Tout-Paris (Le)
Restaurant

Tout-Paris (Le)

Un bon restaurant
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Depuis l'annonce de l'ouverture du Cheval Blanc et de l'arrivée du chef Arnaud Donckele depuis Saint-Tropez, le tout-Paris se languissait de s'y restaurer. Le Tout-Paris, c'est justement le nom de l'un des quatre restaurants du palace. Situé au septième étage du bâtiment, sa vue et sa terrasse font rêver illico. Comme la décoration signée Peter Marino à qui le monde du luxe doit les boutiques Chanel ou Louis Vuitton notamment. Dans une ambiance feutrée au style Art Déco, on peut admirer côté salle tant les œuvres originales signées Capron que les vitrines de la cave à vins alignant, entre autres, les joyaux de la couronne et du « groupe ». Le registre culinaire joue la brasserie bourgeoise avec une carte organisée autour de multiples suggestions. Des classiques (langoustines mayonnaise, gratinée des Halles, rillettes de cuisse et cou de canard...), à partager (blanquette de veau) ou pas, des plats de résistance à composer à la carte (volaille, agneau, filet de bœuf, bar, poulpe ou homard) ou pas, des pâtes ou du végétarien, bref on trouve presque tout dans cette Samaritaine gastronomique. Sans oublier le choix entre quatre styles de cuisson là aussi à choisir (plancha, rôti au thym, à la vapeur d'algue ou grillé), pas moins de six accompagnements (dont un superbe tian de légumes parmesan basilic) et sept sauces différentes (dont un divin sabayon végétal fumé). Et retenons l'essentiel, cette envie de bien faire, mieux de très ou trop bien faire de toute une brigade. Chaque préparation jouit d'une précision remarquable dans sa cuisson ou présentation, voire quasi-chirurgicale.  Ajoutons le service professionnel, courtois et bienveillant, la carte des vins hors normes où l'on peut trouver notamment des trésors au verre comme les vins d'Emmanuel Reynaud (Rayas), et réjouissons-nous de pouvoir partager avec ce Tout-Paris un septième étage qui a tout du septième ciel.  


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Halle aux grains (La)
Restaurant

Halle aux grains (La)

Un bon restaurant
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C’est à un voyage qu’invitent Michel et Sébastien Bras avec, à la clé, des sensations aussi fortes que celles partagées à Laguiole lorsque vous vous attablez sur le vaisseau arrimé aux rochers de granit. Dans cette Halle aux Grains, l’intervention de l’architecte Tadao Ando transcende la lumière. Du restaurant, les vues font face d’un côté à la coupole et de l’autre aux perspectives sans limite de Paris. Sur les deux sites, le design et le sens du détail font tilt. Tenues du personnel, arts de la table, agencement de l’espace, organisation des menus ou de la cave, Michel et Sébastien ont défini leur alphabet d’un nouvel art de vivre bien en phase avec les nécessités de l’époque.  En cuisine, aussi, avec des recherches menées sur les céréales, devenues fil conducteur de la carte, pièces maîtresses d’un registre dans lequel la texture, les couleurs, les arômes s’imposent dans la création. Des plats marquent d’emblée, les champignons de Paris ou comment sublimer un végétal sans véritable aspérité gustative, les ris d’agneau avec parure à la farine de sorgho et vinaigrette à base d’agrumes, la pièce de bœuf de l’Aubrac (magistrale), le plateau de fromages enfin remonté des oubliettes et les desserts parmi les meilleurs du moment, dont le fameux coulant réinterprété à la faveur de l’ouverture. Le pain de légumes reste peut-être plus anecdotique même s’il invite à la découverte d’une gastronomie végétalienne qu’il reste à définir. La cave réunit ce qui se fait de mieux et que complète une sélection de « cuvées de grains « ou la mise à l’honneur de cépages par les vignerons parmi les plus doués de chaque appellation. Dont un « grains de cabernet sauvignon » par Château Latour, propriété comme la Halle aux Grains de François Pinault.


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Comptoir des Fables (Le)
Bistrot

Comptoir des Fables (Le)

Un très bon bistrot

L’ancienne boucherie a laissé la place à un rutilant comptoir qu’a installé David Bottreau, aux commandes déjà des Fables de la Fontaine de l’autre côté du trottoir mais actuellement en travaux. Ce nouveau rendez-vous a fait une arrivée fracassante dans une rue pourtant bien pourvue en bistrots ou restaurants. Si la pandémie a obligé à retarder son ouverture, c’est aujourd’hui l’adresse à connaître pour passer un été confortable à Paris, en juillet comme en août, tous les jours de la semaine, même le dimanche. La carte ne compte pas moins d’une trentaine de propositions que le chef Guillaume Dehecq invite à choisir selon ses envies, c’est-à-dire sans obéir au moindre protocole entre entrée, poisson ou viande. Difficile de résister au tartare de veau à la prune fraîche, au thon blanc qu’accompagnent des pickles de fenouil, à la friture de chipirons bien croustillante, au lieu en vapeur de verveine … Autre possibilité pour prendre ses aises sur la terrasse, les plats à partager comme la basse-côte de bœuf de Normandie ou la côte de cochon Duroc à la chair persillée et venue tout droit d’Espagne. Cette dernière arrive en salle sur un braséro pour être fumée au dernier moment : spectaculaire et surtout gourmand comme le jus dense servi avec et la cocotte de petits légumes de saison cuits au naturel. Les beaux jours continuent avec les douceurs, épatante tarte du jour (mais pourquoi ce dessert qui signe si bien les saisons a-t-il disparu des tables parisiennes ?), le chou craquant, les ravioles d’ananas ou, sur un mode là aussi à partager, la brioche pour deux à la praline et à recouvrir d’un coulis de mûre. Que c’est bon ! Les étagères bien pourvues en bouteilles qui font le décor de la maison annoncent bien l’autre bonne nouvelle : la cave ne manque pas de pépites pour préparer la sieste ou songer au rêve d’une nuit d’été sous un ciel étoilé parisien … 


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Jugaad
Restaurant

Jugaad

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Manoj Sharma, déjà repéré au Shirvan Métisse Café puis au Sir Winton, vient d’ouvrir ce Jugaad qui signifie « détournement et créativité » en tamoul On y retrouve, modernisés, les goûts et les traditions de toutes les Indes mai aussi des créations marquées par une explosion de saveurs. Que ce soit en terrasse ou installé à la table du chef avec vue plongeante sur la cuisine et les deux rutilants fours tandoor en laiton doré, le choix d’un cocktail maison au gin s’impose. Pourquoi pas le Slumdog Tonic, un gin tonic à l’incroyable fraîcheur, aromatisé aux agrumes et à la rose et s’accordant avec tous les plats ? La carte joue à plein les saisons, seules les épices étant sourcées en Inde pour en restituer toutes les saveurs. Chaque ingrédient est cuit de manière traditionnelle (grill robata ou four tandoor) et assaisonné à la perfection. Pour démarrer, on se laisse tenter par le naan bar avec ses pains fourrés cuits minutes et par la multitude d’entrées à composer façon mezze dont le houmous au curry. On y découvre aussi une proposition de plats à partager, comme l’incontournable macher paturi, un filet de poisson blanc cuit avec graines de moutarde préparées sur place et lit d’herbes fraiches, le tout joliment empaqueté dans une feuille de bananier laissant découvrir une chair tendre et aromatique. Une table qui sait faire voyager et distiller son lot de surprises.


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Crus de Bourgogne (Aux)
Bistrot

Crus de Bourgogne (Aux)

Un très bon bistrot
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On remercie la famille Dumant d'avoir repris voici deux ans cette institution du quartier Montorgueil. L'adresse ouverte en 1902 et qu'affectionnait particulièrement André Malraux a retrouvé son lustre et sa patte. Murs éclaircis, sol mis en valeur et banquettes redevenues confortables, le charme opère jusqu'à la terrasse qui n'a jamais été aussi accueillante malgré une météo hésitante lors de notre passage. Service en salle à l'élégance toute italienne avec veste blanche, cravate verte et écusson brodé, nappes amidonnées et typographie à l'ancienne sur le menu du jour, la nostalgie est bien à son comble sans être pesante ni ennuyante. La cuisine, elle aussi refaite, a remis les classiques au goût du jour, pâté en croûte, œuf mayo ou en meurette, vol au vent, ris de veau, civet, profiterole ou omelette norvégienne. Tout est fait maison, à l'exception de la pâte feuilletée comme aime l'indiquer Margaux Dumant. La pomme de ris de veau est servie entière quand les frites ou plutôt les pommes allumettes sont proposées à discrétion. Sans oublier, attention aujourd'hui souvent disparue à Paris, le radis beurre avec baguette bien fraîche pour faire patienter. La cave fait honneur à la Bourgogne mais s'attarde avec un même discernement dans la Vallée-du-Rhône ou dans le Bordelais. La table a la chance ici d'être prise avec tout le sérieux nécessaire par ses propriétaires. 


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Bonne Aventure
Bistrot

Bonne Aventure

Un très bon bistrot
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On se presse pour venir s'attabler dans ce petit bistrot de Saint-Ouen. Pas forcément pour la déco car il n'y en a pas, ni pour la vue qui se limite à celle de la rue … Tout simplement pour la cuisine d'Alcidia Vulbeau qui se distingue par sa belle spontanéité. Avec beaucoup d'aplomb, elle travaille de beaux produits et joue d'assaisonnements toujours percutants comme pour notre tartare de veau aux noisettes. Et son menu du déjeuner à moins de 20€, a vite transformé son établissement en cantine pour épicuriens. Le soir, l'ambiance se veut différente avec des "petites assiettes à partager" qui sont aussi d'heureux prétextes pour découvrir les sérieuses références en vin (nature et biodynamie) que l'on peut également acheter à emporter.


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Coquin
Restaurant

Coquin

A la question quelle cuisine trouve-t-on chez Coquin? La réponse est "toute". Pas vraiment rassurant surtout si on se plonge dans la grande carte au format A3 réunissant  pêle-mêle registres du monde entier, foie gras maison, burgers, lasagnes ou bobuns... L'établissement, plutôt vaste avec ses deux grandes salles, affiche une décoration moderne et soignée et soigne son accueil, toujours chaleureux et professionnel. Mais la (bonne) surprise vient en fait des plats, car avec une telle diversité de cuisine, on pourrait s'attendre au pire… Le jour de notre passage, des chicharrons généreux et réussis (le chef est d'origine sud-américaine), un carré d'agneau passé à la rôtissoire et juste bluffant. Seul le dessert laissait à désirer, car trop sucré. Sélection habile de petits vins passe-partout et pas chers du tout qui permettent de passer un bon moment. 


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Signature Montmartre
Restaurant

Signature Montmartre

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Le jeune couple franco-coréen aux manettes de ce petit restaurant confidentiel a réussi l'impossible, imposer dans cette rue riche en attrape-touristes une singulière cuisine, à savoir née de la fusion entre le registre français et coréen. Victor en salle, très précis et attentionné, transmet sa passion de produits sérieusement sourcés (remarquable pigeonneau de Pornic de Marie-Samuelle Bourreau) et conseille idéalement les vins. Les deux cheffes (salé et sucré), toutes deux originaires du Pays du matin calme, maîtrisent une carte élégante et subtile dans les associations jusqu'à garder le meilleur des deux cultures. Les bouillons et jus sont ainsi marqués par leur justesse et servent parfaitement la composition soignée des plats. A moins de cinquante euros le menu du dîner au cœur de Montmartre, on signe tous les jours pour y retourner.

 


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Restaurant Rochechouart
Bistrot

Restaurant Rochechouart

Un bon bistrot
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La salle à manger à l’imposante hauteur de plafond invite à revivre l’âge d’or de la brasserie parisienne. Tables nappées impeccables, serviettes épaisses, banquettes confortables ou assiettes aux armoiries du lieu, chaque détail participe à cette douce nostalgie. Sans oublier surtout la restructuration même de l’hôtel abritant le restaurant et gérée par le cabinet Festen qui a donné naissance à un décor réussi mettant en scène le Paris des Années Folles. La carte revisite gentiment la cuisine de tradition bourgeoise, jusqu’à s'essayer à des pointes de modernité. Crème dubarry - devenue trop rarissime à Paris - carottes Vichy ou os à moelle côtoient tartare de dorade épicé, gravelax de bœuf et risotto de sot-l'y-laisse aux girolles. Quelques jours seulement après l’ouverture, de petits ajustements s'avèrent encore nécessaires (assaisonnements faiblards notamment). À ne pas manquer, les desserts majestueux et vite gargantuesques qu’il fait bon partager. Le bar en haut de l'immeuble propose de siroter des cocktails créatifs avec une vue extraordinaire sur tout Paris. Un rêve !


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Pétrelle
Restaurant

Pétrelle

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Le décor qui accueillait Madonna et autres stars à la recherche d'un lieu confidentiel et so frenchy, a changé. Les jeunes propriétaires ont réussi à garder l'âme de l'endroit, faisant revivre les murs en trompe-l'œil des années vingt découverts durant le chantier, allégeant dès que possible la mise en scène, éclairant chaque table de bougies et renonçant au fond sonore (petit plaisir devenu rare à Paris). Émane de cette salle-à-manger historique une grande douceur qui colle bien au registre culinaire de la cheffe venue des Caves Legrand. Ses assiettes ne manquent ni d'audace ou de caractère, tartare d'agneau que relève la crème d'amande ou moules de Thau que réveille une marinade à la harissa. En plat principal, la sauce dolce forte apporte une touche finale impromptue et bienvenue au veau rôti ou le sabayon au safran trouve vite ses aises avec le rouget bien méditerranéen qu'accompagnent courgettes et fleurs farcies aux herbes. Ce travail de composition autour de saveurs et textures trouve tout son élan et son intérêt avec la sélection de vins choisis par Luca Danti. Rien de surprenant, ce dernier a œuvré aux mêmes caves Legrand et laisse découvrir la sélection pointue de flacons dans un livre de cave en veau naturel confectionné spécialement par un artisan des Causses. Les desserts mettent tout autant en joie et cette adresse a la chance d'être entre les mains d'un duo qui sait exactement ce qu'il veut. Il faut de la personnalité pour réussir dans ce métier et eux n'en manquent surtout pas.


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