Auberge des Glazicks
Restaurant

Auberge des Glazicks

Un des meilleurs restaurants de la ville

Le Pays Glazick, entre la baie de Douarnenez et les montagnes Noires, connaît son auberge. Rares sont les établissements comme l’Auberge des Glazick a incarné si bien un terroir, un patrimoine ou un art de vivre. Dans cette pointe Finistère spectaculaire, la famille Bellin régale depuis plusieurs générations. Olivier, digne représentant, propose dans ses quatre menus une ode à son pays comme à ses origines. Il a tissé tout un réseau de producteurs ou éleveurs qui inspirent sa cuisine. Les langoustines royales, disparues des étals et désormais portées presque disparues, se retrouvent ici au menu, proposées avec du gwell de blé noir. Avant chaque début de repas, il est demandé si la cuisson du poisson nacrée (exemplaire) vous sied … Tel son confrère Christopher Coutanceau à la Rochelle, Olivier reste la référence dans la préparation des coquillages et poissons. Avec, chez lui, un va et vient permanent entre terre et mer qui transforme chaque plat en une création aussi personnelle que passionnante : la pomme de terre soufflée garnie d’huître (un exploit technique) dès l’amuse-bouche, l’ormeau qu’accompagne la moelle de bœuf, ou le homard en duo avec du boudin fermier et relevé d’une puissante sauce homardine. Autre plat tout aussi époustouflant, la volaille laissée maturée pendant 4 jours, contisée aux algues et servie avec un lait d’oursin. Les desserts subliment le même terroir avec une remarquable association entre fraises et sureau. Le service, uniquement féminin, gère avec sourire et bonheur la salle ouverte sur l’horizon marin. La jeune sommelière Emma joue d’une riche cave pour proposer des accords mets et vins de haute volée pour chaque menu. En partant, on n’oubliera surtout pas de saluer la maman d’Olivier qui veille à l’accueil : qu’elle soit rassurée son auberge reste l’une des adresses les plus inspirantes du moment. Pierre-Yves Chupin


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Paulownia
Bistrot

Paulownia

Un très bon bistrot

Dans ce Paris modeste mais pas sans charme, le bistrot de Tess et Geoffrey a emprunté le nom de l'arbre qui était jusque-là planté sur le trottoir. À l'heure du repas, on continue d'y apprécier les tables dressées pour déjeuner ou dîner tranquilles en extérieur. Chez eux, la vie coule des jours heureux, espace ouvert, lumineux que ponctuent aux murs des accrochages personnels. Ils se sont rencontrés à l'Arpège d'Alain Passard et continuent d'honorer les leçons apprises chez le maître. Le légume est ici roi, souvent venu de Terroirs d'Avenir ou de petits producteurs du Contentin de Tess, donnant lieu dès l'entrée à une version inédite du risotto, à base de légumes racines, de pomme, de noisette, le tout dynamisé par la livèche. L'assiette généreuse, presque poétique dans sa composition, ressemble plus à celle d'un restaurant gastronomique comme celle de la truite qui suivait avec ses légumes dressés en Arlequin. De l’application dans les moindres détails, des goûts précis et des cuissons rigoureuses, le repas connaît son rythme, presque bucolique. Les desserts s’inspirent de la saison, rhubarbe et fleurs d'acacia en ce samedi printanier quand la crème crue de la maison Borniambuc sublime la tarte familiale d'Élizabeth, la maman de l’un de nos deux hôtes. Cave un peu trop limitée aux vins nature, tarifs plus ambitieux au dîner avec un remarquable ris de veau aux oursins et accueil délicieux. Pierre-Yves Chupin 


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Suffren
Bistrot

Suffren

Paul Vincent et Adrien Tran deux joyeux trentenaires viennent d’ouvrir leur premier bistrot Suffren. Ils ont tout compris, un accueil juste normal mais tellement surprenant aujourd’hui, avec large sourire et gentillesse désarmante. Le lieu est d’un contemporain intemporel, une schizophrénie architecturale qui rassure et interpelle, on s’y sent bien. La carte, en taille belle époque donne faim, elle titille l’envie en excitant l’hésitation, c’est bon ça. Asperges blanches cuites croquantes nappées d’une émulsion à l’ail des ours, c’est le printemps et nous sommes ravis de le manger. Crudo de mulet noir, crème crue et agrume, on plonge dans une apnée pleine de respiration. Les entrées ont descendu le grand escalier dans une chorégraphie enlevée, vivement la suite. Cordon bleu de céleri - mamamïa, quelle riche idée ! -, saucisse au couteau de la ferme de Mayrinhac, purée crémeuse, jus corsé, c’est du bistrot ça, côte de bœuf Aubrac pour une faim d’adulte à partager, caramélisée et juteuse, on ne sait plus où donner de la fourchette Les garnitures s’invitent au bal, légumes croquants juste beurrés, frites pour la mauvaise conscience, salade à la vinaigrette unique. Puis laissons parler les desserts : baba au rhum maison, tout en tendresse avec sa crème légère comme un nuage sur le Frioul, crème caramel-thym citron, que dire si ce n’est l’envie irrésistible de ne pas la partager. La carte des vins, magnifiquement sourcés comme le reste, est complète avec des prix pour tous. L’énergie dégagée dans ce lieu est dingue, on en ressort comme reboosté, heureux, la panse rassasiée et le porte-monnaie respecté. Une cuisine de cuisinier cuisinée, une salle animée par des passionnés, Suffren signe son entrée chez les grands. Richard Plancton


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Restaurant Mosaic
Restaurant

Restaurant Mosaic

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L’ouverture de ce nouvel établissement comblerait tout livre des records mais se raconte plus comme une belle histoire de famille. Les Dartnall-du-Plessis décident voilà quelques années de quitter l’Afrique-du-Sud qui les accueillit lors des guerres de religion pour retrouver leur berceau familial. Direction la Bretagne et, après quatre ans de travaux, le Château des Tesnières retrouve toute sa splendeur. Les meilleurs artisans des deux pays travaillent pour créer une atmosphère entre Loti et Viollet-Le-Duc, des chambres si civilisées telle une invitation au voyage, des toiles impressionnistes sud-africaines un peu partout prélevées du fond des deux musées familiaux, plus de mille magnolias plantés et, surtout, 25 000 bouteilles sur les 84 000 que possède Cobus du Plessis, le père de Chantel et collectionneur avisé, précautionneusement ici rapatriées. Le livre de cave fait rêver, environ 8 000 bouteilles en Champagne, des bouteilles sélectionnées pour être servies à leur apogée et des tarifs si doux, si inhabituels en restauration. En cuisine, à visiter absolument car si chic, Chantel - fille et propriétaire du lieu, dont le restaurant Mosaic à Pretoria était classé parmi les 10 meilleurs d’Afrique du Sud -, propose un registre voyageur. Parfois surprenant avec une touche sucrée en filigrane et de réelles réussites dans les associations entre des produits sélectionnés avec talent. La sommelière René Veldhuizen comble ses hôtes avec les exceptionnels grands crus français et sud-africains proposés, sans oublier les accords à base d’infusions si inédits.  Pierre-Yves Chupin


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Superhuit
Bistrot

Superhuit

Un très bon bistrot

Ce bistrot à l'angle de deux rues vivait des jours tranquilles jusqu'à sa reprise par l'équipe de Mieux du proche neuvième arrondissement. Un peu plus de couleurs, un peu plus de lumière et de tables sur le trottoir, ce superhuit est devenu en quelques mois un rendez-vous attendu dans un quartier en quête d'émotions. Produits bien choisis, riz vialone nano pour le risotto, tonnelet de la Tarantaise (fromage recherché notamment au printemps) ou mousseline au vinaigre de cidre et sureau, carte et menus flattent la curiosité comme le palais. Les assiettes ne décoivent pas, travaillées (remarquables panisses), souvent généreuses. Mais comment dire ? Un zeste d'auto-satisfaction quand on attendrait un peu plus d'énergie ou de pep's pour faire décoller les papilles.  Accueil sympathique et adresse somme toute toute hautement recommandable. Pierre-Yves Chupin 


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Clos d'Astorg (Le)
Bistrot

Clos d'Astorg (Le)

Un très bon bistrot
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Ce bistrot d’angle qui accueillit à une époque la famille Meneau, père et fils, affiche une fidélité sans faille à la tradition. Le décor plus proche de l’auberge de province met tout de suite à l’aise comme l’accueil avec nappage blanc, la verrerie soignée et les attentions prodiguées par la maîtresse de maison Juliette Lambert. La cuisine du chef Geoffroy Bret reste un modèle du genre, produits de saison, registre parfaitement exécuté sur des bases classiques et, peut-être, le meilleur poireau vinaigrette, servi encore tiède, à la présentation bien inspirée et à l’assaisonnement maitrisé. Le chou farci connaît ses adeptes même si nous préférons la version du Café des Ministères à Paris ou celle de Davia à Nice. La mousse au chocolat à la texture aérienne et réussie, puissamment chocolatée, invite à terminer en toute gourmandise. Pierre-Yves Chupin


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Maison Lagure
Bistrot

Maison Lagure

Un très bon bistrot
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C’est le même jour que Julien Dumas a ouvert les portes de son restaurant gastronomique, le Pergolèse, et de ce bistrot. Pour son adresse garennoise, il a installé aux pianos son fidèle second. L'ancienne pizzeria s'est transformée en petite maison accueillante avec grands espaces, cuisine ouverte, atmosphère douce et lumière tamisée. Les plats jouent joyeusement avec les textures : ça coule, ça craque, ça fond. Les salsifis se présentent comme une palette de peintre avec trois sauces. C'est drôle, ludique et surtout très bon. On retrouve aussi une déclinaison de la tartelette de champignons – plat signature du chef -, de sublimes saint-jaques rehaussées par l’acidité d’agrumes et le croquant de navets, ou le poisson du jour qui se marie avec des coques, des asperges et un condiment à l'ail des ours. Le dessert - une poire séchée et pochée - joue dans un même registre, heureux. La carte des vins mérite les éloges tant on peut y dénicher de belles pépites. Dès le démarrage, elle se montre des plus impressionnantes. Arnaud Morisse

 


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19, rue Saint-Roch
Restaurant

19, rue Saint-Roch

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Pierre Touitou? Les fashionistas ont inscrit ce chef sur leur tablette depuis qu'il a opéré chez Vivant 2, improbable couloir nuiteux aux décibels déchirants, où dénicher un tabouret relevait de la performance. Désormais dans ses meubles, bien vu la sagesse de lignes contemporaines (l'inox fait bon ménage avec pierres apparentes et tonalités brunes), il y va de ses performances personnelles, appuyées sur la qualité éclatante, entre autres, des poissons (bonite, raie). La constante tient chez lui au choix de marier le soft (tonalité sucrée), l'acide et le piquant, dans des assaisonnements à l'aspect de vinaigrette fluide. Qui plus est, le recours aux ingrédients exotiques, yuzukosho, chili oil, mole, szechuan vert, vinaigre noir... ne relève pas du gadget, car soigneusement dosés et fondus dans les apprêts. Plaisantes aussi, les garnitures travaillées d'arrache-pied et servies à part, même si pour notre part, elles pouvaient paraître un brin imprécises par rapport aux intitulés (arachides remplaçant les amandes, poivres évanescents). Addition, il faut le reconnaître, assez sérieuse, la proximité immédiate du faubourg Saint-Honoré n'y étant sans doute pas étrangère. Gilles Dupuis


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Chapon Fin (Le)
Restaurant

Chapon Fin (Le)

Un bon restaurant

Rares sont les restaurants à pouvoir célébrer leur bicentenaire. Depuis 1825, le Chapon Fin régale les Bordelais, ou presque. Si certaines époques n’ont pas marqué les esprits, la reprise depuis quelques années par François Regimbeau et Sylvie Cazes s’annoncent de bon augure. Des travaux conséquents permettent déjà d’apprécier le lustre d’un décor patrimonial assez insensé, avec jardin d’hiver, grotte et balcon au style rocaille qui permettait notamment au roi d’Espagne depuis sa table de superviser la salle. Le chantier engagé concerne également la cuisine avec un nouveau chef arrivé de Cordeillan Bages. Lors de notre déjeuner, Younesse Bouakkaoui maîtrisait à la perfection les classiques, bisque de langoustines, viennoise et langue d’oursin ou sauce blanquette. Il constitue un tandem solide avec le jeune chef pâtissier pour honorer le menu historique proposé à l’occasion avec, en prédessert, un baba sans alcool, si peu sucré et rafraîchissant. Service très professionnel, cave légendaire avec 1300 références et le meilleur de bordeaux. Les dîners autour d’un vin invité récemment mis en place et proposés à des tarifs très raisonnables constituent une autre raison de réserver. En ce début de printemps, sont annoncés des dîners dédiés à Brane Cantenac, à Château Yquem puis à Cos d’Estournel. Pierre-Yves Chupin


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Racine Reims
Restaurant

Racine Reims

Un très bon restaurant
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Quatorze couverts, pas plus, c'est le numerus clausus que s'impose Kazuyuki Tanaka dans son sobre restaurant (lamelles boisées au plafond, comptoir profond en marbre, baies vitrées donnant sur un jardin de poche, à fleurs et herbes en saison). Difficile en effet d'accepter davantage de convives tant l'intitulé de ses menus, « Pousses », correspond à l'esprit de ses compositions. Dont l'incroyable préambule d'amuse-bouche, aux ingrédients miniaturisés comme une œuvre d'orfèvrerie, qui éclatent littéralement dès la première assiette: tartelette de betteraves et tartare de saumon, sarrasin, rouget et caviar osciètre, tacos houmous, condiment et tête de veau. Justesse, finesse et puissance s'imposent d'emblée, allant de pair avec une esthétique très travaillée, originale. Rien n'est gratuit, ni démonstratif dans les alliances de saveurs, avec l’omniprésence de végétaux qui inscrit la table dans un registre contemporain et surtout personnel. On ne se pose d'ailleurs pas la question de savoir de quel héritage culinaire le chef s'inspire, ou si ses racines nippones entraînent ses mets vers la fusion. Il est déjà ailleurs et c'est tant mieux. Gilles Dupuis


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