Ogata
Restaurant

Ogata

Dans ce Marais historique, l'entrée majestueuse du bel immeuble repensé par le designer Ogata Shinichiroe impressionne. À l'étage, le restaurant et son comptoir imposent une mise en scène toute japonaise, théâtralisée à la perfection. Rare quiétude, ambiance feutrée où l'on se sent obligé de chuchoter et vue prenante sur la brigade qui se meut aussi dans un silence exemplaire. Cuisine fine et traditionnelle avec, au déjeuner, huit petites préparations façon bento en guise d'entrée. Tout est posé, ciselé, fignolé  avec une minutie rare. Les classiques de la cuisine nippone participent au spectacle, telle cette omelette traditionnelle ou tamago yaki comme on en voit trop rarement à Paris. C'est la quintessence de l'art de vivre à la japonaise avec une sélection de sakés à faire rêver les amateurs, sans oublier le méconnu vin de riz.


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Panurge
Bistrot

Panurge

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Jason Gouzy est un personnage immensément rabelaisien. Il vient de transformer son Pantagruel en Panurge avant d’installer son adresse historique en septembre prochain à côté de la Comédie-Française. Il a confié les cuisines du Panurge à Tomoyuki Uchida au parcours convaincant - ancien second de l’Arcane, de l’Ami Jean, du Beurre noisette ou de Narro. L'ambiance en cuisine reste à la fête, comme en salle également. Son Panurge est à l'image de la passion du propriétaire pour la gastronomie. Table nappée, accrochages personnels et objets chinés avec un goût bien assumé, l'adresse ne suit en rien les codes de la bistronomie régnants et impose ses références néo-bourgeoises avec un aplomb certain et une joie de vivre réelle. Les assiettes d’inspiration souvent régionale sont travaillées avec une exigence contemporaine pour un supplément de légèreté et, surtout, de gourmandise. Techniquement parfaites et généreuses, elles régalent de l’entrée jusqu’au dessert avec, notamment, des mini-babas au sureau d’une fraîcheur insoupçonnée. On apprécie un tel engagement aux fourneaux comme on apprécie les attentions distillées lors du repas. Pierre-Yves Chupin


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Miura
Restaurant

Miura

Un bon restaurant

Le Chef Nicolas Aujay (ex-Citrus Etoile) a été à la bonne école chez Gilles Epié et il a su recréer une cuisine élégante, précise et lisible, sans accumulation, aux produits de parfaite saisonnalité. La décoration est à l’image des restaurants de qualité sur l’exact pourtour de l'Arc de Triomphe : décor gainé de velours aux tons clairs qui rehaussent la lumière oblique du ciel parisien, banquettes à alanguir derechef la grande Odalisque d’Ingres, appliques surplombantes en laiton de style néo-art-déco. Ici le clair contrebalance le manque de lumière mais celle-ci vient d’ailleurs : dans l’accueil, aussi rayonnant que pétri d’énergie. Faire goûter les vins au verre, les remettre à niveau, offrir quelques centilitres du vin sur lequel on a hésité, décidément ce jeune sommelier, qui a officié chez Marso & Co anime parfaitement l’ensemble, tout en restant dans la juste mesure, celle du Miura.


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Table de Colette (La)
Restaurant

Table de Colette (La)

Un bon restaurant
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Nous avions connu Josselin Marie dans un palace jouxtant la place Vendôme avec des assiettes au dressage "haute-couture" pour le retrouver ici, à son compte, dans ce restaurant qui porte le nom de sa fille et qu'a aménagé avec un talent certain son épouse. Toute la brigade a suivi le chef et semble volontiers partager ses choix. Cuisine et salle s'intègrent dans un même espace - ce sont les cuisiniers qui viennent d'ailleurs vous servir - et l'engagement environnemental inspire tout autant l'accueil que l'assiette. Les menus au choix respectent à la lettre les saisons quand les compositions laissent la part belle au végétal comme ce travail autour du céleri et de la truffe avec, notamment, un risotto à se damner servi dans le légume excavé. Sur des bases classiques parfaitement maîtrisées, ce chef breton simplifie les préparations pour privilégier arômes ou saveurs de produits parfaitement choisis. La fin de repas ne mollit surtout pas, dessert au café percutent et d'une grande fraîcheur ou mignardises aussi efficaces que gourmandes. Bon à savoir, la table comprend une terrasse-jardin pour les beaux jours avec plus d'une trentaine de couverts. 


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Mercerie Mullot
Restaurant

Mercerie Mullot

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Il y a eu en France, jusqu’à la fin des années 70, des "chanteurs fantaisistes". De Jean Constantin à Boby Lapointe, ces artistes avaient le talent et l'intelligence de faire leur métier sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux. Benoit et Céline Reix sont des restaurateurs fantaisistes. "Fantaisie militaire", d'abord. N’attendez pas, à la Mercerie Mullot, la moindre concession sur la qualité ou sur la fraîcheur du produit, sur la précision d’une cuisson ou d’un assaisonnement. Dans son restaurant de poche, à quelques enjambées des brasseries-paquebots du boulevard du Montparnasse, Benoit délivre une cuisine de soliste et de haute volée. Mais quand assis derrière le petit bar en L, on s’extasie devant le métier et la simplicité d’un filet de maquereau, quasi vivant, juste raidi à la flamme, servi avec quelques légumes nouveaux et un jus yuzu-mandarine, Benoit vous répond, sourire en coin : « Vous inquiétez pas. Tout sera facturé ! » Qui dit fantaisie dit aussi une part d’improvisation. Il doit bien y avoir une carte quelque part. Mais comme elle change tous les jours, au gré des saisons, du marché et des inspirations de Benoît, il devient assez naturel de se laisser faire. Si Benoit passe au menu dégustation "version offensive", vous serez prévenu.  Avec ses tresses de Pocahontas, son sourire sur le cœur, et son attention de tous les instants, Céline viendra s'assurer que ce que Benoit a cuisiné vous convient.  La carte des vins est courte, précise, cultivée. Pas de révérence obligée pour les grandes étiquettes, ni de complaisance pour les vignerons approximatifs. Quelques quilles de Château Yvonne 2005, Jean-François Ganevat, Thomas Picot, Mathieu Baret, Stephan ou les bombes atomiques de Stéphane Bernaudeau.  Et quand vous avez fini de zig-zaguer entre la saint-jacques crue, fraiche et iodée, le ris de veau croustillant et moelleux, pour glisser vers la corne de gazelle revisitée (et déjà classique), il n’est pas rare que Benoit pousse le volume de sa petite enceinte Marshal pour envoyer Christophe, Lou Reed, ou de la guitare flamenco sortie de sa playlist joyeuse et foutraque. On ouvre les cols de chemise. On fraternise entre les tables. Il y a des vignerons qui passent. Des chefs qui viennent en voisin ou qui demandent l'asile. Et l'on a vu quelques égarés, le dimanche vers 16 heures, se mettre à danser entre les tables en se disant qu' " il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple"  (Jacques Prévert).   Bistrot de copains ? Grand restaurant ? On ne sait plus très bien. Probablement les deux. La fantaisie, quel joli projet !


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Pouliche
Restaurant

Pouliche

De cette pouliche, on pourrait dire qu'elle aime à galoper après toutes les tendances du moment à Paris. Une fois dépassé le désormais inévitable bar à cocktails, le profane découvre la cuisine forcément ouverte et une salle dont l'élégance toute calculée (banquettes bleu, poutres apparentes, mur gratté...) devrait réjouir les affamés d'Instagram. Sur le site web de l'établissement cornaqué par Amandine Chaignot (ancienne toque de l'hôtel Raphael), un concours n'incite-t-il pas à publier "sa plus belle photo" des lieux sur le réseau social ? S'ajoutent à cela l'absence de carte et l'arrivée sur la table de petites assiettes à partager, comme l'exige la tendance. Mais là, miracle, le charme opère : entre cuissons impeccables et associations formidables, la cuisine, très végétale, n'en oublie pas pour autant la gourmandise. Entre le dîner en huit assiettes, la carte 100% végétarienne du mercredi et les grands plats à partager servis les dimanches et jours fériés, les occasions ne manquent pas de revenir surfer sur la tendance.


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Origines
Restaurant

Origines

Un bon restaurant
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Le tout premier restaurant de Julien Boscus, jeune aveyronnais formé auprès de Frédéric Anton, Yannick Alléno et Pierre Gagnaire, a ouvert mi-octobre 2019 dans le huppé quartier des Champs-Élysées. Son nom, il le tire de ces origines auxquelles le chef tient tant comme à sa volonté de mettre en avant les produits et le savoir-faire d'agriculteurs ou d'éleveurs travaillant tous dans des conditions responsables. Le ton est donné, la carte plus qu’à la hauteur des promesses. Décoration sobre et chic pour ce restaurant gastronomique, bleu sombre et noyer massif, quand l'art de la table est choisi avec le plus grand soin, sobre, épuré et blanc. Ici, pas de plat "signature" ni de carte figée, la proposition change en fonction des arrivages, terroir et locavore étant privilégiés. Une courte carte invite à découvrir des plats toujours de saison et dressés avec élégance, comme des desserts réalisés avec un soin évident par  Kuenyoung Kwon. À noter, les viandes, évidemment françaises, sont travaillées dans leur intégralité, rien n’étant jeté, les carcasses utilisées pour faire des jus comme les bas morceaux pour confectionner des terrines savoureuses. Le sommelier, Adrien Butko, gère une carte des vins riche de 750 références choisies pour la plupart directement avec les vignerons par le chef. 


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P'tit Canon (Le)
Bistrot

P'tit Canon (Le)

Un bon bistrot

Un nouveau venu dans cette rue commerçante, même si ce P'tit Canon semble avoir toujours existé. L'ancien bouge ou hôtel du siècle précédent a mis moins d'un an à se transformer. Des travaux menés de main de maître pour agrandir l'espace, apporter le confort nécessaire et la touche d'authenticité ou de charme. Le quartier aime s'y retrouver autour du bar, le long des banquettes ou sur les tables dressées sur le trottoir. En cuisine, une même volonté de coller aux classiques du registre avec des standards souvenus devenus rares à Paris. Tout est fait maison, à l'exception du Baulois que le propriétaire originaire de Pornichet est heureux de rapporter de ses séjours sur l'Atlantique. Frites maison exemplaires, œuf mayo sérieux et cassoulet à la cuisson parfaitement maîtrisée : chapelure et croustillant sur le dessus, encore juteux à l'intérieur avec ses haricots juste fondants comme il se doit et son bel assortiment de viande. On apprécie que soient proposés pour l'accompagner après dégustation un verre de côtes-du-rhône (Luc Baudet) ou de graves (Château Pontet Lamartine ) dont les tanins se prêtent mieux au gras du plat. Choix de vins restés accessibles et service aussi efficace que gentil. 


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Pavyllon
Restaurant

Pavyllon

Un très bon restaurant
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L’heureux convive est d’abord frappé par la grâce du lieu, en plein cœur du Paris le plus prestigieux, à quelques pas des Champs-Elysées et moins d’une encablure de la Seine, dans un écrin de verdure, avec pour seul vis-à-vis le Petit-Palais. C’est ici, dans le même bâtiment classé, que sont rassemblés le très grand-genre « Pavillon Ledoyen », mais aussi « l’Abysse », temple de la gastronomie japonaise. Notre « PavYllon », avec un « Y » pour Yannick Alleno bien sûr, s’inscrit sans complexes dans une lignée lancée en son temps par le Joël Robuchon des Ateliers éponymes, concept que l’on pourrait qualifier de « brastronomique ». Oui, il y a bien ici de la brasserie, avec son service bon-enfant et ses horaires élargis, au dîner comme au déjeuner. On y jouit aussi d’un large et superbe comptoir, offrant une vue imprenable sur une brigade s’affairant à concocter les préparations les plus subtiles. Le spectacle bien vivant vaut vraiment le déplacement ! Concept brasserie également assumé au travers de ce menu entrée-plat-dessert à prix léger et servi en moins d’une heure. Mais attention, brasserie gastronomique ! Les assiettes défilent sans se ressembler et les assemblages s’ouvrent aux meilleures traditions du monde : l’Italie n’est pas loin, tout comme le Japon (avec cuisson Teppanyaki, sous nos yeux « comme là-bas »), sans oublier bien sûr notre patrie bien-aimée (ah ce soufflé au fromage si aérien !). Sélection minutieuse de produits mer et terre (thon et rouget d’exception ce jour-là). Il fallait un pâtissier de haut vol pour bien terminer notre repas et c’est le jeune et si créatif Aurélien Rivoire qui officie en la matière pour notre plus grand plaisir. Last but not least, un large choix de vins au verre pour accompagner nos agapes, à l’unité ou en accord mets-vins, souvent original et audacieux. 


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Shabour
Bistrot

Shabour

Un très bon bistrot
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C'est le quartier Montorgueil qu'a choisi le célèbre chef israélien Assaf Granit pour faire découvrir à Paris sa gastronomie aussi joyeuse que festive. Autour de la cuisine située au centre de la salle, une trentaine de tabourets serrés les uns contre les autres et une configuration invitant au partage comme à la discussion. Devant les clients, une poignée de chefs œuvre dans une ambiance bon enfant. Si les intitulés laissent la place au mystère - Courage et Co, Fricki lake, Haminados... - les assiettes montrent du caractère. Cette cuisine levantine invite au voyage avec des saveurs qui étonnent, parfois décontenancent (glace à l'orange et au za'atar) mais toujours enthousiasment (saumon gravelax passé dans de la vodka et les épices ou œuf mariné au thé noir accordé avec du tahiné). Le nombreux personnel se tient à disposition pour vous raconter les plats et au troisième service vers 23 heures, Shabour devient carrément festif. Ne pas passer à côté de l'excellent café à la cardamome.


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