Entredgeu (L')
Bistrot

Entredgeu (L')

Un très bon bistrot

L'Entredgeu porte le nom de son ancien chef, Philippe Tredgeu. Mais c'est désormais Enrico Bertazzo qui officie dans ce repaire de la porte de Champerret. Il a beau être italien, il cuisine français et a fait ses armes à l'Atelier Robuchon et à l'Ambroisie. Le cadre n'a quasiment pas changé par rapport à avant, mais les assiettes oui. La cuisine de Bertazzo est assez ambitieuse et très classique. Produits frais, exécution précise, une pointe de sophistication dans un décor de bistrot classique : il y a presque un décalage entre l'ambition de l'assiette et le côté informel du lieu. Le menu-carte est court, avec pas mal de suppléments (trois plats sur six). Jolis desserts de saison. Choix assez pointu de vins, beaucoup de bio, quelques belles références, le tout assez cher. Service prévenant, mais légèrement débordé lors de notre visite. Un établissement qui fait le lien entre les bistrots décontractés et le monde plus sophistiqué de la restauration classique.


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Grande Ourse (La)
Bistrot

Grande Ourse (La)

Un très bon bistrot

Une minuscule affaire de vingt couverts au look vintage, murs quasiment vides pour certainement mieux mettre en valeur les propositions esthétiques et assiettes toujours élégantes du chef, ancien du Bellecour rue Surcouf, sans oublier la sculpture de la Grande Ourse, "constellation de la grande casserole" et discrète évocation des étoilés où Denis Croset a travaillé.Vif et précis, ce dernier prépare ses plats avec des produits à l'exécution maîtrisée : pommes de terre grenaille idéalement tendres, épices légères qui colorent les sauces dont la confection témoigne de ses expérience dans les grandes maisons. Ici, pas de "cuisson lente" automatique et uniforme mais un solide savoir-faire de cuisinier. Son menu du midi s'affiche bon marché (23 €), en sachant que le prix du verre de vin ne joue pas la marge (à partir de 5,5 €). Chaque jour, sont proposés trois blancs et trois rouges, par exemple un chardonnay Louis Latour IGP Ardèche 2017 (37€ la bouteille), la Fleur de sel Pays d'Oc IGP 2018 (30 €) ou un Languedoc Lascaux Bio 2018 à 28 €. Si la salle et le comptoir évoquent un bistrot, la cuisine de Denis Croset se montre plus élaborée et à l'évidence créative. 

 

 

 


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Galia
Bistrot

Galia

Un très bon bistrot

Dès l'âge de sept ans, le petit Maxim accompagnait sa "mémé Noëlle" dans les grandes propriétés de Sologne où elle cuisinait pour les chasseurs et leurs invités. Le petit garçon de mère française et de père vénézuélien découvre alors sauces et longues cuissons dans les offices des châteaux. De l'autre côté de l'Atlantique, Maruja, la grand-mère paternelle, l'initie aux saveurs d'Amérique du Sud. Une vingtaine d'année plus tard, après sa formation à l'école Ferrandi, Top chef et une expérience chez des étoilés, Maxim ouvre son restaurant en 2015, Galia, en hommage à la Gaule et à sa cuisine. La restauration demeure une affaire familiale car il travaille avec son épouse Marie-Eugénie en salle. Maxim assure seul les 38 couverts et la plonge depuis les derniers évènements, d'où une carte réduite et qui change tous les mois. "Mais demandez le hors-carte, les rognons au café vénézuélien, les calamars laqués à l'orange, la langue façon blanquette..."  Si vous avez le temps, le menu dégustation en six services laisse la part belle à la créativité du chef, qui définit son art comme "une gastronomie française, avec des condiments, des fruits et des agrumes de mon autre pays". Deux constantes: le ceviche et le rhum arrangé avec zestes d'orange et clémentine, cannelle, badiane et graines de coriandre. Et si ce paisible restaurant proche du tramway Didot défend une décoration vite vintage avec papier peint noir et doré, fresque de Pompéi et plante en plastique, les couleurs et les saveurs y sont vigoureuses dans l'assiette, avec des notes sucrées assumées. Une authentique adresse de fusion culturelle et culinaire à découvrir. 


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Astier
Bistrot

Astier

Un très bon bistrot

Ce bon bistrot s'est tellement installé dans le paysage gourmand qu'il en deviendrait presque une institution de la République - en tout cas du quartier de la République. Nappes à carreau, belles lampes en cuivre au-dessus du bar, en verre soufflé au-dessus des tables, ambiance joyeuse, assiettes généreuses... On aimerait en rester là mais on a tout de même relevé une certaine désinvolture lors de notre dernier passage. Les fameux harengs marinés, par exemple, ne l'étaient visiblement pas assez, et leur accompagnement classique (pommes rattes) était bien sec, un peu comme le serveur. Soyons justes, les autres assiettes, en particulier la fricassée de rognons de veau ou le saumon à l'oseille, nous ont comblés, de même que les desserts, quasi addictifs. 


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Bistrot de Paris
Bistrot

Bistrot de Paris

Un très bon bistrot
♥︎

À la faveur de quelques mois de fermeture, ce bistrot historique a retrouvé son panache et ses envies. Des travaux à peine perceptibles au premier regard, des murs rafraîchis tout en gardant leur belle patine, une collection d’illustrations dès l’entrée (à ne pas manquer), un confort retrouvé sur les banquettes, une composition signée Vincent Darré au bar où le jeu consiste à reconnaître les artistes et autres mondains habitués de l’endroit, sans oublier une terrasse jusque-là absente et mise en scène avec goût. En cuisine, le changement s’affiche plus démonstratif avec la prise en main des fourneaux par Vincent Quinton. Outre l’apparition de frites généreuses et cuites au bain en deux fois, un artichaut avec un cœur garni de champignons de Paris et haricots verts, des œufs mayonnaise à l’assaisonnement franc et à la macédoine maison que distingue une cuisson séparée de chaque ingrédient, un foie de veau que relève une grosse échalote confite et terminée dans le jus de cuisson (belle idée) et un « Bistrot de Paris-Brest » à la crème pralinée que rehaussent quelques zestes de citron vert. En attendant le retour promis du céleri rémoulade (le meilleur de Paris) et des poireaux vinaigrette, un propos culinaire plus que convaincant, un service et des garçons de salle 100% authentiques et une ambiance parisienne, à savoir policée et enjouée. C’est la bonne nouvelle à Saint-Germain. 


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P'tit Troquet (Le)
Bistrot

P'tit Troquet (Le)

Un bon bistrot

Telle la maison d'Heidi, le bistrot de José et Hanh Madueno est à l'image de la maîtresse de maison : intimiste, doux, bienveillant, rassurant. La trentaine de places est occupée par un mélange iconoclaste d'habitués du quartier et de touristes asiatiques prenant leurs assiettes en photo. Non que les patrons aient payé pour du référencement Google mais le bouche à oreille joue à plein. Une cuisine simple mais tellement efficace : terrine de lapin aux pruneaux moelleuse à souhait, ou coulis d'étrilles en accompagnement de la bourride de lotte. Un petit effort à faire pour la carte des vins qui mériterait de mieux accompagner la cuisine authentique de ce bistrot de poche.


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D'Chez Eux
Bistrot

D'Chez Eux

Un très bon bistrot

Le temps passe, mais D'chez Eux ne bouge pas : malgré le départ de Dominique, maître incontesté de la salle pendant de longues années, la cuisine de Bertrand Gautreau perpétue la tradition bourgeoise : cuisses de grenouille, escargots en persillade, cassoulet, viande d'une tendreté absolue, côtes de veau ou filet de bœuf notamment. Quant à la carte des vins, elle  satisfera les connaisseurs, dont les fans d'Emmanuel Reynaud (Château des Tours, Fonsalette...). Tarifs élevés. 


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Ferrandaise (La)
Bistrot

Ferrandaise (La)

Un bon bistrot

La Ferrandaise? Une race bovine (viande et lait), originaire de chez les Arvernes (étymologie, Clermont-Ferrand), qui a failli disparaître et est en timide résurrection. D'où cette enseigne CQFD qui s'y consacre sous forme de veau, uniquement en fin de printemps et début d'été. Mais le patron, viandard et « tripard » bon teint, ne le passe pas à la trappe hors saison, le proposant en morceaux choisis (ris, foie, rognon, tête...), quand il ne biaise pas avec du bœuf limousin bio (côte, entrecôte, filet), élevé en ... Normandie. Chacun y retrouvera ses petits dans cette salle tout en longueur, historiquement poutrée, pierrée (avec superbe salle voûtée en sous-sol) et photogénique en diable  (vaste polychrome où figure la ferrandaise sur arrière-plan de volcans). De quoi satisfaire un étonnant aéropage d'universitaires ravis d'y fourchetter au déjeuner et d'y échanger en polyglottes avertis, façon vernaculaire Erasmus. Pittoresque... L'assiette y reste une affaire sérieuse, généreuse (notre blanquette servie en cocotte Le Creuset, la profiterole) et même parfois extrêmement percutante comme cette délectable terrine du patron, travaillée au couteau avec de vrais morceaux. Sans omettre que la fouchtrattitude n'est ici jamais loin, sous forme d'un florilège de charcuteries des fermes auvergnates à partager en avant-propos. Gilles Dupuis.


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Benoit
Bistrot

Benoit

Un très bon bistrot

Le décor de bistrot ancien typique (sur deux niveaux), les plats classiques bien réalisés (surtout les viandes, à la cuisson mieux maîtrisée que les poissons), le service efficacement fonctionnel assurent un remplissage constant, par une clientèle souvent étrangère (le personnel allant jusqu'à s'adresser à notre table en anglais). La formule du déjeuner est avantageuse, car les prix s'envolent vite à la carte.


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Caves Legrand Filles et Fils
Restaurant

Caves Legrand Filles et Fils

♥︎

Voilà une adresse qui entretient les bonnes manières avec, pour y accéder, le choix entre la boutique au décor inchangé depuis 1880 et le passage Vivienne inscrit aux monuments historiques. Vous attendent alors le large comptoir ou les tables dispersées le long d’étagères savamment éclairées et alignant bouteilles toutes choisies avec discernement. Une mise en scène bienvenue pour découvrir la carte de Benjamin Anthoni, chef au parcours atypique, en place depuis quelques mois seulement. Il a vite trouvé ses repères, adapté son registre jusqu’à faire preuve d’une certaine humilité ou intelligence pour accompagner dans l’assiette la formidable collection de vins que la maison possède et propose. Sa cuisine repose sur un savant équilibre entre produits de saison, cuissons soutenues, assaisonnements précis et accompagnements travaillés comme des condiments. Benjamin a retenu la leçon des grands maîtres, jamais plus de trois saveurs comme dans son association entre artichaut poivrade, cresson et ail des ours. Les desserts s’imposent à leur façon : comment ne pas résister à une tatin de poires lorsqu’elle s’accompagne de Château d’Yquem 2004 ? Il faut ici boire pour manger ou l’inverse quand, rappelons-le, un droit de bouchon de 15 euros seulement est pratiqué sur une cave comptant pas moins de 20 000 références prestigieuses. Service un peu lent malgré l’accueil d’une grande courtoisie. Pierre-Yves Chupin

 


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