Maison Lagure
Bistrot

Maison Lagure

Un très bon bistrot
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C’est le même jour que Julien Dumas a ouvert les portes de son restaurant gastronomique, le Pergolèse, et de ce bistrot. Pour son adresse garennoise, il a installé aux pianos son fidèle second. L'ancienne pizzeria s'est transformée en petite maison accueillante avec grands espaces, cuisine ouverte, atmosphère douce et lumière tamisée. Les plats jouent joyeusement avec les textures : ça coule, ça craque, ça fond. Les salsifis se présentent comme une palette de peintre avec trois sauces. C'est drôle, ludique et surtout très bon. On retrouve aussi une déclinaison de la tartelette de champignons – plat signature du chef -, de sublimes saint-jaques rehaussées par l’acidité d’agrumes et le croquant de navets, ou le poisson du jour qui se marie avec des coques, des asperges et un condiment à l'ail des ours. Le dessert - une poire séchée et pochée - joue dans un même registre, heureux. La carte des vins mérite les éloges tant on peut y dénicher de belles pépites. Dès le démarrage, elle se montre des plus impressionnantes. Arnaud Morisse

 


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Pêche
Bistrot

Pêche

Un bon bistrot
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Cet établissement des Batignolles dégage une réelle énergie. Un jeune duo passionné tient le lieu avec le sourire dans une ambiance décontractée. On ne s'attarde pas sur l’aménagement limité au strict minimum pour une atmosphère plus « maison de campagne ». La courte carte se plaît à mélanger les saveurs méditerranéennes, voire d'un peu plus loin comme le curry vert ciselant l'assaisonnement d’un tartare de bar à la fleur d'oranger. Il y a de la maîtrise dans chaque assiette qui ne verse pas dans l'esbrouffe. Le généreux cromesquis d'épaule d'agneau se dévore sans mal tandis que les cuissons bien tenues subliment des produits de qualité tel le poulpe braisé puis snacké. On se sent à l'aise, rasséréné, les verres de vin bien choisis - aussi bien nature que conventionnels - accompagnent tout le repas. Pas de prise de tête, pas de chichi, de la décontraction pour un bon moment gourmand. C'est un avant-goût des vacances. Arnaud Morisse


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19, rue Saint-Roch
Restaurant

19, rue Saint-Roch

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Pierre Touitou? Les fashionistas ont inscrit ce chef sur leur tablette depuis qu'il a opéré chez Vivant 2, improbable couloir nuiteux aux décibels déchirants, où dénicher un tabouret relevait de la performance. Désormais dans ses meubles, bien vu la sagesse de lignes contemporaines (l'inox fait bon ménage avec pierres apparentes et tonalités brunes), il y va de ses performances personnelles, appuyées sur la qualité éclatante, entre autres, des poissons (bonite, raie). La constante tient chez lui au choix de marier le soft (tonalité sucrée), l'acide et le piquant, dans des assaisonnements à l'aspect de vinaigrette fluide. Qui plus est, le recours aux ingrédients exotiques, yuzukosho, chili oil, mole, szechuan vert, vinaigre noir... ne relève pas du gadget, car soigneusement dosés et fondus dans les apprêts. Plaisantes aussi, les garnitures travaillées d'arrache-pied et servies à part, même si pour notre part, elles pouvaient paraître un brin imprécises par rapport aux intitulés (arachides remplaçant les amandes, poivres évanescents). Addition, il faut le reconnaître, assez sérieuse, la proximité immédiate du faubourg Saint-Honoré n'y étant sans doute pas étrangère. Gilles Dupuis


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Ti’Corail
Restaurant

Ti’Corail

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Un lagon aux eaux turquoises où fraient parfois tortues marines, raies, tarpons et autres poissons tropicaux et cinq tables dressées sur la plage de Grand Cul de Sac pour déjeuner les pieds dans le sable. L’ouragan Irma a détruit l’ancien O’Corail et obligé les nouveaux propriétaires à improviser un restaurant de fortune avec cuisine installée dans une caravane. À chaque service, le sable est ratissé pour en faire le cadre le plus soyeux où déguster la cuisine de Yann Vinsot. L’ancien directeur de la restauration du Cheval Blanc ne travaille que des produits frais (pas de congélation) et privilégie la pêche locale. Dans les assiettes en carton mais verres œnologiques, le déjeuner sur le sable devient festif. Accras végétarien à la friture arachnéenne, crabe et langouste servis dans un petit pain au lait du boulanger du coin avec sauce cocktail épicée et qu’accompagnent quelques frites croustillantes avant une mousse au chocolat puissante et à peine sucrée. Tarifs raisonnables, service attentionné et, pour une fois sur l’île, une bouteille de rosé à moins de cinquante euros ! Bref, le paradis. Pierre-Yves Chupin


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Chapon Fin (Le)
Restaurant

Chapon Fin (Le)

Un bon restaurant

Rares sont les restaurants à pouvoir célébrer leur bicentenaire. Depuis 1825, le Chapon Fin régale les Bordelais, ou presque. Si certaines époques n’ont pas marqué les esprits, la reprise depuis quelques années par François Regimbeau et Sylvie Cazes s’annoncent de bon augure. Des travaux conséquents permettent déjà d’apprécier le lustre d’un décor patrimonial assez insensé, avec jardin d’hiver, grotte et balcon au style rocaille qui permettait notamment au roi d’Espagne depuis sa table de superviser la salle. Le chantier engagé concerne également la cuisine avec un nouveau chef arrivé de Cordeillan Bages. Lors de notre déjeuner, Younesse Bouakkaoui maîtrisait à la perfection les classiques, bisque de langoustines, viennoise et langue d’oursin ou sauce blanquette. Il constitue un tandem solide avec le jeune chef pâtissier pour honorer le menu historique proposé à l’occasion avec, en prédessert, un baba sans alcool, si peu sucré et rafraîchissant. Service très professionnel, cave légendaire avec 1300 références et le meilleur de bordeaux. Les dîners autour d’un vin invité récemment mis en place et proposés à des tarifs très raisonnables constituent une autre raison de réserver. En ce début de printemps, sont annoncés des dîners dédiés à Brane Cantenac, à Château Yquem puis à Cos d’Estournel. Pierre-Yves Chupin


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Racine Reims
Restaurant

Racine Reims

Un très bon restaurant
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Quatorze couverts, pas plus, c'est le numerus clausus que s'impose Kazuyuki Tanaka dans son sobre restaurant (lamelles boisées au plafond, comptoir profond en marbre, baies vitrées donnant sur un jardin de poche, à fleurs et herbes en saison). Difficile en effet d'accepter davantage de convives tant l'intitulé de ses menus, « Pousses », correspond à l'esprit de ses compositions. Dont l'incroyable préambule d'amuse-bouche, aux ingrédients miniaturisés comme une œuvre d'orfèvrerie, qui éclatent littéralement dès la première assiette: tartelette de betteraves et tartare de saumon, sarrasin, rouget et caviar osciètre, tacos houmous, condiment et tête de veau. Justesse, finesse et puissance s'imposent d'emblée, allant de pair avec une esthétique très travaillée, originale. Rien n'est gratuit, ni démonstratif dans les alliances de saveurs, avec l’omniprésence de végétaux qui inscrit la table dans un registre contemporain et surtout personnel. On ne se pose d'ailleurs pas la question de savoir de quel héritage culinaire le chef s'inspire, ou si ses racines nippones entraînent ses mets vers la fusion. Il est déjà ailleurs et c'est tant mieux. Gilles Dupuis


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Djougo
Bistrot

Djougo

Un très bon bistrot
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Djougo ? Tout simplement la reprise des initiales du jeune couple qui tient ce bistrot et se mariera l’été prochain, Djou le surnom de Julie et Go comme Hugo son future conjoint. Leur établissement, il le porte avec amour et énergie, Julie n’hésitant pas à relayer le chef en cuisine et Hugo prenant le temps d’expliquer à leurs hôtes le projet avec une sincérité ou authenticité qui réjouissent à table. La carte fait la part belle aux viandes, plat de côtes à maturer au minimum 30 jours et chuck flap ou persillé de black angus, si fondant. Pour débuter, quelques entrées aussi directes qu’efficaces, rillettes maison de poulet ou œuf parfait avec une crème de champignon crémeuse et bien relevée. Pour accompagner les viandes, sauces aux poivres, mayonnaise au wasabi et chimichurri mais aussi légumes de saison, frites ou salade. Cette dernière avec ses petits croûtons rôtis, son mélange d’herbes, ses champignons de Paris presque croquants et son assaisonnement maîtrisé (ouf ! pas de vinaigre balsamique) témoigne du sérieux de l’engagement et de l’importance accordée à chaque détail. Décor sans fioriture ni intervention trop tapageuse d'un quelconque décorateur, juste le plaisir d’être reçu par un duo qui, à l’évidence, a le métier chevillé au corps. Pierre-Yves Chupin 


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Almanach Montmartre (L')
Bistrot

Almanach Montmartre (L')

Un bon bistrot

L'ancien Polissons auquel nous avions remis le prix du meilleur bistrot en 2017 vient d'être repris par un jeune chef. Léo Giorgis a revu l'aménagement et sait chaque mois accueillir un artiste différent qui fait de son bistrot un antre agréable. La cuisine s'inspire d'un registre ménager, bien de saison, avec une volonté de bien faire et des assiettes plutôt généreuses. Pierre-Yves Chupin  


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Cavapapa
Bistrot

Cavapapa

Un bon bistrot
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L'adresse invite au voyage, en fait un retour dans un passé charmeur. Le décor hérité d'une vieille épicerie fine de la fin du XIXe siècle est resté dans son jus avec ses laitons fourbis et ses étagères en bois ciré. Le nouveau propriétaire des lieux, passionné de vin et de gastronomie, a choisi le cadre parfait pour installer sa première affaire. Avec intelligence, il a misé sur une courte carte (2 entrées, 2 plats ou 2 desserts), tout en privilégiant beaux produits et cuisine de terroir. L'œuf meurette parfaitement maîtrisé, boosté à l'ail confit, annonce une suite gourmande même si elle se montre végétarienne. Le "champignon de panisse Robert Johnson" - du nom de ce trompettiste qui aurait vendu son âme au Diable pour du talent - magnifie les trompettes de la mort, et leur association avec la farine de pois chiche s'avère gagnante. Le dessert plus classique - un riz au lait - conclut agréablement ce repas dans un cadre enchanteur. Pour accompagner le solide, la sélection liquide possède de jolis atouts : softs artisanaux bien trouvés ou jeune carte des vins qui laisse la place à quelques découvertes. L'entrain et le dynamisme de l'accueil font le reste pour donner envie de revenir. Arnaud Morisse


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