Crus de Bourgogne (Aux)
Bistrot

Crus de Bourgogne (Aux)

Un très bon bistrot
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On remercie la famille Dumant d'avoir repris voici deux ans cette institution du quartier Montorgueil. L'adresse ouverte en 1902 et qu'affectionnait particulièrement André Malraux a retrouvé son lustre et sa patte. Murs éclaircis, sol mis en valeur et banquettes redevenues confortables, le charme opère jusqu'à la terrasse qui n'a jamais été aussi accueillante malgré une météo hésitante lors de notre passage. Service en salle à l'élégance toute italienne avec veste blanche, cravate verte et écusson brodé, nappes amidonnées et typographie à l'ancienne sur le menu du jour, la nostalgie est bien à son comble sans être pesante ni ennuyante. La cuisine, elle aussi refaite, a remis les classiques au goût du jour, pâté en croûte, œuf mayo ou en meurette, vol au vent, ris de veau, civet, profiterole ou omelette norvégienne. Tout est fait maison, à l'exception de la pâte feuilletée comme aime l'indiquer Margaux Dumant. La pomme de ris de veau est servie entière quand les frites ou plutôt les pommes allumettes sont proposées à discrétion. Sans oublier, attention aujourd'hui souvent disparue à Paris, le radis beurre avec baguette bien fraîche pour faire patienter. La cave fait honneur à la Bourgogne mais s'attarde avec un même discernement dans la Vallée-du-Rhône ou dans le Bordelais. La table a la chance ici d'être prise avec tout le sérieux nécessaire par ses propriétaires. 


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Bonne Aventure
Bistrot

Bonne Aventure

Un très bon bistrot
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On se presse pour venir s'attabler dans ce petit bistrot de Saint-Ouen. Pas forcément pour la déco car il n'y en a pas, ni pour la vue qui se limite à celle de la rue … Tout simplement pour la cuisine d'Alcidia Vulbeau qui se distingue par sa belle spontanéité. Avec beaucoup d'aplomb, elle travaille de beaux produits et joue d'assaisonnements toujours percutants comme pour notre tartare de veau aux noisettes. Et son menu du déjeuner à moins de 20€, a vite transformé son établissement en cantine pour épicuriens. Le soir, l'ambiance se veut différente avec des "petites assiettes à partager" qui sont aussi d'heureux prétextes pour découvrir les sérieuses références en vin (nature et biodynamie) que l'on peut également acheter à emporter.


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Coquin
Restaurant

Coquin

A la question quelle cuisine trouve-t-on chez Coquin? La réponse est "toute". Pas vraiment rassurant surtout si on se plonge dans la grande carte au format A3 réunissant  pêle-mêle registres du monde entier, foie gras maison, burgers, lasagnes ou bobuns... L'établissement, plutôt vaste avec ses deux grandes salles, affiche une décoration moderne et soignée et soigne son accueil, toujours chaleureux et professionnel. Mais la (bonne) surprise vient en fait des plats, car avec une telle diversité de cuisine, on pourrait s'attendre au pire… Le jour de notre passage, des chicharrons généreux et réussis (le chef est d'origine sud-américaine), un carré d'agneau passé à la rôtissoire et juste bluffant. Seul le dessert laissait à désirer, car trop sucré. Sélection habile de petits vins passe-partout et pas chers du tout qui permettent de passer un bon moment. 


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Signature Montmartre
Restaurant

Signature Montmartre

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Le jeune couple franco-coréen aux manettes de ce petit restaurant confidentiel a réussi l'impossible, imposer dans cette rue riche en attrape-touristes une singulière cuisine, à savoir née de la fusion entre le registre français et coréen. Victor en salle, très précis et attentionné, transmet sa passion de produits sérieusement sourcés (remarquable pigeonneau de Pornic de Marie-Samuelle Bourreau) et conseille idéalement les vins. Les deux cheffes (salé et sucré), toutes deux originaires du Pays du matin calme, maîtrisent une carte élégante et subtile dans les associations jusqu'à garder le meilleur des deux cultures. Les bouillons et jus sont ainsi marqués par leur justesse et servent parfaitement la composition soignée des plats. A moins de cinquante euros le menu du dîner au cœur de Montmartre, on signe tous les jours pour y retourner.

 


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Restaurant Rochechouart
Bistrot

Restaurant Rochechouart

Un bon bistrot
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La salle à manger à l’imposante hauteur de plafond invite à revivre l’âge d’or de la brasserie parisienne. Tables nappées impeccables, serviettes épaisses, banquettes confortables ou assiettes aux armoiries du lieu, chaque détail participe à cette douce nostalgie. Sans oublier surtout la restructuration même de l’hôtel abritant le restaurant et gérée par le cabinet Festen qui a donné naissance à un décor réussi mettant en scène le Paris des Années Folles. La carte revisite gentiment la cuisine de tradition bourgeoise, jusqu’à s'essayer à des pointes de modernité. Crème dubarry - devenue trop rarissime à Paris - carottes Vichy ou os à moelle côtoient tartare de dorade épicé, gravelax de bœuf et risotto de sot-l'y-laisse aux girolles. Quelques jours seulement après l’ouverture, de petits ajustements s'avèrent encore nécessaires (assaisonnements faiblards notamment). À ne pas manquer, les desserts majestueux et vite gargantuesques qu’il fait bon partager. Le bar en haut de l'immeuble propose de siroter des cocktails créatifs avec une vue extraordinaire sur tout Paris. Un rêve !


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Grivoiserie (La)
Bistrot

Grivoiserie (La)

Un bon bistrot
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Quelques tables seulement pour une salle de la taille d'un timbre poste, ce qui explique aussi pourquoi l'adresse s'appelait auparavant le timbre … Et depuis sa reprise par Thibaut Grimmer et Dimitri Devoise, le nom joue désormais avec chaque nom des deux associés, l'un en cuisine l'autre en salle. Dans cette paisible rue Sainte-Beuve, oliviers et lavande délimitent dès les beaux jours la terrasse qui a rencontré un certain succès dès la fin du confinement, enfin de la joie de vivre ! En fait, ce bistrot joue de son nombre de places limité pour distiller ces attentions qui vont droit au cœur, bichonnant, chouchoutant et régalant ses clients. Dimitri a l'œil sur l'assiette ou le verre de chacun, nous proposant dès notre arrivée une terrine de volaille confectionnée avec les carcasses ou abats de la veille, parfumée à la coriandre et qu'accompagnait une focaccia maison servie tiède. Une façon sympathique d'accueillir comme, pour nous, de parcourir la courte carte qui change quasiment tous les jours. Pourtant seul en cuisine, Thibaut suit parfaitement le rythme et sa cuisine se montre bien de saison, proposant des associations souvent malignes (notre entrée à base de cerise, betterave et hareng) et des cuissons bien menées (attention cependant à un beurre émulsionné un peu trop liquide), et soignant aussi ses desserts, le nôtre se distinguant surtout par sa rafraîchissante glace maison à l'anis. Un coup de cœur bien mérité pour ces deux jeunes associés jusque-là inconnus dans la profession.


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Qasti
Bistrot

Qasti

Un très bon bistrot
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On connaît Alan Geaam et son restaurant gastronomique qui aime enrichir son registre de quelques clins d'oeil à ses origines libanaises. Cette nouvelle adresse de ce chef autodidacte lui offre désormais toute latitude pour raconter son histoire (Qasti en libanais) et, sur des bases bien françaises, retravailler les plats de son enfance libanaise. Dans un cadre réussi avec des touches de bleu majorelle et un esprit bistrot assumé, on se régale de ces assiettes multiples et généreuses qui invitent naturellement à la convivialité. 


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Séoul Mama
Restaurant

Séoul Mama

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Bienvenue dans cette cantine coréenne ouverte en septembre 2018 par le chef d’origine indienne Manoj Sharma, ancien du Shirvan Métisse Café d'Akrame Benallal, et par sa femme coréenne Sangmi Lee. La décoration est pensée dans le style années cinquante avec chaises en formica, cassettes, cafetières italiennes. Quant à la courte carte, elle propose des produits ultra frais cuisinés chaque jour dans la petite cuisine derrière le comptoir. En entrée, on recommande vivement d'opter pour les cinq assiettes à déguster façon mezze pour découvrir les saveurs de la maison. Difficile ensuite de faire un choix, car tous les plats proposés témoignent d'un même engagement du chef et d'un même souci de qualité : kimchi ball interprété de façon gourmande avec crevette, riz, mozzarella et une touche de wasabi; mi mandu (dumplings) d’exception car à la pâte réalisée maison et pliée à la main ; dup map aussi généreux que soigné avec ses légumes marinés; ou alléchant curry proposé avec des légumes sautés. Quant aux desserts, ils sont toujours maison et imaginés avec une touche asiatique : matcha ou sakura notamment. Au final, une cuisine fraîche et équilibrée qui assaisonne savamment la cuisine coréenne d’une touche indienne avec, à la clé, des assiettes mordantes et pleines de parfums. Service en salle avenant, on y parle français mais souvent anglais aussi. Petit conseil : pour être totalement dans l’ambiance, il ne faut pas hésiter à demander des baguettes, elles ne sont pas mises d’office sur la table.


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Chantoiseau
Bistrot

Chantoiseau

Un bon bistrot
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Deux frères ont décidé de rendre hommage à l'inventeur du restaurant en la personne de Mathurin Roze de Chantoiseau qui, en 1765, a eu cette idée joyeuse de faire la cuisine pour des "invités" qui choisiraient leur plat et paieraient. Mais c'est bien là la seule référence historique de ce lieu particulièrement impersonnel. Pourtant, les assiettes ne manquent ni de caractère, ni de générosité. Nicolas Durand, passé chez Servan puis Capitaine, maîtrise à la perfection les techniques culinaires qui lui permettent de proposer dans l'assiette une magnifique poularde du Perche en cuisson douce, qui a conservé une tendreté rare. Remarquable entrée aussi ces gnocchis baignés dans un bouillon à la saucisse de Morteau et accompagnés d'un œuf de poule mollet. L'accueil souriant de Julia, le service efficace et la jolie sélection de vins complètent un tableau prometteur pour une jeune adresse à suivre.


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Drouant
Restaurant

Drouant

Drouant restaurant, ou plutôt brasserie haut de gamme depuis sa reprise par les frères Gardinier. Un compliment car l'adresse semble avoir une seule préoccupation, le bien-être du client. Le directeur, James Ney, a imposé son style et une dynamique en salle qui fait plaisir à voir. Service non stop avec petit-déjeuner et sélection d'assiettes froides l'après-midi sans oublier, dès la rentrée,  brunch le samedi et le dimanche. L'autre raison de venir ici, reste la cave et la carte à dominante de rhônes qu'avait élaborée à l'époque Antoine Pétrus. Impressionnante et tellement juste dans ses choix qu'elle reste pour nous un modèle du genre et mérite bien son "Lebey de la meilleure carte des vins" décernée en 2020. Et la cuisine ? Correctement exécutée (cuisson de notre saumon), dans l'air du temps avec ses notes végétales et confortable avec des desserts sans prise de risque réelle (agréable chaud-froid façon mousse au chocolat). 


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