Favori (Le)
Restaurant

Favori (Le)

Un bon restaurant

Alice et Jérôme Tourbier ont créé un lieu magique, au cœur d’une propriété historique, à proximité des joyaux du Val de Loire et doté de tous les équipements pour prolonger le séjour le temps d’un week-end ou, pourquoi pas, d’une semaine… La restauration constitue l’autre point fort de l’adresse avec auberge et table gastronomique. Cette dernière a été confiée à l’aveyronnais Frédéric Calmels. Il affiche un parcours exemplaire, le restaurant Senderens, La Table du Lancaster, La Tour d’Argent et, surtout, six ans passés aux côtés de Jérôme Banctel en tant que sous-chef du restaurant Le Gabriel de La Réserve Paris puis en tant que chef exécutif du restaurant Le Loti de La Réserve Genève. En 2020, Frédéric rejoint Frédéric et Alice aux Sources de Cheverny. Le terroir exemplaire du Val de Loire n’en finit plus de l’inspirer, sa cuisine sublime les produits locaux et de saison, en mettant comme il le raconte si bien, « le végétal en priorité ». Les sauces, viandes et poissons viennent accompagner le légume et les herbes placées en favori. Le chef aime aussi jouer des fruits et des vinaigres qui viennent booster en les déglaçant le gras des viandes ou de ses terribles jus de viande. L'architecture de bois et de baies vitrées du restaurant placent le convive au milieu du jardin où un élégant cygne noir sait faire sa ronde. La nature inspire la table dans ses moindres détails. Xavier Vankerrebrouck


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Luma (Chez)
Bistrot

Luma (Chez)

Un très bon bistrot
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C’est l’histoire de deux culottes courtes qui ont essuyé leurs guêtres sur les bancs de Montreuil, grandis dans le 93 et qui vont s’exiler couverts de tatouages pour ouvrir leur premier restaurant à Uccle du côté de Bruxelles. Luka Greiner en cuisine et Marius Junot en salle, un binôme gagnant où chacun navigue l’un avec l’autre pour un plaisir dispensé dans une salle conquise. L’ambiance est plutôt « est parisien », mur brut, zelliges verts au bar, bougie tamisée, et oui…, la carte est courte et bien écrite, trois entrées, trois plats, trois desserts, pour du produit frais et de saison. Marius lance le bal avec un « pet nat » bien sourcé et des explications du menu qui respirent la passion. Luka, au garde à vous de son fourneau, s’exécute. Il joue de la mandoline avec le poulpe, sur son piano en chef d’orchestre. La bête est délicatement cuite, moelleuse et texturée, finement endormie dans l’assiette bordée d'une gelée de betterave pour garder les pieds sur terre. La fraîcheur de la poire s’invite au concert, une sauce vierge en jolie ritournelle, la partition est jouée, le refrain reste en tête. Et puis c’est au tour de la langue de bœuf de faire son apparition, tendre comme un premier baiser, assaisonnée d’une gribiche qui biche, pleine de reliefs, quelques pétales de chou de bruxelles, ouf, juste frits pour un supplément d’âme. Un joli plat, pour une réhabilitation instantanée, d’un muscle si souvent décrié. Échine de cochon cuite comme un pulled pork, pomme de terre sautées, ail en chemise, kimchi, viendront squatter la table en bois, pour une pièce du boucher à partager. C’est parfaitement exécuté, du plat qui rassure et qui gagne par K.O. pour un plaisir simple et juste. On a bien mangé, c’était généreux à souhait, un peu de sucre, pourquoi pas. Ce sera ganache au chocolat, partagée, pour une régression légèrement honteuse quand même. C’est bon, attendu, mais les tuiles, amères de chocolat, viendront à nouveau transformer en essai victorieux, ce dessert. La carte des vins est à l’image du reste, bien dressée dans une armoire ou chaque bouteille est modestement étiquetée. Du vin nature pour l’essentiel, qui donne soif, Marius les vit, nous les fait vivre. Décidément ces maestros jouissent d’un répertoire entrainant, ils nous prennent par la main pour ne plus la lâcher, nous font valser sur des airs de techno, lâchent des fulgurances comme on joue du classique, cela ne nous laisse pas indifférent et c’est tant mieux. Richard Plancton


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Ambos
Restaurant

Ambos

Ils sont jeunes, beaux et ont parcouru (presque) le monde entier avant de se marier et de s’installer à Paris, juste en face du palais du Luxembourg. Pierre Chomet et Cristina Tejeda Chomet partagent désormais les cuisines de ce restaurant de quartier sans avoir besoin de se répartir les tâches : salé ou sucré, poissons ou viandes, ils affichent une même polyvalence et un même entrain. La carte joue des origines de chacun, vénézuéliennes pour Cristina, bretonnes pour Pierre, comme de leurs expériences communes à Londres, en Thaïlande, en Italie, en Amérique du Sud … En rien une cuisine fusion, le repas débute ici avec au choix arepas (galette de maïs) ou galette saucisse. Il se poursuit avec le chou-fleur travaillé comme un risotto et accompagné d’huîtres crues, avec l’agneau de lait relevé d’un condiment chimichurri et multiplie les associations terre et mer, cabillaud et foie gras ou betterave et anguille fumée par exemple. Les plats arrivent colorés, servis par un personnel jeune, professionnel et sympathique. Les dressages témoignent du passage du duo dans des maisons sérieuses, tous soignés et très visuels. La dégustation se fait joyeuse, jeu de textures, saveurs prononcées et assaisonnements bien relevés comme l’aime la gastronomie française avec d’heureuses initiatives : condiment orange brûlée pour le bœuf aux endives ou, selon les plats, raifort, daikon et tamarin le jour de notre passage. L’assiette invite ici au voyage et, ce, jusqu’au dessert avec deux propositions bien en phase avec la saison, l’une au chocolat à laquelle la tagète apporte de le fraîcheur, l’autre aux agrumes avec un sorbet au basilic digeste et élégant.

Pierre-Yves Chupin


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Casalegria
Restaurant

Casalegria

Le bleu illumine l'espace plutôt compté de ce comptoir qui met à l'honneur la gastronomie portugaise. Des azuleojos un peu partout, une vaisselle venue directement du Portugal et des couteaux traditionnels que le maître de maison a hérité de son papa. Micael Morais défend avec entrain et surtout sincérité ses origines. L'ancien sommelier de Tomy Gousset, master of Port, a fait de son adresse une ambassade plus que sérieuse des vins de son pays natal jusqu'à recevoir en 2022 le "Lebey de la meilleure carte des vins en catégorie jeune espoir". La cave bien fournie et qui est plus accessible donne l'occasion de dînettes sympathiques avec des assiettes réunissant charcuterie, fromages mais aussi inévitables accras, sardines en provenance des meilleures conserveries ou pastel de nata. 


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Cyrano
Bistrot

Cyrano

Un bon bistrot
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Café-bar plus que centenaire, où pendant longtemps tout le quartier se donnait rendez-vous, le Cyrano a fait peau neuve sans perdre son âme. La spectaculaire mosaïque art-déco et les imposants miroirs désormais rafraichis, l’ambiance autour du vieux zinc a gagné en confort et en chaleur. On peut désormais y manger, et même bien manger. Reprise par une nouvelle équipe, le Cyrano propose en effet pour déjeuner un menu malin (entrée/plat/dessert à 22 euros), et pour le soir, des assiettes généreuses et gourmandes à partager (ou pas). Produits de saison et recettes parisiennes traditionnelles (œufs mayo, César salade, bourguignon, langue de bœuf) agrémentés d’une pointe d’exotisme (guanciale, patates douces, agrumes, vinaigre thai), la jeune cheffe Charleyne prépare derrière le comptoir, une cuisine simple et bien en phase avec l’époque, parfois encore un peu approximative sur les assaisonnements, mais à l’évidence réjouissante. Si on rajoute quelques jolis vins – à tendance naturistes – proposés tous au verre ou à la bouteille, et une équipe de salle efficace et sympathique, ce Cyrano fait le bonheur et le spectacle d’un déjeuner, d’un dîner ou d’une pause vite méritée. Ramuntcho Ibarnegarai.


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Da Pupetta
Restaurant

Da Pupetta

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Naples, régalait toute la famille et souvent plus. Si la ville a fait de la pizza sa spécialité, le registre est ici tout autre. Gerardo s'apparente plus à un Géo Trouvetou de la cuisine napolitaine ou italienne. Dans cette partie de l’arrondissement peu propice à la grandiloquence, il s’ingénue à imaginer de nouvelles associations ou modes de cuisson. Il fait venir si nécessaire les produits de sa terre natale et fréquente avec assiduité les marchés parisiens à l'affût du petit producteur. Dans ses fourneaux devenus laboratoire, ce perfectionniste recourt à pas moins de cinq variétés de sel qu’il choisit selon les préparations. Il confectionne lui-même les gressins et le pain, avec des variantes selon le jour ou l'humeur, à la pistache, au safran, à la tomate … Le plateau de fromages multiplie les références, parfaite invitation à découvrir les spécialités régionales de la Botte. Toutes à base de lait cru. Les assiettes, plus que généreuses, s'inspirent de ses dernières découvertes avec parfois quelques déconvenues et, le plus souvent, d'heureuses surprises. Les habitués reviennent aussi pour ses classiques, comme les pâtes Pupetta à base de tomates du Vésuve presque confites et spécialités des marchés de Naples à la période des fêtes. Les intitulés des plats ou des desserts, tous à rallonge, séduisants à défaut d'être forcément rassurants, constituent des morceaux de bravoure. Le mieux restant de discuter avec le chef, très investi dans le bonheur de ses clients et ravi de pouvoir raconter sa cuisine, son pays, son envie de partage. . 


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Chez Lui
Bistrot

Chez Lui

Un bon bistrot
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Cette adresse va à l'essentiel, jouant une simplicité de bon aloi tant dans l'aménagement que dans l'assiette qui rassure. Le service décontracté et mené par Karima, la reine des lieux, suit le principe à la lettre. Les habitués sont accueillis avec éclats de voix et embrassades, on a tous hâte d'en faire partie. La cheffe lotie dans sa micro-cuisine sort à bon rythme des assiettes péchues, malines et tout simplement bonnes. Sa marotte : faire aimer des ingrédients souvent délaissés ou oubliés en les travaillant dans des associations heureuses. Comme lors de notre passage, le chou de Bruxelles retrouvait de l'allant et de la gourmandise car servi avec du fromage corse et de l'aneth. De même l'amertume du radiccio n'était plus qu'un mauvais souvenir en le présentant avec des suprêmes d'orange sanguine et un œuf mollet cuit à la perfection. Bref, la partition sonne juste et les papilles s'amusent. Côté vin, il faudra s'accommoder de crus "nature" qui ne cachent jamais leur identité ou spécificité (!) En soirée, on retrouve toujours cette même envie de bien faire avec de petites assiettes et des plats de partage tous réconfortants. Arnaud Morisse 


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Janine
Bistrot

Janine

Un des meilleurs bistrots de la ville
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Janine a son portrait dès l'entrée. Elle peut être fière de son petit-fils Thibault qui, à trente ans à peine passés, a ouvert ce bistrot, désormais récompensé du Prix Staub Lebey du meilleur bistrot 2024 en partenariat avec le champagne Palmer & Co. En souvenir des tablées familiales et de la cuisine généreuse et appliquée qu'aimait proposer cette grand-mère bretonne. Au menu, des classiques que Hitoshi Minatani met en scène avec des clins d'œil contemporains bienvenus. La carte se décline autour de trois entrées, plats ou desserts avec des passages obligés, potage, crudité ou terrine notamment. Le céleri rémoulade, bien relevé, s'accompagne de moules et encornets qui donnent lieu à un terre et mer dynamique. Et le lapin, disparu de la plupart des tables sans comprendre vraiment pourquoi, reste un des produits phare de la carte. Autre plat à ne pas manquer, la soupe V.G.E. avec un hommage appuyé à la recette imaginée par Paul Bocuse lors de la remise de sa légion d'honneur par Valéry Giscard d'Estaing en 1975 … et à l'initiative entre autres de Claude Lebey. La truffe a disparu, remplacée selon les saisons par des champignons, coquillages, volailles ou légumes. Le principe reprend en fait celui du chicken pie anglais. Dans sa version 2023, il est servi avec une salade qui apporte du croquant, de la fraîcheur et le pep's nécessaire. Hitoshi, ancien élève du M.O.F. Éric Trochon, maîtrise les associations de saveurs, lapin et estragon, artichauts et vin jaune, ou pomme et anis dans une version irrésistible de la classique tarte aux pommes. Cette dernière s'enrichit d'une glace au poivre, plus lait qu'œuf, avec longueur en bouche, note épicée et fraîcheur digestive. Le travail de relecture du registre traditionnel impressionne chez Hitoshi et Thibault. Jamais de fausse note et une réelle intelligence dans l'équilibre des saveurs. La cave, déjà ambitieuse et toujours en phase de constitution, affiche une même maturité et exemplarité dans ses choix. 


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Carboni's
Restaurant

Carboni's

C’est que l’adresse est précédée d’une réputation : tel le phénix, Carboni’s (qui signifie braises en italien) renaît des cendres de Carbon, restaurant de grillades qui prit feu (si si). Sabrina Goldin et Stéphane Abby, le duo toujours aux commandes, s’est à présent lancé dans la gastronomie transalpine. Point de pizzas ici, plutôt des pastas du jour et autres antipastis servis au déjeuner dans un cadre boisé, tables nappées, murs bruts et végétalisés. Passé un début de service approximatif, l’assiette est au rendez-vous. On se lance dans les classiques – rien de plus difficile à réussir – avec un vitello tonnato, frais et léger, juste anchoïé ce qu’il faut ; suivi des pastas du jour, des raviolis frais cuits al dente, farcis de haddock fumé, nappés de sauce crémeuse et d’œufs de truite – une régalade ; on a hésité avec les pâtes à l’œuf mariné au soja, pecorino et poivre qui nous faisaient de l’œil à la table voisine… En dessert, on tente la panna cotta – maître étalon du restaurant italien – infusée à la verveine et sauce grenade. Mamma mia, on en redemande. Séverine Lefebvre


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Jupi
Bistrot

Jupi

Un bon bistrot

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