Restaurant Rochechouart
Bistrot

Restaurant Rochechouart

Un bon bistrot
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La salle à manger à l’imposante hauteur de plafond invite à revivre l’âge d’or de la brasserie parisienne. Tables nappées impeccables, serviettes épaisses, banquettes confortables ou assiettes aux armoiries du lieu, chaque détail participe à cette douce nostalgie. Sans oublier surtout la restructuration même de l’hôtel abritant le restaurant et gérée par le cabinet Festen qui a donné naissance à un décor réussi mettant en scène le Paris des Années Folles. La carte revisite gentiment la cuisine de tradition bourgeoise, jusqu’à s'essayer à des pointes de modernité. Crème dubarry - devenue trop rarissime à Paris - carottes Vichy ou os à moelle côtoient tartare de dorade épicé, gravelax de bœuf et risotto de sot-l'y-laisse aux girolles. Quelques jours seulement après l’ouverture, de petits ajustements s'avèrent encore nécessaires (assaisonnements faiblards notamment). À ne pas manquer, les desserts majestueux et vite gargantuesques qu’il fait bon partager. Le bar en haut de l'immeuble propose de siroter des cocktails créatifs avec une vue extraordinaire sur tout Paris. Un rêve !


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3V (Le)
Bistrot

3V (Le)

Un très bon bistrot
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Ancienne directrice commerciale d'un entreprise médicale, Denise Henquet décide voilà un an d'ouvrir son restaurant. Avec des idées assez arrêtées sur l'aménagement souhaité comme sur la cuisine : un espace aéré et soigné dans ses moindres détails, des teintes claires et des tables confortables pour faciliter les discussions. Habituée des voyages et repas d'affaire, la carte s’apparente plus à celle d'un club de bon vivants avec, figure imposée, le menu qui change tous les jours au déjeuner : des produits d'une grande fraîcheur, un plat végétarien pour ceux que la viande ou le poisson rebutent et des assiettes qui vont à l'essentiel. Le jeune chef aimant la concision, le duo fonctionne bien, même très bien, l'adresse devenant en quelques mois la cantine rêvée de tous ceux qui travaillent ou habitent dans les environs avec des compositions lumineuses, deux ou trois produits jamais plus, une technique sans faille et une gourmandise recherchée du début jusqu'à la fin. Service d'une grande courtoisie et bienveillance de Denise.


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Alleudium
Restaurant

Alleudium

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Dans son Alledium, Keiichi Shinohara semble déclarer un amour immodéré pour les classiques du répertoire traditionnel français. Et notamment pour la langue de veau disparue depuis trop longtemps des cartes parisiennes et qu'il sert à température ambiante accompagnée de légumes taillés en dés et encore croquants, comme d'une vinaigrette au saké. Son autre (petit) bonheur consiste à donner dès que possible une seconde jeunesse à ce répertoire en ajoutant notes ou saveurs empruntées à son Japon natal. La joue de bœuf, il la relève par exemple de miso blanc et d'un mélange à base de citronnelle et gingembre ou les carottes de sumac. Quand au sébaste parfaitement poêlé, il le propose avec un jus de bouillabaisse lié aux algues séchées ou Nori. Rien d'une cuisine fusion comme l'a connue Paris dans les années 2000, mais des compositions qui à chaque fois offrent un supplément de saveurs. Sans oublier ce souci bien en phase avec l'époque de réduire dès que possible l'excès de beurre ou autres matières grasses. Ce chef entouré d'un seul commis derrière ses fourneaux, soigne tout autant la partie sucrée, millefeuille au thé Matcha ou dessert tout au chocolat qui réunit dans un même assiette dacquoise, mousse et sorbet au cacao. Absolument irrésistible ! Cadre un peu tristounet que réchauffe avec beaucoup de bonheur la maîtresse de maison, portugaise d'origine et ancienne restauratrice du quartier de la Bourse.


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Kémia
Bistrot

Kémia

Un très bon bistrot
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Le carrelage mural de la cuisine ouverte donne le ton à ce bistrot qui a remplacé un japonais en juillet dernier : multicolore, chaleureux et enjoué. Le registre de Richard Maizel n'invite nullement à la tristesse : le menu du déjeuner propose deux entrées, plats ou desserts quand la carte du dîner décline avec gourmandise les produits de saison autour de mini-assiettes (pas moins d'une vingtaine). Sardines, lotte, cœur ou magret de canard (à la cuisson d'une grande précision), bœuf confit ou poitrine de cochon, sans oublier légumes vapeur, tomates en gaspacho ou carottes rôties pour des compositions heureuses qui n'ont rien des tapas bistrotières mais s'apparentent plus à des exercices de (haut) style. Goûts et saveurs explosent dans la jolie vaisselle, la carte changeant aussi souvent que possible pour laisser tout le loisir à ce jeune chef aussi passionné que passionnant de renouveler ses envies (et les nôtres). Les desserts sont bien ceux d'un cuisinier, montés au dernier moment et associant à chaque fois fruits de saison, glace maison et biscuits ou entremets comme à la maison. Un sans-faute exaltant quelques semaines seulement après l'ouverture.


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Pétrelle
Restaurant

Pétrelle

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Le décor qui accueillait Madonna et autres stars à la recherche d'un lieu confidentiel et so frenchy, a changé. Les jeunes propriétaires ont réussi à garder l'âme de l'endroit, faisant revivre les murs en trompe-l'œil des années vingt découverts durant le chantier, allégeant dès que possible la mise en scène, éclairant chaque table de bougies et renonçant au fond sonore (petit plaisir devenu rare à Paris). Émane de cette salle-à-manger historique une grande douceur qui colle bien au registre culinaire de la cheffe venue des Caves Legrand. Ses assiettes ne manquent ni d'audace ou de caractère, tartare d'agneau que relève la crème d'amande ou moules de Thau que réveille une marinade à la harissa. En plat principal, la sauce dolce forte apporte une touche finale impromptue et bienvenue au veau rôti ou le sabayon au safran trouve vite ses aises avec le rouget bien méditerranéen qu'accompagnent courgettes et fleurs farcies aux herbes. Ce travail de composition autour de saveurs et textures trouve tout son élan et son intérêt avec la sélection de vins choisis par Luca Danti. Rien de surprenant, ce dernier a œuvré aux mêmes caves Legrand et laisse découvrir la sélection pointue de flacons dans un livre de cave en veau naturel confectionné spécialement par un artisan des Causses. Les desserts mettent tout autant en joie et cette adresse a la chance d'être entre les mains d'un duo qui sait exactement ce qu'il veut. Il faut de la personnalité pour réussir dans ce métier et eux n'en manquent surtout pas.


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Scène (la) Bistrot
Bistrot

Scène (la) Bistrot

Un des meilleurs bistrots de la ville

Trop peu de (bonnes) tables à Paris proposent comme ici de prendre son repas au comptoir. Pour un plaisir solitaire ou un court et heureux répit entre deux rendez-vous. Pour échanger aussi avec ceux qui vous régalent et prendre part à l'élaboration de son repas. Dans cette Scène, les cuisines et Stéphanie Le Quellec sont installées au sous-sol, en prolongement de la table gastronomique. À l'étage et donc au bistrot, le face-à-face n'en reste pas moins rassurant. Tout en tenant aussi de l'heure de vérité, notamment quand l'assiette affiche comme ici autant de sincérité et de générosité. La carte se limite au seul service du déjeuner et comporte quelques plats évoluant entre grignotage chic (croque comté truffe, cœur de sucrine façon Caesar) et tradition (brandade, ris de veau au sautoir). Notre poisson était une chance inespérée de regoûter à cette sauce dieppoise à base de crevettes et aujourd'hui disparue : crémée, bien relevée grâce aux oignons grelots, presque printanière avec les les carottes ou champignons de Paris et généreuse pour accompagner le saint-pierre et les saint-jacques. Bonheur tout aussi exquis et pourtant simple dans sa promesse avec la tarte aux pommes, pâte croustillante, pommes fondues et à peine sucrées, glace vanille turbinée à la minute … On l'a compris, à la table d'un grand chef les plus simples recettes trouvent une grâce supplémentaire. Et même le café, accompagné au demeurant de madeleines au miel de citron et châtaigner, avait cette âme proustienne. Service féminin à la fois efficace et d’une grande gentillesse. 


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Frenchie Pigalle
Bistrot

Frenchie Pigalle

Un très bon bistrot
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Grand Pigalle Hôtel, une adresse au nom qui claque et qui renoue avec l’imaginaire du film de Wes Anderson. Le restaurant ne ressemble pourtant en rien à la salle d’un palace de la Mittel Europa, préférant mettre en scène avec une certaine drôlerie les codes des années 70’, banquettes, laiton et céramiques accrochées un peu partout sur les murs. South Pigalle n'a jamais le cœur ou l'appétit tristes, pas surprenant que les tables le long du bar ou sur la terrasse soient vite prises d’assaut, même quand la réservation s’affiche ici impossible. On conseille donc d’arriver tôt (dès 19 heures) ou tard (22 heures) pour profiter de la cuisine d’un chef parmi les plus doués de sa génération. Rappelons que Grégory Marchand a reçu le Lebey de la meilleure entrée en 2015 pour son céleri cuit en croûte de pain et que son Frenchie de Londres a été récompensé dans le Lebey Paris London 2017. La carte invite à une dégustation ludique avec, notamment, de nombreuses entrées qui, à elles seules, permettent de découvrir le savoir-faire de la maison. Des petites portions certes mais à chaque fois des associations fulgurantes comme les tomates associées à des amandes fraîches et à de la tagette aux arômes évoquant les fruits de la passion, des classiques réinventés comme les gougères croustillantes à tremper ici dans du fromage frais (labné) ou des saveurs vite voyageuses comme les agnoletti aux notes fumées et presque empyreumatiques du Lampsung Souchong. L'émotion ne baisse pas lorsqu’arrivent les desserts, tarte aux fraises de concours à la pâte sablée croustillante et si raffinée ou pavlova aux grosses cerises naturelles et pourtant presque confites. La cave joue dans un même registre, sélection à la fois pointue et ouverte sur tous les vignobles au verre comme en bouteille, et service peut-être plus enjoué et sympathique qu’au Frenchie de la rue du Nil. Notre incontestable coup de cœur de l’été 2020.


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Terre
Bistrot

Terre

Un bon bistrot

Il devait ouvrir fin mars, il a du attendre la fin du confinement pour accueillir ses premiers clients. En terrasse dans un premier temps et dans la petite salle qui ouvre sur la cuisine une fois toutes les restrictions levées. Hugo Richier n'a pas perdu son enthousiasme ni son envie de bien faire. Il s'active désormais presque seul entre service et cuisine et met dès que possible à l'honneur les légumes avec, chaque jour, un plat végétarien. Au déjeuner, il a osé réduire la voilure et propose entrée, plat et dessert pour 17 €. De son passage à la Bourse et la Vie auprès de Daniel Rose, il a gardé la recette des poireaux vinaigrette et la mousse au chocolat au café, un modèle du genre. Ce jeune chef bien sous tout rapport ne manque ni de personnalité ni de tour de main. Sa vinaigrette mérite les éloges, confectionnée à base de vinaigre de cidre et de miel avec, à la clé, une association qui fait tilt pour accompagner la salade d'épeautre. Si quelques réglages restent nécessaires comme la légère sur-cuisson de la volaille, on salue la générosité du registre.


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Grivoiserie (La)
Bistrot

Grivoiserie (La)

Un bon bistrot
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Quelques tables seulement pour une salle de la taille d'un timbre poste, ce qui explique aussi pourquoi l'adresse s'appelait auparavant le timbre … Et depuis sa reprise par Thibaut Grimmer et Dimitri Devoise, le nom joue désormais avec chaque nom des deux associés, l'un en cuisine l'autre en salle. Dans cette paisible rue Sainte-Beuve, oliviers et lavande délimitent dès les beaux jours la terrasse qui a rencontré un certain succès dès la fin du confinement, enfin de la joie de vivre ! En fait, ce bistrot joue de son nombre de places limité pour distiller ces attentions qui vont droit au cœur, bichonnant, chouchoutant et régalant ses clients. Dimitri a l'œil sur l'assiette ou le verre de chacun, nous proposant dès notre arrivée une terrine de volaille confectionnée avec les carcasses ou abats de la veille, parfumée à la coriandre et qu'accompagnait une focaccia maison servie tiède. Une façon sympathique d'accueillir comme, pour nous, de parcourir la courte carte qui change quasiment tous les jours. Pourtant seul en cuisine, Thibaut suit parfaitement le rythme et sa cuisine se montre bien de saison, proposant des associations souvent malignes (notre entrée à base de cerise, betterave et hareng) et des cuissons bien menées (attention cependant à un beurre émulsionné un peu trop liquide), et soignant aussi ses desserts, le nôtre se distinguant surtout par sa rafraîchissante glace maison à l'anis. Un coup de cœur bien mérité pour ces deux jeunes associés jusque-là inconnus dans la profession.


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Bistro S
Bistrot

Bistro S

Un très bon bistrot
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"S" comme Spinoza, le nom du patron mais aussi comme Shimpei Oie le chef japonais en cuisine. "S" comme sobre cette salle lumineuse qui rappelle les bistrots d'antan avec un beau zinc et du chêne au sol et pour le mobilier. "S" comme ce souffle de modernité injecté dans un registre de cuisine classique qui s'appuie sur de jolis produits bien choisis. "S" comme Sakura qui parfume ce pavé de thon justement cuit et emmitouflé dans une croûte de sésame noir croustillante. "S" comme suspendu par le temps quand on plonge sa fourchette sans résistance aucune dans la chair d'une poitrine de cochon particulièrement fondante et son jus corsé. "S" comme splendide pour ce paris-brest qui conclut un repas sans soucis et qui s'accompagne tout naturellement de bons vins sans sulfite !


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