Pierre Sang on Gambey
Restaurant

Pierre Sang on Gambey

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Très belle deuxième adresse de Pierre Sang qu'on ne présente plus. Dans un décor de comptoir moderne (longues tables hautes, mur en brique rouge, cuisine ouverte donnant à voir les prouesses du chef), c'est une cuisine gastronomique pleine de surprises mais toujours juste qui se décline au fil des plats (dont les serveurs ne donnent l'intitulé qu'après la dégustation pour aiguiser les papilles). Mets de qualité travaillés avec finesse et même audace et, ce soir-là, la douceur du poisson à la chaire blanche posé sur un riz cuit façon bibimbap est contrebalancée par l'acidité de haricots verts façon pickles et par la chaleur de la sauce au sésame et soja. On se régale et on en redemande.


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Pierre Sang in Oberkampf
Restaurant

Pierre Sang in Oberkampf

Il est de ces restaurants dont l'indigence du cadre ne saurait masquer la pertinence de la cuisine. Chez Pierre Sang in Oberkampf, première des trois tables du très cathodique chef franco-coréen, par exemple, il faudra faire abstraction de l'absence d'enseigne, de l'unique comptoir en bois et des chaises aussi hautes qu'inconfortables. A touche-touche avec ses voisins, donc, on s'enthousiasmera davantage pour la dégustation à l'aveugle - un concept cher à l'enseigne - des plats (imposés) d'une formule déjeuner aux tarifs très démocratiques. Vives, colorées, pertinentes, les assiettes bistrotières de l'ancien participant à Top Chef se piquent d'accents coréens,  sauces ou agrumes de là-bas à l'appui. Bon point encore, la gentillesse de l'équipe fait vite oublier une carte des vins qui gagnerait à gagner en épaisseur.


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Orangerie (L')
Restaurant

Orangerie (L')

Un très bon restaurant
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Il paraît que les palaces, avec leurs actionnaires exotiques exigeant des rentabilités à la hauteur de leurs investissements, ne sont pas propices à la créativité. L’Orangerie tord le cou de cette légende, qui propose une cuisine littéralement hors norme. Ancien second de Christian Le Squer, officiant dans une cuisine attenante à celle du Cinq, Alan Taudon a d’emblée trouvé son style. Du frais, du léger, de la couleur, mais sans rogner sur la puissance chère au patron. Zéro routine, risque maximal, y compris dans le choix du pain et de la vaisselle ! La dénomination poétique des plats sur la carte, loin d’être superfétatoire, annonce une aventure, dans un monde sans viande mais pas sans gourmandise ! Où trouver du "racis d'écorce de pin", de "l'eau de riz noir" ou un "tapioca de concombre" ? Dans ce monde un peu dingo, fromages et desserts sont traités avec tant de grâce qu’ils volent la vedette aux poissons nobles et langoustes, aussi raffinés soient-ils. Le repas, conçu comme un spectacle, est animé par un personnel féminin capable, par exemple, de jouer du shaker comme d’une maracas avant de servir une émulsion de tomates. Au déjeuner, les menus encore raisonnables élargissent le public éligible au service palace, laissant même une marge pour des vins au verre exceptionnels. Le coup de cœur absolu de l'année. 

 


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Okuda
Restaurant

Okuda

Un bon restaurant

Comme dans la plupart des grandes tables japonaises de Paris, il est ici proposé un menu "omakase" qui laisse donc au chef le choix entier des différents plats qui le composeront. L'établissement parisien reprend surtout l'exigence et l'ambition qui ont prévalu à l'ouverture du même restaurant Okuda à Tokyo. D'où ce conseil avisé, prendre ici le temps d'apprécier tout un cérémonial qui fait la réputation de l'hospitalité à la japonaise. Et notamment dans la présentation des plats (l'assortiment d'amuse-bouches), leur succession et leur service empreint d'une poésie des gestes. Autre conseil, même si le personnel évolue dans un silence presque monacal, ne pas hésiter à faire part de vos impressions ou de vos envies. Car l'intérêt de ce type de menu, c'est la possibilité offerte au chef de l'adapter à vos souhaits. Un luxe bien réel qui nous avalu quelques jolies découvertes et attentions lors de notre repas. Remarquable sélection de sakés.


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Atelier Maître Albert
Restaurant

Atelier Maître Albert

"Veau, vache, cochon, couvées....", tout passe au feu doux d'une double rôtissoire (y compris poisson, légumes et fruit) aussi monumentale que la cheminée périgourdine qui lui fait face, dans l'Atelier de Guy Savoy. Un atelier ample joliment peigné de pierres apparentes (probablement médiévales), de solives et poutres peintes de noir, de grands tableaux contemporains, et baigné d'éclairages tamisés. Très plaisant, à l'instar de pièces caressées par les flammes, parfois à partager entre convives (poulet, pintade...), escortées d'une choix de garnitures et cintrées par entrée et dessert tout à fait convenables. Carte des vins ample et classique, très majoritairement illustrée par la Bourgogne, le Bordelais et la vallée du Rhône.


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Jaja
Restaurant

Jaja

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Située au fond d'une cour intérieure, cette adresse pourtant discrète est désormais repérée par la clientèle touristique. En terrasse ou sous une grande verranda, les places deviennent chères et la réservation est fortement conseillée. La cuisine s'appuie sur des produits de qualité soigneusement sourcés - du délicieux pain tiède au café en passant par les légumes et la viande - pour en tirer le meilleur grâce à des cuissons respectueuses et des associations limpides. Le cochon de lait noir gascon cuit de longues heures en basse température réhaussé d'un jus de cerise et servi avec une purée mousseline maison en est un parfait exemple. Les amateurs de vin ne peuvent que trouver leur bonheur parmi la large sélection proposée, du grand cru à la petite perle indépendante : Jaja le bien nommé. 


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Colimaçon (Le)
Bistrot

Colimaçon (Le)

Un bon bistrot

Les tomettes anciennes, les murs grattés, l'escalier en colimaçon apportent une heureuse touche historique à ce Marais désormais coqueluche des grandes marques de luxe. La carte fait également fi des modes du moment et affichent escargots, foie gras (en pain perdu pour plus de gourmandise), lapin (pied de nez aux nombreux touristes étrangers du quartier ?) ou mousse au chocolat (incontournable). De tels choix,  Didier Jourdan, professionnel hors-pair, les assume sans vergogne, comme il aime s'attarder sur la carte des vins intelligemment classée selon les tarifs (de 25 à 70 €) et selon les notes aromatiques. À ne pas manquer la saison de la chasse. 

 


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Pur' (Le)
Restaurant

Pur' (Le)

Un très bon restaurant
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Jean-François Rouquette est un chef dont on ne parle pas assez. Pourtant, son foie gras comme un « shabu » est un véritable feu d’artifice gustatif associant l’acidité de la framboise à la douceur des nouilles soba. Il s’est même engagé vers plus d'audace que ce qu’on lui connaissait jusqu'ici avec son ris de veau croustillant au cacao de Sao-Tomé qui réussit le tour de force de marier ces deux produits sans sauce nécessaire pour faire le lien. Pareillement, bien que le fromage soit toujours disponible pour les amateurs, il le propose dorénavant aussi dans une version travaillée plus contemporaine sous forme d’une chantilly de brie… Cette cuisine revivifiée est en outre mise en valeur par un art de la table plus moderne. Il magnifie certaines de ces créations comme ce « voile croustillant au grué de cacao » dont le graphisme éblouit. Ce dessert a achevé de nous convaincre de la pertinence de cette révolution douce qui s’est emparée du Pur’ au point d’en faire une table à vraiment redécouvrir. 


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Ly (Chez)
Restaurant

Ly (Chez)

L'adresse phare de madame Ly à Paris occupe en fait l'emplacement de l'ancien restaurant de Johny (Hallyday). Superbe espace avec ses trois salles en quasi enfilade et accueil aussi soigné que courtois. La carte donne la priorité à la cuisine cantonaise, région dont est issue la propriétaire, mais propose également des spécialités venues du Vietnam ou de Thaïlande. Rien à redire, les produits travaillés se montrent d'une grande fraîcheur et nous gardons toujours un coup de cœur pour le filet de bœuf réalisé à partir de la recette héritée du grand-père. Cave grandiose avec des flacons prestigieux issus de tout le vignoble hexagonal. 


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Restaurant Takara
Restaurant

Restaurant Takara

Des restaurants japonais de Paris, Takara se dit le plus ancien. Depuis 1958, dans ce décor traditionnel de bois verni, de natte et de murs de papier monté sur des trames de bois, les amoureux de la tradition gastronomique nippone trouvent ici un souvenir - ou un avant goût- des saveurs de là-bas. Sushi, tempura, sashimi, bien connus, mais aussi les fondues sukiyaki et shabu shabu, proposées au déjeuner à un tarif d’initiation. Avec distinction et patience, l’équipe de salle francophone prend le soin d’expliquer aux novices l’art de plonger son bœuf persillé coupé en fines tranches, ainsi que des champignons et des nouilles, dans un bouillon légèrement sucrée, portée à haute température. Pour l’avaler, brûlant mais fondant, après l’avoir trempé dans une petite assiette creuse contenant un œuf battu. Les accompagnements, au déjeuner, sont tout sauf anecdotiques. Plus qu’une halte, c’est un voyage immobile. Agréable alternative posée aux cantines, parfois excellentes mais toujours expéditives de la rue Saint-Anne.


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