Entredgeu (L')
Bistrot

Entredgeu (L')

Un très bon bistrot

L'Entredgeu porte le nom de son ancien chef, Philippe Tredgeu. Mais c'est désormais Enrico Bertazzo qui officie dans ce repaire de la porte de Champerret. Il a beau être italien, il cuisine français et a fait ses armes à l'Atelier Robuchon et à l'Ambroisie. Le cadre n'a quasiment pas changé par rapport à avant, mais les assiettes oui. La cuisine de Bertazzo est assez ambitieuse et très classique. Produits frais, exécution précise, une pointe de sophistication dans un décor de bistrot classique : il y a presque un décalage entre l'ambition de l'assiette et le côté informel du lieu. Le menu-carte est court, avec pas mal de suppléments (trois plats sur six). Jolis desserts de saison. Choix assez pointu de vins, beaucoup de bio, quelques belles références, le tout assez cher. Service prévenant, mais légèrement débordé lors de notre visite. Un établissement qui fait le lien entre les bistrots décontractés et le monde plus sophistiqué de la restauration classique.


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Cornichon (Le)
Bistrot

Cornichon (Le)

Un très bon bistrot

Originaire du Perche, le chef Sébastien Dagoneau a repris le Cornichon en février 2020. Il a eu la bonne idée de ne pas changer le nom de cet établissement auquel nous avions remis en 2013 le prix Staub Lebey du "Meilleur bistrot de l'année" comme de garder l'essentiel de la cave. Du précédent décor restent les douelles de tonneau qui rythment un mur et la présence du bois. Les tableaux géants de cornichons ont laissé place à des publicités des années 1950, des gravures décrivant des légumes anciens. Attentif en cuisine et en salle, Sébastien Dagoneau aime travailler des poissons entiers, "pas des filets". Il assaisonne peu, par respect pour les produits de base, et magnifie les saisons. Sa cuisine est habile, croquante, discrète, ses entrées ciselées. L'œuf parfait cuit 45 minutes à 63° et le paleron de veau plus de 3 heures 30. Le menu est pratiquement au tarif de la formule comportant seulement deux services. C'est pour ce chef bien attentionné une invitation à parcourir la carte de l'entrée jusqu'au dessert. Heureuse initiative. 

 

 

 


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Galia
Bistrot

Galia

Un très bon bistrot

Dès l'âge de sept ans, le petit Maxim accompagnait sa "mémé Noëlle" dans les grandes propriétés de Sologne où elle cuisinait pour les chasseurs et leurs invités. Le petit garçon de mère française et de père vénézuélien découvre alors sauces et longues cuissons dans les offices des châteaux. De l'autre côté de l'Atlantique, Maruja, la grand-mère paternelle, l'initie aux saveurs d'Amérique du Sud. Une vingtaine d'année plus tard, après sa formation à l'école Ferrandi, Top chef et une expérience chez des étoilés, Maxim ouvre son restaurant en 2015, Galia, en hommage à la Gaule et à sa cuisine. La restauration demeure une affaire familiale car il travaille avec son épouse Marie-Eugénie en salle. Maxim assure seul les 38 couverts et la plonge depuis les derniers évènements, d'où une carte réduite et qui change tous les mois. "Mais demandez le hors-carte, les rognons au café vénézuélien, les calamars laqués à l'orange, la langue façon blanquette..."  Si vous avez le temps, le menu dégustation en six services laisse la part belle à la créativité du chef, qui définit son art comme "une gastronomie française, avec des condiments, des fruits et des agrumes de mon autre pays". Deux constantes: le ceviche et le rhum arrangé avec zestes d'orange et clémentine, cannelle, badiane et graines de coriandre. Et si ce paisible restaurant proche du tramway Didot défend une décoration vite vintage avec papier peint noir et doré, fresque de Pompéi et plante en plastique, les couleurs et les saveurs y sont vigoureuses dans l'assiette, avec des notes sucrées assumées. Une authentique adresse de fusion culturelle et culinaire à découvrir. 


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Traboule (La)
Bistrot

Traboule (La)

Un très bon bistrot

Ce mini bistrot continue l'exploit de loger une vingtaine de couverts et ses cuisines dans un espace réduit. Sans que cela ne se fasse au détriment de la qualité de l'assiette ou du service. Autant l’environnement en fait un bistrot à la fois sympathique et contemporain, autant la carte ou le menu situent l’adresse dans un propos gastronomique. Le jeune chef napolitain, Francesco Fezza, place haut le niveau de la cuisine avec des assaisonnements enlevés, des produits de qualité et une gourmandise affichée de l'entrée jusqu'au dessert. Il possède cet art bien italien de sublimer amertume ou acidité jusqu’à apporter une patte bien personnelle à ses assiettes. Revers de la médaille, on aimerait celles-ci un peu plus généreuses, notamment au déjeuner. Carte des vins courte et intelligente.


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Allard
Bistrot

Allard

Un très bon bistrot

Rituel inchangé: on entre par la cuisine, on gagne la salle aux murs couverts de documents de l’époque Fernande et André Allard, on va se laver les mains pour voir les autographes (Chaplin, Sagan, Tarantino, Stallone…). La reprise en main par Ducasse perpétue l’image (toujours une femme aux fourneaux même si elle change très souvent) tout en s’ouvrant aux temps modernes (touristes et groupes) avec une bande son chanson française en boucle (Aznavour, Montand). Hors les prix encore acceptables du menu du déjeuner et du semainier (cassoulet, poulet au vin jaune, fricassée de rognons de veau, navarin d'agneau), les tarifs de la carte sont vertigineux. Excellents pains de la boulangerie l’Etoile du Berger et café de la manufacture Ducasse. Carte de vins classique. 

 


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Ellsworth
Bistrot

Ellsworth

Un très bon bistrot

L’adresse doit figurer dans les guides de tous les américains débarquant chez les froggies, mais pour une fois qu’ils renoncent à leurs burgers, on ne leur jettera pas la première pierre pour leurs pantacourts… Une salle élégante tout en longueur avec parquet à larges lames, camaïeu de gris pour les murs et les banquettes, tables de marbre et chaises de bois, mange-debout et comptoir pour les esseulé.e.s, service féminin over tattoo. Propositions réduites au déjeuner (facturée aux prix du quartier et du succès), carte nettement plus étoffée le soir, nettement plus chère, mais toujours avec le même souci de la fraîcheur, des dressages esthétiques et colorés, de la qualité des produits et de la justesse des produits. Des clins d’yeux yankee (poulet frits), tradition française (pâté en croûte, foie gras, beurre blanc), mode (lait fermenté, espuma) pour une agréable fusion. Ne pas manquer la glace au malt. 


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