Ti’Corail
Restaurant

Ti’Corail

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Un lagon aux eaux turquoises où fraient parfois tortues marines, raies, tarpons et autres poissons tropicaux et cinq tables dressées sur la plage de Grand Cul de Sac pour déjeuner les pieds dans le sable. L’ouragan Irma a détruit l’ancien O’Corail et obligé les nouveaux propriétaires à improviser un restaurant de fortune avec cuisine installée dans une caravane. À chaque service, le sable est ratissé pour en faire le cadre le plus soyeux où déguster la cuisine de Yann Vinsot. L’ancien directeur de la restauration du Cheval Blanc ne travaille que des produits frais (pas de congélation) et privilégie la pêche locale. Dans les assiettes en carton mais verres œnologiques, le déjeuner sur le sable devient festif. Accras végétarien à la friture arachnéenne, crabe et langouste servis dans un petit pain au lait du boulanger du coin avec sauce cocktail épicée et qu’accompagnent quelques frites croustillantes avant une mousse au chocolat puissante et à peine sucrée. Tarifs raisonnables, service attentionné et, pour une fois sur l’île, une bouteille de rosé à moins de cinquante euros ! Bref, le paradis. Pierre-Yves Chupin


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Almanach Montmartre (L')
Bistrot

Almanach Montmartre (L')

Un bon bistrot

L'ancien Polissons auquel nous avions remis le prix du meilleur bistrot en 2017 vient d'être repris par un jeune chef. Léo Giorgis a revu l'aménagement et sait chaque mois accueillir un artiste différent qui fait de son bistrot un antre agréable. La cuisine s'inspire d'un registre ménager, bien de saison, avec une volonté de bien faire et des assiettes plutôt généreuses. Pierre-Yves Chupin  


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Cavapapa
Bistrot

Cavapapa

Un bon bistrot
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L'adresse invite au voyage, en fait un retour dans un passé charmeur. Le décor hérité d'une vieille épicerie fine de la fin du XIXe siècle est resté dans son jus avec ses laitons fourbis et ses étagères en bois ciré. Le nouveau propriétaire des lieux, passionné de vin et de gastronomie, a choisi le cadre parfait pour installer sa première affaire. Avec intelligence, il a misé sur une courte carte (2 entrées, 2 plats ou 2 desserts), tout en privilégiant beaux produits et cuisine de terroir. L'œuf meurette parfaitement maîtrisé, boosté à l'ail confit, annonce une suite gourmande même si elle se montre végétarienne. Le "champignon de panisse Robert Johnson" - du nom de ce trompettiste qui aurait vendu son âme au Diable pour du talent - magnifie les trompettes de la mort, et leur association avec la farine de pois chiche s'avère gagnante. Le dessert plus classique - un riz au lait - conclut agréablement ce repas dans un cadre enchanteur. Pour accompagner le solide, la sélection liquide possède de jolis atouts : softs artisanaux bien trouvés ou jeune carte des vins qui laisse la place à quelques découvertes. L'entrain et le dynamisme de l'accueil font le reste pour donner envie de revenir. Arnaud Morisse


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Sully
Bistrot

Sully

Un bon bistrot

Carrefours, gares, sorties de métro... qui n'a pas sa brasserie à Paris? Atout maître pour ce style somme toute emblématique, l'emplacement souvent de premier ordre, quasi stratégique, là où les flux, le sang de la capitale, se déversent en continu. Prenez le Sully par exemple, quatre générations au jus, placé aux confins du Marais, entre Arsenal et Ile Saint-Louis. Une bonne tête à l'angle de voies un poil vrombissantes, bien léchée, avec son carrelage tricolore, ses recoins façon absidioles, ses coloris chauds dominante tabac (banquettes, lambris...), ses éclairages globe et son personnel rôdé en black and white. Et son non-stop, 8h-20h30, brassant les horloges, p'tit déj', snacking, salon de thé, restaurant, crêperie… un vrai couteau suisse, affûté. A table, on se pincerait presque à la lecture de la carte, encalminée au seuil des 30 glorieuses, soupe à l'oignon gratinée au cantal, œuf mimosa, escargots de Bourgogne, faux-filet béarnaise, andouillette 5 A, daube de cuisses de canard en plat du jour, mousse au chocolat, tarte tatin (maison), etc. Avec un effort notable quant au pedigree des produits, saumon fumé de Kaviari, bœuf label rouge d'Aubrac, délicieux foie de veau de Conquet à Laguiole, sans oublier les thés Mariage et les glaces-sorbets du voisin Berthillon (pour rester dans les seventie's) toujours d'une grande franchise de saveur. Bref, un véritable retour vers le futur, rassurant, inoxydable, auquel on donne rendez-vous dans 30 ans. Gilles Dupuis


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Sam Sun
Restaurant

Sam Sun

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Dans ce quartier historique de Paris, l'espace lumineux et minimaliste s'organise autour de tables au bois clair avec, pour principal décor, un impressionnant "hanbok" ou vêtement traditionnel de la péninsule et accroché au mur. Quelques tables dressées en terrasse et au calme dans une rue de Richelieu devenue en partie piétonnière permettent de profiter d'un service assuré jusqu'au milieu de l'après-midi. Fait rare dans un restaurant coréen, le chef est ici mis en avant. Byungkuk Ok, né à Séoul, défend une approche personnelle du registre coréen tout en maintenant à la carte les incontournables barbecues ou bimbimbaps et sublimant le travail autour des fermentations (kimchi notamment). De réelles découvertes à faire comme les nouilles de papates douces à la texture originale comme les crevettes au parfum de la mer, cuites à la vapeur aux fruits et légumes. Preuve s'il en est de l'engagement du chef, les desserts ne constituent pas le parent pauvre du repas et proposent un intéressant tiramisu au soja grillé et haricots rouges ou une crème brûlée au sésame noir. Pierre-Yves Chupin 


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Ferme du Pré
Bistrot

Ferme du Pré

Un des meilleurs bistrots de la ville
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L’annexe de la célèbre bâtisse Belle Époque était oubliée jusqu’à ce que Frédéric Anton décide au printemps dernier de lui donner une seconde vie. Il garde l’esprit bucolique de l’ancienne laiterie avec un séjour cathédrale aux accrochages impressionnants, des ouvertures qui donnent d’un côté sur la prairie devenue terrasse, de la toile de Jouy et du mobilier d’époque pour en faire un cottage aussi chic que confortable. Des greniers du Pré Catelan, il récupère argenterie ou faïences anciennes pour soigner l’art de la table. Le M.O.F. et chef triple étoilé du Pré Catelan trouve tout autant plaisir à élaborer une carte déclinant les classiques bistrotiers : terrine à la mâche irrésistible avec beau morceau de foie gras, crème Dubarry à base de chou-fleur bien crémée et servie avec croûtons, sommités du légumes et herbes frites (entrée somptueuse), comme blanquette, bourguignon ou rognons cuisinés à la perfection. Bref l’extase même si les frites se découvrent décevantes, cuisson ou choix de la pomme de terre mal gérés. Heureusement les desserts font oublier la sortie de route, exemplaires et gourmands. Devant tant d’éloges, on regrette une cave aux tarifs exorbitants et pas assez expliquée par un personnel en salle tout sourire et professionnel du bonjour jusqu’à l’au revoir. Pierre-Yves Chupin

 


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Rotonde (La)
Restaurant

Rotonde (La)

Dans ce boulevard Montparnasse qui sait laisser encore de la place aux brasseries historiques d'une vie parisienne rêvée, la Rotonde tient une place à part. Et mérite nos faveurs et encouragements. L'établissement resté aux mains d'une même famille entretient avec bonheur, voire nostalgie, le mythe. Aucune intervention et aucuns travaux ne sont venus récemment perturber le décor ou l'atmosphère. Le puissant rouge dont se pare la façade comme l'intérieur la rend tout de suite chaleureuse, bienveillante. En salle, la brigade dès l'entrée vous prend en charge comme dans l'attente d'un spectacle qui sera bien réel tant le brouhaha et les conversions en font une version contemporaine du café parisien. La carte assez longue pour rivaliser avec un prix littéraire débute avec les fruits de mer - beau choix d'huîtres signées Cadoret, Madec, Gillardeau ou Dupuch -,  et plateaux de fruits de mer assez garnis pour constituer pour certains le repas du jour. Le dimanche, notamment, quand les couverts sont pris d’assaut, la grande messe de la tradition française invite aussi à choisir entre soupe à l'oignon, salade frisée, pied de cochon ou quenelle de brochet avant haddock poché, aïoli, pavé de turbot sauce hollandaise ou béarnaise et blanquette. Les plats portés depuis la cuisine par des serveurs en habit, donnent au repas un air de banquet républicain. Rien à redire, le temps a permis aux cuisines de parfaire cuissons et assaisonnements. Les portions restent généreuses, bien garnies (gratin dauphinois ou frites recommandables). Les desserts s'inscrivent dans un même allant, profiteroles, baba, tarte Tatin ou ïle flottante. Pour nous ce sera des glaces de la maison Berthillon, toujours au top et bienvenues pour honorer le savoir-faire aveyronnais. Carte des vins bien fournie avec notamment une sélection de pichets bien utiles pour se faire plaisir et apaiser sa soif. Pierre-Yves Chupin 


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Kaliko
Bistrot

Kaliko

Un très bon bistrot
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Repris par la famille Rennie et réouvert depuis juillet 2024, l'hôtel-restaurant Kaliko est une charmante bâtisse basque qui longe les bords de l'Uhabia, à Bidart, entre le terrain de rugby et la plage des surfeurs. La terrasse se montre particulièrement agréable, ce qui n'a pas échappé à une clientèle locale d'habitués. La cuisine fait le pari assumé et réussi du locavorisme : pêche de la criée de Saint-Jean-de-Luz, volailles de la ferme Dublanc à Magescq, fromages d'Erretegia à Bidart, viandes des producteurs d'Axuria. À la façon d'un calicot, toile de coton servant de patron pour les couturiers, le chef, Raphaël Rannou, sublime les produits bruts et leur terroir en utilisant des cuissons adaptées et originales (barbecue japonais). Poissons et volailles sont servis entiers dans des plats à partager à deux jusqu'à quatre convives. Partage et authenticité pour apprécier cette nouvelle adresse de la Côte basque. Philippe JouvetRepris par la famille Rennie et réouvert depuis Juillet 2024, l'hôtel-restaurant Kaliko est une charmante bâtisse basque qui longe les bords de l'Uhabia, à Bidart, entre le terrain de rugby et la plage des surfeurs. La terrasse se montre particulièrement agréable, ce qui n'a pas échappé à une clientèle locale d'habitués. La cuisine fait le pari assumé et réussi du locavorisme : pêche de la criée de Saint-Jean-de-Luz, volailles de la ferme Dublanc à Magescq, fromages d'Erretegia à Bidart, viandes des producteurs d'Axuria. À la façon d'un calicot, toile de coton servant de patron pour les couturiers, le chef, Raphaël Rannou, sublime les produits bruts et leur terroir en utilisant des cuissons adaptées et originales (barbecue japonais). Poissons et volailles sont servis entiers dans des plats à partager à deux jusqu'à quatre convives. Partage et authenticité pour apprécier cette nouvelle adresse de la côte basque. Philippe Jouvet


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Côte-d’Or (La)
Restaurant

Côte-d’Or (La)

Un des meilleurs restaurants de la ville

L’arrivée et l’installation de Louis-Phillipe Vigilant aux commandes des cuisines de la Côte-d’Or à la place de Philippe Bertron parti à la retraite, signe le retour de la grande table bourguignonne. En quelques mois seulement, le jeune chef a fait siens les principes de Bernard Loiseau jusqu’à en devenir un disciple modèle. Notre dernier repas illustrait cette défense de la pureté du goût à laquelle le maitre était si attaché. Les jambonnettes de grenouille à la pureté d’ail constituent un passage obligé, jus au persil ou l’art du déglaçage à l’eau. Le foie gras, création de Louis-Philippe, respecte à la lettre l’exigence des trois saveurs qu’imposait Bernard à sa brigade, plat prouvant que puissance de goût et légèreté restent ici intimement liés. Le filet de bœuf en dehors de la carte, rappelle l’importance accordée aux producteurs et notamment aux éleveurs qui ont toujours été associés à la réussite de la table. Enfin le dessert, proposé par Lucile Vigilant, l’épouse du chef, rivalise avec l’indétrônable rose des sables, l’oseille sublimant le cacao comme le coulis d’oranges confites dans la recette historique. Rappelons que Dominique Loiseau et désormais sa fille Bérangère continuent de faire de la maison une étape exemplaire dans l’accueil et le service, un art de vivre à la française si percutant au cœur du patrimoine bourguignon. Carte des vins toujours aussi exemplaire avec, depuis longtemps, une belle sélection de crus au verre. Pierre-Yves Chupin


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Table des résistants (La)
Restaurant

Table des résistants (La)

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Plus qu’un restaurant, un projet de vie. Florent Piard quitte en 2015 la finance et durant deux ans parcourt les terroirs à la rencontre de producteurs qui constitueront la pierre angulaire de son nouvel engagement. Il travaille avec plus d’une centaine d’artisans disséminés un peu partout, tous désormais fournisseurs du restaurant, de la cave, de la boutique et de la table gastronomique qui nous concerne aujourd’hui. Cette exigence dans les arrivages donne le ton de la carte qui, au déjeuner comme au dîner, met en exergue le meilleur de la saison. Dès l’amuse-bouche et la tartelette au carotte à l’ail fermenté. Voilà une gastronomie en guerre contre les égarements de l’époque, réussissant à chaque plat à viser juste. Aucun artifice, des assiettes généreuses donnant souvent la part belle au végétal comme les chanterelles à la crème d’ail et le veau, ou le ketchup de poivron vert et le lieu jaune. À apprécier aussi les détails et attentions qui accompagnent tout le repas, remarquable pain et beurre, fromages judicieusement choisis et cave qui privilégie la gourmandise au seul docte du vin nature. Tarifs restés raisonnables jusqu’à faire de l’adresse un rendez-vous obligé d’une gourmandise à la fois responsable et engagée. Bravo. Pierre-Yves Chupin


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