Closerie des Lilas (La)
Restaurant

Closerie des Lilas (La)

Il faisait beau, il faisait chaud et le pianiste s'en donnait à cœur joie pour célébrer les retrouvailles de touristes venus d'un peu partout et de fidèles Parisiens autour du mythique bar. La Closerie des Lilas faisait ce soir-là revivre le Paris insouciant et festif, celui de l’entre-deux guerres et des romans d’Hemingway. Les propriétaires ont avec intelligence préservé le cadre, la disposition du lieu et son atmosphère. Dans l'assiette, on se réjouit que les classiques soient toujours honorés, les quenelles de brochet, le filet de bœuf Hemingway avec son épaisse sauce au Bourbon bien relevée, ou les Crêpes Suzette qui embaument la salle en fin de repas. Le service joue parfaitement le jeu, mis à contribution dès que possible pour la découpe, le flambage ou l'accueil si courtois. En revanche, à ce niveau de prestation et de tarification, la carte des vins semble bien désuète, d'une autre époque et mériterait le recours à des verres à dégustation. Comme également le service d'un pain vite quelconque ou du café que n'accompagne nulle mignardise ou bonbon au chocolat donne une piètre image de l'adresse qu'on aimerait infaillible pour être éternelle. Pierre-Yves Chupin 


Découvrir le Restaurant
Ombres (Les)
Restaurant

Ombres (Les)

♥︎

Cette adresse située sur le toit du musée du Quai Branly est devenue la nouvelle ambassade de la naturalité. Ce concept gastronomique prônant une approche résolument vertueuse, autant pour le corps que la planète, avait été développé et déployé avec succès au Plaza Athénée par Alain Ducasse… jusqu’à ce que la direction de l’hôtel en décide autrement (mais c’est une autre histoire). Ici, l’excellence, tout comme la radicalité de l’approche cèdent d’une certaine manière la place à une plus grande proximité. Finis le service guindé façon palace, les additions dépassant les 500 euros par personne, et l’absence de viande à la carte, l’offre se décline à travers trois menus évoluant entre univers végétal (betterave fumée, salsifis en bolognaise), terroir marin (gamberoni de San Remo, bar de ligne, Saint-Jacques) et ressources animales raisonnées (pigeon sur la braise), souvent influencés par la touche méditerranéenne chère à Alain Ducasse. Alexandre Sempere, jeune chef qui durant sept ans a œuvré au côté de Romain Méder, est aux commandes de ces Ombres 2.0. Autant dire que l’esprit originel règne, même sourcing de produits hors-pair et mêmes techniques culinaires travaillées qu’au palace. Avec, ici,  la vue panoramique qui embrasse la Seine, le Trocadéro et la tour Eiffel et l’écrin très contemporain conçu par l’architecte Jean Nouvel, auteur du musée, collant parfaitement à la démarche innovante. De l’aveu du jeune chef - à la fin novembre -, l’affaire est en train de trouver son rythme avec la nécessité de former en cuisine comme aussi en salle des équipes parfois éloignées d'un concept aussi fort. Il y a fort à parier que Les Ombres risquent d’ici quelques semaines de s’afficher pleinement à la lumière.


Découvrir le Restaurant
IDA par Denny Imbroisi
Restaurant

IDA par Denny Imbroisi

Un bon restaurant

Derrière une devanture un peu vieillotte, un décor contemporain en phase avec la cuisine. Denis Imbroisi a confié les fourneaux à Guiseppe Franco, chef formé à bonne école d'un côté et de l'autre des Alpes. Dans des assiettes hautes en couleur, des produits sélectionnés avec soin et souvent en provenance direct de marchés italiens, et des assaisonnements, accompagnements ou cuissons réglés comme du papier à musique. Les menus du déjeuner permettent de se régaler sans se ruiner. Accueil charmant. 


Découvrir le Restaurant
Oiseau Blanc (L')
Restaurant

Oiseau Blanc (L')

Un très bon restaurant

Rares sont les tables gastronomiques de palace à offrir une telle expérience. À peine arrivé au sixième étage, la vue embrasse tous les monuments de Paris que vous ne quitterez plus depuis la salle à manger totalement vitrée ou depuis la terrasse assez spacieuse pour y dresser des tables d'un rare confort. Quelle que soit la saison, couchers de soleil, tempêtes ou cieux immaculés participent aussi du repas. Dans de telles conditions, l'aménagement se fait sobre, contemporain et sans luxe tapageur (bravo). L'essentiel, rien que l'essentiel. Dans l'assiette aussi, David Bizet joue au mieux les saisons et les envies du moment. L'asperge reine lors de notre passage, mais aussi des accords travaillés avec beaucoup de justesse et de pertinence comme le ris de veau et l'artichaut fondant ou le bœuf et le chou pointu que relève si bien le gingembre. Les sauces et jus participent bien évidemment de cette savante construction d'arômes et de saveurs, jamais forcée ni même artificielle. Les desserts prolongent à leur façon cet exercice culinaire, parfois audacieux comme la pavlova au chou fleur et noix de coco, ou si juste et rigoureux dans le travail de la vanille avec feuille de tabac givré. Service détendu, carte des vins somptueuse et proposée avec tact et intelligence. 


Découvrir le Restaurant
Shang Palace
Restaurant

Shang Palace

Un bon restaurant

Antre d'habitués, ce restaurant installé au sous-sol du palace offre un confort évident à défaut de proposer une lumière naturelle. Prétexte à se concentrer sur l'assiette qui signe l'une des meilleures cuisines cantonaises de Paris. Le canard laqué en deux services avec ses crêpes à la farine de riz à volonté nous ferait traverser Paris même si le tarif peut sembler dissuasif (160 €). Remarquables dim sum à la carte du déjeuner et cave partagée en grande partie avec la table gastronomique du palace. 


Découvrir le Restaurant
Relais Plaza (Le)
Restaurant

Relais Plaza (Le)

Depuis l’arrivée de Jean Imbert aux fourneaux du palace, le Relais Plaza fait salle pleine. Le spectacle est toujours là mais le programme a changé. Radicalement changé. Adieu les fourrures, les conversations policées, les baisemains ou autres civilités que gérait de main de maître le regretté Werner Küchler. Place désormais à une clientèle nettement rajeunie, tenues beaucoup plus dans l’air du temps et au ton de voix un chouia plus élevé. La salle, autrefois souvent désertée, est désormais grouillante, parfois incontrôlable, toujours animée ce qui tient d’ailleurs de la raison d’être et du charme d’une brasserie, aussi luxueuse soit-elle. En même temps qu’opérait ce « grand changement » dans la fréquentation, la carte faisait sa révolution. Disparues les salades, les tartares, les poissons grillés ou les japoniseries que gérait la brigade mise en place par Alain Ducasse. Retour à une gastronomie très "années cinquante" : terrines, plats gratinés, sauces en veux-tu en voilà et un semainier qui remet à l’honneur endive au jambon, parmentier ou poulet frites. Nos langoustines mayo n’invitaient pourtant nullement à la nostalgie, cuisson approximative et présentation par trop passéiste. En revanche, le gratin de dorade (et non de daurade comme indiqué sur la carte) était plus que plaisant, gourmand, généreux et bien construit avec sa salade en accompagnement. On apprécie aussi la tarte aux poires qui, pour on ne sait quelle raison, a disparu des tables françaises et on reste plus circonspect quant à l’île flottante, certes spectaculaire, mais vite indigeste. Car, c’est un peu le problème de ce registre, il n’est plus forcément adapté à notre mode de consommation comme à notre régime alimentaire. Seul point rassurant pour les hygiénistes, la cave bien fournie pratique des tarifs si incongrus qu’ils forcent à la plus grande sagesse. Service d’une grande efficacité et gentillesse menée par Marie Sauvage que nous avions tant appréciée dans son restaurant Sauvage et par Adrien Le Gourrierec déjà rencontré et repéré pour son professionnalisme cet été au Silencio d'Ibiza. 


Découvrir le Restaurant
Bonheur de Chine (Le)
Restaurant

Bonheur de Chine (Le)

Monsieur Chen, nous l'avions connu et apprécié lorsqu'il tenait le Chen Soleil d'Est dans le quinzième arrondissement de Paris et servait un remarquable canard pékinois en trois services. Dans cette salle au décor pittoresque, Madame Chen affiche un même sourire et réserve un accueil efficace. Le canard s'affiche toujours à la carte mais accompagné aussi de homard et langouste du vivier, de Saint-Jacques ou de fondues chinoises. Cave bien fournie mais hélas les millésimes ne sont pas affichés.

 


Découvrir le Restaurant
Dessirier
Restaurant

Dessirier

Institution de la place Pereire, Dessirier est aux antipodes de la cuisine d'avant-garde. La touche marine de la famille Rostang attire le midi les retraités de ce quartier chic de l'arrondissement ainsi que les hommes d'affaires. Ils y retrouvent une cuisine bourgeoise d'inspiration classique, une grande déclinaison de fruits de mer et de poissons. Esseulée au rayon viande, une casserole de veau rappelle que nous sommes momentanément en escale à terre. Mais on ne vient pas chez Dessirier pour du veau. Les assiettes arrivent généreuses, notre soupe de poissons manquant peut-être de saveurs. Le personnel parfois direct est attentionné envers ses habitués. Les mignardises venues avec le café, si elles étaient classiques elles aussi, montrent que la maison a gardé les bonnes manières. Carte des vins bien fournie en belles références mais tarifées en conséquence.

 


Découvrir le Restaurant
Ballon des Ternes (Le)
Restaurant

Ballon des Ternes (Le)

Le cadre art déco ne date que des années 1980 et se patine au fil du temps jusqu'à jaunir un peu. Il attire une clientèle de quartier et la clientèle internationale des 2.000 chambres d'hôtel environnantes venue chercher ici une touche d'exotisme, so frenchy. La cuisine se fond dans le décor, profondément ancrée dans les classiques de la brasserie parisienne sans touche de modernité particulière. On y trouve l'œuf mimosa, la soupe à l'oignon gratinée, la sole meunière aux citrons confis, le confit de canard maison, la pièce du boucher et bien sûr un choix de crustacés et de coquillages. La carte des vins ne joue pas la découverte, beaucoup de grands faiseurs aux noms reconnus et à la qualité avérée, avec une offre abondante de vins au verre. Le personnel avenant est efficace et professionnel. On viendra donc ici pour le cadre et pour revisiter les intemporels de la cuisine de ménage.

 

 

 


Découvrir le Restaurant
Grande Cascade (La)
Restaurant

Grande Cascade (La)

Un très bon restaurant

Et si Frédéric Robert était au fond, un héritier d’Auguste Escoffier ? Chacune de ses assiettes oscille entre la tradition et une certaine audace. Cet héritage, le chef le doit aux grandes maisons qu’il a pu servir, comme L’Ambroisie ou Lucas Carton. Cette cuisine des produits irréprochables, ce goût pour l’excellence dans les sauces, les cuissons comme dans les accords, trouvent sans doute leur inspiration dans ce pavillon construit sous Napoléon III, au cœur du bois de Boulogne et qui, dans un tel écrin, magnifie les saisons. Car la clientèle célèbre avec autant de ferveur le lièvre à la royale que le turbot de l’Atlantique. Le service sérieux et décontracté est à l’image de Yannick Drougard, qui après dix-sept ans, demeure un maître d’hôtel, sachant anticiper sur le désir du client. Unique à Paris : cette gaufre légère à la vanille façon millefeuille créé par Nelson Lechien, pâtissier inspiré et fils spirituel de Philippe Conticini. À quand un salon de thé le week-end pour renouer avec les goûters d’antan ?


Découvrir le Restaurant

Pages

S'abonner à RSS - le dimanche au dîner