Bulgari Il Ristorante
Restaurant

Bulgari Il Ristorante

Une adresse magique au cœur du Triangle d'Or, un bar au décor seventies d'un chic absolu, un service rompu aux très bonnes manières et la contribution en cuisine d'un chef triplement étoilé venu d’Italie. Bref un casting aussi parfait que notre repas fut décevant. Une salade de légumes vite écœurante avec son excès de betterave et remplacée devant notre engouement timoré par une ventrèche de thon tout aussi peu convaincante, puis des lasagnes en manque d'esprit et un dessert assez quelconque dans son excès de sucre. En revanche, l'absolu végétal en guise de mise en bouche et le beignet au citron servi avec le café relevaient bien du plaisir gourmand auquel nos amis italiens nous ont habitué. Service adorable. 


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Vesper
Restaurant

Vesper

Quelques mois après l'ouverture de son restaurant au nom provocateur dans l'univers de la gastronomie - Abstinence - le chef Lucas Felzine que nous avons également connu à Uma, ouvre une seconde adresse à la note festive. Dans une salle luxueuse avec force dorures, lumières tamisées, cuisine ouverte et sol pavé de mosaïques, un DJ œuvre pour une ambiance musicale réussie, heureusement à la sonorité réduite aux premières heures du service. Dans les assiettes, le registre de la cuisine dite "Nikkeï" est au programme. Cette fusion nipono-sud-américaine permet sur une même carte de côtoyer sushis, tempura, gyozas, tiraditos ou empeñadas. Sans oublier les pièces principales cuite à la robata, cette dernière fièrement exposée pour voir jaillir les flammes du grill depuis la salle. On apprécie de retrouver ici un chef réputé pour une créativité s'exprimant sans entrave et bénéficiant de produits de grande qualité. En ressort des plats expressifs et réussis sur des bases classiques : les maki "shu toro" mettent bien en avant le thon rouge grâce à une utilisation maligne et douce du fenouil, d'ail noir et d'épazote (thé mexicain) quand le crabe mou transformé en tempura croustille sous la dent et régale par sa générosité. A noter tout de même que les accompagnements sont à ajouter, faisant sensiblement grimper la note finale. Si la carte des vins s'appuie sur des signatures restées accessibles (Marcel Lapierre ou Jean-René Nudant), elle met aussi à l'honneur des flacons dépassant les 1000 euros. 


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Pantobaguette
Bistrot

Pantobaguette

Un très bon bistrot
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On s'amuse ici. Un drôle de nom (contraction des prénoms des cinq fondateurs), une enseigne sous forme de cylindre qui tourne àtoute berzingue, des néons roses flashy, un comptoir qui n'en finit pas et du rap américain à fond. Le service suit le rythme et le tutoiement n'est jamais loin. Par contre, quand il s'agit du contenu des petites assiettes, là, ça devient du sérieux. Ces tapas (rassurez-vous de très bonne taille) bénéficient d'un soin remarquable et d'une personnalité bien définie. Le Japon et la Corée modernes s'invitent pour mettre en avant des produits de la mer de qualité. Les cuissons au binchotan, les assaisonnements puissants où le wasabi, le soja ou encore la coriandre ne sont jamais loin pour ces recettes pas vraiment traditionnelles et complètement décomplexées. Adepte de la vogue du "zero déchet", le corail des saint-jaques travaillé en tempura est préparé avec les barbes. De magnifiques moules de Galice justement cuites et gorgées de jus s'accompagnent d'une sauce coréenne gentiment relevée avec des piquillos fondants. Finalement, ce sont sans doute les œufs mayo qui résument au mieux l'endroit : trois moitiés comme l'exige la tradition, avec un jaune crémeux, une mayonnaise au wasabi, huile de basilic, salicorne œufs de truite qui donnent une vigueur rare à l'ensemble. Côté vin, on déniche aussi des pépites - forcément nature - qui s'acclimatent très bien dans cet environnement.


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Café Compagnon
Bistrot

Café Compagnon

Un très bon bistrot
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Et de trois pour Charles Compagnon qui signe de son patronyme sa récente création. Impressionnante à la fois par sa façade couvrant trois numéros de la rue et son parti-pris décoratif, en totale rupture avec ses deux précédents cafés, le Richer et surtout le 52 Faubourg, (carrément destroy): un espace vaste (hors deux petits salons) et lumineux mêlant marbre rouge, miroirs, banquettes rouille et formidable jeu de découpe à partir de chêne clair, dossiers de chaises et de banquettes, lambris, bar, etc. Bref un lieu propice à un enracinement et voulu comme tel, vu l'enseigne Café (de 8 heures à minuit) où tout a été peaufiné: en-cas hors repas (viennoiseries, burrata, Bayonne d'Ospital...), boissons (bière Deck Donehue, vermouth Dolin, cocktails maison, thés Terre de Chine, infusion menthe de Milly, café torréfié maison, etc). Et l'assiette dans tout cela? Propre sur elle, souvent condimentée à l'asiate, poulpe, riz venere et kumquat, sériole au tamarin, mais sans excès (croquettes de bœuf braisé, trévise, crème de haddock et chips topinambour...) et faisant la part belle au végétal (avec tendance inflationniste pour les assiettes végétariennes durement facturées, au delà des 20 euros). Illustration, un sashimi (émincé) de truite de Banka fouettée de piment, citronnelle et cacahouète, un peu malmenée par un citron invasif; une canette façon Apicius (rien à voir avec le chef d'œuvre de Feu Senderens), timidement épicé, mais bien marié à du chou pointu, une fracassante purée de coings et de fines tranches de citron beldi. Et en raretés quasi inédites dans la capitale, des glaces à l'italienne maison (pistaches de Sicile, noisettes de Sicile, lait d'amande) aux saveurs délicates.


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A.lea
Bistrot

A.lea

Un bon bistrot
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L'adresse a accueilli les débuts de Laurent Magnin avant qu'il ne déménage son Arcane un peu plus haut dans la rue et ne connaisse le succès mérité. C'est un duo qui désormais le remplace et qui devrait, lui aussi, faire parler de lui. Deux jeunes cuisiniers aux parcours singuliers : Léa venue tardivement à la cuisine après licence de sociologie, master de journalisme et un métier appris auprès notamment de Romain Lamon au Polissons, et William professionnel aguerri des fourneaux, ancien chef de l’Affable et de la Bourse et la Vie. Le jour de notre passage, c'est Léa qui s'est chargée de notre déjeuner, William jouant l'hôte de maison à la perfection. Rien à redire sur les bases parfaitement maîtrisées ni sur les cuissons qui, au déjeuner, permettent de déguster une cuisine de saison d'une grande justesse et à moindre coût (20 euros la formule). Au dîner, l'assiette devient un peu plus travaillée notamment dans les accompagnements qui jouent avec les légumes ou les fruits du moment. On apprécie le fromage cuisiné proposé à chaque service comme les desserts d'une rassurante simplicité, notamment un crumble aux épices ou un chou à la crème Tonka confectionnés juste avant le service. 


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Café Jeanne
Restaurant

Café Jeanne

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Le nouveau Café Jeanne du Park Hyatt-Vendôme, fraîchement rénové, fait la part belle à un grand bar scintillant, pièce maîtresse du lieu déjà magnifié par la hauteur de verrière lumineuse qui anime les déjeuners du week-end et les repas d’affaires durant la semaine. Service palace avec attentions portées à chaque client  et carte concoctée par le chef Jean-François Rouquette, rôtisseur de formation, offrant un choix presque cornélien. Burrata exceptionnelle, salade de truffe noire à l’huile de noix, vieux Xérès et parmesan gourmande à souhait, sans oublier la volaille dont la préparation est un clin d'œil à la grand-mère du chef. Naraé Kim, la cheffe pâtissière, propose des classiques travaillés à la perfection. Dernière bonne nouvelle, la vaste carte des vins du restaurant gastronomique est aussi accessible dans ce café. 

 


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Plume (La)
Restaurant

Plume (La)

Laurent Taïeb signe un nouvel établissement au sommet de l’hôtel Madame Rêve. Rooftop, patio, grand bar design, vue époustouflante sur l’Eglise Saint-Eustache, décoration léchée aux matériaux nobles, soirées animées par des DJ en vue, pâtisseries de Pierre Hermé, l’établissement coche les cases pour devenir un lieu banché de la nuit parisienne. La cuisine contemporaine d’inspiration japonaise livre quelques plats intéressants comme la surprenante sole en tempura. Encore peu fréquenté à l'heure du déjeuner, il s'avère aussi être une bonne adresse pour les repas d'affaires, et dispose même d'un salon privatisable pour davantage de confidentialité.


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Deux
Bistrot

Deux

Un très bon bistrot

"Il faut cultiver notre jardin" soulignait Candide en excipit du conte philosophique de Voltaire. Si la citation est peut-être inconnue des deux chef(fe)s qui président aux destinées de ce bistrot, l'esprit de leur carte est en phase avec celle-ci: soit un quatre mains "façon jardin", le leur, racines savoyardes pour Tiphaine (école Ducasse) et focales sud-ouest pour Romain (parcours davantage éclectique), tendance basco-béarnaise. Lesquels titillent le régionalisme culinaire quelque peu en berne dans la capitale, parfois réduit à sa caricature, en combinaisons habiles et en mises en œuvre jamais sottes: croquetas à la raclette et crème de jambon blanc, lentilles aux diots fumés, trompettes et jaune d'œuf confit, pot-au-feu de gnocchis de courge à l'Ossau-Iraty, pintade farcie (beau travail), châtaignes, gratin de pommes de terre au topinambours fumés au pin et reblochon, risotto de crozets au beaufort et txistorra (sorte de saucisse euzkadienne), poire rôtie, confiture de lait et pastis landais. D'autant que les assiettes ne déméritent pas quant à la générosité (dans notre cas, en versant alpin) : foisonnant diptyque eau douce-eau de mer sous la forme de friture de percherots du Lac du Bourget associés à des éperlans, à trempouiller dans une sauce tartare respectueuse des poissons; double filet d'omble-chevalier également lacustre bousculé d'un ragoût de haricots tarbais haut en saveurs; en fin, un cheesecake au génépi le Pompon, agrumes et chantilly, plaisant mais qui le serait encore plus avec un verre de liqueur en sus pour faire grimper aux sommets. Séduisante formule brunch le dimanche et petite gamme de produits à emporter (pastis, crozets savoyards, polenta basque, etc.). 


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Market
Restaurant

Market

Vingt ans, le bel âge et que porte beau le restaurant du chef Jean-Goerges Vongerichten. Le décor crée par Christian Liaigre n'a pas vieilli. Mieux il s'est bonifié avec le temps, subtile équilibre entre classicisme et minimalisme, bien-être et rigueur. À l'image de la cuisine ? Sans aucun doute, car notre repas pris après de longues années d'absence dans ce lieu pourtant iconique avait de la « classe ». Les intitulés ont ici l'intelligence de décrire ce qu'il en retourne dans l'assiette, et les produits bien choisis sont préparés selon des principes très ouverts. Fusion food ? Non, le savoir-faire d'un chef alsacien installé désormais un peu partout dans le monde et qui maîtrise aussi bien risotto ou pâtes à l'italienne, rouleau ou sushi à l'asiatique, ceviche ou guacamole à la sud-américaine. Avec, cependant, une exécution bien française dans ses méthodes de travail, ses assaisonnements ou cuissons rappelant les passages du chef chez Bocuse, Haeberlin ou Othier. Même les desserts réussissent cette synthèse d’influences souvent diverses, sundae, cheesecake, soufflé ou, pour nous, un millefeuille de crêpe aussi régressif que gourmand. À l'équipe en place désormais de faire durer cette magie d'un soir, de savoir renouveler une carte qui a pu ronronner, et de maintenir un service au top car à destination d’une clientèle des beaux quartiers exigeante. Rendez-vous donc dans un an pour s'assurer que les bougies de ce beau gâteau d'anniversaire continuent de briller avec une même constance. .


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Towa
Restaurant

Towa

Un bon restaurant

Du futur (Will) à l'éternité (Towa en japonais), il n'y a qu'un pas et seulement trois lettres. En s'installant dans l'ancien restaurant de William Pradeleix, ce couple de Japonais passés dans de très belles maisons (L'Atelier de Joël Robuchon ou l'Arôme pour lui, Sur Mesure ou La Dame de Pic pour elle) assure dignement la relève dans une salle qui n'a pas vraiment bougé depuis le départ de William, l'enseigne "W" trônant d'ailleurs toujours sur la façade de l'établissement. Avec un tel pedrigree, ces deux-là font revivre un registre gourmand et raffiné jamais vraiment éloigné du grand Escoffier tout en le modernisant et l'adaptant avec l'apport de produits exotiques notamment. Précision, équilibre et générosité caractérisent des assiettes qui séduisent à l'évidence comme cette tourte au canard qu'agrémente un insert au foie gras. Les plats jouent les compositions heureuses avec des ingrédients ou des textures choisis toujours à bon escient. En témoigne cet original "dampfnudle" ou petit pain au lait à la vapeur qui fait le bonheur du beurre d'escargot des bulots et des champignons eryngii grillés. Mention spéciale pour les desserts qui ponctuent le repas avec de puissantes saveurs qui ne passent pas inaperçues et qui laissent voyager le palais bien au-delà de la fin du repas. 


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