Alluma
Bistrot

Alluma

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Ce nouveau lieu, sis dans un ancien restaurant marocain, est tenu par Noa, cheffe de salle, et Liran Tal, en cuisine (ancien de Balagan, Dersou et de l’ambassade d’Israël), Telaviviens décidés à faire apprécier la cuisine du Levant, du Maghreb au Moyen-Orient. Quelle belle idée – et quelle régalade ! Ce midi-là, la carte de saison propose deux entrées, deux plats, parmi lesquels toujours une proposition végétarienne, et un dessert. Ce début d’automne marque l’arrivée des champignons, en soupe, gourmande avec sa crème fraîche et croquante grâce au sarrasin torréfié, une belle entrée en matière. Surprise du chou farci ensuite, aux épinards, parmesan et croûte de topinambour comme une carapace, accompagné d’un jus corsé : étonnant et harmonieux à souhait. Et on sauce le plat à l’aide de la moelleuse foccacia maison. Le dessert achève de nous convaincre : prunes, meringue, crème anglaise au litchi et à la fleur de rose, dentelle aux fèves de cacao… Salle un poil bruyante, mais service aux petits soins.


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 Maison Brut
Restaurant

Maison Brut

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Malignement, on pensera que la reprise de cette adresse d'angle (Faubourg-Poissonnière et Abbeville) doit beaucoup à une étude de marché : elle est juste calée entre JJii (néo-bistroy vespéral) et les Arlots (bistrot pur jus coude-à-coude). Plus prosaïquement, on jugera qu'occuper une niche resto d'affaires (voire pour dîner apaisant) néo-gastro (ou bistronomique...) n'est donc pas sot, vu la vacance d'adresses de ce type dans le quartier. Le cadre reposant (décliné dans les beiges et noirs, lisérés laiton pour les tables...) et le chef à pedigree (qui n'en a pas?) Bastien Djait, passé par Marx, Mory Sacko et Jean Imbert, donnent une assise aux menus aux intitulés quelque peu amphigouriques (<Allogamique>...) au contraire de ceux énigmatiques de certains plats (<cabillaud, hure, végétal marin>). Soit ! Mais l'essentiel est là : une facture d'exécution d'un certain classicisme (beurre blanc pour le poisson) qui repose à la fois sur la qualité des produits (volaille) et sur une sorte de ton sur ton, sauce poulette et poulet, crème d'oignons avec les lentilles, auxquels le chef voue un culte évident (tout en retenue quant au dosage), au point qu'à chaque assiette est mise à disposition une petite fiole liquide permettant d'accentuer ou non l'assaisonnement. Tout au plus pourra-t-on s'étonner de quelques sous-cuissons modeuses, comme les lentilles croquantes (indigestes rappelons-le) ou les poires (des passe-crassane) à la dureté inappropriée. Gilles Dupuis


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Petrus
Bistrot

Petrus

Un des meilleurs bistrots de la ville
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À table, il faut toujours faire confiance à un Lyonnais. Sylvain Sendra, gone par naissance, après avoir ouvert son Fleur de Pavé sur un mode comptoir de gastronomie et rendu notamment célèbre par son service du chou-fleur, vient de redonner son lustre à une institution parisienne. Pétrus a retrouvé son confort, sa chaleureuse atmosphère et une carte qui fait honneur aux classiques bistrotiers. Le chef, avec tout le doigté nécessaire et son indéniable talent, réinterprète ici des «modèles de gourmandise », pâté en croûte maison, cœur d’artichaut et foie gras, ris de veau aux girolles ou côte de bœuf maturée. Ses assaisonnements ont de l’allant, bref le goût prime avant tout, comme dans ce dos de cabillaud, poisson sans intérêt majeur, qui trouve ici toute sa sapidité grâce à une sauce crémée, safranée et à une simple poêlée d’épinards. La gourmandise inspire tout autant la salle qui fait ses allers-retours auréolés d’un impressionnant millefeuille partagé devant vous ou d’une tarte du jour dont on s’empresse de vous couper une part à votre guise. Soit un sablé bien beurré avec crème onctueuse et figues crues, mûres à point et réparties sur toute la surface. En cave, même bonheur extatique avec plus d’un millier de références et une absence totale de vins nature que ce chef avisé ne porte pas haut en estime. Pierre-Yves Chupin


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Dame
Bistrot

Dame

Un très bon bistrot
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Retrouvailles avec les quatre trentenaires et amis qui nous régalaient déjà dans leur Bonhomme du faubourg Poissonnière. Plus que jamais, la convivialité et le partage les réunissent dans cette Dame avec des plats tous proposés pour une, deux ou quatre personnes et une ambiance très seventies avec décor sur-mesure et un tourne-disque iconique qui envoie des airs très groove. En salle, Maxime joue le parfait maître de maison, accueillant avec un bonheur évident et sachant vite laisser la place ou le rôle principal à Matthieu aux fourneaux. Le registre, sans être nostalgique, trouve ses repères dans des assiettes inspirées des mêmes 70's, réunissant quelques produits bien sourcés, jamais de fioriture inutile. Des plats à qualifier volontiers d'iconiques, le fenouil à la grecque digne d'une fiche d'Elle ou les sardines à l'huile déposées sur un pain toasté et généreusement recouvertes d'aïoli. Remarquable selle d'agneau comme à une époque où la viande restait le plat roi, servie avec une sucrine juste rôtie et qu'assaisonnait avec délice le jus du rôtissage. Choix limité de desserts avec une mousse au chocolat puissante et de généreux beignets frits et fourrés à la pistache. À la carte des vins, les amis ont parcouru une bonne part du vignoble hexagonal jusqu'à rapporter une sélection de coups de cœur bien pensés, et même quelques bordeaux qu'une génération certes plus âgée a fait disparaître de nos bistrots parisiens. Let's dance ! Pierre-Yves Chupin 

 


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Bertrand (chez)
Bistrot

Bertrand (chez)

Un très bon bistrot
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On aime bien ce bistrot dans lequel on prendrait vite ses habitudes. Au déjeuner comme au dîner, la semaine comme le week-end, car, telle une seconde maison, l'adresse ne ferme jamais. À la carte, des plats bien sourcés comme cette saucisse au couteau avec une remarquable purée, ou un peu disparus comme les cuisses de grenouille ou le filet de bœuf au poivre. À l'accueil, la nouvelle génération Menut - les enfants de Bertrand ou Georges propriétaires du lieu - impulse une ambiance familiale, chaleureuse et sympathique qui sied bien au quartier. Desserts généreux comme la délicate tarte soufflée au chocolat ou les incontournables œufs à la neige. La carte des vins se parcourt avec plaisir, plus sensible au meilleur de la tradition qu' à la mode des vins nature ou en devenir. 


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Vendemiaire
Bistrot

Vendemiaire

Un très bon bistrot
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De l'ancien Chez les Anges de Jacques Lacipière, il reste le comptoir en marbre blanc qui donne toujours le ton du design élégant et bienvenu de l'adresse. La carte s'apparente plus à celle d'une brasserie d'autant que ce Vendémiaire est ouvert tous les jours et propose chaque matin un petit déjeuner bien servi. Le menu du jour a ses habitués, certains plats aussi que réussit particulièrement bien le chef Santiago Guerrero, comme l'échine de cochon de la maison Montalet à la cuisson parfaite, l'impressionnante côte de bœuf ou les frites maison (redoutables). L'œuf mayonnaise mérite encore quelques calages avant la prochaine édition du championnat du monde pour laquelle la version du Vendémiaire est sélectionnée. Desserts de bonne tenue (tartelette au chocolat, grué et noisettes) et carte des vins bien inspirée. 


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Amagat
Bistrot

Amagat

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Amagat se présente comme une cave à manger mais c’est bien plus que ça ! Amagat, qui signifie caché en catalan, est le deuxième restaurant de Lorenza Lenzi et Gianpaolo Polverino, déjà créateurs de Caché, situé juste à côté, villa Riberolle. Vous suivez toujours ? Et il faut les chercher ces deux repaires, pour les trouver : on emprunte l’impasse pavée, calme et isolée, jusqu’à son terme. Amagat, dont la terrasse enchanteresse, à la nuit tombée, à la lumière des bougies et encadrée de verdure, est le cadre propice à la dégustation de tapas de luxe. A l’intérieur, l’ancien atelier tout de bois et de blanc, grandes verrières et lumières tamisées, se fait chaleureux. Au bar sur chaises hautes ou attablés, nous cochons sur la liste fournie notre choix parmi les classiques du genre, en provenance directe de la péninsule : tortilla au chorizo ultra moelleuse, croquetas croustifondantes (jambon et encre de seiche), plats de mer (comme ces langoustines grillées, aïoli et jambon), de terre (côtes d’agneau ou côte de bœuf), sans compter le jambon ibérique. La musique monte d’un cran, les conversations s’échauffent, tandis que le service avec cuisine ouverte bat son plein. Si on garde une petite faim pour la fin de repas, on picore volontiers dans la carte pour une assiette de fromages, accompagnés de confitures, ou pour les desserts : churros avec glace au café et sauce caramel ou pourquoi pas le cheesecake basque, très en vogue en ce moment. Une chose est sûre, si Amagat reste une adresse bien cachée, elle ne va pas demeurer méconnue longtemps.


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Palégrié "Chez l'Henri"
Restaurant

Palégrié "Chez l'Henri"

Un bon restaurant
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Il y a un peu plus de dix ans, le Palégrié de Guillaume Monjuré et Chrystel Barnier était l’adresse dont tout le monde parlait à Lyon. Désireux de se rapprocher du Vercors natal de Chrystel, le couple ferme la page lyonnaise et s’installe fin 2015 à l’Hôtel du Golf de la famille Sauvajon à Corrençon-en-Vercors où Guillaume distille une cuisine exclusivement réalisée à partir de produits locaux et de cueillette pendant que Chrystel valorise en partie les vins alpins. L’aventure se poursuit aujourd’hui dans une autre partie du Vercors, dans le petit village de Méaudre. Chrystel et Guillaume ont retapé une grange familiale prolongée par une terrasse ouverte sur des prairies dans lesquelles ont été installées des ruches. Le positionnement culinaire de Guillaume n’a pas changé, le local, rien que le local avec une particularité technique, la cuisine n’est dotée que d’un four à bois. Pas de gaz, pas de plaques à induction mais un feu que Guillaume surveille comme un boulanger le fait avec son levain. Il en résulte une cuisine parfaitement aboutie où le végétal (légumes, fruits, herbes, fleurs) possède une belle place mais sans jamais occulter la volaille locale ou le cristivomer (poisson) des Sources d’Archiane joliment escorté de chou cabus, de framboise, d’estragon et d’un beurre blanc. Même la feta locale a son mot à dire dans ce festival de saveurs du Vercors par une association avec de l’aubergine confite, des herbes et du piment. Des plats séduisants comme le sont ce lieu et ce couple amoureux du bien boire et du bon manger. Philippe Toinard 


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