Chez Lui
Bistrot

Chez Lui

Un bon bistrot
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Cette adresse va à l'essentiel, jouant une simplicité de bon aloi tant dans l'aménagement que dans l'assiette qui rassure. Le service décontracté et mené par Karima, la reine des lieux, suit le principe à la lettre. Les habitués sont accueillis avec éclats de voix et embrassades, on a tous hâte d'en faire partie. La cheffe lotie dans sa micro-cuisine sort à bon rythme des assiettes péchues, malines et tout simplement bonnes. Sa marotte : faire aimer des ingrédients souvent délaissés ou oubliés en les travaillant dans des associations heureuses. Comme lors de notre passage, le chou de Bruxelles retrouvait de l'allant et de la gourmandise car servi avec du fromage corse et de l'aneth. De même l'amertume du radiccio n'était plus qu'un mauvais souvenir en le présentant avec des suprêmes d'orange sanguine et un œuf mollet cuit à la perfection. Bref, la partition sonne juste et les papilles s'amusent. Côté vin, il faudra s'accommoder de crus "nature" qui ne cachent jamais leur identité ou spécificité (!) En soirée, on retrouve toujours cette même envie de bien faire avec de petites assiettes et des plats de partage tous réconfortants. Arnaud Morisse 


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Comme chez Maman
Bistrot

Comme chez Maman

Un très bon bistrot
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Le Lebey avait fricoté, au 45 de la rue des Moines, chez Wim à Table, guinguette à tapasseries soignées et canons fringants. Oubliant au passage, que Wim, Van Gorp de son patronyme, était enchristé volontaire (depuis un bon moment, 13 ans désormais) à l'autre bout de la rue, en sa matrice néo-bistrotière, Comme chez Maman. Soit une enseigne aux parfums rassurants de nostalgie, menée par un chef flamingant qui aurait pu plastronner de son curriculum flamboyant après des promiscuités fréquentes auprès de quelques (très) grandes toques. Le juge de paix du talent étant la jauge clientèle, la sanction s'incarne au déjeuner par une prise d'assaut de convives avisés, ravis de fourchetter au coude-à-coude dans une sorte de bonne humeur communicative. Certes, le menu déj' au tarif syndical et bienvenu pour ses vertus anti-inflationnistes (25 euros) aurait pu nous séduire, mais ses redites, saumon en entrée et saumon en plat, nous en ont détourné. D'autant que les énoncés de la carte, avec ses saillies classiques, brûle main de moules de bouchot..., originales, blanquette de veau à la vanille et citronnelle, riz parfumé (sur laquelle nos quatre voisins de table sont se rués à l'unisson) ... et saisonnières, poêlée de champignons sauvages et émulsion de parmesan, ceviche de saint-jacques au poivre de Sarawak... pouvaient réveiller n'importe quelle lippe gourmande et blasée. Base de repli, du classique : soit des œufs mayo cuits minute et servis tièdes, dans un développé assez monstrueux, trois pièces, et leur mayo tout simplement placée dans une mini-cocotte en proportion fatale pour le taux de cholestérol. Acte 2, un rognon de veau rosé cuit à la perfection sur une purée bonne maman (la revoilà) mouillé d'un jus (de veau?) et surtout pilonné d'un impertinent miso de gingembre et de quelques câpres, du meilleur effet acide et piquant à la fois. On ne nous en voudra pas d'avoir estimé que le millefeuille minute était assez raplapla, avec sa vanille évanescente et sa pâtissière plutôt pataude. Gilles Dupuis


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Terres (Des)
Bistrot

Terres (Des)

Un très bon bistrot
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Entre Nation et Père Lachaise, trois amis ont jeté leur dévolu sur un bistrot resté dans son jus, situé à l’angle de deux rues passantes. Un défi lancé avant la pandémie et que cette dernière a permis de relever. Il a fallu abattre quelques cloisons, redonner place au comptoir comme à la cuisine et faire venir un chef. Emmanuel a désormais rejoint Anthony, Esther et Matthieu. C’est devenu le rendez-vous du quartier, on y dépose ses clés, on y laisse ses plantes vertes et, surtout, on s’y retrouve. Le formule du déjeuner facturé 18 euros en fait une  cantine idéale. L’ardoise change chaque jour et le chef excelle dans le céléri rémoulade que relève de la poutargue, la joue de cochon longuement braisée ou le petit au pot au chocolat qu’une tuile chocolatée rend incontournable. Au dîner, les assiettes jouent sur des associations plus ambitieuses, moules marinières de Galice et artichaut poivrade, œuf parfait et crème de champignons à la fève de Tonka, saint-jacques de Dieppe et hélianthis ou beignets au sésame torréfié et pomelo cru. Quel que soit le moment de la journée, une rigueur dans le dressage comme une exécution parfaite tant dans les cuissons que les assaisonnements (à demander les pickles maison au fenouil) font que beaucoup de clients viennent et reviennent. Voire traversent Paris pour tant d’authenticité. La cave tenue par Matthieu privilégie les vins nature sans pour autant revendiquer une quelconque religion. Plutôt une envie de faire bien boire à tarifs plus que corrects. Le comptoir ouvre dès potron minet et personne ne nous en voudra ici de rester plusieurs heures à table. Lors de notre passage, un mariage tenait banquet dans la petite salle du fond. Les mariés étaient aux anges. Et nous aussi.


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Vive
Restaurant

Vive

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De l'ancien Rech, il ne reste plus que l'escalier qui permettant d'accéder aux salles-à-manger. L'espace totalement reconfiguré joue la couleur et met en scène les arts de la table et créations pour la plupart signés Victoire Fontaine. Le rez-de-chaussée et son large comptoir invite à déguster huîtres (Dupuch, Cadorel ou Giol), crustacés et, au choix, caviar (Kaviari) ou sardines à l'huile millésimées. Un étage au-dessus, les larges banquettes et l’ambiance vite cosy deviennent autant d’occasions pour découvrir une carte élaborée par le couple Stéphanie et David le Quellec et dont le maître mot reste le partage. Avec portions généreuses et préparations élaborées, comme les praires farcies bien relevées et cuites à la perfection (le mollusque pour une fois n'est pas dessèché), le tarama d'une grande légèreté ou l’araignée entièrement décortiquée qui mériterait cependant un peu plus de niaque. Le turbot maturé - la bonne idée étant de laisser maturer les poissons nobles pour obtenir une chair assouplie - s'accompagne d'un beurre blanc modèle du genre et revisité au miso blanc. L'accompagnement s’avère au choix : la salade de pousses d’épinard qu'agrémente de la bonite séchée constitue une belle et bonne découverte mais facturée comme le chou-fleur rôti, les cèpes, le cœur de laitue ou les pommes de terre (de 12 à 23 euros). Desserts signés de Pierre Chirac, généreux comme la tarte aux figues ou gourmand comme l'île flottante. Carte des vins sérieuse avec des découvertes comme ce savoie servi et défendu avec beaucoup de pertinence par le sommelier. Vous l'avez deviné, tarifs élevés mais gourmandise assurée ! 


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Sphère
Restaurant

Sphère

Un bon restaurant

Le décor en impose, hauteur sous plafond, agencement au millimètre près et palette de couleurs bien dans l'air du temps. Un parti pris vite théâtral en décalage avec la cuisine tout en retenue de Tetsuya Yoshida. Cet ancien chef des Canailles travaille les produits du terroir français avec minutie, précision et dans un seul but, en magnifier les saveurs. Ses associations sur des bases classiques font mouche comme la dorade crue et les agrumes ou les cèpes travaillés avec des pommes allumettes croustillantes pour un jeu de texture gourmand. Les cuissons, toutes exemplaires, attestent bien du savoir-faire du chef. La touche nippone de ses origines ? Il faut la chercher dans la cave avec une sélection de haut vol de sakés qui parviennent à se marier au mieux avec tous les plats, de l'entrée au dessert. Arnaud Morisse


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Bistrot des Tournelles (Le)
Bistrot

Bistrot des Tournelles (Le)

Un très bon bistrot

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, la question a du turlupiner Edouard Vermynck, ex. de l'Entrée des Artistes, d'abord rue de Crussol, puis à Pigalle, dans un ancien bar à « respectueuses », où il fricotait avec l'air du temps, cocktails-tapas. Pour finalement reprendre Gaspard de la Nuit, bistrot-pilier des soirées bastillardes, un peu fatigué par les décennies. Investir alors dans l'œuf mayo, proto de l'entrée canaille, et la frite maison (ici, exceptionnelle) parce que, disent les convives, chez soi c'est trop long à préparer ou que ça pue le graillon, relève donc pour le patron de l'acte de foi. Tout comme d'avoir redonné du lustre au décor, carrelage rose des vents, superbe comptoir bois ouvragé couronné de marbre, millésimé 1900, enrichi de trouvailles chinées, suspensions 1900-1920, caisse enregistreuse, desserte chantournée, accroches photos anciennes et singulier répertoire de chaises bistrot (six variétés) auxquels les férus de nostalgie prêteront une attention soutenue. A part cela, ça tourne rond dans l'assiette : terrine de campagne, « maison », à l'instar de l'andouillette (le chef est fils de charcutier), poivrons marinés provençale, faux-filet, daube de bœuf, choix de garnitures (purée, haricots verts, frites), mousse au chocolat, la grand-messe des intangibles gourmands est dite. Gilles Dupuis


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Dame Augustine
Bistrot

Dame Augustine

Un bon bistrot

Encore un cuisiner qui profite pleinement du tremplin Top Chef. Les saisons se succèdent et, avec elles, s'ensuivent les ouvertures de nouveaux restaurants. Il faudra bientôt mieux avoir fait l'école M6 que Ferrandi ! Avec Lilian Douchet candidat de la treizième saison, tout a été minutieusement réfléchi : de la décoration à l’ambiance méditerranéenne jusqu’à la carte où il propose des plats aux intitulés à l’humour certain : "burrastagram", "généreusement maigre", "bons baisers de Normandie"… Tous appétissants et consensuels dans leurs associations. Le candidat appréhende tout aussi bien les codes propres aux réseaux sociaux - sur TikTok appelez-le Doudou Kitchen - pour attirer une clientèle peu rompue à la gastronomie et privilégiant les "likes". Ainsi ses dressages tirés au cordeau rencontrent un réel succès auprès de de toute une communauté. Dans l'assiette, le goût n'est pas pour autant oublié, la technique bien réelle et les assaisonnements précis. Encore un petit effort pour un supplément de saveurs sur certaines assiettes et on « likera » tous l’adresse de notre ami Lilian. La carte des vins n’a rien d’aventurière, propre et rassurante. A noter le rapport qualité-prix tout à fait honnête, même le soir.


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BangBang
Bistrot

BangBang

Un bon bistrot

Un chef danois qui partage les fourneaux avec un confrère péruvien et une cuisine qui repose notamment sur le travail des piments. Une approche singulière dans un lieu qui ose d'emblée les couleurs pop et flashy. Les assiettes ont le goût du partage avec un tour du monde de plats revisités bien organisé : empeñada au porc et à l'abricot, croquetas au cheddar, salade de crabe à la verveine ou encore une salade de saucisse épicée et associant gingembre et citronnelle. Le piment se fait encore discret et c'est peut-être mieux pour la cave un peu pauvrette pour affronter une cuisine relevée.


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Nellu
Bistrot

Nellu

Un très bon bistrot
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Après avoir fait ses armes comme second auprès de Clément Vergeat chez Tamara, Olivier Garcia passe seul en cuisine dans un nouvel établissement appartenant au même groupe. Décoration résolument moderne, avec une cuisine ouverte et, surtout, des armoires à vin grillagés qui mettent particulièrement en valeur les beaux flacons. Le sommelier - italien - aime à piocher dans le registre international des pépites venues du monde entier. Impressionnante sélection de vins espagnols, italiens, croates, autrichiens, (et français aussi) pour accompagner une cuisine gourmande et dans l'air du temps comme ce paleron effiloché travaillé avec de l'orange et des carottes glacée juste fondantes ou ces pommes de terre simplement relevées de câpres et d'ail des ours en guise d'entrée. C'est puissant, toujours parfaitement juste et assaisonné. Ambiance chaleureuse pour ce bistrot contemporain qui sait éviter les affres de la mode. Que ça fait du bien ! 


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Orgueil
Restaurant

Orgueil

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Voilà un restaurant qui attise la curiosité : Orgueil se présente comme un bistrot doublé d'un speakeasy. Quésaco ? D'entrée de jeu, la déco détonne : boiserie, rose bonbon, plafond style chapelle Sixtine, appliques tête de lion, carafes à whisky… Vous en voulez encore ? Car au fond de ce bistrot bon teint, derrière les vitres sans tain, se cache un gastronomique pour un tête-à-tête qui voit sans être vu. La carte (ou plutôt les cartes) joue la fantaisie : chacune des cinq cartes à jouer (entrée, terre, mer, végétal, gourmandises) présente les plats à partager. Mais Orgueil ne se satisfait de poudre aux yeux, l'équipe envoie des assiettes solides, bien travaillées, à base de produits extrêmement sourcés, dans une démarche de circuits courts et locaux. On adore les fines et gourmandes croquetas de canard et cream cheese ou le savoureux bœuf confit dans son jus, grenade, navets nouveaux. Pour l'orgueil, on ne sait pas mais la gourmandise était, elle, au rendez-vous.


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