Boletus
Restaurant

Boletus

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Juste à côté du célèbre Abri Soba, un couple sino-japonais épris de la France a décidé de monter une table résolument moderne aux influences diverses. Une cuisine ouverte, un beau comptoir où il fait bon s'installer et quelques tables seulement. Voilà en résumé le décorum sommaire proposé dans une ambiance intimiste voire vespérale. Les assiettes de leur côté brillent par leur finesse et leur gourmandise : les baos au comté et chorizo imposent le ton. Pas besoin de superflu : deux brioches chaudes immaculées et posées dans une assiette sans autre artifice. À la dégustation, les arômes d'une charcuterie de belle qualité et d'un fromage puissant s'imposent. La poitrine de porc caramélisée suit cette même et belle logique, le sujet principal exposé sans fard, cuisiné parfaitement, avec un accompagnement léger, ici des tagliatelles de courgette. Les petites assiettes s'enchaînent à bon rythme, magret de canard accompagné d'orange ou gambas flambées avec une sauce XO maison, jusqu'à la remarquable pêche pochée avec son granité saké. Seul regret, une carte des vins sans véritable intérêt : mieux vaut se tourner vers les propositions sans alcool, beaucoup plus intéressantes comme les kombuchas artisanaux. Arnaud Morisse


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Fontaine Gaillon (La)
Restaurant

Fontaine Gaillon (La)

Il ne manque plus que l’autorisation de la mairie de Paris pour que l’eau coule à nouveau dans la fontaine, et cette Fontaine Gaillon aura retrouvé sa superbe. Adresse historique dont Gérard Depardieu fut propriétaire avant Marc Veyrat, les derniers travaux lui ont redonné un certain lustre, sur la terrasse et surtout à l’intérieur avec une décoration plus proche du club que du restaurant du dimanche. Joli jeu de matières et de couleurs, accrochages réussis aux murs et, petit bémol, des banquettes un peu trop rigides pour apprécier tout le potentiel de l’adresse. La cuisine est conseillée par Marie-Victorine Manoa qui signe la carte et gère les débuts depuis l’ouverture à la fin du printemps. Quelques classiques bourgeois revisités et le plaisir d’une carte - ouf pas de menu ! - bien inspirée par la saison. Débuts très prometteurs lors de notre repas avec des entrées au registre avec quelques clins d'œil aux origines lyonnaises de la cheffe et parfaitement assaisonnées, macédoine de légumes d’été, fond d’artichaut au foie gras comme chez la mère Brazier et carpaccio de bœuf. Hélas, les poissons qui suivaient, filet de merlu à la grenobloise ou turbot, faisaient un peu pale figure, manque de sauce ou d’assaisonnement pour entraîner le palais. Heureusement les desserts ont affiché un sans faute, pavlova aux pêches ou profiteroles. Quelques réglages bien compréhensifs quelques jours après l’ouverture et un peu plus de générosité dans ces détails qui, aux tarifs pratiqués, sont attendus : beurre, amuse-bouche avec apéritif ou mignardises. Service enjoué.


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Trâm 130
Bistrot

Trâm 130

Un très bon bistrot
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Voilà des années que Priscilla Trâm traîne ses casseroles de cuisine en cuisine pour s'y installer le temps - trop - éphémère de "pop-ups" endiablés. Forte de ses origines vietnamiennes, elle est devenue experte d'une bistronomie futée et gourmande à petits prix, inspirée du meilleur de la street-food. C'est au coeur du 11ème arrondissement qu'elle ouvre son premier établissement sédentaire en adoptant les codes qu'apprécie le quartier, atmosphère épurée et cuisine ouverte. Dans les assiettes, armée de tant d'années d'expériences au contact direct des clients, elle maîtrise parfaitement son affaire : croquettes - vraiment croquantes - d'aubergines et comté 18 mois, ailes de poulet laqués à dévorer avec les doigts, ou risotto d'orzo accompagné d'une bisque d'araignée de mer et tête de crevette à la promesse plus gastronomique. Depuis l'ouverture l'été dernier, tout est bien en place. Service, jeune, dynamique et professionnel relatant avec panache les plats et produits. Carte des vins à dominante "nature", mais sage et, pour nous, me plaisir de retrouver certaines  références sérieuses comme le domaine Dupraz en Savoie. Arnaud Morisse 


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Didon
Restaurant

Didon

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Il y a l'accueil et la rencontre avec Carole & Imad Kanaan, les heureux propriétaires, qui n'ont pas oublié d'associer à la création de leur restaurant, ceux qui leur sont proches, Michel Portos pour la partie solide et Stéphane Derenoncourt pour la partie liquide. En cuisine, ils peuvent compter sur Erik Marchesan, ancien des cuisines du Georges V aux côtés de Simone Zanoni. La salle avec les fourneaux en fond joue plus la salle à manger maison que le restaurant apprêté. On s'y sent d'emblée bien. Un registre très personnel avec des assaisonnements marqués et des notes parfois orientales toujours bienvenues pour des saveurs marquées et chaleureuses. Deux plats nous ont marqués, évidents dans leur construction et limpides dans leur jeu de saveurs ou textures. Les ribs de bœuf en brochette, poivron, jalapenos, jus de braisage au shiso rouge étonnaient par le contraste entre la viande fondante et le jus bien relevé. Puis la daurade entière grillée en portefeuille (sans aucune arrête), tomate, citron, olives, basilic, soupe de poisson rappelaient certains poissons à la façon du grand Jacques Maximin. Desserts tout aussi réussis et un bonheur qui nous accompagné durant tout notre repas. 


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Amâlia
Restaurant

Amâlia

Un bon restaurant
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L’ancien restaurant Robert est devenu Amâlia avec à sa tête deux chefs italiens férus de (haute) gastronomie. Eugenio Anfuso pour la partie salée et Cecilia Spurio pour celle sucrée que nous avions récompensée d’un Lebey du « meilleur dessert en 2020 » lorsqu’elle officiait chez Guy Savoy. Dans ce décor à la fois confortable et apaisant, les deux proposent une version inédite d’un registre italien dans le choix des produits et plus français dans la technique. Beaucoup de soins apportés à chaque détail et de réelles trouvailles dans l’assiette comme ces gnocchis glacés d’une marinière, ce travail sur l’artichaut autour de la menthe et du chèvre ou ce pigeon avec infusion de la peau dans de l’anguille fumée. Le talent de ce duo ? Rien de maniéré ni de forcé dans les associations mais une certaine évidence ou spontanéité qui reste l’apanage des plus grands. La finale du dessert se déguste comme un hommage à un grand cru de Barsac ou de Sauternes avec une association raffinée et digeste entre fruits exotiques, safran, notes florales et agrumes. Pierre-Yves Chupin 


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Maju
Restaurant

Maju

Un bon restaurant

Nous l’avions connu aux fourneaux de l’excellent 3 V auprès de Denise et à côté du square Bergson à Paris … et nous le retrouvons sur le port de la Turballe. Julien Baradel a fait le grand saut et ouvert un 31 décembre ce Maju idéalement situé sur le quai Saint-Paul. Au choix, perspective sur l’imposante cuisine ouverte ou sur les chalutiers et l’océan à l’infini. Joli espace et un goût certain chez Marine, l'épouse du chef, pour rendre le repas agréable du début jusqu’à la fin. En cuisine, les manières et la technique apprises notamment auprès de Christophe Moret avec, à la clé, deux menus déjà très enthousiasmants à quelques semaines de l’ouverture. Foie gras poêlé au raifort et betterave, puis pigeon de Mesquer à la cuisson précise et assaisonné avec beaucoup de tact grâce au renfort de l’anchois présent dans l’assiette. Le dessert au chocolat à base d’algue et de lait ribot est un clin d’œil au « chocolat fumé » de Tess Evans, proche du chef, et que nous avions récompensée d’un Lebey du meilleur dessert au chocolat en 2020. Bref, des débuts plus que prometteurs qui devraient se confirmer lorsque le chef aura pleinement pris possession du patrimoine d’une Côte d’Amour qui, ne l’oublions pas, s'étend de l’estuaire de la Loire à celui de la Vilaine. C’est le coup de cœur du moment à seulement quelques kilomètres de la Baule ou de Pornichet.


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 Cocotte, brasserie et rôtisserie
Bistrot

Cocotte, brasserie et rôtisserie

Un très bon bistrot
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Deauville, sa plage, ses champs de course, son festival et, depuis le début d’année, sa bonne adresse où se retrouver à table. Le Chef Sylvain d’Avico, assisté de son jeune fils Jaïro qui vient de remporter le championnat européen des produits tripiers, fait preuve d’un savoir-faire impressionnant dans le choix des produits. Volailles de Bresse ou locales à savoir d’Épaignes dans l’Eure mais aussi charcuteries (saucisse maison à l’estragon ou à la fraise de veau notamment), primeurs normands, la carte change souvent et joue le meilleur de la saison autour de l’impressionnante rôtisserie. Sous la véranda ou sur la terrasse, œuf fermier mayonnaise aux herbes, gravlax, tartare escargots, terrines ou riz au lait fondant caramélisé, île flottante, mousse liégeoise au chocolat remportent un réel succès, une gourmandise parfaitement réalisée et mise en scène, décontractée et accessible. Au bout des planches, un bonheur inespéré. Catherine Soulier


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Matka
Restaurant

Matka

C'est toujours un grand bonheur quand un jeune chef de talent s'empare de ses racines - ici polonaises - pour s'exprimer en cuisine en modernisant ses bases. Paris ne connaît pas bien cette gastronomie qui mêle accents du nord et de l'est tout comme le salé et le sucré. C'est donc avec douceur et inventivité que Piotr Korzen introduit ces aspects dans son registre semi-gastronomique adapté à nos palais. Ambiance cosy et pierres brutes aux murs dans un environnement élégant baigné par une douce musique jazzy. Des blinis plats? Pas ici, comme la Terre, ils sont sphériques, servis avec une belle truite fumée des Pyrénées et une sauce au lait ribot. La soupe de betterave traditionnelle, Chlodnik, s'habille d'atours gastronomiques grâce à un léger voile de gelée rouge qui la surplombe. Le fromage de tête - Salceson - se pare lui de couleurs de tomates cerises pimpantes, prêtes à poser pour la photo. Heureusement, le goût savoureux accompagne très bien la charcuterie. Le roulé de poulette pour sa part régale intégralement, et les notes abricotées et légèrement sucrées s'avèrent suffisamment subtiles et mesurées pour se marier à merveille avec les carottes et la chaire tendre et juteuse de la volaille. On regrettera tout de même la simplicité des Pierogis (raviolis à la pomme de terre) qui conservent leur côté rustique sans nous emmener dans un voyage gastronomique. Pour les vins, le chef a la bonne idée de se cantonner à trois pays exclusivement : Autriche, Hongrie et la Pologne dont on ne connaît que trop peu leur tradition viticole. Sébastien Morisse


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Baignoire (La)
Restaurant

Baignoire (La)

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On l'avait remarquée chez Tekes, la table végétarienne endiablée du Levant, la voilà à présent dans le grand bain à la tête de sa propre affaire. Un intérieur charmant aux notes romantiques qui n'est pas sans rappeler la Méditerranée : tommettes au sol, alcôves aux murs avec des livres et objets vintage, petites fleurs de tous les côté... Des origines franco-israeliennes pleinement assumées par cette native de Marseille qui a passé de nombreuses années à Tel-Aviv. Ainsi, dans les assiettes, on retrouve son identité ensoleillée, avec du pep's, de l'éclat et surtout du caractère. Les asperges blanches s'accompagnent d'une crème onctueuse de noix de cajou, avec un beurre blanc gourmand, d'ail noir puissant et de tuiles craquantes au sésame noir. Le poireau servi en tarte tatin, se voit flanqué d'une sauce au coulommiers onctueuse. La mer n'est jamais loin non plus, et ce rouget à la cuisson parfaite qui repose sur une petite colline de petits pois frais qui baigne dans une nage iodée de katsuobushi (bonite séchée) au gingembre et kumquat nous propose un voyage des plus distrayants. Mais en bord de mer, s'il y a bien la douceur, il y a aussi la profondeur. On plonge sans retenue dans cette sauce puissante et racée qui accompagne le faux-filet, où on y mélange fraises des bois et oignons caramélisés avec bonheur. Le tout s'accompagne d'une diabolique brioche salée telle que la faisait la grand mère de la cheffe, un délice total. Les desserts ne font pas fausse route non plus, et, remplis de fraîcheur, ils nous ramènent à bon port en douceur. Pour mouiller le gosier, la sélection des vins s'appuie sur des références reconnues comme la Pifaudière en Loire, le Clos d'Amour en Roussillon, ou les Sept Pierres en Vallée du Rhône. 

 

 

 


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Adraba
Restaurant

Adraba

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Ouvert uniquement au dîner, Adraba fait du repas un spectacle. Il y a la fresque, l'association du bois, de la chaux et du béton ciré dans le choix des matériaux, les nombreux bougeoirs qui créent une lumière tamisée et atmosphère aussi intime que chaleureuse. L'accueil hérité de la tradition levantine multiplie les attentions quand la cuisine  se met au devant de la scène, jouant sur l'envoi des nombreuses assiettes ou l'utilisation vite théâtrale du grill au charbon pour rythmer la soirée. La carte magnifie les produits emblématiques cultivés par les peuples nomades du Levant et s'organise autour du partage. Le registre entre tradition et modernité permet de choisir parmi de nombreuses assiettes, sans oublier de débuter par le pain Esh. La table invite à picorer entre les différentes préparations, même si certains plats s'imposent comme la bouillabaisse le kefta d'agneau ou les simples mais délicieux pickles maison. Impossible de faire l'impasse sur les desserts, le wonka donne au chocolat une saveur supplémentaire grâce à l'ajout de harisa, le piment rouge apportant au cacao une remarquable longueur en bouche. La carte des vins participe également au voyage avec de réelles découvertes à faire tout autour de la Méditerranée. 


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