Irwin
Restaurant

Irwin

Un bon restaurant
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Le restaurant joue à merveille les clairs-obscurs, avec ses tables qu'illuminent de savants faisceaux lumineux, toutes semblant réunies autour d'une arène laissant au chef assez d'espace pour venir y présenter ses créations. Un peu plus loin, une autre table, celle-ci beaucoup plus grande, fait le bonheur des groupes ou des proches avec vue sur la cuisine. Aux murs, les peintures murales d'Arnaldo Olivier laissent libre cours aux rêves ou songes, ici forcément gourmands. Irwin Durand a donné à ses menus le nom des adresses qui ont marqué son parcours - "Quai Conti" notamment lorsqu'il était le sous-chef de Guy Savoy. Tant d'attentions et de reconnaissances qui illustrent bien le personnage et sa cuisine, resté fidèle aux principes enseignés par ses illustres maîtres. Notre dîner débute avec un migliacciu, clin d'œil à sa jeunesse et aux vacances corses, préparation généreuse au brocciu, si voyageuse avec son huile au thym sauvage. L'entrée se montre plus technique avec deux langoustines réunies en une seule, travaillées en gravelax avant d'être cuites à la flamme et sublimées par un gel de réduction du même crustacé. Autre prouesse, le turbot dont on devine à peine qu'il est accompagné de sa peau frite et d'une salade de fenouil bien sudiste. La technique n'empêche nullement l'émotion, tels ces pois chiche au paprika fumé presque ensorcelants qui accompagnent l'agneau et sa gourmande panoufle. La partie sucrée est l'occasion de découvrir le talent de Tessa Ponzo avec un dessert lacté à base de sauge, d'un blanc immaculé, juste sucré comme il faut, si digeste et élégant. Cave sérieuse et service déjà bien rodé quelques semaines après l'ouverture. 


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Geoélia
Restaurant

Geoélia

Un bon restaurant
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Camille Saint-M’leux aime s'inspirer des souvenirs ou émotions de son enfance bretonne. Le nom de son restaurant sis à la place de l'ancien Tang rend hommage au voilier de ses grands-parents. La salle spectaculaire avec ses larges ouvertures et son agencement confié aux meilleurs artisans bretons ou français est baigné de lumière et assez confortable pour apprécier au déjeuner ou au dîner les deux menus comme la carte souvent plébiscitée et proposant deux entrées, poissons, viandes ou desserts. Dès les amuse-bouche, la patte du jeune chef s'illustre, maîtrise des associations de saveurs et recherche permanente d'une évidente gourmandise dans le jeu de textures ou l'ajout de sauces et émulsions. Les bulots au laurier s'accompagnent de remarquables blinis à la farine de sarrasin, terminés à la plancha au beurre et relevés de fleur de sel. L'artichaut manque un chuia de pep's ou tout simplement de barigoule pour être totalement convaincant. Quand le lieu jaune de ligne, cresson et concombre taillé cru ou le pigeon d'Angers rôti sur le coffre avec de minuscules gnocchi d'aubergine fumée et un velouté d'oseille s'imposent par leur cuisson, et surtout, leur tonalité respective, notes herbacées pour le poisson ou comme sylvestres pour le pigeon. Les desserts témoignent d'une même élégance et efficacité, giboulée de cerises et glace au lait cru, puis rhubarbe cuite en croûte de sucre avec sabayon à l'amande (irrésistible) et pain de gènes. La cave met à l'honneur le Pays nantais et la Loire. Elle comporte également de nombreuses pépites que le chef dès son jeune âge aimait collectionner. À noter des coefficients restés très sages, pas plus de deux pour toutes les bouteilles au dessus de 100 euros. Et pour partager autant de bonheur, Camille a aménagé une salle à manger contiguë à la cuisine pour 10 personnes.


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Brass
Restaurant

Brass

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Commençons par la deuxième étape... la descente de cave. Poussez l'huis, au figuré, en demandant la carte des vins, presque un délit d'initiés (elle n'est pas proposée d'emblée), après avoir pris soin, au cas où, de capitonner votre carte bancaire: belle collec' de classés bordelais épanouis (Yquem 2005 à 500 euros), Trévallon, Terrebrune, Clos des Fées, Pacalet, Gangloff, Gauby, Rare de Piper-Heidsieck, Grange des Pères... et pour couronner le tout, une pepite, monthélie rouge 2022 de Coche-Dury (205 euros). Un parcours certes pavé d'incunables, mais qui, en dehors de ceux-ci, est balisé des flacons aux tarifs sans coups de fusil. C'est l'un des atouts de cette brasserie d'angle cossue au camaïeu de bruns et terrasse forcément bruyante (le boulevard ne fait pas de cadeau), qui pianote (il y a d'ailleurs un superbe demi-queue qui trône à l'entrée des lieux), sa gamme avec l'aisance de vieux briscards ayant pigé l'essence du moment: fournisseurs verrouillés (saucisson Ospital, tarama Petrossain, saucisse au couteau, bio...), semainier malin (tomates farcies, moules frites, navarin d'agneau printanier, poulet rôti du week-end, « comme à la maison, ou presque »), éclectisme bienvenu (saumon à l'oseille, foie de veau au vinaigre de framboise, lobster roll, salade caesar, T.bone pour deux...), accompagnements au choix (frites maison, haricots verts, riz basmati...). Pas de révolution certes, c'est le propre du genre, mais de quoi éveiller les appétits: œufs durs mayo aux graines de moutarde, rafraîchis de filaments de salade et de cébettes (bien vu), goujonnettes de sole en version académique, citron, sauce tartare, et persil frit, escortées d'une purée robuchonienne en diable, parfaite tarte aux framboises posées sur une mousseline vanille. On a raté (près de 10 minutes d'attente), la mousse au chocolat soufflée chaude, ce sera pour une autre fois. Gilles Dupuis

 


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Alt
Restaurant

Alt

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Bistrot emblématique du seizième arrondissement depuis des dizaines d'années, l'Auberge Saint-Jean-de-Luz n'est plus. C'est un jeune couple coréo-japonais qui a repris l'affaire pour un changement tout en douceur. La salle, sagement rafraîchie - elle en avait besoin ! - s'organise toujours autour du comptoir en formica, de quelques tables - cinq exactement - nappées de blanc, et d'une poignée de vieux cadres aux murs. Pas d'autres fioritures à déclarer, l'aménagement s'affiche épuré ou un peu vide, c'est selon le goût ou la sensibilité de chacun ! Côté cuisine, c'est tout l'hexagone qui est à l'honneur, et plus seulement le Pays basque. Les plats inspirés d'un registre bourgeois savamment modernisé et maîtrisé, régalent, saveurs affirmées et portions généreuses à la clé. Le large médaillon de foie gras confit repose sur une brioche juste toastée et s'accompagne d'une poêlée de girolles et de pourpiers à la fraîcheur exemplaire. À noter, dès cette entrée, des assaisonnements d'une remarquable justesse. Pour suivre, le magret de canard cuit à la perfection trouve toute sa gourmandise dans une sauce au porto nappante et des haricots verts juste croquants et crémés au parmesan. Le dessert perpétue le doux voyage :  jolie coupe de fraises qu'agrémentent un crémeux citron, un feuilleté garni de crème pâtissière et de crème au thé earl-grey. Voilà une adresse hors du temps qui impose à sa façon son tempo gourmand. La cave devrait s'étoffer, même si elle réjouit déjà avec les chenins du domaine Bonnigal Bodet, les chablis ciselés du domaine De Oliviera Lecestre ou les cuvées du domaine le Sang des cailloux. Arnaud Morisse


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Schnock
Bistrot

Schnock

Un très bon bistrot

Certains plats vous marquent à vie et quand, par hasard ou par chance, vous les retrouvez, difficile de ne pas y succomber une nouvelle fois !  C'est le cas ici avec le pithiviers de légumes que le nouveau chef réussissait si bien dans son ancien "Des Terres" dans le vingtième arrondissement. Cette adresse de quartier se montre des plus accueillantes, petites salles pour plus d'intimité, décoration soignée, et ambiance musicale douce qui n'est pas sans rappeler les établissements du groupe Costes où la patronne a fait ses armes. Le chef trouve toujours inspiration dans le végétal, en témoigne ce kimchi de blettes jeunes servi dans une petite assiette avec un sashimi de sériole. La carte qu'il sait changer régulièrement fait aussi la part belle aux viandes ou poissons travaillés avec précision et simplicité. Du côté des boissons, la carte des vins se cherche encore : entre références incontournables de la scène artisanale française comme la Taille aux loups ou le domaine de la Selve et étiquettes plus convenues comme Ruinart ou Joseph Mellot. Arnaud Morisse 


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Chaise Haute (La)
Bistrot

Chaise Haute (La)

Un très bon bistrot

L'avant-propos, un sorbet tomate et crumble au parmesan, est de ceux qui clouent le bec: suave, puissant, estival de circonstance. Il illustre ici une dilection sobre pour le végétal, fruits, légumes, que ce soit dans ce combiné kiwi-agrumes caressant le poisson mariné minute ou les généreuses aubergines au miso d'un merlu à la peau croquante ; que l'on a quelque mal à cocher, tant le quasi de veau aux artichauts barigoule ou le classique pigeon en deux cuissons et son jus sont tentateurs. Le jeune couple qui a repris cette table, fonctionnant en diarchie classique, lui au piano, elle à l'accueil-service, sait jouer de la saison et d'un marqueur léger en produits nobles (sole, ris de veau) hors carte du moment. Un pas de deux auquel le cadre fait écho, dans un style composite, lambris vert bocage, murs blanc cassé, appliques circulaires en métal, tomettes à l'ancienne et sièges très enveloppants. La maturité n'est pas loin (excepté pour les tomates acides), et l'esprit ludique est également présent à l'instar de ces glaces et sorbets maison (vanille, fraises, pêche, rhubarbe, crème de marron) mis en scène en <shot>, à accompagner expressément du saussignac vendanges tardives. Gilles Dupuis


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Elbi
Bistrot

Elbi

Un des meilleurs bistrots de la ville

Des feuilles de vignes en tempura et condiment de pois chiches épicés, du poulpe en raviolis et jus d'un couscous, une cocotte de homard aux langues d'oiseau (petites pâtes), bisque aux graines de fenouil et nigelles... ça intrigue et ça réveille les appétits, non? Autant que la vingtaine de propositions-assiettes, qui cassent les codes entrées-plats-desserts, mises en scène par cinq types et températures de cuisson « Vapeur 85° C, Frit 180° C... ». Vous en voulez encore? Les hauts volumes de l'ancien Sapid de Ducasse, bouleversés par un matériau unique industriel, inox-alu, rutilant comme dans les seventie's. Maître d'œuvre, Omar Diab (avec Tour Eiffel dans le deuxième arrondissement) qui s'est offert une danseuse de haut vol, histoire de s'amuser avec ses racines égyptiennes et d'offrir ainsi un Levant qui flirte avec la gastronomie, sans sacrifier la noblesse des produits (pigeon de Racan laqué aux amandes frites). Plus frappant, c'est le côté ludique et insolite qui domine avec ce scotch egg travaillé comme un falafel et cette petite dose épicée qui vous rattrape en fin de bouche, cette volaille fermière désossée rôtie à 400° C, accompagnée d'une sauce hors norme à base de corète, feuilles séchées (plus ou moins proches de l'épinard, plébiscitées en Egypte et en Tunisie) cuites au bouillon de volaille et d'une étonnante couleur brune, ou même le combo pistache-praliné d'une crémeuse glace à l'italienne et ses atomisées graines de coriandre qui claquent sous la dent. Pas vraiment le temps de s'ennuyer avec ces surprises au bout de la fourchette. Gilles Dupuis


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Auberge des Glazicks
Restaurant

Auberge des Glazicks

Un des meilleurs restaurants de la ville

Le Pays Glazick, entre la baie de Douarnenez et les montagnes Noires, connaît son auberge. Rares sont les établissements comme l’Auberge des Glazick a incarné si bien un terroir, un patrimoine ou un art de vivre. Dans cette pointe Finistère spectaculaire, la famille Bellin régale depuis plusieurs générations. Olivier, digne représentant, propose dans ses quatre menus une ode à son pays comme à ses origines. Il a tissé tout un réseau de producteurs ou éleveurs qui inspirent sa cuisine. Les langoustines royales, disparues des étals et désormais portées presque disparues, se retrouvent ici au menu, proposées avec du gwell de blé noir. Avant chaque début de repas, il est demandé si la cuisson du poisson nacrée (exemplaire) vous sied … Tel son confrère Christopher Coutanceau à la Rochelle, Olivier reste la référence dans la préparation des coquillages et poissons. Avec, chez lui, un va et vient permanent entre terre et mer qui transforme chaque plat en une création aussi personnelle que passionnante : la pomme de terre soufflée garnie d’huître (un exploit technique) dès l’amuse-bouche, l’ormeau qu’accompagne la moelle de bœuf, ou le homard en duo avec du boudin fermier et relevé d’une puissante sauce homardine. Autre plat tout aussi époustouflant, la volaille laissée maturée pendant 4 jours, contisée aux algues et servie avec un lait d’oursin. Les desserts subliment le même terroir avec une remarquable association entre fraises et sureau. Le service, uniquement féminin, gère avec sourire et bonheur la salle ouverte sur l’horizon marin. La jeune sommelière Emma joue d’une riche cave pour proposer des accords mets et vins de haute volée pour chaque menu. En partant, on n’oubliera surtout pas de saluer la maman d’Olivier qui veille à l’accueil : qu’elle soit rassurée son auberge reste l’une des adresses les plus inspirantes du moment. Pierre-Yves Chupin


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Bar des Maillets d'Argent
Restaurant

Bar des Maillets d'Argent

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Qu'on se le dise, la Tour est en grande forme ! Depuis la reprise des cuisines de la table gastronomique par le MOF Yannick Franques, l'ouverture de la boulangerie avec une sélection exigeante ( le meilleur flan parisien de Paris), le bar du rez-de-chaussée a été repensé pour proposer une offre du petit-déjeuner jusqu'à l'after de l'après-dîner. Le Bar des Maillets d'Argent propose aussi le dimanche de 11 à 16 heures 45 un brunch qui comprend le choix entre deux plats chauds et un buffet à volonté d'entrées, de fromages et de desserts. Dans les fauteuils chics et élégants et dans ce décor fidèle au meilleur du style français des années 50 ou 60, il est heureux et confortable de prendre part au buffet qu'alimentent les cuisines du gastronomique ou de la boulangerie. À la différence des brunchs de palace, l'atmosphère se veut plus douce et feutrée quand les plats sont préparés par une brigade plus habituée au service en salle qu'au room service. Soit dans l'assiette, des préparations cuisinées avec un incontestable sérieux, un bel assortiment de poissons fumées, clin d'œil peut-être aux origines finlandaises de Tarja Terrail, et des desserts jouant à la fois sur le registre boutique ou à l'assiette, notamment un entremets au chocolat avec un appareil entre crème brûlée et mousse, puissamment cacaotée. Irrésistible. Pierre-Yves Chupin 


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Paulownia
Bistrot

Paulownia

Un très bon bistrot

Dans ce Paris modeste mais pas sans charme, le bistrot de Tess et Geoffrey a emprunté le nom de l'arbre qui était jusque-là planté sur le trottoir. À l'heure du repas, on continue d'y apprécier les tables dressées pour déjeuner ou dîner tranquilles en extérieur. Chez eux, la vie coule des jours heureux, espace ouvert, lumineux que ponctuent aux murs des accrochages personnels. Ils se sont rencontrés à l'Arpège d'Alain Passard et continuent d'honorer les leçons apprises chez le maître. Le légume est ici roi, souvent venu de Terroirs d'Avenir ou de petits producteurs du Contentin de Tess, donnant lieu dès l'entrée à une version inédite du risotto, à base de légumes racines, de pomme, de noisette, le tout dynamisé par la livèche. L'assiette généreuse, presque poétique dans sa composition, ressemble plus à celle d'un restaurant gastronomique comme celle de la truite qui suivait avec ses légumes dressés en Arlequin. De l’application dans les moindres détails, des goûts précis et des cuissons rigoureuses, le repas connaît son rythme, presque bucolique. Les desserts s’inspirent de la saison, rhubarbe et fleurs d'acacia en ce samedi printanier quand la crème crue de la maison Borniambuc sublime la tarte familiale d'Élizabeth, la maman de l’un de nos deux hôtes. Cave un peu trop limitée aux vins nature, tarifs plus ambitieux au dîner avec un remarquable ris de veau aux oursins et accueil délicieux. Pierre-Yves Chupin 


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