Violon d'Ingres (Le)
Restaurant

Violon d'Ingres (Le)

Un bon restaurant

Le Sud-Ouest s'acclimate merveilleusement à Paris. Christian Constant le démontre depuis des années dans ses restaurants du 7e, avec le Violon d'Ingres en guise de porte-drapeau. Un nom qui rend hommage à Ingres, bien sûr, peintre natif de Montauban (comme le chef) qui aimait jouer du violon à ses heures perdues. La cuisine, Constant ne la pratique pourtant pas en amateur, mais en super pro bonifié par les années. Sa carte à large spectre a de quoi satisfaire la clientèle dotée d'un appétit de moineau, mais aussi les champions du coup de fourchette. Sachez enfin que si vous êtes allergique au service compassé, vous serez à votre aise dans cette maison gastronomique comme un homard bleu rôti à la vanille, et simple comme un cassoulet au confit de canard et haricots tarbais. De l'entrée au dessert, du pain (signé Lalos) au café, en passant par l'intelligente carte des vins, tout est bon dans le Violon.


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Méditerranée (La)
Restaurant

Méditerranée (La)

Bien sûr la vue est agréable, bien sûr le passé et les illustres clients de cet incontournable de Saint-Germain-des-Près invitent à la rêverie et à la mansuétude. Mais peut-être pas assez pour vous faire oublier un saumon un peu trop cuit et des sauces vite envahissantes. Il y a quand même de beaux moments : un généreux dos de cabillaud parfaitement cuit et habilement rehaussé de chorizo, un original ceviche de lieu jaune, un bon clafoutis aux prunes ou, dans un autre registre, une carte des vins où les prix n'ont pas subi de multiplications déraisonnables. Le service est lui en roue libre : lent, mécanique et parfois négligé. Peut être un mauvais jour... et souhaitons à ce beau navire un petit coup de levant pour lui éviter l'écueil des "restaurants musées".


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Auberge Bressane
Restaurant

Auberge Bressane

La proximité des Invalides explique peut-être pourquoi cette auberge reste l'un des derniers établissements parisiens à servir une cuisine bourgeoise. Les deux salles en enfilade à la décoration historique ne désemplissent jamais, accueillant tout autant touristes en quête d'un registre bien français qu'habitants du quartier heureux de trouver ici un repère réconfortant. L'explication tient également à la personnalité des deux heureux propriétaires, les frères Dumant qui avouent d'emblée aimer et revendiquer un registre à l'évidence anachronique. L'ambiance est ici à la fête, tout le monde s'employant en salle comme en cuisine à magnifier des recettes ancestrales, bouchée à la reine, tête de veau sauce ravigote, pigeon à la périgourdine ou omelette norvégienne. La carte joue parfaitement les saisons, truffes, asperges ou morilles selon les mois, et fait grand cas des abats ou des recettes régionales. Rien à redire quant à l'exécution, même satisfaction quant aux portions d'une grande générosité, et la carte des vins visite avec beaucoup d'à propos le vignoble hexagonal, bourguignon notamment. À noter le menu paroissial du dimanche qui permet aux familles aussi de se pourlécher les babines. 


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Cagouille (La)
Restaurant

Cagouille (La)

La terrasse de la Cagouille borde la place Brancusi, paisible quoique à deux pas de la gare Montparnasse, provinciale avec son marché de fruits et légumes bio le samedi. Pavée d'ardoises, décorée de bois brun récupéré sur des bateaux, de palans et cordages, tendue de voiles au plafond, la salle est un dépaysement maritime. Aux murs, les portraits des cuisiniers, photographiés en noir et blanc tels des musiciens de jazz - le Petit Journal Montparnasse voisin appartenait à André Robert, propriétaire de la Cagouille. Serviettes et nappes en tissu. Le menu stabiloté au tableau blanc surgit, ainsi qu'une épaisse carte de vins, avec un choix de demi-bouteilles appréciable à deux. Classique mais parfaitement préparé, avec des produits frais de qualité, le panorama des plats nous confirme que la discrète Cagouille demeure l'une des meilleures adresses de poissons à Paris.

 

 


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Marius et Janette
Restaurant

Marius et Janette

Un bon restaurant

L'arrivée de Laurent Audiot, l'ancien compère de Gérard Depardieu à la Fontaine Gaillon, a mis du baume au cœur : cette institution des quartiers chics retrouvait en cuisine de l'allant. Ce chef possède en effet un réel talent pour remettre au goût du jour les bases classiques comme pour sublimer poissons ou coquillages. Sa simple soupe de poissons de roche ou son merlan de ligne Colbert accompagné d'une sauce tartare restent des incontournables. Comme également le soufflé au chocolat ou la divine pomme au four. Dans ce décor historique à la terrasse des plus confortables, Paris montre un sens évident de l'accueil. 

 


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Axel (L')
Restaurant

Axel (L')

Un bon restaurant

Complètement rénovée, cette adresse affiche désormais un décor feutré où l'on se sent bien. Kunihisa Goto travaille les produits de saison avec une précision chirurgicale et livre des assiettes d'une réelle élégance. Desserts également de haut niveau avec des accords maîtrisés, et accueil toujours aussi souriant et agréable de Vanessa. À noter la somptueuse carte des vins avec une sélection exigeante sur la vallée de la Loire et du Rhône, la Bourgogne et le Bordelais, mais aussi sur les sakés japonais. On apprécie tout particulièrement dans le livre de cave que Marlène Soria (Domaine Peyre Rose) soit mise à l'honneur sur l'appellation languedoc avec des millésimes anciens.

 

 


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AIDA Paris
Restaurant

AIDA Paris

Un bon restaurant

Cette institution reste fidèle aux principes qui lui ont permis de s'inscrire parmi les premières tables japonaises gastronomiques à Paris. Le menu unique établi selon les arrivages du jour invite à prendre place autour de la petite dizaine de places du comptoir minimaliste qui délimite la cuisine. Produits choisis parmi les meilleurs faiseurs du terroir français et sélection pointue de vins pour l'essentiel bourguignons et souvent onéreux, en font une adresse à l'évidence élitiste. Desserts tout aussi soignés et service d'une rare prévenance. 


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Coretta
Restaurant

Coretta

Un bon restaurant

Cet établissement ouvert en 2013 par la surdouée mexicaine Beatriz Gonzalez mérite le déplacement, même si votre centre de gravité se trouve loin du quartier des Batignolles. Déco branchée, vaisselle design (en grès, en porcelaine, en bois), service sympathique façon bistrot, cuisine soignée façon gastro. Graphiques, les assiettes éclatent de couleurs et de saveurs, à l'instar de la seiche grillée aux haricots, à la soubressade et à la pêche, une entrée magnifique et si généreuse qu'elle aurait pu être proposée en plat. Les amateurs de nobles abats doivent impérativement goûter le ris de veau "crousti-fondant", plat signature de la cheffe, que l'on retrouve d'ailleurs dans son autre restaurant, le Neva Cuisine (rue de Berne). 

 


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110 de Taillevent (Les)
Restaurant

110 de Taillevent (Les)

Un bon restaurant

Ouvert il y a une dizaine d'année, le 110 de Taillevent n'a pas pris une ride. Le décor imaginé par Pierre-Yves Rochon a même gagné en élégance, bois désormais patiné, fauteuils toujours aussi confortables et comptoir à faire rêver plus d'un amateur de (grands) vins qui, ici, déjeune ou dîne face aux armoires réfrigérées où attendent les 110 bouteilles. La promesse n'a pas changé, certainement la plus belle sélection de vins au verre (110) à choisir en format 7 cl ou 14 cl et une cave comportant pas moins de 2000 flacons venant de (presque) tous les vignobles du monde. Et, pour chaque plat, la carte suggère quatre vins selon le budget souhaité (de moins de 10 euros à plus de 100 euros pour un grand cru), tous servis avec un même entrain et une même passion par Maxime Barreau, chef sommelier. Pour conforter l'accord, les assiettes du chef Grand Waller jouent un registre souvent classique, construites autour de trois ingrédients jamais plus. On recommande vivement le pâté en croûte plutôt que le pressé de poireaux trop compliqué dans sa composition, le cabillaud sauce hollandaise, la tourte de canard (un petit bijou de classicisme) ou le quasi de veau aux olives. La mousse chaude au chocolat reste un incontournable de la maison, ouvrant à de somptueux accords entre un gourmand saint-joseph de François Merlin ou un complexe porto vintage "Guimaraens" 1998. Petit détail qui a son importance, sous chaque verre vous attend une collerette qui permet d'orthographier le nom du vin dégusté, voire même de se le procurer dans la boutique Taillevent installée de l'autre côté de la rue. Voilà des égards auxquels le vin a trop rarement le droit en restauration. 

 


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114 Faubourg
Restaurant

114 Faubourg

Un bon restaurant
♥︎

Dès l'accueil et ce premier "bonjour" si déterminant, le client a ici toute chance d'avoir envie de revenir et de compter parmi les nombreux fidèles que compte la brasserie du palace. La salle emmenée par Patrice Jeanne fait un sans faute chaque jour de la semaine, dans sa maîtrise du service au guéridon, dans sa rapidité d'exécution, dans son sens du moindre détail, mais surtout dans sa grande gentillesse. Rien de compassé ni de trop familier, une envie de bien faire et de mettre à l'aise toutes les tables qui ne laisse surtout pas indifférent. La cuisine ne souffre non plus d'aucune critique, registre entre tradition et respect des saisons exécuté avec une technique souvent bluffante, servie à la fois gourmande et copieuse. Mais ce sont peut-être les nombreuses attentions accompagnant le repas qui font ici la différence : le pain confectionné avec une farine maison à partir de variétés de blé ancien, croûte dorée, mie dense et gourmandise totale tartiné du beurre de la Ferme du Bourg Groux ; la torsade feuilletée au fromage proposée à peine installé ; ou, un peu plus tard avec le café, les chocolats élaborés sur place et certainement parmi les meilleurs de Paris ; sans oublier le vin et ce livre de cave aussi imposant que prestigieux qui n'empèchent surtout pas les sommeliers de faire volontiers découvrir des vins inconnus comme ce cabernet-franc d'Anjou vinifié en Pays nantais donnant l'illusion d'un muscadet rouge. Bref, la vie de palace n'a rien de grandiloquent en ce 114, elle est au contraire pleinement en phase avec les attentes du moment, souvent surprenante et toujours généreuse. Coup de cœur évident. 

 

 

 


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