Ogata
Restaurant

Ogata

Dans ce Marais historique, l'entrée majestueuse du bel immeuble repensé par le designer Ogata Shinichiroe impressionne. À l'étage, le restaurant et son comptoir imposent une mise en scène toute japonaise, théâtralisée à la perfection. Rare quiétude, ambiance feutrée où l'on se sent obligé de chuchoter et vue prenante sur la brigade qui se meut aussi dans un silence exemplaire. Cuisine fine et traditionnelle avec, au déjeuner, huit petites préparations façon bento en guise d'entrée. Tout est posé, ciselé, fignolé  avec une minutie rare. Les classiques de la cuisine nippone participent au spectacle, telle cette omelette traditionnelle ou tamago yaki comme on en voit trop rarement à Paris. C'est la quintessence de l'art de vivre à la japonaise avec une sélection de sakés à faire rêver les amateurs, sans oublier le méconnu vin de riz.


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Mercerie Mullot
Restaurant

Mercerie Mullot

♥︎

Il y a eu en France, jusqu’à la fin des années 70, des "chanteurs fantaisistes". De Jean Constantin à Boby Lapointe, ces artistes avaient le talent et l'intelligence de faire leur métier sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux. Benoit et Céline Reix sont des restaurateurs fantaisistes. "Fantaisie militaire", d'abord. N’attendez pas, à la Mercerie Mullot, la moindre concession sur la qualité ou sur la fraîcheur du produit, sur la précision d’une cuisson ou d’un assaisonnement. Dans son restaurant de poche, à quelques enjambées des brasseries-paquebots du boulevard du Montparnasse, Benoit délivre une cuisine de soliste et de haute volée. Mais quand assis derrière le petit bar en L, on s’extasie devant le métier et la simplicité d’un filet de maquereau, quasi vivant, juste raidi à la flamme, servi avec quelques légumes nouveaux et un jus yuzu-mandarine, Benoit vous répond, sourire en coin : « Vous inquiétez pas. Tout sera facturé ! » Qui dit fantaisie dit aussi une part d’improvisation. Il doit bien y avoir une carte quelque part. Mais comme elle change tous les jours, au gré des saisons, du marché et des inspirations de Benoît, il devient assez naturel de se laisser faire. Si Benoit passe au menu dégustation "version offensive", vous serez prévenu.  Avec ses tresses de Pocahontas, son sourire sur le cœur, et son attention de tous les instants, Céline viendra s'assurer que ce que Benoit a cuisiné vous convient.  La carte des vins est courte, précise, cultivée. Pas de révérence obligée pour les grandes étiquettes, ni de complaisance pour les vignerons approximatifs. Quelques quilles de Château Yvonne 2005, Jean-François Ganevat, Thomas Picot, Mathieu Baret, Stephan ou les bombes atomiques de Stéphane Bernaudeau.  Et quand vous avez fini de zig-zaguer entre la saint-jacques crue, fraiche et iodée, le ris de veau croustillant et moelleux, pour glisser vers la corne de gazelle revisitée (et déjà classique), il n’est pas rare que Benoit pousse le volume de sa petite enceinte Marshal pour envoyer Christophe, Lou Reed, ou de la guitare flamenco sortie de sa playlist joyeuse et foutraque. On ouvre les cols de chemise. On fraternise entre les tables. Il y a des vignerons qui passent. Des chefs qui viennent en voisin ou qui demandent l'asile. Et l'on a vu quelques égarés, le dimanche vers 16 heures, se mettre à danser entre les tables en se disant qu' " il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple"  (Jacques Prévert).   Bistrot de copains ? Grand restaurant ? On ne sait plus très bien. Probablement les deux. La fantaisie, quel joli projet !


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Pouliche
Restaurant

Pouliche

De cette pouliche, on pourrait dire qu'elle aime à galoper après toutes les tendances du moment à Paris. Une fois dépassé le désormais inévitable bar à cocktails, le profane découvre la cuisine forcément ouverte et une salle dont l'élégance toute calculée (banquettes bleu, poutres apparentes, mur gratté...) devrait réjouir les affamés d'Instagram. Sur le site web de l'établissement cornaqué par Amandine Chaignot (ancienne toque de l'hôtel Raphael), un concours n'incite-t-il pas à publier "sa plus belle photo" des lieux sur le réseau social ? S'ajoutent à cela l'absence de carte et l'arrivée sur la table de petites assiettes à partager, comme l'exige la tendance. Mais là, miracle, le charme opère : entre cuissons impeccables et associations formidables, la cuisine, très végétale, n'en oublie pas pour autant la gourmandise. Entre le dîner en huit assiettes, la carte 100% végétarienne du mercredi et les grands plats à partager servis les dimanches et jours fériés, les occasions ne manquent pas de revenir surfer sur la tendance.


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Pavyllon
Restaurant

Pavyllon

Un très bon restaurant
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L’heureux convive est d’abord frappé par la grâce du lieu, en plein cœur du Paris le plus prestigieux, à quelques pas des Champs-Elysées et moins d’une encablure de la Seine, dans un écrin de verdure, avec pour seul vis-à-vis le Petit-Palais. C’est ici, dans le même bâtiment classé, que sont rassemblés le très grand-genre « Pavillon Ledoyen », mais aussi « l’Abysse », temple de la gastronomie japonaise. Notre « PavYllon », avec un « Y » pour Yannick Alleno bien sûr, s’inscrit sans complexes dans une lignée lancée en son temps par le Joël Robuchon des Ateliers éponymes, concept que l’on pourrait qualifier de « brastronomique ». Oui, il y a bien ici de la brasserie, avec son service bon-enfant et ses horaires élargis, au dîner comme au déjeuner. On y jouit aussi d’un large et superbe comptoir, offrant une vue imprenable sur une brigade s’affairant à concocter les préparations les plus subtiles. Le spectacle bien vivant vaut vraiment le déplacement ! Concept brasserie également assumé au travers de ce menu entrée-plat-dessert à prix léger et servi en moins d’une heure. Mais attention, brasserie gastronomique ! Les assiettes défilent sans se ressembler et les assemblages s’ouvrent aux meilleures traditions du monde : l’Italie n’est pas loin, tout comme le Japon (avec cuisson Teppanyaki, sous nos yeux « comme là-bas »), sans oublier bien sûr notre patrie bien-aimée (ah ce soufflé au fromage si aérien !). Sélection minutieuse de produits mer et terre (thon et rouget d’exception ce jour-là). Il fallait un pâtissier de haut vol pour bien terminer notre repas et c’est le jeune et si créatif Aurélien Rivoire qui officie en la matière pour notre plus grand plaisir. Last but not least, un large choix de vins au verre pour accompagner nos agapes, à l’unité ou en accord mets-vins, souvent original et audacieux. 


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Jules Verne
Restaurant

Jules Verne

Un bon restaurant

Depuis les travaux engagés, la salle est passée de l'ombre à la lumière, sombre et comme repliée sur elle même autrefois, désormais claire, spacieuse, voire même conquérante… Car l'arrivée de Frédéric Anton a donné une nouvelle impulsion en cuisine, carte ou menus mettant à l'honneur le produit de façon exemplaire comme au Pré Catelan où il officie depuis toujours. Langoustine en ravioli, chou-fleur à la crème Dubarry ou crabe au parfum de curry, autant d'associations, de techniques ou de savoir-faire qui signent le talent de ce chef, désormais digne héritier de Joël Robuchon. Et réjouissons-nous que cette tour Eiffel à laquelle les Parisiens ou touristes se montrent s'y attachés, honore ainsi le patrimoine légué par le grand Robuchon. Cave en devenir déjà très prometteuse et tarifs redevenus heureusement plus accessibles. 


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Maison
Restaurant

Maison

Un bon restaurant
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Depuis son départ du Clown bar, Sota Atsumi aura mis presque deux ans avant d'ouvrir sa Maison. Étonnant endroit sur deux étages aux murs intérieurs entièrement recouverts de tomettes. Cuisine ouverte sur la salle, table d'hôtes d'une trentaine de places à l'étage et chef qui n'a surtout rien perdu de sa verve. Il travaille des produits de qualité en provenance de producteurs souvent amis et use d'ingéniosité pour ne rien jeter : la seiche se décline en trois assiettes et les chutes de l'impressionnante côte de bœuf de Galice rentrent dans la farce d'une feuille de blette et civette fraîche. Un registre aussi enthousiasmant que précis. Le service trilingue fait preuve d'un remarquable professionnalisme. La carte des vins valorise des vignerons indépendants travaillant pour la plupart de manière raisonnée et propose aussi quelques bouteilles prestigieuses comme des corton-charlemagne.


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Flocon
Bistrot

Flocon

Un bon bistrot

Goupillée par un ancien des Pantins (à Pantin, donc), cette nouvelle adresse de la Mouf' est l'une des seules à apporter un peu de niaque à un quartier culinairement sinistré. Pas d'esbrouffe dans le cadre, du bleu, du blanc et des chaises blondes, avec, cependant, un éclairage lumineux apporté par une grand baie vitrée donnant sur un joli jardin (hélas privé!). Le parti-pris de la maison est de s'appuyer sur des produits dits "sourcés" proposés en un impeccable menu déjeuner (également disponible le dimanche midi) et en une carte appétissante au dîner (comptez alors 40 €). Tout y est très frais, percutant dans les saveurs,  et seule la sélection de vins, encore adolescente, n'est pas tout-à-fait au niveau des mets.


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Cocottes Arc de Triomphe (Les)
Bistrot

Cocottes Arc de Triomphe (Les)

Un très bon bistrot

Après avoir converti la rue Saint-Dominique à la gastronomie en jouant la mélodie de son "Violon d’Ingres" et poussé la chansonnette au "Café Constant» non loin de là, le chef Christian Constant essaime dans Paris ses «Cocottes». À quelques encablures de l’arc de Triomphe, il a posé ses célèbres Staub noires et bordeaux dans le décor du Sofitel revisité bois naturel, cuir et parquets, pour restituer la cuisine bistronomique à la marmite. On y déguste un tartare de saumon en entrée associé à des huîtres et du bar, relevé au gingembre et au citron. La salade d'asperges, œuf confit et condiment au sésame vaut également le détour quand la lotte rôtie, carottes fondantes aux noisettes du Piémont reste un must. Mais c’est la volaille des Landes rôtie au beurre d'herbes qui colle au plus près de la tradition occitane du chef : au "chic canaille" qui a fait son succès. En désert ne passez pas à côté de la tarte au chocolat. Et petit conseil pour le choix des tables, celles autour du bar sont certes plus basses mais plus tranquilles et moins bruyantes.


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Café du Coin
Bistrot

Café du Coin

Un très bon bistrot
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Plutôt que de chercher toujours la petite bête, autant le dire franchement : y’a pas mieux. Au déjeuner, à ce tarif provincial, on ne nous avait pas encore parlé d’un repas aussi copieux, sophistiqué, inventif, varié, moderne dans sa présentation et à la touche "vintage" dans son décor. Bon vins à partir de 4€, bonne bière pression Craig Allan ou Deck & Donohue, bonnes vibrations dans le service qui n’en rajoute pas (au vu de l’affluence, pas le temps !). Le soir et le week-end, les mêmes habitués, qui gardent pour eux le secret bien sûr, partagent des assiettes et parfois des barbecues. Le menu est remplacé par une carte proposant une fournée de pizzette croquantes et le choix entre deux propositions de pâtes et deux suggestions de desserts. Le soir, c’est grignotage. Comme on aime, on ose: c’est notre chouchou coin-coin!

 


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Caryatides (Les), Hôtel Alfred Sommier
Restaurant

Caryatides (Les), Hôtel Alfred Sommier

Richard de Warren a osé la cinquantaine passée transformé l'hôtel particulier de famille en hôtel de luxe. Il est vrai que l'immeuble s'y prête à merveille, sa porte cochère, ses salons en enfilade et ses chambres à l'étage donnant sur une cour aussi calme que reposante dans ce quartier central proche des grands magasins. Le joyau ?  Assurément le jardin logé dans la deuxième cour et qui abrite le restaurant durant les beaux jours. Et lorsque la pluie s'annonce, la salle à manger trouve ses aises à l'intérieur qu'illumine un bow-window donnant sur ce même jardin. L'heureux propriétaire a souhaité recevoir comme dans une maison de famille qu'elle est, assiettes en faïence de Gien, rond de serviette et couverts en argent, nappe damassée … Au menu, une même douce nostalgie mise en scène autour d'un registre classique, cuisine bourgeoise s'il en est, sauce beurre-blanc ou soubise en hiver, poissons nobles, millefeuille ou tarte bien évidemment maison. Rien de spectaculaire, certes des efforts encore à fournir dans le choix du pain, du café ou dans la sélection de vins, mais les assiettes jouent à leur façon l'atmosphère ou le décor empreints d'histoire. Les touristes auront eux aussi la chance de partager un Paris aujourd'hui souvent méconnu ou délaissé. 


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