Sam Sun
Restaurant

Sam Sun

♥︎

Dans ce quartier historique de Paris, l'espace lumineux et minimaliste s'organise autour de tables au bois clair avec, pour principal décor, un impressionnant "hanbok" ou vêtement traditionnel de la péninsule et accroché au mur. Quelques tables dressées en terrasse et au calme dans une rue de Richelieu devenue en partie piétonnière permettent de profiter d'un service assuré jusqu'au milieu de l'après-midi. Fait rare dans un restaurant coréen, le chef est ici mis en avant. Byungkuk Ok, né à Séoul, défend une approche personnelle du registre coréen tout en maintenant à la carte les incontournables barbecues ou bimbimbaps et sublimant le travail autour des fermentations (kimchi notamment). De réelles découvertes à faire comme les nouilles de papates douces à la texture originale comme les crevettes au parfum de la mer, cuites à la vapeur aux fruits et légumes. Preuve s'il en est de l'engagement du chef, les desserts ne constituent pas le parent pauvre du repas et proposent un intéressant tiramisu au soja grillé et haricots rouges ou une crème brûlée au sésame noir. Pierre-Yves Chupin 


Découvrir le Restaurant
Ferme du Pré
Bistrot

Ferme du Pré

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

L’annexe de la célèbre bâtisse Belle Époque était oubliée jusqu’à ce que Frédéric Anton décide au printemps dernier de lui donner une seconde vie. Il garde l’esprit bucolique de l’ancienne laiterie avec un séjour cathédrale aux accrochages impressionnants, des ouvertures qui donnent d’un côté sur la prairie devenue terrasse, de la toile de Jouy et du mobilier d’époque pour en faire un cottage aussi chic que confortable. Des greniers du Pré Catelan, il récupère argenterie ou faïences anciennes pour soigner l’art de la table. Le M.O.F. et chef triple étoilé du Pré Catelan trouve tout autant plaisir à élaborer une carte déclinant les classiques bistrotiers : terrine à la mâche irrésistible avec beau morceau de foie gras, crème Dubarry à base de chou-fleur bien crémée et servie avec croûtons, sommités du légumes et herbes frites (entrée somptueuse), comme blanquette, bourguignon ou rognons cuisinés à la perfection. Bref l’extase même si les frites se découvrent décevantes, cuisson ou choix de la pomme de terre mal gérés. Heureusement les desserts font oublier la sortie de route, exemplaires et gourmands. Devant tant d’éloges, on regrette une cave aux tarifs exorbitants et pas assez expliquée par un personnel en salle tout sourire et professionnel du bonjour jusqu’à l’au revoir. Pierre-Yves Chupin

 


Découvrir le Bistrot
Rotonde (La)
Restaurant

Rotonde (La)

Dans ce boulevard Montparnasse qui sait laisser encore de la place aux brasseries historiques d'une vie parisienne rêvée, la Rotonde tient une place à part. Et mérite nos faveurs et encouragements. L'établissement resté aux mains d'une même famille entretient avec bonheur, voire nostalgie, le mythe. Aucune intervention et aucuns travaux ne sont venus récemment perturber le décor ou l'atmosphère. Le puissant rouge dont se pare la façade comme l'intérieur la rend tout de suite chaleureuse, bienveillante. En salle, la brigade dès l'entrée vous prend en charge comme dans l'attente d'un spectacle qui sera bien réel tant le brouhaha et les conversions en font une version contemporaine du café parisien. La carte assez longue pour rivaliser avec un prix littéraire débute avec les fruits de mer - beau choix d'huîtres signées Cadoret, Madec, Gillardeau ou Dupuch -,  et plateaux de fruits de mer assez garnis pour constituer pour certains le repas du jour. Le dimanche, notamment, quand les couverts sont pris d’assaut, la grande messe de la tradition française invite aussi à choisir entre soupe à l'oignon, salade frisée, pied de cochon ou quenelle de brochet avant haddock poché, aïoli, pavé de turbot sauce hollandaise ou béarnaise et blanquette. Les plats portés depuis la cuisine par des serveurs en habit, donnent au repas un air de banquet républicain. Rien à redire, le temps a permis aux cuisines de parfaire cuissons et assaisonnements. Les portions restent généreuses, bien garnies (gratin dauphinois ou frites recommandables). Les desserts s'inscrivent dans un même allant, profiteroles, baba, tarte Tatin ou ïle flottante. Pour nous ce sera des glaces de la maison Berthillon, toujours au top et bienvenues pour honorer le savoir-faire aveyronnais. Carte des vins bien fournie avec notamment une sélection de pichets bien utiles pour se faire plaisir et apaiser sa soif. Pierre-Yves Chupin 


Découvrir le Restaurant
Âme sœur (L')
Bistrot

Âme sœur (L')

Pas très loin de la gare La Part Dieu, surprenant désert gastronomique de la capitale des Gaules, l’adresse d’Olivier Paget accueille depuis quelques années les bons vivants de passage ou installés sur place. Quelques tables ouvertes sur la cuisine et le plaisir de confier son repas à ce chef au parcours impressionnant, l’Auberge du Cep à Fleurie époque Gérard Cortembert, La Tour Rose ou Pierre Orsi à Lyon, Rostang ou Dutournier à Paris, Gagnaire à Saint-Étienne et Blanc à Vonnas. Difficile de trouver meilleurs formateurs. La lecture de la simple carte témoigne de son exigence dans le choix des produits (rare poireau bleu de Solaise originaire de la région lyonnaise, volaille de Bresse de chez Miéral, fromages de la maison Mons) comme la maîtrise des préparations (sauce bigarade, tatin d’oignons). Voilà un chef qui peut tout faire et forcément le meilleur. À partir d’énoncés simples et lisibles, il apporte sa touche personnelle, son geste de cuisinier hors pair et son envie de partager le meilleur des saisons. Gibier, truffes, asperges, son calendrier gourmand explique aussi la fidélité de ses clients souvent devenus amis. Et pour célébrer un tel art de vivre, la cave n’est jamais en reste avec une sélection unique de la vallée du Rhône, du Beaujolais ou de la Bourgogne. Sans oublier que l’Âme sœur est aussi un clin d’œil à la célèbre cuvée de Stéphane Ogier.


Découvrir le Bistrot
Sur mer
Bistrot

Sur mer

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Depuis désormais plus d'un lustre, Olivia Davoux mène sa barque avec beaucoup d'exigence et d'originalité. Difficile en effet de dénicher dans la capitale un troquet marin où se côtoient oursin de Galice, couteaux de Camargue et rares pétoncles noirs, à ne pas manquer quand il y en a. Hors coquillages et crustacés, donc d'une extrême fraîcheur, elle ne se contentera pas d'un dos de cabillaud beurre blanc, d'une lotte à l'armoricaine ou de moules à la provençale, offrant des assiettes d'une belle complexité, où blettes et panais répondent présents (pas de patates chez elle), tout comme crème de tofu fermenté et pickles de moules. Ouvrant une seconde adresse à deux pas de sa maison-mère, plus vaste et où le coude-à-coude n'est plus requis, elle offre des compositions de pleine maturité, où les condiments maison savent dialoguer, répondre, avec brio, à ses produits de la mer, tout en les valorisant. Rien ne laisse indifférent et la réussite de la voie toute personnelle qu'elle a ouverte, est à saluer. Gilles Dupuis


Découvrir le Bistrot
Phébé
Bistrot

Phébé

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Paris recèle quelques petits trésors de bistrot qui ne demandent qu'à être révélés. C'est le cas de ce Phébé, intérieur (ainsi que la façade) inscrit aux Monuments Historiques, pour ses faïences 1905 aux motifs floraux des Isles, commandées à l'époque par un importateur de rhums martiniquais. Une petite perle qui a été reprise récemment par Stéphane Manigold, collectionneur d'adresses gourmandes dans la capitale (Maison Rostang, Liquide, Flaubert, Granite...), ajoutant en sous-titre de l'enseigne Chez la Vieille, bistrot mythique des Halles, qu'il avait acquis et est désormais fermé. L'esprit tradi et canaille demeure d'ailleurs le viatique ici, comme en témoignent l'œuf dur mayo et la côte de veau gratin dauphinois... nourri de quelques saillies personnelles et salivantes, soupe d'artichaut, noisette, comté, et cabillaud, pied de cochon, carotte fondante et sauce maltaise. Mais le savoir-faire s'illustre dans les détails: ultra-moelleuse terrine de colvert au foie gras, sertie de noisettes et graines de courge concassées, pousses d'herbes, airelles et pain de campagne grillé réhaussé d'un trait d'huile d'olive; maousse faux-filet maturé 40 jours, émincé d'échalote et persil, sauce barbecue et frites maison, très bronzées, très croquantes, parfaites; enfin, tarte aux coings individuelle montée et cuite minute à la glace praliné, un vrai bonbon. Quant à la cave, difficile de se faire une idée car l'essentiel de la sélection fraye carrément dans le rarissime et l'exceptionnel, qui fera tousser la carte bancaire: bourgogne blanc 2019 de Coche-Dury à 275 euros, Clos Rougeard 2010 en champigny à 250 euros tout comme le côte-rôtie 2019 de Jamet ; rassurez-vous quelques flacons moins dispendieux sont cependant proposés. Gilles Dupuis


Découvrir le Bistrot
Argile
Bistrot

Argile

Un très bon bistrot
♥︎

Après le succès de son Polissons sur la Butte Montmartre, Romain Lamon (ex-Fréchon, Roth...) est redescendu d'un étage, optant pour le quartier de l'Europe, secteur mi-figue mi-raisin (tertiaire et résidentiel à la fois) et s'installant dans un espace volontairement sous-dimensionné par rapport à son restaurant précédent. A peine 30 couverts en effet dans un cadre assez neutre, murs crème et quelques accroches, sol rouge et cuisine ouverte sur la salle, formule et menu ad hoc (tataki de canard, rascasse et polenta...) au déjeuner, mais sans obligation puisqu'il propose aussi sa carte, passage obligé au dîner. Visiblement, savoir-faire et jus de cerveau y sont de mise, avant tout dans les entrées, chou-fleur à la milanaise et mimosa, tête de veau et sabayon acidulé, raviole de joues de bœuf, anguille fumée et moëlle fondante, tourte au céleri et jus végétal façon Wellington.. et poulpe rôti bien relevé et associé à merveille avec une douce crème de parmesan (à saucer avec l'exceptionnel pain maison) et guanciale pour parfaire la touche italienne. Tout au plus, les plats principaux, plutôt tradi, s'inscrivent de façon décalée par rapport à ce qui précède, côte de cochon, poulet jaune sauce poulette et raie grenobloise aux gnocchis. Le dessert mettra tout le monde d'accord, exécuté avec à propos et finesse. Gilles Dupuis


Découvrir le Bistrot
Kaliko
Bistrot

Kaliko

Un très bon bistrot
♥︎

Repris par la famille Rennie et réouvert depuis juillet 2024, l'hôtel-restaurant Kaliko est une charmante bâtisse basque qui longe les bords de l'Uhabia, à Bidart, entre le terrain de rugby et la plage des surfeurs. La terrasse se montre particulièrement agréable, ce qui n'a pas échappé à une clientèle locale d'habitués. La cuisine fait le pari assumé et réussi du locavorisme : pêche de la criée de Saint-Jean-de-Luz, volailles de la ferme Dublanc à Magescq, fromages d'Erretegia à Bidart, viandes des producteurs d'Axuria. À la façon d'un calicot, toile de coton servant de patron pour les couturiers, le chef, Raphaël Rannou, sublime les produits bruts et leur terroir en utilisant des cuissons adaptées et originales (barbecue japonais). Poissons et volailles sont servis entiers dans des plats à partager à deux jusqu'à quatre convives. Partage et authenticité pour apprécier cette nouvelle adresse de la Côte basque. Philippe JouvetRepris par la famille Rennie et réouvert depuis Juillet 2024, l'hôtel-restaurant Kaliko est une charmante bâtisse basque qui longe les bords de l'Uhabia, à Bidart, entre le terrain de rugby et la plage des surfeurs. La terrasse se montre particulièrement agréable, ce qui n'a pas échappé à une clientèle locale d'habitués. La cuisine fait le pari assumé et réussi du locavorisme : pêche de la criée de Saint-Jean-de-Luz, volailles de la ferme Dublanc à Magescq, fromages d'Erretegia à Bidart, viandes des producteurs d'Axuria. À la façon d'un calicot, toile de coton servant de patron pour les couturiers, le chef, Raphaël Rannou, sublime les produits bruts et leur terroir en utilisant des cuissons adaptées et originales (barbecue japonais). Poissons et volailles sont servis entiers dans des plats à partager à deux jusqu'à quatre convives. Partage et authenticité pour apprécier cette nouvelle adresse de la côte basque. Philippe Jouvet


Découvrir le Bistrot
Lac Hong
Restaurant

Lac Hong

♥︎

Cette table vietnamienne avait disparu de notre sélection … Regrettable, car la cuisine ne manque pas d’à propos avec des phôs au bouillon réduits toute une nuit, bien dégraissés, parfumés et digestes. Le crabe farci, relevé comme il se doit, est ici confectionné à partir de tourteaux, un travail maison comme tous les plats du menu déjeuner ou de la carte. Et bonne nouvelle, la famille Phan ne manque pas de projets pour repenser l’aménagement un peu kitsch de cette adresse si attachante avec l’arrivée de la délicieuse Bao, fille de la cheffe et propriétaire.


Découvrir le Restaurant
Côte-d’Or (La)
Restaurant

Côte-d’Or (La)

Un des meilleurs restaurants de la ville

L’arrivée et l’installation de Louis-Phillipe Vigilant aux commandes des cuisines de la Côte-d’Or à la place de Philippe Bertron parti à la retraite, signe le retour de la grande table bourguignonne. En quelques mois seulement, le jeune chef a fait siens les principes de Bernard Loiseau jusqu’à en devenir un disciple modèle. Notre dernier repas illustrait cette défense de la pureté du goût à laquelle le maitre était si attaché. Les jambonnettes de grenouille à la pureté d’ail constituent un passage obligé, jus au persil ou l’art du déglaçage à l’eau. Le foie gras, création de Louis-Philippe, respecte à la lettre l’exigence des trois saveurs qu’imposait Bernard à sa brigade, plat prouvant que puissance de goût et légèreté restent ici intimement liés. Le filet de bœuf en dehors de la carte, rappelle l’importance accordée aux producteurs et notamment aux éleveurs qui ont toujours été associés à la réussite de la table. Enfin le dessert, proposé par Lucile Vigilant, l’épouse du chef, rivalise avec l’indétrônable rose des sables, l’oseille sublimant le cacao comme le coulis d’oranges confites dans la recette historique. Rappelons que Dominique Loiseau et désormais sa fille Bérangère continuent de faire de la maison une étape exemplaire dans l’accueil et le service, un art de vivre à la française si percutant au cœur du patrimoine bourguignon. Carte des vins toujours aussi exemplaire avec, depuis longtemps, une belle sélection de crus au verre. Pierre-Yves Chupin


Découvrir le Restaurant

Pages

S'abonner à Lebey RSS