Clover Grill
Restaurant

Clover Grill

Un bon restaurant

Chaque établissement de Jean-François Piège se distingue par son registre. Ici, la rôtisserie donne le la.  Elle occupe une place stratégique dans la cuisine ouverte. Et on touche au sublime pour qui aime se délecter d’une viande maturée. Les poissons aussi peuvent passer à la braise, et selon la pêche du jour, vous pouvez partager des bêtes dépassant le kilo. La générosité du chef se traduit dans des assiettes bien garnies, proposées avec trois garnitures (salade, frites et purée bien beurrée façon Robuchon) et la sauce de son choix. Une expérience du partage et de la convivialité poussée jusqu'à la traditionnelle fondue bourguignonne version de luxe (80€ par personne) ce qui relève d’une belle audace dans un restaurant comme celui-ci. Le service bien rodé donne le bon rythme à cette salle décontractée. Jolie carte des vins.


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Divellec
Restaurant

Divellec

Un bon restaurant

L'ancien Le Divellec qui a perdu son article depuis sa reprise par Mathieu Pacaud ne ménage pas ses efforts pour faire venir la clientèle, tables dressées sur le trottoir dès les beaux jours et avec photophore quand la nuit tombe. L'aménagement intérieur flatte tout autant le chaland, avec coins et recoins pour plus ou moins d'intimité, plantes spectaculaires ou notes décoratives bienvenues. La carte ne manque pas non plus d'atouts ou d'arguments, essentiellement marine et fidèle au style de Bernard Pacaud (le père) avec des assiettes travaillées et toujours justes dans les assaisonnements ou les compositions. Les desserts restent la partie congrue de l'offre mais la cave affiche une réelle opulence avec une sélection ambitieuse et des tarifs élevés. D'une manière générale, l'addition s'envole vite ici, ce qui explique peut-être cette ambiance un peu m'as-tu-vu qui peut faire fuire le (simple) bon-vivant. 


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Savarin
Bistrot

Savarin

Un très bon bistrot
♥︎

Belle Maison, immergée durant une décennie dans l'iode, vient désormais de tourner le dos au grand large (et de changer d'enseigne), non pour se consacrer aux fondamentaux de la bistronomie, plus bistrot que nomie d'ailleurs, mais à la « cuisine familiale » (sic). L'offre est large et éclectique, soupe de laitue, huîtres, bouillon de poule, ceviche de mulet noir, cannelloni de crabe, Saint-Jacques, pavé de cabillaud, joues de bœuf, onglet, etc.. À chacun de faire son marché. Lequel se révèle judicieux quand on pioche la tête de veau, heureusement riche en langue, en roulade caramélisée, et sa svelte gribiche. Du vrai canaille quoi. Plus ambitieux mais périlleux, car empruntant au registre Escoffier, le vol-au-vent de lotte : feuilletage timide en beurre, deux gros médaillons de poisson (excellent) posés dessus, navets et épinards logés au creux de la pâte, mais ensemble dissocié car sans sauce pour enrober le tout, comme le veut le vol-au-vent traditionnel. En dessert, on s'attendait au savarin fruits confits, en référence à l'enseigne, mais c'est le baba au rhum (même pâte) qui tient la corde. A défaut, le repli sur les sorbets maison reste une bonne option. Gilles Dupuis


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Deux fois plus de piment
Restaurant

Deux fois plus de piment

Monsieur Cheng serait-il un de ces médecins traditionnels chinois proposant de la corne de rhinocéros revigorante ? En tout cas, il se soucie de nos estomacs en prévenant dès la porte que « les piments peuvent causer du mal au ventre et de la diarrhée ». Il peut aussi vouloir faire réviser les tables de multiplication et d’addition avec la multiplication de ses gargotes (2, 3 et 5 « fois plus de piment »… Où est passée la 4 ?). La 2 change régulièrement de décor: actuellement, c’est style loft berlinois destroy avec murs karchérisés jusqu’à l’os et une dizaine de tables. Renonçant à la traditionnelle échelle de Scoville pour mesurer le piquant/chaud de ses préparations, il les propose avec une graduation de 1 à 5. Il est conseillé de ne pas dépasser le 1 (au risque de ressembler aux anciennes pubs du Thermogène crachant des flammes). Avec un plaisir maso, on aime plonger dans ses bouillons (très hot dès le niveau 1) copieusement garnis, tâter du bœuf séché ou des soupes de choucroute au porc ou au poisson panga. Pas de dessert.


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Daroco
Restaurant

Daroco

Où trouver, à la même adresse, des pâtes comme on ne sait pas en cuisiner, une pizza comme on ne pourrait pas en cuire faute de four à bois à domicile, une glace comme on n'est pas sûr de savoir où en dénicher, le tout servi à bonne température et prestement, avec le sourire, la bonne humeur et le style, dans une salle qui nous transporte ailleurs et à une autre époque ? Ajoutons une carte de vins italiens sélectionnés avec intelligence et les prix fort raisonnables, pour comprendre le succès de ce Daroco auprès d'une clientèle de trattoria napolitaine. Réservation possible, pour encore plus de confort.


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Matsuhisa
Restaurant

Matsuhisa

Un bon restaurant
♥︎

Irasshaimase ! Bienvenue chez Matsuhisa, l’unique restaurant français du chef Nobuyuki Matsuhisa. Hideki Endo, le chef exécutif y réalise une cuisine japonaise aux saveurs péruviennes propres à Nobu. La salle décorée par Philippe Stark surprend : bois acajou, moquette foncée, alcôves où l’on peut s’installer sous d’immenses lustres, sans oublier le bar où l’on peut déjeuner ou dîner en regardant les maîtres sushis préparer poissons cru ou pizza signature à la japonaise, aussi étonnante que savoureuse. Omakase ! On laisse les chefs imaginer des plats sur-mesure pour un dépaysement total. Inattendu et véritable expérience, il suffit de leur préciser une envie ou de se laisser porter. Cela permet de découvrir des plats inédits qui ne sont pas à la carte : une expérience à vivre. À la carte, les conseils experts des serveurs sont plus qu’utiles pour décrypter les intitulés « très japonais » des plats. Au déjeuner, on apprécie le menu classique Bento qui donne un aperçu des plats signature : black cod, assortiment de sushi, salade de sashimi de thon, tempura de crevettes de roche sauce crémeuse épicée et capuccino de whisky glacé réalisé sur place et spécifiquement pour Matsuhisa par l’équipe de pâtissiers de Pierre Hermé. Le soir, la carte s’enrichit de nouvelles propositions, et permet de découvrir le concept de partage propre à Nobu : les plats sont servis un par un à table donnant l’impression que personne ne peut manger ensemble mais l’idée ingénieuse du concept est d’inviter les convives à goûter chaque plat en partageant leurs ressentis. Incontournables, les poissons marinés relevés de piment péruvien, le bœuf wagyu, les maki dragon préparés minute. Pour les vins, 650 références de vins et champagnes principalement français et une dizaine de variétés de saké sélectionnés par Nobu, du plus sec au plus doux et floral. Heureuse iniative, les thés japonais (sencha, geimacha) sont aussi proposés au verre.


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WALY-FAY
Restaurant

WALY-FAY

Déjà vingt ans d'âge pour ce restaurant africain et qui, curieusement, au contraire de nombre de tables "tropicales" perdant en fiabilité au fil des ans, s'inscrit sur la durée dans une authenticité qualitative. Point de folklore exotique dans le décor, mais une allure d'atelier-loft industriel aux éclairages tamisés, scindé en deux salles, l'une vaste et bruyante, l'autre, face à la cuisine ouverte, beaucoup plus propice aux conversations intimes. Globalement, hors digressions antillaises, c'est l'Afrique du Golfe de Guinée qui est à l'honneur, avec pour pivots, le Sénégal et le Cameroun. Du premier, on pourra se frotter au tiep et au yassa, du second à l'étonnant n'dolé, hachis de feuilles d'arbuste amer travaillées avec des arachides crues, qui risque de vous laisser décontenancé. Le point de jonction entre les deux pays se situant dans le maffe, préparation à base de "cacahouètes" comme le disent les occidentaux. Dommage par contre que l'on ait abandonné l'agneau au couscous de mil, aux arômes fermentaires, qui était à la fois original et très réussi. Quant au piment, dont on voudrait qu'il "brûle" les plats, il figure à part, mais nous vous en conseillons un usage plus que parcimonieux.


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Georges (Chez)
Restaurant

Georges (Chez)

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Brasserie comme il en existe hélas de moins en moins, tenue avec beaucoup de professionnalisme par la famille Menut qui veille au grain, et restée dans son jus avec ses boiseries, son décor Art Nouveau signé Slavik et sa vaisselle de Gien au motif Paris. Le semainier tient toujours aussi bien la rampe quand la carte reste fidèles aux incontournables de la maison, frisée aux lardons parmi les plus réussies de Paris, escargots, gigot servi sur une authentique "voiture de tranche" ou profiteroles avec pas moins de trois choux et généreusement arrosées de chocolat chaud. Service sympathique et carte des vins campée sur les classiques de l'Hexagone. 


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Ambassade d'Auvergne
Restaurant

Ambassade d'Auvergne

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L'une des dernières ambassades régionales de la capitale que tient avec beaucoup de verve Didier Desert, ancien auditeur d'un grand cabinet de conseil. Sans passéisme ni chauvinisme, il a au contraire donné le coup de jeune qu'avait besoin cette institution en l'enrichissant d'une cave exemplaire et d'une boutique de produits exclusivement locaux dans une rue adjacente. Quelle que soit la saison, le menu servi au déjeuner comme au dîner sait avec une générosité jamais feinte régaler autant les Parisiens que les Auvergnats de passage, voire même les touristes souvent venus de très loin pour prendre part à ce banquet digne d'un village gaulois. Le service de l'aligot fait le spectacle comme le passage entre les tables du remarquable plateau de fromages qui, à lui seul, mériterait le détour. En sachant qu'il serait dommage de ne pas garder un peu d'appétit et surtout de gourmandise pour la mousse au chocolat servie à volonté et, pour nous, parmi les meilleures de Paris. 


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Dame de Pic à Paris (La)
Restaurant

Dame de Pic à Paris (La)

Un bon restaurant
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Jordan Theurillat, fidèle à Anne Sophie Pic depuis 2014 et désormais chef de cuisine, office avec précision dans une cuisine ouverte très féminine. Il crée de redoutables et délicieuses pièces de joaillerie gourmandes au milieu d’une équipe où personne n'a plus de 30 ans. Il est soutenu par un personnel de salle très compétent et souriant. Cuir, bois et blanc habillent un écrin cosy où se marient la délicatesse, l’élégance et la jeunesse. On remarque la finesse des couverts signés. Les amuses bouches annoncent la couleur, les saveurs sont travaillées intelligemment. Mais le raffinement n’élude pas le ludisme avec les fameux berlingots qui évoluent en fonction des saisons. Très beau livre de cave où les sakés et les vins du monde (notamment Barolo) ne sont pas en reste.


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