Femme du Boucher (La)
Bistrot

Femme du Boucher (La)

Un très bon bistrot
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Une cheffe qui propose un magnifique et très réussi Lucullus de Valenciennes, spécialité du Nord qui associe la langue de bœuf fumée et le foie gras, ne peut pas être foncièrement mauvaise. Cette cheffe, c’est la pétillante, Laëtitia Visse, normande de naissance, parisienne de formation et marseillaise d’adoption depuis 2020 avec l’ouverture de son bistrot en lieu et place d’une ancienne boucherie. L’entrée n’a pas changé, c’est bel et bien l’univers d’une boucherie prolongée par une petite salle aménagée avec ce que Laëtitia a déniché à droite et à gauche et enfin, un patio arboré et lumineux. Passée par de grandes maisons de la capitale, pour lesquelles elle ne garde pas un souvenir impérissable, elle a retrouvé de l’entrain aux côtés de Thomas Brachet aux Arlots à Paris qui lui a transmis l’amour de la cuisine bistrotière. Depuis son installation à Marseille, son leitmotiv, c’est la viande et la charcuterie avec une volonté affichée de travailler tous les morceaux d’une bête, abats inclus. Une cuisine qui sort des sentiers battus avec une éthique forte que l’on salue car le succès est au rendez-vous dans une ville où le poisson est roi. Philippe Toinard 


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Terrasses (Aux)
Restaurant

Terrasses (Aux)

Un bon restaurant
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Sur l’A6, la sortie Tournus a toujours été synonyme de régalades et la ville a su bâtir sa réputation autour de la gastronomie. Parmi les bonnes adresses actuelles, le restaurant d’Amandine et Jean-Michel Carrette est devenu incontournable. Ce chef, formé chez Troisgros, est un créatif qui déteste les fiches techniques et les choses figées. Sa cuisine, à travers son menu du déjeuner, il la pense la veille, le matin ou même quelques minutes avant le service au gré de ce qu’il reçoit de ses fournisseurs majoritairement bourguignons. S’il est créatif, il est aussi un fin technicien. En témoigne, ce voile d’eau de concombre à peine gélatiné qu’il vient déposer sur des tomates cerise, elles-mêmes lovées sur une crème de chèvre frais légèrement battu, le tout rehaussé par de la monarde. Cette entrée ressemble à un tableau comme nombre de ses assiettes qui ravissent une salle copieusement garnie de convives désireux de sortir des sentiers battus. Et ils le sont à chaque service car en dehors du menu du marché, aucun menu ne dévoile son contenu. Il faut faire confiance au chef qui aime à rappeler que chez lui, on navigue entre coteaux, collines, terroirs, plaines, forêts, herbages et pâturages. On se laisse porter, guider par la créativité de ce chef parfaitement épaulé en salle par une équipe jeune et joyeuse qui participe à faire d’un repas à Tournus, un enchantement. Philippe Toinard


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Chéri Bibi
Restaurant

Chéri Bibi

Un bon restaurant
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Tu pars en week end à Biarritz, il faut absolument que tu ailles manger à Chéri-Bibi…Banco, coup de fil, résa pour deux samedi à 19 heures, youpi, y’a plus qu’à. La transhumance des chefs, des grandes villes aux paisibles paysages, bat son plein à Biarritz. Ce déménagement culturel n’est pas pour déplaire notamment quand la rencontre se fait belle, comme celle avec Chéri Bibi. Adrien Witte et Augustine You débarqués de Copenhague, pandémie oblige, ont trouvé ou jouer leur partition en mode virtuoses avec leur orchestre bien accordé. L’approche est très trentenaire, murs bruts, tables en bois, couteaux Pallares, gobelets bodega, verres à vin siglés, serviettes en papier recyclé, la carte est courte et bien gaulée «:  Snacks » pour attendre la suite, 4 lignes, « Légumes et Céréales » pour commencer l’épopée, 5 lignes, Viande Poisson et Crustacés pour terminer l’ascension, 3 lignes, Fromage et Desserts pour un atterrissage en douceur, 3 lignes.  « Notre concept est de choisir les assiettes comme bon vous semble sans vous soucier d’entrées de plats, on vous guidera pour les quantités, tout est à partager »…Oulala pourvu que la caricature des petites assiettes à partager et des vins natures du 11ème n’a pas déteint jusque la. L’assemblage de 3 ingrédients pour en faire un plat étant devenu norme, voila que l’on prend peur. Haricots verts, aubergine, labneh et olives kalamata (15 euros) : paf, la simplicité devient unique, ce que l’on pensait de l’assemblage devient grande cuisine, l’équilibre dans les textures et les gouts dansent sur une sky line bien tendue, c’est percutant, généreusement gourmand, pas envie de partager. Crevette impériale de Charente, maïs doux grillé, fleur de sureau et shiso (18 euros) : un plat de condamné qui efface tout ce que l’on a mangé jusqu’à présent, on rêve de s’endormir dessus comme un doudou que l’on chérit, c’est doux, moelleux, croquant, acidulé, on navigue entre  l’acidité d’une huile de carcasse, la volupté d’une crème de maïs, les grains en échos, les crevettes brulées à la flemme, qui font offices de dessous en soie, le sureau qui vient nous attendrir, whaou, la classe, je dis de suite bravo. Variétés de courges, blettes, algues du Croisic et beurre blanc (16 euros) : encore une fois la magie opère, ou plutôt le talent s’exprime, le jeu de cache cache, douceur-fraicheur, bat son plein on ne veut pas qu’il s’arrête. Rigatonis sauce épinard, pecorino & parmesan 24 mois (18 euros) : un plat plus consensuel, délicieux au demeurant mais plus calme que les précédents, une parenthèse finalement rassurante pour un nouveau départ en fanfare.  Curry de volaille Aradoa, carottes rôties, pommes de terre, cébettes et beurre de cacahuètes (22 euros), si vous pensiez connaitre la recette du curry avant d’avoir gouter celui-ci et ben croyez moi vous faites erreur, tout s’emboite comme un puzzle parfait, la peau croustille, la viande locale fond, les légumes existent, la sauce aux cacahuètes vient bénir cette union sacrée, nouvelle claque pour un maso qui en redemande. Pana cotta aux blancs d’oeuf, reine des prés et pomme brûlée (9 euros) : du jamais goutté dans l’assiette qui navigue dans un bonheur parfait, on flotte sur cette gourmandise absolue, comment décrire l’émotion ? pas de réponse ! Comment la vivre ? en prenant le deuxième dessert ! Sorbet à l’amande blanche, chouchou amande et garam massala (9 euros) : no comment, la larme n’est pas loin. La carte des vins est bien évidemment nature à des prix bien tenus, verre d’Alsace de macération pour notre part à trois francs six sous, la vie est belle, très belle, surtout quand elle te percute comme ce jour. Si la cantoche du bagne de Chéri Bibi régale aussi bon, je veux bien prendre perpète…104 euros à deux, le père Noël existe, je l’ai rencontré et il m’a fait à manger. Robert Plancton


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Rigodon (Le)
Bistrot

Rigodon (Le)

Un bon bistrot
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Son restaurant ouvert il y a un peu plus d’1 an, est son antre, peut-être même sa raison d’être. Côme Jousset y fait revivre la Normandie de son enfance, un rêve de campagne installé à proximité de République. Avec peu de moyens, il a installé quelques tables sur le trottoir comme dans son intérieur cosy et surtout fait venir deux chefs, l’un dédié au déjeuner, l’autre au dîner. A chaque repas, trois entrées, plats ou desserts qui changent en fonction des approvisionnements provenant de fermes ou de producteurs engagés dans une production plus « vertueuse ». Viandes et fromages, crèmerie, alcools ou confitures sont parfois proposés à la vente. Les plats servis dans des assiettes chinées ont le goût du « comme à la maison », généreux et accompagnés de légumes de saison. Le végétal donne ici le ton des recettes, épatante tourte au lapin que parfume l’estragon ou salade de tomates au poivron confit parfaitement assaisonnée. Tout se découvre et se déguste à la fois bon et rassurant. Et pour accompagner, un exceptionnel cidre d'Aurélien Le Page à Beaufour-Druval, non gazéifié ni filtré, à la mousse généreuse et au parfum d’une grande fraîcheur. Pierre-Yves Chupin


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Tire-Bouchon Rodier (Le)
Bistrot

Tire-Bouchon Rodier (Le)

Un très bon bistrot
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L’ardoise circule du comptoir aux tables et en impose avec plus d’une vingtaine de propositions allant de la planche de charcuterie de la maison Cabrié – Aninat (Michel Aninat MOF charcutier MOF 2013) aux remarquables pickles maison, sans oublier les aubergines à la parmesane, la fricassée de girolles au citron confit et jambon de pays ou le risotto de crustacés. Bref, cela change du menu unique imposé dans de plus en plus de bistrots ou restaurants… Comme dans les bars à pintxos de Saint-Sébastien dans le Pays basque, la nouvelle adresse de Marc Favier qu’on a connu dans son établissement étoilé le Marcore, joue le picorage gourmand. Irrésistibles cœurs de canard ou poulet frit et croustillant sur un mode plus sud-ouest, il est juste conseillé ici de ne jamais se priver et de commander de nombreuses bouchées. Elles constituent autant d’occasions d’honorer la cave de ce chef bien inspiré qui vient vous faire choisir le vin au verre (8 euros quelle que soit la couleur) à partir de ses derniers coups de cœur. À la différence de nos amis basques, la partie sucrée est tout aussi soignée que celle salée. Belle association entre mirabelles et glace bergamote, exemplaire tarte aux figues de Solliès ou mousse au chocolat servie tiède et garnie de praliné croquant. Sans oublier aussi le menu ou la formule proposés uniquement au déjeuner pour une approche plus classique de cette adresse cou de cœur. Ambiance et cuisine à la fête quand les tarifs restent raisonnables (bouchées de 4 à 18 euros). Pierre-Yves Chupin


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Jaja
Bistrot

Jaja

Un bon bistrot

Niché entre Rueil-Malmaison et Suresnes – une rue sépare les deux communes -, Jaja s’est imposé dans le paysage culinaire local avec une recette simple : une agréable terrasse végétalisée, un décor intérieur moderne avec cet imposant arc-de-cercle de centaines de bouteilles de vins et une cuisine qui n’effraie personne. La carte est un condensé d’entrées, de plats et de desserts rassurants et réconfortants à l’instar de l’œuf mayo, du poulet purée et de la crème brûlée. Certains trouveront le positionnement culinaire un peu passéiste, d’autres répondront que si les plats sont frais, bien préparés, bons et généreux, pourquoi s’en plaindre ? Nous faisons partie de la seconde catégorie.


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Rencontres
Bistrot

Rencontres

Un bon bistrot

En guise de rencontre, celle de Guillaume et Emilie, tous deux ayant longuement bourlingué, barboté dans le vin, en tant que sommelier, caviste... Pour se poser  il y a huit mois dans ce modeste troquet, lui au service donc au tire-bouchon, elle au piano, peaufinant ses gammes en autodidacte douée. Qui dégaine un étonnant pâté en croûte, de porc, foies de volaille et magret de canard (18 euros), enrobés d'une pâte presque beurrée, et dont les éléments, dessinés en beaux morceaux et relevés d'une touche de citron confit, conservent leur saveur propre et distincte. Selon l'humeur, elle le décline aussi en volaille, agneau et porc. Second round, des tomates farcies (aux lentilles jaunes) presque d'anthologie, à la fois séraphiques et goûteuses, ménagères et profondes, préparées avec sensibilité et pour lesquelles on bisserait volontiers (18 euros). Enfin, une mousse au chocolat aérienne, <montée> juste avant le service afin qu'elle conserve son côté nuageux (8 euros). Versant vins au verre, que Guillaume fait goûter, que du bien à dire du blanc d'Afrique du Sud de David et Nadia, assemblage de chenin, marsanne et roussanne, et du gamay du lyonnais de Rostaing Tayard, tous deux nature. Ajoutons que l'huis s'ouvre vers 18 heures en version bar à vins, que l'on peut accompagner d'oeuf mayo, de terrine maison, etc.


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Gibon
Bistrot

Gibon

Un bon bistrot

Sous l'enseigne du singe-hurleur d'Indonésie (normalement, orthographié avec deux B), un quatuor mène la danse depuis dix mois pour une trentaine de couverts dans une petite salle crème sur les murs de laquelle court une étagère constellée de quilles. Léa, Harold, Mats et Paul ont connu des aventures diverses et variées, en école hôtelière, sommellerie, cuisine (Ferrandi et Fulgurance pour Mats). Le midi en semaine, la maison carbure au menu et le samedi à l'ardoise (courte). Les moules de bouchot, bien pleines et iodées, sont concoctées au curry vert, soit une exaltation du coquillage par la sensualité thaïe, frotti-frotta parfaitement pimenté (10 euros). Plus classique apparaît la raie, belle portion braisée au four, avec ce qu'il faut de câpres, croûtons et beurre fondu, soit à la grenobloise (18 euros). Enfin, le clafoutis mérite la mention honorable, sans plus (8 euros), ce qui est le cas de 90% de ce dessert, jamais meilleur que celui de maman. Les <pifs> se présentent pas mal, cuvée Antidote du domaine des Cinq Peyres (assemblage de Loin de l'œil et de mauzac gaillacois) et  cuvée angevine  Ringo, grolleau-cabernet de Robin Carette, estampillés, tous deux, comme <responsables> donc. Bien dans l'air du temps. Gilles Dupuis.Sous l'enseigne du singe-hurleur d'Indonésie (normalement, orthographié avec deux B), un quatuor mène la danse depuis dix mois pour une trentaine de couverts dans une petite salle crème sur les murs de laquelle court une étagère constellée de quilles. Léa, Harold, Mats et Paul ont connu des aventures diverses et variées, en école hôtelière, sommellerie, cuisine (Ferrandi et Fulgurance pour Mats). Le midi en semaine, la maison carbure au menu et le samedi à l'ardoise (courte). Les moules de bouchot, bien pleines et iodées, sont concoctées au curry vert, soit une exaltation du coquillage par la sensualité thaïe, frotti-frotta parfaitement pimenté (10 euros). Plus classique apparaît la raie, belle portion braisée au four, avec ce qu'il faut de câpres, croûtons et beurre fondu, soit à la grenobloise (18 euros). Enfin, le clafoutis mérite la mention honorable, sans plus (8 euros), ce qui est le cas de 90% de ce dessert, jamais meilleur que celui de maman. Les <pifs> se présentent pas mal, cuvée Antidote du domaine des Cinq Peyres (assemblage de Loin de l'œil et de mauzac gaillacois) et  cuvée angevine  Ringo, grolleau-cabernet de Robin Carette, estampillés, tous deux, comme <responsables> donc. Bien dans l'air du temps. Gilles Dupuis.


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Villa Madie (La)
Restaurant

Villa Madie (La)

Un des meilleurs restaurants de la ville
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Ici, les tables offrent pour seul vis-à-vis la grande bleue qu’encadrent le Cap Canaille - parmi les falaises maritimes les plus hautes d’Europe -, et les pins parasols qui abritent tant soit peu du soleil. Coup d’œil spectaculaire depuis une terrasse aussi inespérée, le plus bel écrin pour découvrir la cuisine de Dimitri Droisneau qui puise ici toute son inspiration. Les assiettes proposent selon les saisons loup, oursin, rouget, langouste, denti… Le chef, formé auprès de Bernard Pacaud à l’Ambroisie, joue de techniques souvent insoupçonnées, de cuissons et d’assaisonnements millimétrés pour magnifier ces produits, leur rendre leur quintessence. Il sert la pêche du jour à température ambiante, sublimant la chair nacrée et conférant aux notes iodées beaucoup de subtilité. Chaque plat s’inscrit dans des créations devenues incontournables, la sardine bien entendu à déguster jusqu’à l’arête croustillante, le saint-pierre au simple fenouil sauvage d’une grande pureté ou la crevette carabineros en tartelette que révèlent les fruits rouges. Un travail d’orfèvre pour que bouillon, sauce ou émulsion impulsent la dynamique qui transforme le produit en chef d’œuvre de saveurs et de goûts. Christophe Gasper, le chef pâtissier, signe avec les desserts deux associations remarquables, miel et pamplemousse, chocolat du Pérou et ail noir. Le service dans un cadre aussi grandiose se fait à la fois humble, discret et d’un évident professionnalisme. Remarquable cave avec une sélection pointue de David Piquet aux tarifs restés abordables. Marielle et Dimitri Droisneau recoivent avec un talent fou dans leur table gastronomique comme également dans leur brasserie située à l’étage supérieur et plus accessible (menu à 65 euros). Pierre-Yves Chupin


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Arcé
Restaurant

Arcé

Un bon restaurant
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Ce n’est pas une étape mais l’aboutissement d’un voyage au cœur du Pays basque, dans sa partie la plus intime, authentique et spectaculaire. Depuis six générations, la famille Arcé tient cet établissement situé le long de la Nive. La terrasse à l’ombre des platanes ou la salle à manger aux boiseries patinées accueillent toujours au son de l’eau et au gré des saisons. La carte met en scène les trésors d’une vallée des Aldudes heureusement protégée, truites de Banka, porc basque élevé en plein air, fromages de brebis ou vins d’Irouléguy. Pascal Arcé en cuisine sublime le produit tout en misant sur des techniques ou préparations qui ont fait leurs preuves. Carte et menu réunissent les incontournables d’une gastronomie régionale souvent malmenée : os à moelle gratiné au jus de viande, pied de cochon désossé avec foie gras poêlé, rafraîchissant gaspacho assaisonné à la perfection, truite au bleu pêchée presqu’à vos pieds et si réussie dans la pureté de son accompagnement ou tête de veau selon la recette d’Émile Arcé… Le gâteau basque fidèle à la recette de 1864, date de la création du restaurant, n'a pas d'équivalent, appareil ou crème pâtissière encore tiède et subtilement parfumée, pâte si fine. Service familial et de haute tenue, carte des vins passionnante et une irrésistible envie de prolonger le repas dans les salons ou dans l’une des chambres magnifiés par les toiles inspirées de l’école locale des années trente. Difficile de trouver refuge aussi hospitalier et gourmand. Pierre-Yves Chupin


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