Vacarme
Bistrot

Vacarme

Un bon bistrot

La planète gourmande nantaise a découvert Sarah Mainguy lors de sa participation remarquée à la saison 12 de Top Chef en atteignant la finale. Dans une rue piétonne du centre-ville, la discrète façade vitrée abrite son petit bistrot au cadre simple, sans fioriture, mais toujours animé. Vous l’aurez compris, on ne vient pas ici pour le décor ou le confort, mais pour la qualité de l’assiette. Forte de quelques expériences parisiennes, notamment chez Pierre Sang Boyer, la jeune cheffe mitonne une cuisine de caractère, dans l’air du temps, modeuse... Lors d’un dîner, nous avons apprécié les savoureuses ravioles végétales de blettes agrémentées de joue de bœuf au jus de géranium, la belle côte de veau rôtie accompagnée d’une émulsion d’huîtres et de chanterelles, la gourmande tarte au chocolat praliné noisette et sarrasin. Une autre fois, au cours d’un déjeuner, une goûteuse saucisse de porc et de veau servie avec un jus de viande, graines de moutarde et parfums d’agrumes a retenu toute notre attention. Côté flacons, c’est Damien, le compagnon de Sarah, qui présente ses trouvailles, forcément tendance.


Découvrir le Bistrot
Sépia
Bistrot

Sépia

Un bon bistrot
♥︎

Au cours de l’été 2019, Lucie Berthier Gembara a posé ses valises et ses couteaux sur l’île Feydeau au rez-de-chaussée d’un ancien hôtel particulier datant du XVIIe siècle. Un contraste abyssal avec la cuisine personnelle et résolument contemporaine de cette jeune cheffe que les amateurs d’émissions culinaires ont découverte lors de la saison 13 de Top Chef. Dans ses bagages, une formation à l’institut Paul Bocuse à Lyon et deux aventures marseillaises, l’une au Petit Nice chez Gérald Passédat, l’autre avec Alexandre Mazzia au formidable restaurant AM. À sa table, très en vue par les foodistas locaux, telle une alchimiste, elle compose des petites assiettes, en séquences animales ou végétales, à l’originalité parfois décoiffante : shiso taco (anguille fumée, shiso, gelée de teriyaki, hibiscus) ; sébaste umami (sébaste crue, cuite minute au bouillon umami, furikake, ail noir) ; aubergine (aubergine rôtie, baba ganoush charbon, lait de poule, crumble feta) ; ginger (carottes confites, pommade de carottes fermentées, voile galanga, caramel de carotte). Impossible de rester indifférent devant autant de créativité. Certains pourraient rester perplexes, mais l’expérience vaut le déplacement. Menu au choix plus court au déjeuner ; carte évoluant presque chaque mois. Décor sobre et moderne ; cuisine partiellement ouverte sur la salle. 


Découvrir le Bistrot
Sain
Bistrot

Sain

Un bon bistrot
♥︎

Pari réussi pour, Josselin, le chef, et Samuel, en salle, les deux heureux créateurs de cette néo-cantine doublée d’un espace épicerie. Il faut dire que les frères Huitric ont été à bonne école, leur père est maraîcher bio à Guérande et la famille tient un stand incontournable des halles de La Baule. Dans la plus petite des deux salles bistrot, on se réjouit de trouver un étal de fruits et de légumes de saison que l’on peut glisser dans son panier avant de rentrer à la maison. En face, sur d’autres étagères, quelques produits d’épicerie fine et surtout une séduisante sélection de vins bio et nature à emporter mais que l’on peut aussi consommer sur place moyennant un modeste « droit de bouchon ». Et dans l’assiette ? Du bio, du local, du frais, du saisonnier, des ingrédients choisis dans le respect d’une démarche environnementale. Les recettes de Josselin assument leur inspiration bistronomique et sont judicieusement teintées de modernité : brocoli rôti, maquereau à la flamme, crumble noisette-parmesan, mayonnaise fumée à l’aneth ; raviole au céleri rave, volaille fermière, bouillon thaï, combava ; pêche du jour, fregola sarda façon risotto, tomates, courgettes ; gariguettes, ganache au chocolat blanc, basilic, crumble au sarrasin. Pensez à réserver, nombre de places limité et succès oblige, on joue souvent à guichets fermés.


Découvrir le Bistrot
Roza
Restaurant

Roza

Un bon restaurant
♥︎

Le nom de cet élégant restaurant niché à deux pas du muséum d’histoire naturelle est la contraction des prénoms des deux filles (Romane et Suzanne) du chef Jean-François Pantaleon. Dans cette ancienne boutique d’antiquaire, il a créé un ravissant cocon fait de murs en briques, de miroirs, de mobilier aux lignes rétro. Un cadre idéal pour une excellente cuisine, percutante, bien ancrée dans son époque et qui reflète la richesse de son parcours professionnel (Le Meurice, Apicius et La Grande Cascade à Paris, La Mare aux Oiseaux à Saint-Joachim, Anne de Bretagne à La Plaine sur Mer). Son indéniable talent lui permet de concocter des recettes bien ficelées qui surfent entre un certain classicisme et une créativité débridée : tête de veau sauce gribiche ; gambas nantaises au chou-fleur, curry breton et pamplemousse ; noix de Saint-Jacques et gnocchis au parmesan ; ris de veau croustillant, lentilles et citron vert. Ne manquez sous aucun prétexte le succulent millefeuille minute vanille-caramel-cacahuète. Sa dégustation tout juste terminée, vous n’aurez qu’une envie, en commander un autre… Addictif. 


Découvrir le Restaurant
Omija
Restaurant

Omija

Un bon restaurant

Romain Bonnet, le jeune chef de ce restaurant ouvert en 2019, assume le choix de son enseigne en évoquant la baie coréenne concentrant cinq saveurs qu’il aime marier harmonieusement : l’acide, l’amer, le salé, le piquant et le sucré. Riche de ses expériences dans les cuisines de Pierre Gagnaire à Paris, au Manoir de la Boulaie à Haute-Goulaine et au Manoir de la Régate à Nantes, le cuisinier compose un registre personnel et respectueux des valeurs environnementales : circuits courts, produits de saison, pêche durable, cueillettes sauvages, etc. Même approche pour la carte des vins qui donne la priorité au bio, à la biodynamie, au nature avec plus de 150 références. Derrière une cuisine entièrement vitrée que peuvent admirer les clients, Romain propose des menus à l’aveugle qui permettent de « plonger sans filet » (dixit) dans son univers culinaire où par exemple le céleri rave rencontre le foin, le sarrasin torréfié et une surprenante sauce hollandaise au miso ; l’aubergine japonaise se condimente à la sauce soja cinq ans d’âge et se rafraîchit de mûres sauvages ; le pâté en croûte de sanglier se marine à l’eau de vie de fleur de sureau et s’accompagne d’un céleri rémoulade ; le magret de canard de Challans valse avec des saveurs toniques d’orange et d’épices. Atmosphère résolument moderne et chaleureuse dans les deux petites salles à manger. Service attentionné.


Découvrir le Restaurant
Mandale (La)
Bistrot

Mandale (La)

Un très bon bistrot

La rue Léon Jamin regorge de petites tables et de bars tendance. Ce bistrot de poche (réservation indispensable surtout au dîner) sort clairement du lot grâce à Léo Huet, un jeune chef qui certes officie dans une minuscule cuisine, mais propose une cuisine du marché percutante et fort bien mitonnée. C’est frais, tonique, sans chichi et actuel. Le menu déjeuner à prix « cadeau » change chaque semaine. Quelques exemples de recettes : encornet, carotte, wakame ; velouté de chou-fleur, noisette et chili oil ; pêche du jour, chou romanesco, persil, salsa verde ; pulled pork, betterave, moutarde de raisin, sauce chimichuri ; riz au lait safrané, crème et nougatine à la pistache. Au dîner, le menu est plus ambitieux : gravlax de truite, Sichuan, coques, lait ribot, cresson ; lieu jaune, tamari, gingembre, pommes de terre, coriandre ; meringue et laitue de mer, olive de Kalamata, curd citron, huile d’olive. Service très cool, mais efficace mené par Maximillien ; décor de bistrot sans prétention ; clientèle plutôt jeune. Belle ambiance. 


Découvrir le Bistrot
Manoir de la Régate (le)
Restaurant

Manoir de la Régate (le)

Un très bon restaurant
♥︎

Lovée sur les bords de l’Erdre, cette demeure bourgeoise abrite une belle histoire familiale. Après plusieurs années à la tête de la maison, Loïc Pérou, le papa, a confié les fourneaux à son talentueux fils Mathieu au cours de l’été 2016. Fort d’un parcours professionnel impressionnant, le jeune chef compose en véritable funambule d’étonnantes recettes créatives grâce à une solide maîtrise technique. Dans la cuisine flambant neuve et qu'il fait bon visiter, trône également le portrait de l’arrière-arrière-grand-mère cuisinière. Nantes compte désormais sa dynastie. Quelques évocations des recettes savourées lors de notre menu-surprise ? Des poissons d'eau douce, ici péchés dans l’Erdre, presqu'aux pieds du restaurant, et devenus si rares dans les grandes tables de l'Hexagone :  de la carpe remarquablement préparée en mousseline et servie avec un délicieux bouillon de queue de bœuf aux herbes aromatiques ; du mulet pêché façon ikejime et posé sur un lit d’herbes et de blettes évoquant une sauce gribiche et accompagné d’un beurre blanc revisité (clin d’œil à la région) ; de la brème, également ikejime, proposé avec un petit cannelloni fourré avec une mousse au cresson et saupoudré de truffe. Au gré du repas, on savoure également les légumes des maraîchers locaux et parfois même ceux du potager du chef, sans oublier de remarquables desserts comme cette tarte chocolat-sarrasin-fenouil. Autre atout, Anne-Charlotte Pérou, la sœur du chef, assure avec brio, gentillesse et professionnalisme le rôle de maitresse de maison. Petites salles à manger à la fois chaleureuses, modernes et élégantes.


Découvrir le Restaurant
LuluRouget
Restaurant

LuluRouget

Un bon restaurant

Ludovic Pouzelgues, chef passé par L’Atlantide à Nantes et la Maison Troisgros à Roanne, officie depuis 2012. Son installation dans ce décor résolument contemporain et réussi (bois, parpaing, béton, briquettes, métal, grandes baies vitrées) date de 2017. Il prend un malin plaisir à surprendre ses convives avec des menus imposés (de trois à sept temps) qu'il intitule malicieusement « les yeux fermés ». Il est pourtant recommandé de garder les yeux bien ouverts pour apprécier son appétissante cuisine créative qui ose des associations inédites, parfois sur le fil. Le chef met un point d’honneur à ne sélectionner que des producteurs dans un rayon maximal de 100 kilomètres, à privilégier l’agriculture biologique, la pêche durable, les vins bio et les domaines en biodynamie. Pour ne pas divulgâcher l’esprit des menus, nous nous abstiendrons de dévoiler la composition de notre expérience … Nous évoquerons seulement un incontournable de la maison, le rouget de Lulu d’une fraîcheur irréprochable, accompagné d’encornets finement taillés au bon goût iodé, et de salsifis à la texture fondante. Comme nous garderons pour longtemps en mémoire le final du repas, une mémorable tarte aux agrumes…


Découvrir le Restaurant
Lion et l'agneau (Le)
Bistrot

Lion et l'agneau (Le)

Un très bon bistrot

Il suffit de pousser la porte de ce bistrot pour se retrouver au cœur du Sud-Ouest. Thierry Lébé, le jovial patron de la maison, salue les clients avec son chaleureux accent gersois On prend place dans une petite salle colorée dont certaines tables offrent une vue sur la cuisine ouverte équipée d’une rôtissoire. Magret de canard rôti et sa béatille en croustillant, paleron de bœuf confit au vin rouge, presa ibérique en laquage balsamique ou poitrine de veau laquée au miel-citronnelle-gingembre-cacahuète : la lecture de la carte a tout pour mettre les papilles en émoi. Un savoir-faire incontestable acquis notamment auprès du grand Antoine Westermann lors de la création du Coq Rico ou Chez Drouant à Paris. Pour terminer, Jasmine, pâtissière originaire de Nantes et épouse du chef, concocte de savoureux desserts tel ce crémeux au citron enrichi par un fin crumble, de la meringue en bâtonnets et des zestes de citron. Au déjeuner, le menu est une véritable affaire (25 euros). Une adresse, certes discrète, mais qui mérite notre chaleureuse recommandation.


Découvrir le Bistrot
Aménité (L')
Restaurant

Aménité (L')

♥︎

Parcours atypique. Après avoir jonglé avec les chiffres en tant que trader à la City de Londres, puis exercé la psychothérapie, Richard Cornet a pris un virage à 180° en passant derrière les fourneaux Chez Pickles à Nantes puis en ouvrant son propre restaurant en 2018. Son credo : une cuisine d’instinct et de réconfort valorisant les produits de la région à majorité bio. Une reconversion professionnelle maitrisée grâce à un bel équilibre entre une créativité bien réelle et une touchante humilité qui s'apprécient dans des recettes goûteuses et dressées avec élégance. Au déjeuner, le menu du jour à prix doux propose un choix assez court pour garantir la parfaite fraîcheur des ingrédients. Le soir, le chef change de braquet et propose un menu unique plus étoffé et décliné en six étapes qui reflètent le talent de l’artiste. Quelques exemples piochés sur l’offre forcément éphémère : chou-fleur, pistache, lait ribot, zaatar ; rouget, komatsuna, épeautre, citron ; merlu, patate douce, épices, coriandre, feuilles de coca ; agneau, mandarine, panais ; vanille, kumquat, miel ; profiteroles au chocolat. La demeure historique ne manque pas de charme : murs bleu intense et blanc, miroirs, banquettes fleuries, parquet et cheminée. Service professionnel et décontracté.


Découvrir le Restaurant

Pages

S'abonner à Lebey RSS