Tracé
Restaurant

Tracé

Un bon restaurant
♥︎

Depuis notre dernier passage voici deux ans, ce Tamara a connu une montée en gamme et évolue désormais parmi les "jeunes tables gastronomiques" dont peut s’enorgueillir la capitale. Clément Vergeat au sérieux parcours (Guy Savoy, Alliance ou Copenhague) et ancien candidat de Top Chef forme un épatant duo avec Félix Bogniard en salle, ancien également du Copenhague. Voilà un directeur qui sait tomber la veste et imposer avec tact et classe un service aussi professionnel que décontracté. Le registre bistronomique des débuts laisse la place à un menu qui, dès les amuse-bouches, place la barre haute avec des noix de Saint-Jacques aussi esthétiques qu’explosives au palais et qu’accompagne une foccacia maison au romarin. La suite s'inscrit dans une succession d’assiettes originales et marquées en saveurs : tielle sétoise revisitée, lotte et foie de lotte travaillés avec beaucoup d'aplomb ou bœuf et céleri préparés avec des palourdes pour un accord terre et mer dans lequel le chef excelle. Quant au dessert, il se présente désormais sous la forme d'un "buffet" servi à table et joue un festival de saveurs réconfortantes. Un travail remarquable que met en valeur une sélection de vins mélangeant les incontournables (Landron, Foillard, Trapet...) et quelques références plus atypiques (vin orange du Domaine des 7 Lunes). Sans oublier la proposition originale que constitue l'accord sans alcool avec kombucha, fermentation ou infusion végétale. Yann Wong 


Découvrir le Restaurant
En Bas
Bistrot

En Bas

Un bon bistrot
♥︎

A cet endroit se trouvait, voici quelques années encore, un restaurant que les noctambules de l'arrondissement connaissaient bien : Le Verre Bouteille. Repris depuis par Charlie Genevière (déjà à la tête de Tomette dans le 12ème arrondissement), le quartier retrouve vie. L’accueil suit un cérémonial sympathique, les clients étant invités à choisir leur bouteille directement en cave, ou plus précisément "en bas" d'un escalier abrupte. Au dessus, la fresque colorée et amusante colle parfaitement avec l'ambiance du lieu. La cuisine se fournit directement auprès de producteurs de talent, comme Emmanuel Chavassieux pour les charcuteries. Au menu, on retrouve le mythique tartare au couteau qui avait fait la réputation de l'adresse, comme d'autres plats simples, généreux et tous servis dans une authentique porcelaine de Limoges. Les amateurs de vin nature trouveront, eux, leur bonheur, car fort de son expérience et de son solide réseau, le patron sait dénicher de petites pépites à tarif plus qu’honnête et qu'il aime à faire goûter.


Découvrir le Bistrot
Sancerre Rive gauche
Bistrot

Sancerre Rive gauche

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Ce Sancerre Rive Gauche ressemble plus à une auberge d'une campagne inespérée et sise au beau milieu de l'avenue Rapp. Une décoration qui ferait nul doute la couverture du chic House & Garden avec ses murs à la teinte verte et lumineuse, ses accrochages de gravures ou huiles réussis, son mobilier de bois blond et son confort bien britannique. En salle, Anne-Cécile Faye porte le tweed avec l'aisance des jeunes filles de bonne famille quand, en cuisine, Éric Lecerf, ancien du grand Robuchon, affiche un talent qui force l’admiration et le respect. Vous l'avez compris, on se sent heureux dans la maison d’Anne-Cécile qui, en cuisine comme dans la cave, revendique des choix bien personnels. Les habitués savourent leur plaisir, prennent leur temps. Le chef prend un malin plaisir à rejouer les classiques, en toute sincérité et loyauté. Au menu ou à la carte, chou farci, poireaux vinaigrette réhaussés par huîtres et yuzu, ris de veau pommes boulangères ou flan parisien auquel on décernerait volontiers le prix de la gourmandise (enfin) retrouvée, constituent autant de rendez-vous à ne surtout pas manquer. Et autant d’heureuses occasions pour faire honneur à la sélection de vins, autre point fort de l’établissement.

 


Découvrir le Bistrot
Narro
Bistrot

Narro

Un très bon bistrot
♥︎

Dans cette partie malmenée de l'arrondissement avec attrape-touristes ou attrape-étudiants à chaque coin de rue, l'arrivée d'une nouvelle adresse est en soi une bonne nouvelle. Et une très bonne nouvelle après le repas que nous avons fait dans ce Narro que dirige en cuisine Kazuma Chikuda, chef japonais venu du Sot-l'y-laisse, et en salle Thomas Legrand, sommelier et passionné de vins. Dans les assiettes, toutes généreuses, un travail évident dans la recherche et l'associations des produits. Quelle bonne idée les pickles de chou rouge pour relever le cromesquis d'églefin ou la crème d'oursin (sublime) pour apporter puissance et longueur en bouche aux pappardelle maison. La technique se montre sans faille, œuf parfait bio à l'onctuosité accomplie ou millefeuille beurré et arachnéen. Même bonheur en salle, avec un duo tout en gentillesse et un accompagnement du client du début jusqu'à la fin du repas. La cave pour un établissement à peine ouvert est déjà bien fournie et le livre présenté aux convives mérite à lui seul les loges : à chaque vin proposé quelques lignes aussi concises que précises sur l'intérêt gustatif du vin. On y revient quand vous voulez !


Découvrir le Bistrot
Restaurant Rochechouart
Bistrot

Restaurant Rochechouart

Un bon bistrot
♥︎

La salle à manger à l’imposante hauteur de plafond invite à revivre l’âge d’or de la brasserie parisienne. Tables nappées impeccables, serviettes épaisses, banquettes confortables ou assiettes aux armoiries du lieu, chaque détail participe à cette douce nostalgie. Sans oublier surtout la restructuration même de l’hôtel abritant le restaurant et gérée par le cabinet Festen qui a donné naissance à un décor réussi mettant en scène le Paris des Années Folles. La carte revisite gentiment la cuisine de tradition bourgeoise, jusqu’à s'essayer à des pointes de modernité. Crème dubarry - devenue trop rarissime à Paris - carottes Vichy ou os à moelle côtoient tartare de dorade épicé, gravelax de bœuf et risotto de sot-l'y-laisse aux girolles. Quelques jours seulement après l’ouverture, de petits ajustements s'avèrent encore nécessaires (assaisonnements faiblards notamment). À ne pas manquer, les desserts majestueux et vite gargantuesques qu’il fait bon partager. Le bar en haut de l'immeuble propose de siroter des cocktails créatifs avec une vue extraordinaire sur tout Paris. Un rêve !


Découvrir le Bistrot
3V (Le)
Bistrot

3V (Le)

Un très bon bistrot
♥︎

Ancienne directrice commerciale d'un entreprise médicale, Denise Henquet décide voilà un an d'ouvrir son restaurant. Avec des idées assez arrêtées sur l'aménagement souhaité comme sur la cuisine : un espace aéré et soigné dans ses moindres détails, des teintes claires et des tables confortables pour faciliter les discussions. Habituée des voyages et repas d'affaire, la carte s’apparente plus à celle d'un club de bon vivants avec, figure imposée, le menu qui change tous les jours au déjeuner : des produits d'une grande fraîcheur, un plat végétarien pour ceux que la viande ou le poisson rebutent et des assiettes qui vont à l'essentiel. Le jeune chef aimant la concision, le duo fonctionne bien, même très bien, l'adresse devenant en quelques mois la cantine rêvée de tous ceux qui travaillent ou habitent dans les environs avec des compositions lumineuses, deux ou trois produits jamais plus, une technique sans faille et une gourmandise recherchée du début jusqu'à la fin. Service d'une grande courtoisie et bienveillance de Denise.


Découvrir le Bistrot
Alleudium
Restaurant

Alleudium

♥︎

Dans son Alledium, Keiichi Shinohara semble déclarer un amour immodéré pour les classiques du répertoire traditionnel français. Et notamment pour la langue de veau disparue depuis trop longtemps des cartes parisiennes et qu'il sert à température ambiante accompagnée de légumes taillés en dés et encore croquants, comme d'une vinaigrette au saké. Son autre (petit) bonheur consiste à donner dès que possible une seconde jeunesse à ce répertoire en ajoutant notes ou saveurs empruntées à son Japon natal. La joue de bœuf, il la relève par exemple de miso blanc et d'un mélange à base de citronnelle et gingembre ou les carottes de sumac. Quand au sébaste parfaitement poêlé, il le propose avec un jus de bouillabaisse lié aux algues séchées ou Nori. Rien d'une cuisine fusion comme l'a connue Paris dans les années 2000, mais des compositions qui à chaque fois offrent un supplément de saveurs. Sans oublier ce souci bien en phase avec l'époque de réduire dès que possible l'excès de beurre ou autres matières grasses. Ce chef entouré d'un seul commis derrière ses fourneaux, soigne tout autant la partie sucrée, millefeuille au thé Matcha ou dessert tout au chocolat qui réunit dans un même assiette dacquoise, mousse et sorbet au cacao. Absolument irrésistible ! Cadre un peu tristounet que réchauffe avec beaucoup de bonheur la maîtresse de maison, portugaise d'origine et ancienne restauratrice du quartier de la Bourse.


Découvrir le Restaurant
Kémia
Bistrot

Kémia

Un très bon bistrot
♥︎

Le carrelage mural de la cuisine ouverte donne le ton à ce bistrot qui a remplacé un japonais en juillet dernier : multicolore, chaleureux et enjoué. Le registre de Richard Maizel n'invite nullement à la tristesse : le menu du déjeuner propose deux entrées, plats ou desserts quand la carte du dîner décline avec gourmandise les produits de saison autour de mini-assiettes (pas moins d'une vingtaine). Sardines, lotte, cœur ou magret de canard (à la cuisson d'une grande précision), bœuf confit ou poitrine de cochon, sans oublier légumes vapeur, tomates en gaspacho ou carottes rôties pour des compositions heureuses qui n'ont rien des tapas bistrotières mais s'apparentent plus à des exercices de (haut) style. Goûts et saveurs explosent dans la jolie vaisselle, la carte changeant aussi souvent que possible pour laisser tout le loisir à ce jeune chef aussi passionné que passionnant de renouveler ses envies (et les nôtres). Les desserts sont bien ceux d'un cuisinier, montés au dernier moment et associant à chaque fois fruits de saison, glace maison et biscuits ou entremets comme à la maison. Un sans-faute exaltant quelques semaines seulement après l'ouverture.


Découvrir le Bistrot
Pétrelle
Restaurant

Pétrelle

♥︎

Le décor qui accueillait Madonna et autres stars à la recherche d'un lieu confidentiel et so frenchy, a changé. Les jeunes propriétaires ont réussi à garder l'âme de l'endroit, faisant revivre les murs en trompe-l'œil des années vingt découverts durant le chantier, allégeant dès que possible la mise en scène, éclairant chaque table de bougies et renonçant au fond sonore (petit plaisir devenu rare à Paris). Émane de cette salle-à-manger historique une grande douceur qui colle bien au registre culinaire de la cheffe venue des Caves Legrand. Ses assiettes ne manquent ni d'audace ou de caractère, tartare d'agneau que relève la crème d'amande ou moules de Thau que réveille une marinade à la harissa. En plat principal, la sauce dolce forte apporte une touche finale impromptue et bienvenue au veau rôti ou le sabayon au safran trouve vite ses aises avec le rouget bien méditerranéen qu'accompagnent courgettes et fleurs farcies aux herbes. Ce travail de composition autour de saveurs et textures trouve tout son élan et son intérêt avec la sélection de vins choisis par Luca Danti. Rien de surprenant, ce dernier a œuvré aux mêmes caves Legrand et laisse découvrir la sélection pointue de flacons dans un livre de cave en veau naturel confectionné spécialement par un artisan des Causses. Les desserts mettent tout autant en joie et cette adresse a la chance d'être entre les mains d'un duo qui sait exactement ce qu'il veut. Il faut de la personnalité pour réussir dans ce métier et eux n'en manquent surtout pas.


Découvrir le Restaurant
Scène (la) Bistrot
Bistrot

Scène (la) Bistrot

Un des meilleurs bistrots de la ville

Trop peu de (bonnes) tables à Paris proposent comme ici de prendre son repas au comptoir. Pour un plaisir solitaire ou un court et heureux répit entre deux rendez-vous. Pour échanger aussi avec ceux qui vous régalent et prendre part à l'élaboration de son repas. Dans cette Scène, les cuisines et Stéphanie Le Quellec sont installées au sous-sol, en prolongement de la table gastronomique. À l'étage et donc au bistrot, le face-à-face n'en reste pas moins rassurant. Tout en tenant aussi de l'heure de vérité, notamment quand l'assiette affiche comme ici autant de sincérité et de générosité. La carte se limite au seul service du déjeuner et comporte quelques plats évoluant entre grignotage chic (croque comté truffe, cœur de sucrine façon Caesar) et tradition (brandade, ris de veau au sautoir). Notre poisson était une chance inespérée de regoûter à cette sauce dieppoise à base de crevettes et aujourd'hui disparue : crémée, bien relevée grâce aux oignons grelots, presque printanière avec les les carottes ou champignons de Paris et généreuse pour accompagner le saint-pierre et les saint-jacques. Bonheur tout aussi exquis et pourtant simple dans sa promesse avec la tarte aux pommes, pâte croustillante, pommes fondues et à peine sucrées, glace vanille turbinée à la minute … On l'a compris, à la table d'un grand chef les plus simples recettes trouvent une grâce supplémentaire. Et même le café, accompagné au demeurant de madeleines au miel de citron et châtaigner, avait cette âme proustienne. Service féminin à la fois efficace et d’une grande gentillesse. 


Découvrir le Bistrot

Pages

S'abonner à RSS - VALIDÉE