Asterales
Restaurant

Asterales

Un bon restaurant

Au cœur de ce bel hôtel de la famille Sauvajon, le chef Ludovic Nardozza a définitivement imposé son style depuis son arrivée en 2023. Et lorsque l’on survole son CV, on comprend pourquoi. Champion du monde du lièvre à la royale, prix de l’élégance au championnat du monde du pâté-croûte, trophée Masse du foie gras, ce trentenaire en a sous la pédale et de la technicité à revendre. Cela se traduit à travers cette fleur de courgette copieusement farcie de truite. Dans l’assiette, elle se maintient au premier coup de couteau et la farce ne part pas dans tous les sens. Signe évident d’une maîtrise technique. Cette même maîtrise s’apprécie aussi sur la tenue de ce disque épais de polenta au citron confit sur lequel il vient déposer des morceaux de volaille moelleux à cœur. Deux plats séduisants qui soulignent au passage son attachement au terroir revendiqué à travers d’autres produits comme les escargots du Vercors, les girolles, le chèvre frais du village et de nombreuses herbes et fleurs. Pour autant, il ne se refuse pas, à juste titre, à cuisiner des produits de saison venus d’ailleurs comme les langoustines, le maigre ou le tourteau. Selon la météo, les créations de ce chef se savourent en terrasse bordée par le jardin arboré ou dans la salle toute de bois vêtue où le feu crépite quand les températures s’effondrent. Philippe Toinard


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Petrus
Bistrot

Petrus

Un des meilleurs bistrots de la ville
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À table, il faut toujours faire confiance à un Lyonnais. Sylvain Sendra, gone par naissance, après avoir ouvert son Fleur de Pavé sur un mode comptoir de gastronomie et rendu notamment célèbre par son service du chou-fleur, vient de redonner son lustre à une institution parisienne. Pétrus a retrouvé son confort, sa chaleureuse atmosphère et une carte qui fait honneur aux classiques bistrotiers. Le chef, avec tout le doigté nécessaire et son indéniable talent, réinterprète ici des «modèles de gourmandise », pâté en croûte maison, cœur d’artichaut et foie gras, ris de veau aux girolles ou côte de bœuf maturée. Ses assaisonnements ont de l’allant, bref le goût prime avant tout, comme dans ce dos de cabillaud, poisson sans intérêt majeur, qui trouve ici toute sa sapidité grâce à une sauce crémée, safranée et à une simple poêlée d’épinards. La gourmandise inspire tout autant la salle qui fait ses allers-retours auréolés d’un impressionnant millefeuille partagé devant vous ou d’une tarte du jour dont on s’empresse de vous couper une part à votre guise. Soit un sablé bien beurré avec crème onctueuse et figues crues, mûres à point et réparties sur toute la surface. En cave, même bonheur extatique avec plus d’un millier de références et une absence totale de vins nature que ce chef avisé ne porte pas haut en estime. Pierre-Yves Chupin


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Bertrand (chez)
Bistrot

Bertrand (chez)

Un très bon bistrot
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On aime bien ce bistrot dans lequel on prendrait vite ses habitudes. Au déjeuner comme au dîner, la semaine comme le week-end, car, telle une seconde maison, l'adresse ne ferme jamais. À la carte, des plats bien sourcés comme cette saucisse au couteau avec une remarquable purée, ou un peu disparus comme les cuisses de grenouille ou le filet de bœuf au poivre. À l'accueil, la nouvelle génération Menut - les enfants de Bertrand ou Georges propriétaires du lieu - impulse une ambiance familiale, chaleureuse et sympathique qui sied bien au quartier. Desserts généreux comme la délicate tarte soufflée au chocolat ou les incontournables œufs à la neige. La carte des vins se parcourt avec plaisir, plus sensible au meilleur de la tradition qu' à la mode des vins nature ou en devenir. 


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Vendemiaire
Bistrot

Vendemiaire

Un très bon bistrot
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De l'ancien Chez les Anges de Jacques Lacipière, il reste le comptoir en marbre blanc qui donne toujours le ton du design élégant et bienvenu de l'adresse. La carte s'apparente plus à celle d'une brasserie d'autant que ce Vendémiaire est ouvert tous les jours et propose chaque matin un petit déjeuner bien servi. Le menu du jour a ses habitués, certains plats aussi que réussit particulièrement bien le chef Santiago Guerrero, comme l'échine de cochon de la maison Montalet à la cuisson parfaite, l'impressionnante côte de bœuf ou les frites maison (redoutables). L'œuf mayonnaise mérite encore quelques calages avant la prochaine édition du championnat du monde pour laquelle la version du Vendémiaire est sélectionnée. Desserts de bonne tenue (tartelette au chocolat, grué et noisettes) et carte des vins bien inspirée. 


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Amagat
Bistrot

Amagat

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Amagat se présente comme une cave à manger mais c’est bien plus que ça ! Amagat, qui signifie caché en catalan, est le deuxième restaurant de Lorenza Lenzi et Gianpaolo Polverino, déjà créateurs de Caché, situé juste à côté, villa Riberolle. Vous suivez toujours ? Et il faut les chercher ces deux repaires, pour les trouver : on emprunte l’impasse pavée, calme et isolée, jusqu’à son terme. Amagat, dont la terrasse enchanteresse, à la nuit tombée, à la lumière des bougies et encadrée de verdure, est le cadre propice à la dégustation de tapas de luxe. A l’intérieur, l’ancien atelier tout de bois et de blanc, grandes verrières et lumières tamisées, se fait chaleureux. Au bar sur chaises hautes ou attablés, nous cochons sur la liste fournie notre choix parmi les classiques du genre, en provenance directe de la péninsule : tortilla au chorizo ultra moelleuse, croquetas croustifondantes (jambon et encre de seiche), plats de mer (comme ces langoustines grillées, aïoli et jambon), de terre (côtes d’agneau ou côte de bœuf), sans compter le jambon ibérique. La musique monte d’un cran, les conversations s’échauffent, tandis que le service avec cuisine ouverte bat son plein. Si on garde une petite faim pour la fin de repas, on picore volontiers dans la carte pour une assiette de fromages, accompagnés de confitures, ou pour les desserts : churros avec glace au café et sauce caramel ou pourquoi pas le cheesecake basque, très en vogue en ce moment. Une chose est sûre, si Amagat reste une adresse bien cachée, elle ne va pas demeurer méconnue longtemps.


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Chéri Bibi
Restaurant

Chéri Bibi

Un bon restaurant
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Tu pars en week end à Biarritz, il faut absolument que tu ailles manger à Chéri-Bibi…Banco, coup de fil, résa pour deux samedi à 19 heures, youpi, y’a plus qu’à. La transhumance des chefs, des grandes villes aux paisibles paysages, bat son plein à Biarritz. Ce déménagement culturel n’est pas pour déplaire notamment quand la rencontre se fait belle, comme celle avec Chéri Bibi. Adrien Witte et Augustine You débarqués de Copenhague, pandémie oblige, ont trouvé ou jouer leur partition en mode virtuoses avec leur orchestre bien accordé. L’approche est très trentenaire, murs bruts, tables en bois, couteaux Pallares, gobelets bodega, verres à vin siglés, serviettes en papier recyclé, la carte est courte et bien gaulée «:  Snacks » pour attendre la suite, 4 lignes, « Légumes et Céréales » pour commencer l’épopée, 5 lignes, Viande Poisson et Crustacés pour terminer l’ascension, 3 lignes, Fromage et Desserts pour un atterrissage en douceur, 3 lignes.  « Notre concept est de choisir les assiettes comme bon vous semble sans vous soucier d’entrées de plats, on vous guidera pour les quantités, tout est à partager »…Oulala pourvu que la caricature des petites assiettes à partager et des vins natures du 11ème n’a pas déteint jusque la. L’assemblage de 3 ingrédients pour en faire un plat étant devenu norme, voila que l’on prend peur. Haricots verts, aubergine, labneh et olives kalamata (15 euros) : paf, la simplicité devient unique, ce que l’on pensait de l’assemblage devient grande cuisine, l’équilibre dans les textures et les gouts dansent sur une sky line bien tendue, c’est percutant, généreusement gourmand, pas envie de partager. Crevette impériale de Charente, maïs doux grillé, fleur de sureau et shiso (18 euros) : un plat de condamné qui efface tout ce que l’on a mangé jusqu’à présent, on rêve de s’endormir dessus comme un doudou que l’on chérit, c’est doux, moelleux, croquant, acidulé, on navigue entre  l’acidité d’une huile de carcasse, la volupté d’une crème de maïs, les grains en échos, les crevettes brulées à la flemme, qui font offices de dessous en soie, le sureau qui vient nous attendrir, whaou, la classe, je dis de suite bravo. Variétés de courges, blettes, algues du Croisic et beurre blanc (16 euros) : encore une fois la magie opère, ou plutôt le talent s’exprime, le jeu de cache cache, douceur-fraicheur, bat son plein on ne veut pas qu’il s’arrête. Rigatonis sauce épinard, pecorino & parmesan 24 mois (18 euros) : un plat plus consensuel, délicieux au demeurant mais plus calme que les précédents, une parenthèse finalement rassurante pour un nouveau départ en fanfare.  Curry de volaille Aradoa, carottes rôties, pommes de terre, cébettes et beurre de cacahuètes (22 euros), si vous pensiez connaitre la recette du curry avant d’avoir gouter celui-ci et ben croyez moi vous faites erreur, tout s’emboite comme un puzzle parfait, la peau croustille, la viande locale fond, les légumes existent, la sauce aux cacahuètes vient bénir cette union sacrée, nouvelle claque pour un maso qui en redemande. Pana cotta aux blancs d’oeuf, reine des prés et pomme brûlée (9 euros) : du jamais goutté dans l’assiette qui navigue dans un bonheur parfait, on flotte sur cette gourmandise absolue, comment décrire l’émotion ? pas de réponse ! Comment la vivre ? en prenant le deuxième dessert ! Sorbet à l’amande blanche, chouchou amande et garam massala (9 euros) : no comment, la larme n’est pas loin. La carte des vins est bien évidemment nature à des prix bien tenus, verre d’Alsace de macération pour notre part à trois francs six sous, la vie est belle, très belle, surtout quand elle te percute comme ce jour. Si la cantoche du bagne de Chéri Bibi régale aussi bon, je veux bien prendre perpète…104 euros à deux, le père Noël existe, je l’ai rencontré et il m’a fait à manger. Robert Plancton


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Rencontres
Bistrot

Rencontres

Un bon bistrot

En guise de rencontre, celle de Guillaume et Emilie, tous deux ayant longuement bourlingué, barboté dans le vin, en tant que sommelier, caviste... Pour se poser  il y a huit mois dans ce modeste troquet, lui au service donc au tire-bouchon, elle au piano, peaufinant ses gammes en autodidacte douée. Qui dégaine un étonnant pâté en croûte, de porc, foies de volaille et magret de canard (18 euros), enrobés d'une pâte presque beurrée, et dont les éléments, dessinés en beaux morceaux et relevés d'une touche de citron confit, conservent leur saveur propre et distincte. Selon l'humeur, elle le décline aussi en volaille, agneau et porc. Second round, des tomates farcies (aux lentilles jaunes) presque d'anthologie, à la fois séraphiques et goûteuses, ménagères et profondes, préparées avec sensibilité et pour lesquelles on bisserait volontiers (18 euros). Enfin, une mousse au chocolat aérienne, <montée> juste avant le service afin qu'elle conserve son côté nuageux (8 euros). Versant vins au verre, que Guillaume fait goûter, que du bien à dire du blanc d'Afrique du Sud de David et Nadia, assemblage de chenin, marsanne et roussanne, et du gamay du lyonnais de Rostaing Tayard, tous deux nature. Ajoutons que l'huis s'ouvre vers 18 heures en version bar à vins, que l'on peut accompagner d'oeuf mayo, de terrine maison, etc.


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Villa Madie (La)
Restaurant

Villa Madie (La)

Un des meilleurs restaurants de la ville
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Ici, les tables offrent pour seul vis-à-vis la grande bleue qu’encadrent le Cap Canaille - parmi les falaises maritimes les plus hautes d’Europe -, et les pins parasols qui abritent tant soit peu du soleil. Coup d’œil spectaculaire depuis une terrasse aussi inespérée, le plus bel écrin pour découvrir la cuisine de Dimitri Droisneau qui puise ici toute son inspiration. Les assiettes proposent selon les saisons loup, oursin, rouget, langouste, denti… Le chef, formé auprès de Bernard Pacaud à l’Ambroisie, joue de techniques souvent insoupçonnées, de cuissons et d’assaisonnements millimétrés pour magnifier ces produits, leur rendre leur quintessence. Il sert la pêche du jour à température ambiante, sublimant la chair nacrée et conférant aux notes iodées beaucoup de subtilité. Chaque plat s’inscrit dans des créations devenues incontournables, la sardine bien entendu à déguster jusqu’à l’arête croustillante, le saint-pierre au simple fenouil sauvage d’une grande pureté ou la crevette carabineros en tartelette que révèlent les fruits rouges. Un travail d’orfèvre pour que bouillon, sauce ou émulsion impulsent la dynamique qui transforme le produit en chef d’œuvre de saveurs et de goûts. Christophe Gasper, le chef pâtissier, signe avec les desserts deux associations remarquables, miel et pamplemousse, chocolat du Pérou et ail noir. Le service dans un cadre aussi grandiose se fait à la fois humble, discret et d’un évident professionnalisme. Remarquable cave avec une sélection pointue de David Piquet aux tarifs restés abordables. Marielle et Dimitri Droisneau recoivent avec un talent fou dans leur table gastronomique comme également dans leur brasserie située à l’étage supérieur et plus accessible (menu à 65 euros). Pierre-Yves Chupin


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Arcé
Restaurant

Arcé

Un bon restaurant
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Ce n’est pas une étape mais l’aboutissement d’un voyage au cœur du Pays basque, dans sa partie la plus intime, authentique et spectaculaire. Depuis six générations, la famille Arcé tient cet établissement situé le long de la Nive. La terrasse à l’ombre des platanes ou la salle à manger aux boiseries patinées accueillent toujours au son de l’eau et au gré des saisons. La carte met en scène les trésors d’une vallée des Aldudes heureusement protégée, truites de Banka, porc basque élevé en plein air, fromages de brebis ou vins d’Irouléguy. Pascal Arcé en cuisine sublime le produit tout en misant sur des techniques ou préparations qui ont fait leurs preuves. Carte et menu réunissent les incontournables d’une gastronomie régionale souvent malmenée : os à moelle gratiné au jus de viande, pied de cochon désossé avec foie gras poêlé, rafraîchissant gaspacho assaisonné à la perfection, truite au bleu pêchée presqu’à vos pieds et si réussie dans la pureté de son accompagnement ou tête de veau selon la recette d’Émile Arcé… Le gâteau basque fidèle à la recette de 1864, date de la création du restaurant, n'a pas d'équivalent, appareil ou crème pâtissière encore tiède et subtilement parfumée, pâte si fine. Service familial et de haute tenue, carte des vins passionnante et une irrésistible envie de prolonger le repas dans les salons ou dans l’une des chambres magnifiés par les toiles inspirées de l’école locale des années trente. Difficile de trouver refuge aussi hospitalier et gourmand. Pierre-Yves Chupin


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Nepita
Restaurant

Nepita

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Amandine Chaignot continue son implantation en France après s'être fait remarquer à Londres. Pour l'Hôtel Florida - 4 étoiles au compteur - elle compose une carte sur mesure. Avec éclat et, à la clé, une ode à la cuisine méditerranéenne, simple et gourmande. Dans un écrin cosy qui n'est pas sans rappeler les palaces de la côte d'Azur, on baguenaude nonchalamment parmi les saveurs du sud, portées par des produits de qualité. La salade niçoise, incontournable du registre, se montre exemplaire avec tomates émondées, haricots verts croquants, œufs durs cuits à la perfection, olives de Kalamata et fines lamelles de thon marinées à l'huile d'olive. Rien de sorcier non plus quand on s'attaque au beau faux-filet, viande d'exception cuite comme demandée et accompagnée d'une petite sauce chimichurri réussie. En dessert, une réjouissante fraise melba vient couronner ce repas élégant. 


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