LuluRouget
Restaurant

LuluRouget

Un bon restaurant

Ludovic Pouzelgues, chef passé par L’Atlantide à Nantes et la Maison Troisgros à Roanne, officie depuis 2012. Son installation dans ce décor résolument contemporain et réussi (bois, parpaing, béton, briquettes, métal, grandes baies vitrées) date de 2017. Il prend un malin plaisir à surprendre ses convives avec des menus imposés (de trois à sept temps) qu'il intitule malicieusement « les yeux fermés ». Il est pourtant recommandé de garder les yeux bien ouverts pour apprécier son appétissante cuisine créative qui ose des associations inédites, parfois sur le fil. Le chef met un point d’honneur à ne sélectionner que des producteurs dans un rayon maximal de 100 kilomètres, à privilégier l’agriculture biologique, la pêche durable, les vins bio et les domaines en biodynamie. Pour ne pas divulgâcher l’esprit des menus, nous nous abstiendrons de dévoiler la composition de notre expérience … Nous évoquerons seulement un incontournable de la maison, le rouget de Lulu d’une fraîcheur irréprochable, accompagné d’encornets finement taillés au bon goût iodé, et de salsifis à la texture fondante. Comme nous garderons pour longtemps en mémoire le final du repas, une mémorable tarte aux agrumes…


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Lion et l'agneau (Le)
Bistrot

Lion et l'agneau (Le)

Un très bon bistrot

Il suffit de pousser la porte de ce bistrot pour se retrouver au cœur du Sud-Ouest. Thierry Lébé, le jovial patron de la maison, salue les clients avec son chaleureux accent gersois On prend place dans une petite salle colorée dont certaines tables offrent une vue sur la cuisine ouverte équipée d’une rôtissoire. Magret de canard rôti et sa béatille en croustillant, paleron de bœuf confit au vin rouge, presa ibérique en laquage balsamique ou poitrine de veau laquée au miel-citronnelle-gingembre-cacahuète : la lecture de la carte a tout pour mettre les papilles en émoi. Un savoir-faire incontestable acquis notamment auprès du grand Antoine Westermann lors de la création du Coq Rico ou Chez Drouant à Paris. Pour terminer, Jasmine, pâtissière originaire de Nantes et épouse du chef, concocte de savoureux desserts tel ce crémeux au citron enrichi par un fin crumble, de la meringue en bâtonnets et des zestes de citron. Au déjeuner, le menu est une véritable affaire (25 euros). Une adresse, certes discrète, mais qui mérite notre chaleureuse recommandation.


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Aménité (L')
Restaurant

Aménité (L')

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Parcours atypique. Après avoir jonglé avec les chiffres en tant que trader à la City de Londres, puis exercé la psychothérapie, Richard Cornet a pris un virage à 180° en passant derrière les fourneaux Chez Pickles à Nantes puis en ouvrant son propre restaurant en 2018. Son credo : une cuisine d’instinct et de réconfort valorisant les produits de la région à majorité bio. Une reconversion professionnelle maitrisée grâce à un bel équilibre entre une créativité bien réelle et une touchante humilité qui s'apprécient dans des recettes goûteuses et dressées avec élégance. Au déjeuner, le menu du jour à prix doux propose un choix assez court pour garantir la parfaite fraîcheur des ingrédients. Le soir, le chef change de braquet et propose un menu unique plus étoffé et décliné en six étapes qui reflètent le talent de l’artiste. Quelques exemples piochés sur l’offre forcément éphémère : chou-fleur, pistache, lait ribot, zaatar ; rouget, komatsuna, épeautre, citron ; merlu, patate douce, épices, coriandre, feuilles de coca ; agneau, mandarine, panais ; vanille, kumquat, miel ; profiteroles au chocolat. La demeure historique ne manque pas de charme : murs bleu intense et blanc, miroirs, banquettes fleuries, parquet et cheminée. Service professionnel et décontracté.


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Favori (Le)
Restaurant

Favori (Le)

Un bon restaurant

Alice et Jérôme Tourbier ont créé un lieu magique, au cœur d’une propriété historique, à proximité des joyaux du Val de Loire et doté de tous les équipements pour prolonger le séjour le temps d’un week-end ou, pourquoi pas, d’une semaine… La restauration constitue l’autre point fort de l’adresse avec auberge et table gastronomique. Cette dernière a été confiée à l’aveyronnais Frédéric Calmels. Il affiche un parcours exemplaire, le restaurant Senderens, La Table du Lancaster, La Tour d’Argent et, surtout, six ans passés aux côtés de Jérôme Banctel en tant que sous-chef du restaurant Le Gabriel de La Réserve Paris puis en tant que chef exécutif du restaurant Le Loti de La Réserve Genève. En 2020, Frédéric rejoint Frédéric et Alice aux Sources de Cheverny. Le terroir exemplaire du Val de Loire n’en finit plus de l’inspirer, sa cuisine sublime les produits locaux et de saison, en mettant comme il le raconte si bien, « le végétal en priorité ». Les sauces, viandes et poissons viennent accompagner le légume et les herbes placées en favori. Le chef aime aussi jouer des fruits et des vinaigres qui viennent booster en les déglaçant le gras des viandes ou de ses terribles jus de viande. L'architecture de bois et de baies vitrées du restaurant placent le convive au milieu du jardin où un élégant cygne noir sait faire sa ronde. La nature inspire la table dans ses moindres détails. Xavier Vankerrebrouck


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Luma (Chez)
Bistrot

Luma (Chez)

Un très bon bistrot
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C’est l’histoire de deux culottes courtes qui ont essuyé leurs guêtres sur les bancs de Montreuil, grandis dans le 93 et qui vont s’exiler couverts de tatouages pour ouvrir leur premier restaurant à Uccle du côté de Bruxelles. Luka Greiner en cuisine et Marius Junot en salle, un binôme gagnant où chacun navigue l’un avec l’autre pour un plaisir dispensé dans une salle conquise. L’ambiance est plutôt « est parisien », mur brut, zelliges verts au bar, bougie tamisée, et oui…, la carte est courte et bien écrite, trois entrées, trois plats, trois desserts, pour du produit frais et de saison. Marius lance le bal avec un « pet nat » bien sourcé et des explications du menu qui respirent la passion. Luka, au garde à vous de son fourneau, s’exécute. Il joue de la mandoline avec le poulpe, sur son piano en chef d’orchestre. La bête est délicatement cuite, moelleuse et texturée, finement endormie dans l’assiette bordée d'une gelée de betterave pour garder les pieds sur terre. La fraîcheur de la poire s’invite au concert, une sauce vierge en jolie ritournelle, la partition est jouée, le refrain reste en tête. Et puis c’est au tour de la langue de bœuf de faire son apparition, tendre comme un premier baiser, assaisonnée d’une gribiche qui biche, pleine de reliefs, quelques pétales de chou de bruxelles, ouf, juste frits pour un supplément d’âme. Un joli plat, pour une réhabilitation instantanée, d’un muscle si souvent décrié. Échine de cochon cuite comme un pulled pork, pomme de terre sautées, ail en chemise, kimchi, viendront squatter la table en bois, pour une pièce du boucher à partager. C’est parfaitement exécuté, du plat qui rassure et qui gagne par K.O. pour un plaisir simple et juste. On a bien mangé, c’était généreux à souhait, un peu de sucre, pourquoi pas. Ce sera ganache au chocolat, partagée, pour une régression légèrement honteuse quand même. C’est bon, attendu, mais les tuiles, amères de chocolat, viendront à nouveau transformer en essai victorieux, ce dessert. La carte des vins est à l’image du reste, bien dressée dans une armoire ou chaque bouteille est modestement étiquetée. Du vin nature pour l’essentiel, qui donne soif, Marius les vit, nous les fait vivre. Décidément ces maestros jouissent d’un répertoire entrainant, ils nous prennent par la main pour ne plus la lâcher, nous font valser sur des airs de techno, lâchent des fulgurances comme on joue du classique, cela ne nous laisse pas indifférent et c’est tant mieux. Richard Plancton


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Ambos
Restaurant

Ambos

Ils sont jeunes, beaux et ont parcouru (presque) le monde entier avant de se marier et de s’installer à Paris, juste en face du palais du Luxembourg. Pierre Chomet et Cristina Tejeda Chomet partagent désormais les cuisines de ce restaurant de quartier sans avoir besoin de se répartir les tâches : salé ou sucré, poissons ou viandes, ils affichent une même polyvalence et un même entrain. La carte joue des origines de chacun, vénézuéliennes pour Cristina, bretonnes pour Pierre, comme de leurs expériences communes à Londres, en Thaïlande, en Italie, en Amérique du Sud … En rien une cuisine fusion, le repas débute ici avec au choix arepas (galette de maïs) ou galette saucisse. Il se poursuit avec le chou-fleur travaillé comme un risotto et accompagné d’huîtres crues, avec l’agneau de lait relevé d’un condiment chimichurri et multiplie les associations terre et mer, cabillaud et foie gras ou betterave et anguille fumée par exemple. Les plats arrivent colorés, servis par un personnel jeune, professionnel et sympathique. Les dressages témoignent du passage du duo dans des maisons sérieuses, tous soignés et très visuels. La dégustation se fait joyeuse, jeu de textures, saveurs prononcées et assaisonnements bien relevés comme l’aime la gastronomie française avec d’heureuses initiatives : condiment orange brûlée pour le bœuf aux endives ou, selon les plats, raifort, daikon et tamarin le jour de notre passage. L’assiette invite ici au voyage et, ce, jusqu’au dessert avec deux propositions bien en phase avec la saison, l’une au chocolat à laquelle la tagète apporte de le fraîcheur, l’autre aux agrumes avec un sorbet au basilic digeste et élégant.

Pierre-Yves Chupin


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Casalegria
Restaurant

Casalegria

Le bleu illumine l'espace plutôt compté de ce comptoir qui met à l'honneur la gastronomie portugaise. Des azuleojos un peu partout, une vaisselle venue directement du Portugal et des couteaux traditionnels que le maître de maison a hérité de son papa. Micael Morais défend avec entrain et surtout sincérité ses origines. L'ancien sommelier de Tomy Gousset, master of Port, a fait de son adresse une ambassade plus que sérieuse des vins de son pays natal jusqu'à recevoir en 2022 le "Lebey de la meilleure carte des vins en catégorie jeune espoir". La cave bien fournie et qui est plus accessible donne l'occasion de dînettes sympathiques avec des assiettes réunissant charcuterie, fromages mais aussi inévitables accras, sardines en provenance des meilleures conserveries ou pastel de nata. 


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Cyrano
Bistrot

Cyrano

Un bon bistrot
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Café-bar plus que centenaire, où pendant longtemps tout le quartier se donnait rendez-vous, le Cyrano a fait peau neuve sans perdre son âme. La spectaculaire mosaïque art-déco et les imposants miroirs désormais rafraichis, l’ambiance autour du vieux zinc a gagné en confort et en chaleur. On peut désormais y manger, et même bien manger. Reprise par une nouvelle équipe, le Cyrano propose en effet pour déjeuner un menu malin (entrée/plat/dessert à 22 euros), et pour le soir, des assiettes généreuses et gourmandes à partager (ou pas). Produits de saison et recettes parisiennes traditionnelles (œufs mayo, César salade, bourguignon, langue de bœuf) agrémentés d’une pointe d’exotisme (guanciale, patates douces, agrumes, vinaigre thai), la jeune cheffe Charleyne prépare derrière le comptoir, une cuisine simple et bien en phase avec l’époque, parfois encore un peu approximative sur les assaisonnements, mais à l’évidence réjouissante. Si on rajoute quelques jolis vins – à tendance naturistes – proposés tous au verre ou à la bouteille, et une équipe de salle efficace et sympathique, ce Cyrano fait le bonheur et le spectacle d’un déjeuner, d’un dîner ou d’une pause vite méritée. Ramuntcho Ibarnegarai.


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Da Pupetta
Restaurant

Da Pupetta

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Naples, régalait toute la famille et souvent plus. Si la ville a fait de la pizza sa spécialité, le registre est ici tout autre. Gerardo s'apparente plus à un Géo Trouvetou de la cuisine napolitaine ou italienne. Dans cette partie de l’arrondissement peu propice à la grandiloquence, il s’ingénue à imaginer de nouvelles associations ou modes de cuisson. Il fait venir si nécessaire les produits de sa terre natale et fréquente avec assiduité les marchés parisiens à l'affût du petit producteur. Dans ses fourneaux devenus laboratoire, ce perfectionniste recourt à pas moins de cinq variétés de sel qu’il choisit selon les préparations. Il confectionne lui-même les gressins et le pain, avec des variantes selon le jour ou l'humeur, à la pistache, au safran, à la tomate … Le plateau de fromages multiplie les références, parfaite invitation à découvrir les spécialités régionales de la Botte. Toutes à base de lait cru. Les assiettes, plus que généreuses, s'inspirent de ses dernières découvertes avec parfois quelques déconvenues et, le plus souvent, d'heureuses surprises. Les habitués reviennent aussi pour ses classiques, comme les pâtes Pupetta à base de tomates du Vésuve presque confites et spécialités des marchés de Naples à la période des fêtes. Les intitulés des plats ou des desserts, tous à rallonge, séduisants à défaut d'être forcément rassurants, constituent des morceaux de bravoure. Le mieux restant de discuter avec le chef, très investi dans le bonheur de ses clients et ravi de pouvoir raconter sa cuisine, son pays, son envie de partage. . 


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Chez Lui
Bistrot

Chez Lui

Un bon bistrot
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Cette adresse va à l'essentiel, jouant une simplicité de bon aloi tant dans l'aménagement que dans l'assiette qui rassure. Le service décontracté et mené par Karima, la reine des lieux, suit le principe à la lettre. Les habitués sont accueillis avec éclats de voix et embrassades, on a tous hâte d'en faire partie. La cheffe lotie dans sa micro-cuisine sort à bon rythme des assiettes péchues, malines et tout simplement bonnes. Sa marotte : faire aimer des ingrédients souvent délaissés ou oubliés en les travaillant dans des associations heureuses. Comme lors de notre passage, le chou de Bruxelles retrouvait de l'allant et de la gourmandise car servi avec du fromage corse et de l'aneth. De même l'amertume du radiccio n'était plus qu'un mauvais souvenir en le présentant avec des suprêmes d'orange sanguine et un œuf mollet cuit à la perfection. Bref, la partition sonne juste et les papilles s'amusent. Côté vin, il faudra s'accommoder de crus "nature" qui ne cachent jamais leur identité ou spécificité (!) En soirée, on retrouve toujours cette même envie de bien faire avec de petites assiettes et des plats de partage tous réconfortants. Arnaud Morisse 


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