Bar des Maillets d'Argent
Restaurant

Bar des Maillets d'Argent

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Qu'on se le dise, la Tour est en grande forme ! Depuis la reprise des cuisines de la table gastronomique par le MOF Yannick Franques, l'ouverture de la boulangerie avec une sélection exigeante ( le meilleur flan parisien de Paris), le bar du rez-de-chausée a été repensé pour proposer une offre du petit-déjeuner jusqu'à l'after de l'après-dîner. Le Bar des Maillets d'Argent propose aussi le dimanche de 11 à 16 heures 45 un brunch qui comprend le choix entre deux plats chauds et un buffet à volonté d'entrées, de fromages et de desserts. Dans les fauteuils chics et élégants et dans ce décor fidèle au meilleur du style français des années 50 ou 60, il est heureux et confortable de prendre part au buffet qu'alimentent les cuisines du gastronomique ou de la boulangerie. À la différence des brunchs de palace, l'atmosphère se veut plus douce et feutrée quand les plats sont préparées par une brigade plus habituée au service en salle qu'au room service. Soit dans l'assiette, des préparations cuisinées avec un incontestable sérieux, un bel assortiment de poissons fumées, clin d'œil peut-être aux origines finlandaises de Tarja Terrail, et des desserts jouant à la fois sur le registre boutique ou à l'assiette, notamment un entremets au chocolat avec un appareil entre crème brûlée et mousse, puissamment cacaotée. Irrésistible. Pierre-Yves Chupin 


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Paulownia
Bistrot

Paulownia

Un très bon bistrot

Dans ce Paris modeste mais pas sans charme, le bistrot de Tess Et Geoffrey a emprunté le nom de l'arbre qui était jusque-là planté sur le trottoir. À l'heure du repas, on continue d'y apprécier les tables dressées pour déjeuner ou dîner en extérieur, voire faire une petite pause… Dans leur adresse, la vie coule des jours heureux, espace ouvert, luminueux et ponctué d'accrochages personnels. Ils se sont rencontrés à l'Arpège d'Alain Passard et continuent d'honorer les leçons apprises chez le maître. Le légume roi, souvent venu de Terroirs d'Avenir ou de petits producteurs du Contentin de Tess, donne lieu dès l'entrée à une version inédite du risotto, à base de légumes racines, de pomme, noisette et dynamisé par la livêche. L'assiette généreuse, presque poétique, ressemble plus à celle d'un restaurant gastronomique comme celle de la truite qui suivait avec ses légumes dressés en Arlequin. Toujours beaucoup d'application avec des goûts précis et des cuissons rigoureuses, le repas trouve vite son rythme, presque bucolique. Les desserts jouent parfaitement la saison, rhubarbe, fleurs d'acacia qaund la crème crue de la maison Borniambuc vient sublimer la recette familiale de la tarte d'Élizabeth. Cave un peu trop limitée aux vins nature, accueil délicieux. Pierre-Yves Chupin 


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Suffren
Bistrot

Suffren

Paul Vincent et Adrien Tran deux joyeux trentenaires viennent d’ouvrir leur premier bistrot Suffren. Ils ont tout compris, un accueil juste normal mais tellement surprenant aujourd’hui, avec large sourire et gentillesse désarmante. Le lieu est d’un contemporain intemporel, une schizophrénie architecturale qui rassure et interpelle, on s’y sent bien. La carte, en taille belle époque donne faim, elle titille l’envie en excitant l’hésitation, c’est bon ça. Asperges blanches cuites croquantes nappées d’une émulsion à l’ail des ours, c’est le printemps et nous sommes ravis de le manger. Crudo de mulet noir, crème crue et agrume, on plonge dans une apnée pleine de respiration. Les entrées ont descendu le grand escalier dans une chorégraphie enlevée, vivement la suite. Cordon bleu de céleri - mamamïa, quelle riche idée ! -, saucisse au couteau de la ferme de Mayrinhac, purée crémeuse, jus corsé, c’est du bistrot ça, côte de bœuf Aubrac pour une faim d’adulte à partager, caramélisée et juteuse, on ne sait plus où donner de la fourchette Les garnitures s’invitent au bal, légumes croquants juste beurrés, frites pour la mauvaise conscience, salade à la vinaigrette unique. Puis laissons parler les desserts : baba au rhum maison, tout en tendresse avec sa crème légère comme un nuage sur le Frioul, crème caramel-thym citron, que dire si ce n’est l’envie irrésistible de ne pas la partager. La carte des vins, magnifiquement sourcés comme le reste, est complète avec des prix pour tous. L’énergie dégagée dans ce lieu est dingue, on en ressort comme reboosté, heureux, la panse rassasiée et le porte-monnaie respecté. Une cuisine de cuisinier cuisinée, une salle animée par des passionnés, Suffren signe son entrée chez les grands. Richard Plancton


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Restaurant Mosaic
Restaurant

Restaurant Mosaic

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L’ouverture de ce nouvel établissement comblerait tout livre des records mais se raconte plus comme une belle histoire de famille. Les Dartnall-du-Plessis décident voilà quelques années de quitter l’Afrique-du-Sud qui les accueillit lors des guerres de religion pour retrouver leur berceau familial. Direction la Bretagne et, après quatre ans de travaux, le Château des Tesnières retrouve toute sa splendeur. Les meilleurs artisans des deux pays travaillent pour créer une atmosphère entre Loti et Viollet-Le-Duc, des chambres si civilisées telle une invitation au voyage, des toiles impressionnistes sud-africaines un peu partout prélevées du fond des deux musées familiaux, plus de mille magnolias plantés et, surtout, 25 000 bouteilles sur les 84 000 que possède Cobus du Plessis, le père de Chantrel et collectionneur avisé, précautionneusement ici rapatriées. Le livre de cave fait rêver, environ 8 000 bouteilles en Champagne, des bouteilles sélectionnées pour être servies à leur apogée et des tarifs si doux, si inhabituels en restauration. En cuisine, à visiter absolument car si chic, Chantrel - fille et propriétaire du lieu, dont le restaurant Mosaic à Pretoria était classé parmi les 10 meilleurs d’Afrique du Sud -, propose un registre voyageur. Parfois surprenant avec une touche sucrée en filigrane et de réelles réussites dans les associations entre des produits sélectionnés avec talent. La sommelière René Veldhuizen comble ses hôtes avec les exceptionnels grands crus français et sud-africains proposés, sans oublier les accords à base d’infusions si inédits.  Pierre-Yves Chupin


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Superhuit
Bistrot

Superhuit

Un très bon bistrot

Ce bistrot à l'angle de deux rues vivait des jours tranquilles jusqu'à sa reprise par l'équipe de Mieux du proche neuvième arrondissement. Un peu plus de couleurs, un peu plus de lumière et de tables sur le trottoir, ce superhuit est devenu en quelques mois un rendez-vous attendu dans un quartier en quête d'émotions. Produits bien choisis, riz vialone nano pour le risotto, tonnelet de la Tarantaise (fromage recherché notamment au printemps) ou mousseline au vinaigre de cidre et sureau, carte et menus flattent la curiosité comme le palais. Les assiettes ne décoivent pas, travaillées (remarquables panisses), souvent généreuses. Mais comment dire ? Un zeste d'auto-satisfaction quand on attendrait un peu plus d'énergie ou de pep's pour faire décoller les papilles.  Accueil sympathique et adresse somme toute toute hautement recommandable. Pierre-Yves Chupin 


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Clos d'Astorg (Le)
Bistrot

Clos d'Astorg (Le)

Un très bon bistrot
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Ce bistrot d’angle qui accueillit à une époque la famille Meneau, père et fils, affiche une fidélité sans faille à la tradition. Le décor plus proche de l’auberge de province met tout de suite à l’aise comme l’accueil avec nappage blanc, la verrerie soignée et les attentions prodiguées par la maîtresse de maison Juliette Lambert. La cuisine du chef Geoffroy Bret reste un modèle du genre, produits de saison, registre parfaitement exécuté sur des bases classiques et, peut-être, le meilleur poireau vinaigrette, servi encore tiède, à la présentation bien inspirée et à l’assaisonnement maitrisé. Le chou farci connaît ses adeptes même si nous préférons la version du Café des Ministères à Paris ou celle de Davia à Nice. La mousse au chocolat à la texture aérienne et réussie, puissamment chocolatée, invite à terminer en toute gourmandise. Pierre-Yves Chupin


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Maison Lagure
Bistrot

Maison Lagure

Un très bon bistrot
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Pourquoi faire simple quand on peut faire coup double, c'est donc le même jour que Julien Dumas a ouvert les portes de ce bistrot et de son nouveau Pergolèse. Pour son bistrot garennois, il a mis aux pianos son fidèle second. L'ancienne pizzeria s'est transformée en petite maison accueillante avec grands espaces, cuisine ouverte, atmosphère douce et lumière tamisée. Facile de céder à la tentation des grands menus à rallonge, on veut ici prendre son temps. Les plats jouent joyeusement avec les textures : ça coule, ça craque, ça fond. Les salsifis se présentent comme une palette de peintre avec trois sauces. C'est drôle, ludique et surtout très bon. On retrouve aussi une déclinaison de la signature du chef avec la tartelette de champignons. Des saint-jaques magnifiques, rehaussées avec le pep's des agrumes et le croquant des navets ou le poisson du jour (en surcuisson) qui se marie avec des coques, des asperges et un condiment excellentissime à l'ail des ours, on ne cherche pas la sérénité en bouche. Le dessert - une poire séchée et pochée - joue dans la même direction avec bonheur. La carte des vins mérite de s'y attardé tant on peut y dénicher de belles pépites pas bues partout. Pour le démarrage, elle s'avère déjà des plus impressionnantes. 


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19, rue Saint-Roch
Restaurant

19, rue Saint-Roch

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Pierre Touitou? Les fashionistas ont inscrit ce chef sur leur tablette depuis qu'il a opéré chez Vivant 2, improbable couloir nuiteux aux décibels déchirants, où dénicher un tabouret relevait de la performance. Désormais dans ses meubles, bien vu la sagesse de lignes contemporaines (l'inox fait bon ménage avec pierres apparentes et tonalités brunes), il y va de ses performances personnelles, appuyées sur la qualité éclatante, entre autres, des poissons (bonite, raie). La constante tient chez lui au choix de marier le soft (tonalité sucrée), l'acide et le piquant, dans des assaisonnements à l'aspect de vinaigrette fluide. Qui plus est, le recours aux ingrédients exotiques, yuzukosho, chili oil, mole, szechuan vert, vinaigre noir... ne relève pas du gadget, car soigneusement dosés et fondus dans les apprêts. Plaisantes aussi, les garnitures travaillées d'arrache-pied et servies à part, même si pour notre part, elles pouvaient paraître un brin imprécises par rapport aux intitulés (arachides remplaçant les amandes, poivres évanescents). Addition, il faut le reconnaître, assez sérieuse, la proximité immédiate du faubourg Saint-Honoré n'y étant sans doute pas étrangère. Gilles Dupuis


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