Frenchie Pigalle
Bistrot

Frenchie Pigalle

Un très bon bistrot
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Grand Pigalle Hôtel, une adresse au nom qui claque et qui renoue avec l’imaginaire du film de Wes Anderson. Le restaurant ne ressemble pourtant en rien à la salle d’un palace de la Mittel Europa, préférant mettre en scène avec une certaine drôlerie les codes des années 70’, banquettes, laiton et céramiques accrochées un peu partout sur les murs. South Pigalle n'a jamais le cœur ou l'appétit tristes, pas surprenant que les tables le long du bar ou sur la terrasse soient vite prises d’assaut, même quand la réservation s’affiche ici impossible. On conseille donc d’arriver tôt (dès 19 heures) ou tard (22 heures) pour profiter de la cuisine d’un chef parmi les plus doués de sa génération. Rappelons que Grégory Marchand a reçu le Lebey de la meilleure entrée en 2015 pour son céleri cuit en croûte de pain et que son Frenchie de Londres a été récompensé dans le Lebey Paris London 2017. La carte invite à une dégustation ludique avec, notamment, de nombreuses entrées qui, à elles seules, permettent de découvrir le savoir-faire de la maison. Des petites portions certes mais à chaque fois des associations fulgurantes comme les tomates associées à des amandes fraîches et à de la tagette aux arômes évoquant les fruits de la passion, des classiques réinventés comme les gougères croustillantes à tremper ici dans du fromage frais (labné) ou des saveurs vite voyageuses comme les agnoletti aux notes fumées et presque empyreumatiques du Lampsung Souchong. L'émotion ne baisse pas lorsqu’arrivent les desserts, tarte aux fraises de concours à la pâte sablée croustillante et si raffinée ou pavlova aux grosses cerises naturelles et pourtant presque confites. La cave joue dans un même registre, sélection à la fois pointue et ouverte sur tous les vignobles au verre comme en bouteille, et service peut-être plus enjoué et sympathique qu’au Frenchie de la rue du Nil. Notre incontestable coup de cœur de l’été 2020.


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Grivoiserie (La)
Bistrot

Grivoiserie (La)

Un bon bistrot
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Quelques tables seulement pour une salle de la taille d'un timbre poste, ce qui explique aussi pourquoi l'adresse s'appelait auparavant le timbre … Et depuis sa reprise par Thibaut Grimmer et Dimitri Devoise, le nom joue désormais avec chaque nom des deux associés, l'un en cuisine l'autre en salle. Dans cette paisible rue Sainte-Beuve, oliviers et lavande délimitent dès les beaux jours la terrasse qui a rencontré un certain succès dès la fin du confinement, enfin de la joie de vivre ! En fait, ce bistrot joue de son nombre de places limité pour distiller ces attentions qui vont droit au cœur, bichonnant, chouchoutant et régalant ses clients. Dimitri a l'œil sur l'assiette ou le verre de chacun, nous proposant dès notre arrivée une terrine de volaille confectionnée avec les carcasses ou abats de la veille, parfumée à la coriandre et qu'accompagnait une focaccia maison servie tiède. Une façon sympathique d'accueillir comme, pour nous, de parcourir la courte carte qui change quasiment tous les jours. Pourtant seul en cuisine, Thibaut suit parfaitement le rythme et sa cuisine se montre bien de saison, proposant des associations souvent malignes (notre entrée à base de cerise, betterave et hareng) et des cuissons bien menées (attention cependant à un beurre émulsionné un peu trop liquide), et soignant aussi ses desserts, le nôtre se distinguant surtout par sa rafraîchissante glace maison à l'anis. Un coup de cœur bien mérité pour ces deux jeunes associés jusque-là inconnus dans la profession.


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Qasti
Bistrot

Qasti

Un très bon bistrot
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On connaît Alan Geaam et son restaurant gastronomique qui aime enrichir son registre de quelques clins d'oeil à ses origines libanaises. Cette nouvelle adresse de ce chef autodidacte lui offre désormais toute latitude pour raconter son histoire (Qasti en libanais) et, sur des bases bien françaises, retravailler les plats de son enfance libanaise. Dans un cadre réussi avec des touches de bleu majorelle et un esprit bistrot assumé, on se régale de ces assiettes multiples et généreuses qui invitent naturellement à la convivialité. 


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Séoul Mama
Restaurant

Séoul Mama

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Bienvenue dans cette cantine coréenne ouverte en septembre 2018 par le chef d’origine indienne Manoj Sharma, ancien du Shirvan Métisse Café d'Akrame Benallal, et par sa femme coréenne Sangmi Lee. La décoration est pensée dans le style années cinquante avec chaises en formica, cassettes, cafetières italiennes. Quant à la courte carte, elle propose des produits ultra frais cuisinés chaque jour dans la petite cuisine derrière le comptoir. En entrée, on recommande vivement d'opter pour les cinq assiettes à déguster façon mezze pour découvrir les saveurs de la maison. Difficile ensuite de faire un choix, car tous les plats proposés témoignent d'un même engagement du chef et d'un même souci de qualité : kimchi ball interprété de façon gourmande avec crevette, riz, mozzarella et une touche de wasabi; mi mandu (dumplings) d’exception car à la pâte réalisée maison et pliée à la main ; dup map aussi généreux que soigné avec ses légumes marinés; ou alléchant curry proposé avec des légumes sautés. Quant aux desserts, ils sont toujours maison et imaginés avec une touche asiatique : matcha ou sakura notamment. Au final, une cuisine fraîche et équilibrée qui assaisonne savamment la cuisine coréenne d’une touche indienne avec, à la clé, des assiettes mordantes et pleines de parfums. Service en salle avenant, on y parle français mais souvent anglais aussi. Petit conseil : pour être totalement dans l’ambiance, il ne faut pas hésiter à demander des baguettes, elles ne sont pas mises d’office sur la table.


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Chantoiseau
Bistrot

Chantoiseau

Un bon bistrot
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Deux frères ont décidé de rendre hommage à l'inventeur du restaurant en la personne de Mathurin Roze de Chantoiseau qui, en 1765, a eu cette idée joyeuse de faire la cuisine pour des "invités" qui choisiraient leur plat et paieraient. Mais c'est bien là la seule référence historique de ce lieu particulièrement impersonnel. Pourtant, les assiettes ne manquent ni de caractère, ni de générosité. Nicolas Durand, passé chez Servan puis Capitaine, maîtrise à la perfection les techniques culinaires qui lui permettent de proposer dans l'assiette une magnifique poularde du Perche en cuisson douce, qui a conservé une tendreté rare. Remarquable entrée aussi ces gnocchis baignés dans un bouillon à la saucisse de Morteau et accompagnés d'un œuf de poule mollet. L'accueil souriant de Julia, le service efficace et la jolie sélection de vins complètent un tableau prometteur pour une jeune adresse à suivre.


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Drouant
Restaurant

Drouant

Drouant restaurant, ou plutôt brasserie haut de gamme depuis sa reprise par les frères Gardinier. Un compliment car l'adresse semble avoir une seule préoccupation, le bien-être du client. Le directeur, James Ney, a imposé son style et une dynamique en salle qui fait plaisir à voir. Service non stop avec petit-déjeuner et sélection d'assiettes froides l'après-midi sans oublier, dès la rentrée,  brunch le samedi et le dimanche. L'autre raison de venir ici, reste la cave et la carte à dominante de rhônes qu'avait élaborée à l'époque Antoine Pétrus. Impressionnante et tellement juste dans ses choix qu'elle reste pour nous un modèle du genre et mérite bien son "Lebey de la meilleure carte des vins" décernée en 2020. Et la cuisine ? Correctement exécutée (cuisson de notre saumon), dans l'air du temps avec ses notes végétales et confortable avec des desserts sans prise de risque réelle (agréable chaud-froid façon mousse au chocolat). 


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Ogata
Restaurant

Ogata

Dans ce Marais historique, l'entrée majestueuse du bel immeuble repensé par le designer Ogata Shinichiroe impressionne. À l'étage, le restaurant et son comptoir imposent une mise en scène toute japonaise, théâtralisée à la perfection. Rare quiétude, ambiance feutrée où l'on se sent obligé de chuchoter et vue prenante sur la brigade qui se meut aussi dans un silence exemplaire. Cuisine fine et traditionnelle avec, au déjeuner, huit petites préparations façon bento en guise d'entrée. Tout est posé, ciselé, fignolé  avec une minutie rare. Les classiques de la cuisine nippone participent au spectacle, telle cette omelette traditionnelle ou tamago yaki comme on en voit trop rarement à Paris. C'est la quintessence de l'art de vivre à la japonaise avec une sélection de sakés à faire rêver les amateurs, sans oublier le méconnu vin de riz.


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Mercerie Mullot
Restaurant

Mercerie Mullot

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Il y a eu en France, jusqu’à la fin des années 70, des "chanteurs fantaisistes". De Jean Constantin à Boby Lapointe, ces artistes avaient le talent et l'intelligence de faire leur métier sérieusement, sans jamais se prendre au sérieux. Benoit et Céline Reix sont des restaurateurs fantaisistes. "Fantaisie militaire", d'abord. N’attendez pas, à la Mercerie Mullot, la moindre concession sur la qualité ou sur la fraîcheur du produit, sur la précision d’une cuisson ou d’un assaisonnement. Dans son restaurant de poche, à quelques enjambées des brasseries-paquebots du boulevard du Montparnasse, Benoit délivre une cuisine de soliste et de haute volée. Mais quand assis derrière le petit bar en L, on s’extasie devant le métier et la simplicité d’un filet de maquereau, quasi vivant, juste raidi à la flamme, servi avec quelques légumes nouveaux et un jus yuzu-mandarine, Benoit vous répond, sourire en coin : « Vous inquiétez pas. Tout sera facturé ! » Qui dit fantaisie dit aussi une part d’improvisation. Il doit bien y avoir une carte quelque part. Mais comme elle change tous les jours, au gré des saisons, du marché et des inspirations de Benoît, il devient assez naturel de se laisser faire. Si Benoit passe au menu dégustation "version offensive", vous serez prévenu.  Avec ses tresses de Pocahontas, son sourire sur le cœur, et son attention de tous les instants, Céline viendra s'assurer que ce que Benoit a cuisiné vous convient.  La carte des vins est courte, précise, cultivée. Pas de révérence obligée pour les grandes étiquettes, ni de complaisance pour les vignerons approximatifs. Quelques quilles de Château Yvonne 2005, Jean-François Ganevat, Thomas Picot, Mathieu Baret, Stephan ou les bombes atomiques de Stéphane Bernaudeau.  Et quand vous avez fini de zig-zaguer entre la saint-jacques crue, fraiche et iodée, le ris de veau croustillant et moelleux, pour glisser vers la corne de gazelle revisitée (et déjà classique), il n’est pas rare que Benoit pousse le volume de sa petite enceinte Marshal pour envoyer Christophe, Lou Reed, ou de la guitare flamenco sortie de sa playlist joyeuse et foutraque. On ouvre les cols de chemise. On fraternise entre les tables. Il y a des vignerons qui passent. Des chefs qui viennent en voisin ou qui demandent l'asile. Et l'on a vu quelques égarés, le dimanche vers 16 heures, se mettre à danser entre les tables en se disant qu' " il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple"  (Jacques Prévert).   Bistrot de copains ? Grand restaurant ? On ne sait plus très bien. Probablement les deux. La fantaisie, quel joli projet !


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Pouliche
Restaurant

Pouliche

De cette pouliche, on pourrait dire qu'elle aime à galoper après toutes les tendances du moment à Paris. Une fois dépassé le désormais inévitable bar à cocktails, le profane découvre la cuisine forcément ouverte et une salle dont l'élégance toute calculée (banquettes bleu, poutres apparentes, mur gratté...) devrait réjouir les affamés d'Instagram. Sur le site web de l'établissement cornaqué par Amandine Chaignot (ancienne toque de l'hôtel Raphael), un concours n'incite-t-il pas à publier "sa plus belle photo" des lieux sur le réseau social ? S'ajoutent à cela l'absence de carte et l'arrivée sur la table de petites assiettes à partager, comme l'exige la tendance. Mais là, miracle, le charme opère : entre cuissons impeccables et associations formidables, la cuisine, très végétale, n'en oublie pas pour autant la gourmandise. Entre le dîner en huit assiettes, la carte 100% végétarienne du mercredi et les grands plats à partager servis les dimanches et jours fériés, les occasions ne manquent pas de revenir surfer sur la tendance.


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Pavyllon
Restaurant

Pavyllon

Un très bon restaurant
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L’heureux convive est d’abord frappé par la grâce du lieu, en plein cœur du Paris le plus prestigieux, à quelques pas des Champs-Elysées et moins d’une encablure de la Seine, dans un écrin de verdure, avec pour seul vis-à-vis le Petit-Palais. C’est ici, dans le même bâtiment classé, que sont rassemblés le très grand-genre « Pavillon Ledoyen », mais aussi « l’Abysse », temple de la gastronomie japonaise. Notre « PavYllon », avec un « Y » pour Yannick Alleno bien sûr, s’inscrit sans complexes dans une lignée lancée en son temps par le Joël Robuchon des Ateliers éponymes, concept que l’on pourrait qualifier de « brastronomique ». Oui, il y a bien ici de la brasserie, avec son service bon-enfant et ses horaires élargis, au dîner comme au déjeuner. On y jouit aussi d’un large et superbe comptoir, offrant une vue imprenable sur une brigade s’affairant à concocter les préparations les plus subtiles. Le spectacle bien vivant vaut vraiment le déplacement ! Concept brasserie également assumé au travers de ce menu entrée-plat-dessert à prix léger et servi en moins d’une heure. Mais attention, brasserie gastronomique ! Les assiettes défilent sans se ressembler et les assemblages s’ouvrent aux meilleures traditions du monde : l’Italie n’est pas loin, tout comme le Japon (avec cuisson Teppanyaki, sous nos yeux « comme là-bas »), sans oublier bien sûr notre patrie bien-aimée (ah ce soufflé au fromage si aérien !). Sélection minutieuse de produits mer et terre (thon et rouget d’exception ce jour-là). Il fallait un pâtissier de haut vol pour bien terminer notre repas et c’est le jeune et si créatif Aurélien Rivoire qui officie en la matière pour notre plus grand plaisir. Last but not least, un large choix de vins au verre pour accompagner nos agapes, à l’unité ou en accord mets-vins, souvent original et audacieux. 


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