Rencontres
Bistrot

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Un bon bistrot

En guise de rencontre, celle de Guillaume et Emilie, tous deux ayant longuement bourlingué, barboté dans le vin, en tant que sommelier, caviste... Pour se poser  il y a huit mois dans ce modeste troquet, lui au service donc au tire-bouchon, elle au piano, peaufinant ses gammes en autodidacte douée. Qui dégaine un étonnant pâté en croûte, de porc, foies de volaille et magret de canard (18 euros), enrobés d'une pâte presque beurrée, et dont les éléments, dessinés en beaux morceaux et relevés d'une touche de citron confit, conservent leur saveur propre et distincte. Selon l'humeur, elle le décline aussi en volaille, agneau et porc. Second round, des tomates farcies (aux lentilles jaunes) presque d'anthologie, à la fois séraphiques et goûteuses, ménagères et profondes, préparées avec sensibilité et pour lesquelles on bisserait volontiers (18 euros). Enfin, une mousse au chocolat aérienne, <montée> juste avant le service afin qu'elle conserve son côté nuageux (8 euros). Versant vins au verre, que Guillaume fait goûter, que du bien à dire du blanc d'Afrique du Sud de David et Nadia, assemblage de chenin, marsanne et roussanne, et du gamay du lyonnais de Rostaing Tayard, tous deux nature. Ajoutons que l'huis s'ouvre vers 18 heures en version bar à vins, que l'on peut accompagner d'oeuf mayo, de terrine maison, etc.


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Gibon
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Un bon bistrot

Sous l'enseigne du singe-hurleur d'Indonésie (normalement, orthographié avec deux B), un quatuor mène la danse depuis dix mois pour une trentaine de couverts dans une petite salle crème sur les murs de laquelle court une étagère constellée de quilles. Léa, Harold, Mats et Paul ont connu des aventures diverses et variées, en école hôtelière, sommellerie, cuisine (Ferrandi et Fulgurance pour Mats). Le midi en semaine, la maison carbure au menu et le samedi à l'ardoise (courte). Les moules de bouchot, bien pleines et iodées, sont concoctées au curry vert, soit une exaltation du coquillage par la sensualité thaïe, frotti-frotta parfaitement pimenté (10 euros). Plus classique apparaît la raie, belle portion braisée au four, avec ce qu'il faut de câpres, croûtons et beurre fondu, soit à la grenobloise (18 euros). Enfin, le clafoutis mérite la mention honorable, sans plus (8 euros), ce qui est le cas de 90% de ce dessert, jamais meilleur que celui de maman. Les <pifs> se présentent pas mal, cuvée Antidote du domaine des Cinq Peyres (assemblage de Loin de l'œil et de mauzac gaillacois) et  cuvée angevine  Ringo, grolleau-cabernet de Robin Carette, estampillés, tous deux, comme <responsables> donc. Bien dans l'air du temps. Gilles Dupuis.Sous l'enseigne du singe-hurleur d'Indonésie (normalement, orthographié avec deux B), un quatuor mène la danse depuis dix mois pour une trentaine de couverts dans une petite salle crème sur les murs de laquelle court une étagère constellée de quilles. Léa, Harold, Mats et Paul ont connu des aventures diverses et variées, en école hôtelière, sommellerie, cuisine (Ferrandi et Fulgurance pour Mats). Le midi en semaine, la maison carbure au menu et le samedi à l'ardoise (courte). Les moules de bouchot, bien pleines et iodées, sont concoctées au curry vert, soit une exaltation du coquillage par la sensualité thaïe, frotti-frotta parfaitement pimenté (10 euros). Plus classique apparaît la raie, belle portion braisée au four, avec ce qu'il faut de câpres, croûtons et beurre fondu, soit à la grenobloise (18 euros). Enfin, le clafoutis mérite la mention honorable, sans plus (8 euros), ce qui est le cas de 90% de ce dessert, jamais meilleur que celui de maman. Les <pifs> se présentent pas mal, cuvée Antidote du domaine des Cinq Peyres (assemblage de Loin de l'œil et de mauzac gaillacois) et  cuvée angevine  Ringo, grolleau-cabernet de Robin Carette, estampillés, tous deux, comme <responsables> donc. Bien dans l'air du temps. Gilles Dupuis.


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Elsass
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Un bon bistrot

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Restaurant Ken Yamamoto
Restaurant

Restaurant Ken Yamamoto

♥︎

L'ancien Juan du chef Tadahiko Kinjo est devenu l'adresse de Kenichi Yamamoto, deux chefs japonais au registre différent, l'un resté fidèle à son pays d'origine, l'autre toujours aussi curieux de partager  les grands classiques français. La salle, désormais claire et aérée, se limite à quelques tables espacées et que le chef aime venir saluer ou servir. Au dîner, le repas permet d'apprécier le talent et l'envie de bien-faire avec, dès les canapés, quelques heureuses initiatives, comme la tartelette de maquereau mariné au pomelos ou la gougère. Un plat mérite à lui seul le déplacement, le foie gras mariné puis escalopé et que dégraisse avec bonheur les notes végétales du daikon ou radis blanc cuit dans un bouillon parfumé au saké. Autre découverte lors de notre repas, la dorade Mikan qui tient son nom des écorces de mandarine dont est nourri le poisson et qui apportent un supplément (discret) de saveurs. Assiettes soignées, sauce parfaitement réalisée comme celle au poivre noir accompagnant le mignon de veau et qui a du mal cependant à trouver son équilibre avec l'artichaut. La partie sucrée ne déçoit pas et, ce, jusqu'aux mignardises, attestant de l'engagement bien réel du chef à vouloir combler le client de ses attentions. Pierre-Yves Chupin 


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228 Litres
Bistrot

228 Litres

Un très bon bistrot

Bar à vins. Enseigne mi-codée (étalonnage du fût bourguignon). Comptoir ? De poche, juste pour verre de contact (sans rapport, sous-entendu fripon, avec le Pigalle d'antan). Et cave (500 références) à manger. Au dîner, assuré par le sous-chef de l'ex-Abri (ex-gloire destroy nippone bistronomique). Donc, formellement, d'ascendance Soleil Levant. Accessoirement de talent, CQFD. Ce que Naohisa Hiwatashi démontre sans peine (en live derrière le comptoir). Confirmé en assiettes, petites zou pas, tapassées ou pas. Bûchées d'arrache-mains : tartare de mulet noir, sabayon à l'ail des ours, œufs de truite, citron cédrat ; carbonara d'asperges blanches, anguille fumée, œuf parfait ; tortelli de veau et coques, bouillon de talons de jambon, fenouil sec et estragon, cinglant ; apothéose, un ravageur feuilleté de lapin et foie gras, digne d'une Tour Eiffel. Personnel ? Ultra-compétent-souriant. Le cadre ? Petite salle chapeautée de lierre, éclairage tamisée. Inconvénient ? Les places sont chères car l’adresse déjà courue. Autre ? Le chef est en CDD jusqu'en février prochain. Courez-y vite. Gilles Dupuis


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Bauhinia (La)
Restaurant

Bauhinia (La)

♥︎

Le décor fastueux de ce restaurant de palace a enfin trouvé cuisine à sa hauteur. La carte comme les menus proposés au déjeuner et au dîner s'organisent autour d'une offre dédiée aux poissons et autres produits de la mer. Les entrées, à partager ou non, font mieux qu'introduire le propos du chef, elles constituent à elles seules une promesse gastronomique (ah ces crispy rice au thon ou aux gamberos). Parmi les plats, on salue le retour de la cotriade (soupe de poisson) et les assaisonnements tous originaux et bien travaillés comme ceux du merlu avec gombo et mangue ou du maigre cuit dans une feuille de bananier telle une papillote. Simon Havage, le chef, forme un duo parfait avec Maxence Barbot, le pâtissier, qui réinvente avec talent les classiques pâtissiers. Service avec beaucoup d'allant et cave de rêve aux tarifs adaptés à la clientèle internationale fidèle de l'adresse. 


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Alphonsine
Bistrot

Alphonsine

Un très bon bistrot

Briscard de la restauration et de la brasserie (service et fourneaux), Guillaume Clauss-Nasta a fini par se poser au fin fond du XVIème, là où Mallet-Stevens a déployé sa geste architecturale. Intrigué par la contiguité entre son enseigne hommage à sa grand-mère italienne et la boucherie-resto d'Hugo Desnoyer, « Le boucher des stars », on a vite pigé que les deux hommes mijotaient leur taf' en pleine complicité et complémentarité, puisqu'ils sont ici associés. Au second, veau, vache, cochon, couvée... proposés et débités par le menu, au premier les mânes invoquées de l'ancêtre à travers le concept (vilain mot, on ne bouffe pas un concept) de la table d'hôtes. Soit une petite salle tout en longueur, avec guéridons et tables hautes au coude-à-coude obligé, où le patron cuisine au feeling, délivrant formules-assiettes au déjeuner et carte au dîner (encornets, tendron de veau et saucisse de Desnoyers, tête de veau en falafel..., susceptibles d'être croisés au déj'). « Laisse aller, c'est une valse », ce fut notre sentiment face à la déferlante du menu façon tapas, marqué par la fraîcheur des produits et les assaisonnements plus que pointus: perles de yuzu acidulant une gaspacho carottes-courgettes-tomates; vinaigrette passion-fruits rouges pour des haricots verts frais-burrata et judicieuses pousses de petits pois; thon cru souligné d'huile d'olive et mêlé de câpres frites; tempura de crevettes et sauce au yaourt grec pimenté; fond de veau liant les ris et les girolles... Pour terminer sur un bonhomme far aux pruneaux de bonne (grand) maman. Et demain sera un autre jour. Gilles Dupuis


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