Boletus
Restaurant

Boletus

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Juste à côté du célèbre Abri Soba, un couple sino-japonais épris de la France a décidé de monter une table résolument moderne aux influences diverses. Une cuisine ouverte, un beau comptoir où il fait bon s'installer et quelques tables seulement. Voilà en résumé le décorum sommaire proposé dans une ambiance intimiste voire vespérale. Les assiettes de leur côté brillent par leur finesse et leur gourmandise : les baos au comté et chorizo imposent le ton. Pas besoin de superflu : deux brioches chaudes immaculées et posées dans une assiette sans autre artifice. À la dégustation, les arômes d'une charcuterie de belle qualité et d'un fromage puissant s'imposent. La poitrine de porc caramélisée suit cette même et belle logique, le sujet principal exposé sans fard, cuisiné parfaitement, avec un accompagnement léger, ici des tagliatelles de courgette. Les petites assiettes s'enchaînent à bon rythme, magret de canard accompagné d'orange ou gambas flambées avec une sauce XO maison, jusqu'à la remarquable pêche pochée avec son granité saké. Seul regret, une carte des vins sans véritable intérêt : mieux vaut se tourner vers les propositions sans alcool, beaucoup plus intéressantes comme les kombuchas artisanaux. Arnaud Morisse


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Erso
Bistrot

Erso

Un des meilleurs bistrots de la ville
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C'est l'histoire d'un duo qui s'est rencontré au Pantruche, décide de s'envoler pour s'installer rue Saint-Ambroise et y partager une même ambition : faire du bon, travailler de beaux produits et proposer des tarifs accessibles. En salle, de l'air, de la lumière, du calme, bref un nid douillet le temps d'un déjeuner. En soirée, un peu plus d’ambiance et, heureusement, on échappe aux "petites assiettes à partager" pour un menu à la carte solide. Marine Bert au service fait preuve d'une énergie rare. Attentive, souriante, à l'écoute, elle connaît son affaire. Yann Placet, derrière ses fourneaux, sait donner du caractère dans ses assiettes en jouant avec un équilibre rare dans les goûts. Le merlu et sa sauce poivron viennent se rafraîchir grâce à un condiment citron acide percutant. La tomate marinée, explose de saveurs. Le filet mignon - à la cuisson au poil – s’accompagne d’un jus de viande et d’un condiment de pêche de vigne bienvenu. Dans chaque assiette, un même souci du détail et, ce, jusqu'au dessert où la pêche pochée, dessert de cuisinier par excellence, arrive recouverte d'une fine coque de caramel croustillant. Café, pain et vins bénéficient de la même attention, rien n'a été oublié sur l'autel de l'excellence. Un sans faute pour ce lauréat du Prix Lebey Palmer & Co du meilleur bistrot 2025 à Paris.  Arnaud Morisse


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Fontaine Gaillon (La)
Restaurant

Fontaine Gaillon (La)

Il ne manque plus que l’autorisation de la mairie de Paris pour que l’eau coule à nouveau dans la fontaine, et cette Fontaine Gaillon aura retrouvé sa superbe. Adresse historique dont Gérard Depardieu fut propriétaire avant Marc Veyrat, les derniers travaux lui ont redonné un certain lustre, sur la terrasse et surtout à l’intérieur avec une décoration plus proche du club que du restaurant du dimanche. Joli jeu de matières et de couleurs, accrochages réussis aux murs et, petit bémol, des banquettes un peu trop rigides pour apprécier tout le potentiel de l’adresse. La cuisine est conseillée par Marie-Victorine Manoa qui signe la carte et gère les débuts depuis l’ouverture à la fin du printemps. Quelques classiques bourgeois revisités et le plaisir d’une carte - ouf pas de menu ! - bien inspirée par la saison. Débuts très prometteurs lors de notre repas avec des entrées au registre avec quelques clins d'œil aux origines lyonnaises de la cheffe et parfaitement assaisonnées, macédoine de légumes d’été, fond d’artichaut au foie gras comme chez la mère Brazier et carpaccio de bœuf. Hélas, les poissons qui suivaient, filet de merlu à la grenobloise ou turbot, faisaient un peu pale figure, manque de sauce ou d’assaisonnement pour entraîner le palais. Heureusement les desserts ont affiché un sans faute, pavlova aux pêches ou profiteroles. Quelques réglages bien compréhensifs quelques jours après l’ouverture et un peu plus de générosité dans ces détails qui, aux tarifs pratiqués, sont attendus : beurre, amuse-bouche avec apéritif ou mignardises. Service enjoué.


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Trâm 130
Bistrot

Trâm 130

Un très bon bistrot
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Voilà des années que Priscilla Trâm traîne ses casseroles de cuisine en cuisine pour s'y installer le temps - trop - éphémère de "pop-ups" endiablés. Forte de ses origines vietnamiennes, elle est devenue experte d'une bistronomie futée et gourmande à petits prix, inspirée du meilleur de la street-food. C'est au coeur du 11ème arrondissement qu'elle ouvre son premier établissement sédentaire en adoptant les codes qu'apprécie le quartier, atmosphère épurée et cuisine ouverte. Dans les assiettes, armée de tant d'années d'expériences au contact direct des clients, elle maîtrise parfaitement son affaire : croquettes - vraiment croquantes - d'aubergines et comté 18 mois, ailes de poulet laqués à dévorer avec les doigts, ou risotto d'orzo accompagné d'une bisque d'araignée de mer et tête de crevette à la promesse plus gastronomique. Depuis l'ouverture l'été dernier, tout est bien en place. Service, jeune, dynamique et professionnel relatant avec panache les plats et produits. Carte des vins à dominante "nature", mais sage et, pour nous, me plaisir de retrouver certaines  références sérieuses comme le domaine Dupraz en Savoie. Arnaud Morisse 


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Cabane
Bistrot

Cabane

Un des meilleurs bistrots de la ville
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Nanterre, ce n'est pas que la Préfecture, mais aussi un joli centre historique où se niche Cabane du chef Jean-François Bury. C’est incontestablement la meilleure adresse de la ville depuis son installation en 2018. À mi-chemin entre le bistrot et le restaurant gastronomique, Cabane est un lieu à part avec ses différents espaces à droite et à gauche du comptoir, avec son coin cosy où se côtoient le fauteuil club anglais, les tables basses et le cultissime fauteuil Emmanuelle dans lequel il n’est pas inconfortable de s’installer pour déjeuner. Champion du monde traiteur, passé aussi par Top Chef après quinze années dans les brigades de palaces parisiens, Jean-François Bury distille des assiettes d’une élégance rare. Tout y est minutieusement taillé, découpé, tranché et l’ensemble délicatement mis en valeur par des fleurs, des touches de couleur, ici des petits pois, là des mini piments, et différentes textures. Nous sommes loin de l’esprit bistrot et de sa saucisse aligot, plus proche du restaurant gastronomique avec ses assiettes savamment pensées comme cet echinato qui s’inspire du vitello tonnato dont tout le monde reconnaît qu’il a un peu de mal à se renouveler d’où cette volonté de Jean-François de casser le classique pour lui donner un nouveau visage. Les cuissons sont justes, les créations équilibrées, les desserts désucrés à souhait, le service, tout de marinière vêtu, d’une touchante gentillesse. Philippe Toinard 


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Marloe Biarritz (Le)
Bistrot

Marloe Biarritz (Le)

Un des meilleurs bistrots de la ville
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En quelques années, le Marloe a réussi son installation à Biarritz, proposant comme à Paris une cuisine d’inspiration bourgeoise sur un mode brasserie haut de gamme. La ville impériale retrouve ici ses bonnes manières à table avec des produits de qualité comme ce turbot (une pièce de 300 grammes) servi recouvert des dernières truffes de la saison (pas moins de 10 grammes) et un service en salle efficace et élégant qui prépare encore les crêpes Suzette devant les clients. Loin donc du rivage et de ses adresses touristiques, Éric Martins a préféré les hauteurs de la ville et le rez-de-chaussée d’un immeuble contemporain avec terrasse jardin sous un atrium bienvenu en cas de pluie. L’espace s’organise autour d’une cuisine spectaculaire dans ses dimensions, d’une salle-à-manger privée et vitrée, et de banquettes qui invitent à prendre ses aises ou ses habitudes parmi une clientèle que l’on devine exigeante. On apprécie la formule du jour qui joue les recettes de saison comme les incontournables de la carte. Homard breton avec sa bisque, sot-l’y-laisse de volaille qu’accompagnent asperges vertes et toutes premières morilles printanières ou veau du pays cuit à basse température avec condiment olive et anchois montrent que le jeune chef Anthony Ruffet maîtrise la situation. Cave passionnante avec de belles ouvertures sur le vignoble espagnol et service sympathique.


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Restaurant F
Restaurant

Restaurant F

Un bon restaurant
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Francisco Merino, orginaire de Burgos en Espagne, a travaillé auprès de chefs français réputés formateurs - Éric Briffard, Éric Fréchon ou Hélène Darroze pour ne citer qu'eux - et quelques grandes maisons réputées à l'international comme Potel & Chabot. Sa cuisine, empreinte d'une grande humilité, jamais démonstratrice, ni spectaculaire, repose sur une technique bien assimilée. Les plats dressées avec minutie et d'une élégance gourmande, laisse la meilleure place aux cueillettes de saison. Dans chaque menu découverte s'inscrit une pause "verte", blanquette végétale d'été avec salade d'herbes, de fleurs et truffes d'été, ou tout-petits pois aux herbes fraîches avec sphère de blanc et jaune d'œuf coulant. Le menu trouve ici son rythme et sa pertinence. Certains plats se distinguent par leur grande suavité, comme le lieu jaune avec calamars dorés pour plus de mâche et couronne d'artichauts avec sauce à la réglisse pour un accord comme ciselé.  Francisco excelle tout autant dans le travail de la viande, tartare de quasi de veau mi-fumé ou filet de veau rôti, cévennes et jus aux girolles. La fin de repas mise sur les fruits avec une même allégresse. Tables toutes nappées, murs d'un vert olive soutenu et espace aéré pour faire venir une lumière comme méditerranéenne. Pierre-Yves Chupin 


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Oka
Restaurant

Oka

Un bon restaurant
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La cuisine sépare les deux tables, d’un côté Fogo sur un mode plus brasserie haut de gamme et de l’autre Oka avec ses seize couverts proposés uniquement au dîner. Décor soigné et inédit avec un superbe plafond peint par Florence Bamberger, service dirigé par le MOF Yoann Gregory et cave ambitieuse avec un sourcing original – le meilleur de la France, du Portugal mais aussi du Brésil - géré par le sommelier Albert Malongo Ngimbi. Raphael Rego a réuni une « dream team » pour mener à bien son projet et réunir le Brésil de son enfance et la tradition gastronomique française. Menu imposé comme une initiation à une cuisine sans équivalent à Paris avec cinq étapes, beaucoup de suavité apportée par le maracuja, le manioc, le cachaça et que viennent contrebalancer le caviar pour la salinité ou les œufs de saumon. Des plats s’imposent, les carabineros servis sans couvert pour les déguster à même les mains et notamment l’intérieur farci ou la variation potagère qui trouve tout son envol grâce à des fraises mûres à point. Les desserts possèdent cette même grâce, association entre la mangue, les fruits de la passion ou le curcuma et un travail sur le chocolat qui mérite bien que le chef pâtissier Alexandre Lauret concourt à l’édition 2024 de l’Excellence gastronomique. Jamais deux continents ou deux cultures n'ont été si bien rapprochés par la table.


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Didon
Restaurant

Didon

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Il y a l'accueil et la rencontre avec Carole & Imad Kanaan, les heureux propriétaires, qui n'ont pas oublié d'associer à la création de leur restaurant, ceux qui leur sont proches, Michel Portos pour la partie solide et Stéphane Derenoncourt pour la partie liquide. En cuisine, ils peuvent compter sur Erik Marchesan, ancien des cuisines du Georges V aux côtés de Simone Zanoni. La salle avec les fourneaux en fond joue plus la salle à manger maison que le restaurant apprêté. On s'y sent d'emblée bien. Un registre très personnel avec des assaisonnements marqués et des notes parfois orientales toujours bienvenues pour des saveurs marquées et chaleureuses. Deux plats nous ont marqués, évidents dans leur construction et limpides dans leur jeu de saveurs ou textures. Les ribs de bœuf en brochette, poivron, jalapenos, jus de braisage au shiso rouge étonnaient par le contraste entre la viande fondante et le jus bien relevé. Puis la daurade entière grillée en portefeuille (sans aucune arrête), tomate, citron, olives, basilic, soupe de poisson rappelaient certains poissons à la façon du grand Jacques Maximin. Desserts tout aussi réussis et un bonheur qui nous accompagné durant tout notre repas. 


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Petite chaise (La)
Bistrot

Petite chaise (La)

Un très bon bistrot

Cette adresse historique dont les premières traces remontent à 1680 et dont le nom renvoie au "casa" latin ou maison, vient de faire peau neuve. Avec beaucoup de tact et d'habileté, le nouveau propriétaire Jocelyn Léon-Dufour a recréé un décor authentique et bien inspiré dans le choix des matériaux, boiseries, mobilier et accessoires. Avec une même intelligence, il a demandé au chef Thibaut Repéto, jusque-là habitué à cuisiner pour les capitaines d'industrie ou autres décideurs, de proposer une carte qui réunit les classiques de la cuisine bourgeoise, céleri rémoulade, soupe à l'oignon, tourteau farci, magret de canard à l'orange, bar sauvage au beurre blanc ou tarte Tatin et savarin à l'armagnac. Les assiettes toutes de bonne tenue montraient à la fois générosité et gourmandise, assaisonnements et cuissons bien suivis. La carte des vins affiche de l'ambition, avec une sélection pointue. Le soir, à l'étage, le fond musical réunit une certaine jeunesse du quartier quand, au rez-de-chaussée, les touristes se délectent d'un repère aussi français dans un quartier qui ne rencontre aucun problème de sécurité. Belle et douce France ! Pierre-Yves Chupin 


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