Babi
Bistrot

Babi

Un des meilleurs bistrots de la ville
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La jeunesse en étendard, les sourires et la bonne humeur en bandoulière, l'équipe de Babi illumine la rue Mandar chaque soir. Dans une ambiance disco chaleureuse, leur partition culinaire détonne. On casse les codes ici, on mixe, on mélange, on revisite, on se remet en question sans cesse pour trouver de nouveaux tours, étonner et ravir les clients devenus spectateurs d'un show assez unique dans son genre. Sous des intitulés amusants, un tantinet générationnels, se cachent de grands plats. "Porco Rosso" - pour une poitrine de porc cuite en basse température pendant pas moins de 36 heures après avoir été marinée au miso rouge - offre une texture similaire à celle d'une moelle de bœuf avant d'être pané au panko jusqu'à devenir croustillant. Bonne idée aussi l'accompagnement : une sucrine brûlée à la flamme et un condiment au cresson frais pour  réveiller les papilles. Quant au "Pigeon in vitro", il accompagne la volaille désossée et farcie au riz vinaigré et aux algues, d'un jus acidulé aux fruits rouges. Frissons et bonheur garantis ! Même pour un dessert qui peut sembler plus conventionnel - "Babka perdue" - le chef intrépide ose une glace à l'échalote noire. Il y a un talent fou en cuisine mais aussi en salle. Le sommelier fort compétent aime raconter ses vins comme de belles histoires d'amour. Sa sélection, originale et qui sait quitter les frontières hexagonales, se marie à merveille avec le registre du chef. Comme trop rarement, les accords mets-vins se révèlent ici d'une pertinence rare. Arnaud Morisse 


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Duvin
Bistrot

Duvin

Un des meilleurs bistrots de la ville
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Bon sang ne saurait mentir. Quand des anciens du Bon Georges voisin décident de faire sécession, ils font plutôt sensation. Fort d'une cave déjà impressionnante - Pierre Vaïsse, Jean Foillard, La Taille aux Loups, Emmanuel Reynaud et son Château des Tours et Raya, ils sont tous là et à des tarifs raisonnables - l'ardoise s'amuse avec les grands classiques bistrotiers pour les traiter au meilleur. Un poireau vinaigrette? Oui, mais avec une déclinaison réalisée à partir de l'intégralité du légume et en jouant sur les cuissons (vapeurs, grillé, flamme). L'œuf mayo se montre tout aussi exemplaire. Mais, parmi les classiques ici mis à l'honneur, la mousse de foies de volaille mérite toute l'attention avec ses foies marinés pendant trois jours dans du porto. Le chef belge affiche un même talent pour les sauces tel le jus dense et puissant servi avec le filet de boeuf Wellington ou pour les frites fidèles à son pays d'origine, cuites à la graisse de bœuf dans pas moins de trois bains de friture. Pierre Guignard, le propriétaire, en a fait un rendez-vous de bons vivants, les bonnes bouteilles aidant certainement à la bonne ambiance entre les tables. 


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Brasserie Baroche
Restaurant

Brasserie Baroche

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David Baroche signe avec son établissement le retour de la la brasserie de qualité à Paris, à quelques mètres seulement des Champs-Élysées. Ouvert dès le petit-déjeuner jusqu'au dîner, l'espace se module sur les deux étages selon les envies de la journée jusqu'aux tables éclairées à la bougie pour des fins de journée plus romantiques. Détails tout aussi soignés dans le choix du pain, dans la sélection de fromages et dans la cave bien fournie avec, comme dans les grandes maisons, ce souci de rafraîchir les verres pour le service des blancs. La carte sait faire le grand écart entre le grignotage chic (remarquable croque-monsieur), les classiques de toujours (saucisse à l'onctueuse purée) ou les préparations plus engagées (beurre blanc aux agrumes avec le poisson du jour). En cuisine, le registre colle aux saisons, respecte au mieux le produit et honore ce professionnel hors pair qu'est David. Rappelons que son pâté en croûte servi ici est arrivé quatrième au championnat du Monde 2016. Notre dessert montrait une même exigence, une tarte normande aux abricots et à la rhubarbe, servie tiède avec une onctueuse crème fraîche. À en faire sa cantine. 


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Prévelle
Restaurant

Prévelle

Un très bon restaurant
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De l'ancien Garance, Romain Meder a souhaité en faire comme une maison, accueillante avec son vaisselier, séduisante avec les nombreuses attentions, bougies ou soliflore surmonté de radis et ses feuilles sur les tables. La lumière prend ici toute sa place, chaque place offrant des perspectives heureuses et réjouissantes. L'ancien chef exécutif d'Alain Ducasse au Plaza Athénée impressionne par la technique qui se cache derrière chacune de ses compositions, jamais au détriment de l'émotion ou de la gourmandise. Notre repas fut riche en découvertes et sensations, dès les amuse-bouche avec la betterave à la betterave séchée, l'association entre tomates cerises et myrtilles, ou les gnocchis de riz servis dans un puissant bouillon. Le plat dédié à la tomate sublime la plante, recyclant tout des pépins à la peau, pâtes à base de poudre de tomate séchée, vierge réalisée avec ces mêmes pépins et jus confectionné à partir des tomates rôties. Servi tiède, l'assiette à l'acidité maîtrisée semblait sortir tout droit du potager. La poularde cuite dans une pâte à brioche fond dans la bouche, accompagnée de fenouil confit dans la graisse de la volaille, de foies devenus condiments et d'un assaisonnement marqué par les notes iodées de la seiche. Cette gastronomie invite à une leçon de cuisine végétale où rien n'est perdu ni jeté, un parti pris environnemental à valeur d'exemple. Directeur de salle et sommelier, tous deux venus de l'Arpège, à la fois professionnels et chaleureux, s'emploient à créer une atmosphère apaisée. À noter que le menu au dîner, copieux et gourmand avec ses nombreux amuse-bouche, se situe au même tarif qu'un plat principal dans des adresses certes plus prestigieuses, mais situées comme ici au cœur du Paris décisionnaire. 


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Sensation
Restaurant

Sensation

L’ancien chef de la seule table chinoise étoilée de France au Shangri-La vient de s’installer à son compte. Fini les ors du palace ou le service grand style, il privilégie désormais un accueil plus proche de celui d’un bistrot de quartier pour faire découvrir ou redécouvrir la cuisine cantonaise. Et notamment son canard laqué qui suit la recette du Shang Palace, servi avec des crêpes à la farine de riz, un jus puissant et la peau croquante de la volaille. La carte invite à partager des entrées bien inspirées comme les raviolis de porc et crevettes, ou les croquettes de crevettes. Sans oublier de garder un peu d’appétit pour les desserts, ici nullement anecdotiques comme dans la plupart des restaurants chinois. Et notamment la tartelette au thé oolong associée avec une glace au sésame noir. Tout aussi heureux, la cave bien fournie, bien expliquée et bien présentée. Pierre-Yves Chupin


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Irwin
Restaurant

Irwin

Un bon restaurant
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Le restaurant joue à merveille les clairs-obscurs, avec ses tables qu'illuminent de savants faisceaux lumineux, toutes semblant réunies autour d'une arène laissant au chef assez d'espace pour venir y présenter ses créations. Un peu plus loin, une autre table, celle-ci beaucoup plus grande, fait le bonheur des groupes ou des proches avec vue sur la cuisine. Aux murs, les peintures murales d'Arnaldo Olivier laissent libre cours aux rêves ou songes, ici forcément gourmands. Irwin Durand a donné à ses menus le nom des adresses qui ont marqué son parcours - "Quai Conti" notamment lorsqu'il était le sous-chef de Guy Savoy. Tant d'attentions et de reconnaissances qui illustrent bien le personnage et sa cuisine, resté fidèle aux principes enseignés par ses illustres maîtres. Notre dîner débute avec un migliacciu, clin d'œil à sa jeunesse et aux vacances corses, préparation généreuse au brocciu, si voyageuse avec son huile au thym sauvage. L'entrée se montre plus technique avec deux langoustines réunies en une seule, travaillées en gravelax avant d'être cuites à la flamme et sublimées par un gel de réduction du même crustacé. Autre prouesse, le turbot dont on devine à peine qu'il est accompagné de sa peau frite et d'une salade de fenouil bien sudiste. La technique n'empêche nullement l'émotion, tels ces pois chiche au paprika fumé presque ensorcelants qui accompagnent l'agneau et sa gourmande panoufle. La partie sucrée est l'occasion de découvrir le talent de Tessa Ponzo avec un dessert lacté à base de sauge, d'un blanc immaculé, juste sucré comme il faut, si digeste et élégant. Cave sérieuse et service déjà bien rodé quelques semaines après l'ouverture. 


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Geoélia
Restaurant

Geoélia

Un bon restaurant
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Camille Saint-M’leux aime s'inspirer des souvenirs ou émotions de son enfance bretonne. Le nom de son restaurant sis à la place de l'ancien Tang rend hommage au voilier de ses grands-parents. La salle spectaculaire avec ses larges ouvertures et son agencement confié aux meilleurs artisans bretons ou français est baigné de lumière et assez confortable pour apprécier au déjeuner ou au dîner les deux menus comme la carte souvent plébiscitée et proposant deux entrées, poissons, viandes ou desserts. Dès les amuse-bouche, la patte du jeune chef s'illustre, maîtrise des associations de saveurs et recherche permanente d'une évidente gourmandise dans le jeu de textures ou l'ajout de sauces et émulsions. Les bulots au laurier s'accompagnent de remarquables blinis à la farine de sarrasin, terminés à la plancha au beurre et relevés de fleur de sel. L'artichaut manque un chuia de pep's ou tout simplement de barigoule pour être totalement convaincant. Quand le lieu jaune de ligne, cresson et concombre taillé cru ou le pigeon d'Angers rôti sur le coffre avec de minuscules gnocchi d'aubergine fumée et un velouté d'oseille s'imposent par leur cuisson, et surtout, leur tonalité respective, notes herbacées pour le poisson ou comme sylvestres pour le pigeon. Les desserts témoignent d'une même élégance et efficacité, giboulée de cerises et glace au lait cru, puis rhubarbe cuite en croûte de sucre avec sabayon à l'amande (irrésistible) et pain de gènes. La cave met à l'honneur le Pays nantais et la Loire. Elle comporte également de nombreuses pépites que le chef dès son jeune âge aimait collectionner. À noter des coefficients restés très sages, pas plus de deux pour toutes les bouteilles au dessus de 100 euros. Et pour partager autant de bonheur, Camille a aménagé une salle à manger contiguë à la cuisine pour 10 personnes.


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Brass
Restaurant

Brass

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Commençons par la deuxième étape... la descente de cave. Poussez l'huis, au figuré, en demandant la carte des vins, presque un délit d'initiés (elle n'est pas proposée d'emblée), après avoir pris soin, au cas où, de capitonner votre carte bancaire: belle collec' de classés bordelais épanouis (Yquem 2005 à 500 euros), Trévallon, Terrebrune, Clos des Fées, Pacalet, Gangloff, Gauby, Rare de Piper-Heidsieck, Grange des Pères... et pour couronner le tout, une pepite, monthélie rouge 2022 de Coche-Dury (205 euros). Un parcours certes pavé d'incunables, mais qui, en dehors de ceux-ci, est balisé des flacons aux tarifs sans coups de fusil. C'est l'un des atouts de cette brasserie d'angle cossue au camaïeu de bruns et terrasse forcément bruyante (le boulevard ne fait pas de cadeau), qui pianote (il y a d'ailleurs un superbe demi-queue qui trône à l'entrée des lieux), sa gamme avec l'aisance de vieux briscards ayant pigé l'essence du moment: fournisseurs verrouillés (saucisson Ospital, tarama Petrossain, saucisse au couteau, bio...), semainier malin (tomates farcies, moules frites, navarin d'agneau printanier, poulet rôti du week-end, « comme à la maison, ou presque »), éclectisme bienvenu (saumon à l'oseille, foie de veau au vinaigre de framboise, lobster roll, salade caesar, T.bone pour deux...), accompagnements au choix (frites maison, haricots verts, riz basmati...). Pas de révolution certes, c'est le propre du genre, mais de quoi éveiller les appétits: œufs durs mayo aux graines de moutarde, rafraîchis de filaments de salade et de cébettes (bien vu), goujonnettes de sole en version académique, citron, sauce tartare, et persil frit, escortées d'une purée robuchonienne en diable, parfaite tarte aux framboises posées sur une mousseline vanille. On a raté (près de 10 minutes d'attente), la mousse au chocolat soufflée chaude, ce sera pour une autre fois. Gilles Dupuis

 


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Alt
Restaurant

Alt

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Bistrot emblématique du seizième arrondissement depuis des dizaines d'années, l'Auberge Saint-Jean-de-Luz n'est plus. C'est un jeune couple coréo-japonais qui a repris l'affaire pour un changement tout en douceur. La salle, sagement rafraîchie - elle en avait besoin ! - s'organise toujours autour du comptoir en formica, de quelques tables - cinq exactement - nappées de blanc, et d'une poignée de vieux cadres aux murs. Pas d'autres fioritures à déclarer, l'aménagement s'affiche épuré ou un peu vide, c'est selon le goût ou la sensibilité de chacun ! Côté cuisine, c'est tout l'hexagone qui est à l'honneur, et plus seulement le Pays basque. Les plats inspirés d'un registre bourgeois savamment modernisé et maîtrisé, régalent, saveurs affirmées et portions généreuses à la clé. Le large médaillon de foie gras confit repose sur une brioche juste toastée et s'accompagne d'une poêlée de girolles et de pourpiers à la fraîcheur exemplaire. À noter, dès cette entrée, des assaisonnements d'une remarquable justesse. Pour suivre, le magret de canard cuit à la perfection trouve toute sa gourmandise dans une sauce au porto nappante et des haricots verts juste croquants et crémés au parmesan. Le dessert perpétue le doux voyage :  jolie coupe de fraises qu'agrémentent un crémeux citron, un feuilleté garni de crème pâtissière et de crème au thé earl-grey. Voilà une adresse hors du temps qui impose à sa façon son tempo gourmand. La cave devrait s'étoffer, même si elle réjouit déjà avec les chenins du domaine Bonnigal Bodet, les chablis ciselés du domaine De Oliviera Lecestre ou les cuvées du domaine le Sang des cailloux. Arnaud Morisse


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Maison Avoise
Restaurant

Maison Avoise

Un bon restaurant
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Le fort d'Issy-les-Moulineaux qui protégeait jadis Paris abrite désormais ce restaurant avec terrasse, jardin suspendu, potager et salle voutée. Sous les arches aux pierres ancestrales, les sièges contemporains et confortables attestent de l'attention apportée aux détails et au soin apporté à l'art de la table, tels les menus savamment pliés façon origami. Alexis Voisinet aime inscrire le repas dans un moment esthétique et convivial jusqu'à venir servir le plat principal à chaque table. En ce jour estival, le jeune chef formé notamment auprès de Guy Savoy et de Jean-François Piège, affiche les réflexes d'un professionnel averti, proposant une tartelette au fenouil à la base confectionnée à partir des restes de pain de la veille ou un sorbet glacé au concombre en guise d'amuse-bouches avant une assiette d'haricots verts savamment présentés et recouverts d'un sabayon à l'oseille qui, peut-être, manquait d'un peu de pep's. Il s'ingénue surtout à défendre un registre gourmand, s'appuyant sur des bases techniquement irréprochables, bœuf Montbéliard aux notes fumées, canard dans un accord sucré-salé grâce à la présence d'abricots et de sureau. Sans oublier le ris de veau, plat ici incontournable, croustillant à l'extérieur et fondant à l'intérieur, au jus confectionné à base d'un puissant fond de veau, auquel des zestes apportent une touche presque méditerranéenne et qu'accompagnent les pommes de terre Jacqueline, héritage de sa grand-mère. Le dessert à base de noix de macadamia - si peu utilisées en pâtisserie - et de vanille de Tahiti joue d'une grande élégance à l'œil comme au palais, sucre parfaitement équilibré et mâche bien gérée. La salle affiche jeunesse et professionnalisme, au service d'un client qu'il souhaite heureux. Mission réussie si l'on en juge les tables qui nous entouraient. Pierre-Yves Chupin 


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