Un très bon bistrot
On ne saurait trop remercier le restaurateur landais Julien Duboué d'avoir rendu ses lettres de noblesse à un concept en voie de disparition dans la capitale : le buffet. Après un coup d'oeil à l'espace boulange des lieux (B.O.U.L.OM. ne signifie pas "Boulangerie où l’on mange" pour rien) où récupérer une corbeille de trois pains maison (levain, maïs et tradition) qui se révélera des plus utiles, se dévoile une grande salle aussi lumineuse que conviviale où les grandes tables en bois ont la part belle. Autour d'elles, un îlot central où piocher parmi une ribambelle de victuailles. Charcuterie, tartare de bœuf, crevettes, velouté au potiron, salades et autres poireaux vinaigrette y côtoient tarte au citron, mousse au chocolat ou encore crêpes flambées sous vos yeux. Entre deux allers-retours, il aura fallu trouver les ressources pour se servir, devant la cuisine ouverte, en ribs de bœuf, agneau de lait ou risotto au jus d'épinard. Bonne nouvelle, quantité rime ici avec qualité, comme en témoignent les nombreux producteurs de talent auxquels la maison fait appel (Ospital pour la charcuterie, Barthouil pour le saumon, Dupuch pour les huîtres...) tandis que le verre de vin à cinq euros au déjeuner et l'accueil, adorable, témoignent un peu plus encore d'un lieu où la générosité n'a décidément rien d'un vain mot.