Blanca
Bistrot

Blanca

Un très bon bistrot
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On pourra s'amuser dans ce bistrot de poche de moins de vingt couverts (pierres apparentes, appliques contemporaines, carrelage bicolore...) du jeu de ping-pong entre Argentine et Basqu'attiude depuis vingt ans : ce fut un bar à tapas-pintxos version Bayonne, puis une cantina argentine survoltée (Volver), et désormais, définitivement, une table argentine à vocation bistronomique menée par Violetta Hernandez, sœur de Fernando de Tomaso du Biondi. Avec une enseigne, Blanca, prénom de leur grand-mère, basque, une manière de boucler la boucle ! Fort de ce patronage, Violetta, pêchue animatrice entre piano et service, fait ses gammes, inspirées de l'Euskadi et son Argentine natale : onctueuses et croustillantes croquettas, ceviche de thon rouge, avocat et maïs cancha, fouetté d'un percutant jus d'agrumes à peine pimenté, parfait pavé de lotte crème de potiron, céleri et carottes rôtis... Mais ce sont avant tout les viandes rouges, entrecôte, côte de bœuf, hampe... de noble origine, Angus ou Prim'Holstein, qui tiennent la vedette. Comme notre hampe, à la croûte caramélisée à mort, juteuse, accompagnée de sauces chumichurri et chipotle maison, que l'on peut retrouver au menu déjeuner à tarif quasiment ouvrier (empanadas aux épinards ou terrine de volaille maison, volaille croustillante crème de papate douce ou hampe à la braise, pomme au vin blanc caramélisé et vanille pour 20 euros). Enfin, on fermera le ban avec l'inévitable crème caramel et dulce de leche, ou, plus aérien, le millellefeuille. Gilles Dupuis


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Café Content
Bistrot

Café Content

On était heureuses de s’y retrouver, de passer la soirée ensemble. Heureuse de redécouvrir la carte pour ma part, j’y avais passé du temps à me pourlécher les babines à l’idée de commander.
Pourtant, c’est un bistrot comme il y en a tant d’autres à Paris, miroirs Art déco et lustres tulipes, banquettes moleskine et pendule en Formica, dans cette rue Saint-Maur qui en a vu d’autres (Le Servan et Double Dragon des sœurs Levha notamment). Comme tant d’autres, avec ses habitués en terrasse, appréciant les prémices du printemps et la douceur de l’air.
Ce soir-là, une envie de légèreté et bim ! On ouvre le repas par quelques bulles Perle de folie qui portent bien leur nom. Elles accompagneront une légère salade de saison où l’asperge côtoie la coppa et le parmesan. Pas renversant, mais une entrée en matière de bonne tenue, qui donne envie de poursuivre. Le service est alerte, mais un poil plus souriant serait bienvenu. La suite ne se fait pas attendre : un mijoté de bœuf comme il faut. Mince ! On avait compris baigné de son jus au vin rouge, où est-il passé ? Le serveur nous en ajoutera de bonne grâce (peut-être avons-nous même réussi à le dérider…). Pour terminer, des desserts bien servis, comme les maousses morceaux de fudge et glace choco, juste acidulés par quelques brins de rhubarbe. On repart heureuses d’avoir découvert ce Café Content, un bistrot de quartier comme on aimerait en trouver plus souvent, à bon rapport qualité-prix - à noter la formule déjeuner à 22 € - et une proposition végétarienne à chaque nouvelle carte. 


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Minibar
Bistrot

Minibar

Un très bon bistrot
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Des murs laissés en pierre brute, un long zinc qui cache une cuisine sommaire, juste ce qu'il faut de musique toujours bien choisie, uniquement des tabourets ou des chaises hautes, pas de doute ce Minibar a tous les attributs du "néo-bristrot" parisien. Derrière son comptoir, le chef déploie énergie et talent pour sortir des assiettes toutes heureuses. On se régale des premières asperges de la saison travaillées avec de la crème crue et des moules et que relève du 'nduja (saucisse de porc épicée, quelle bonne idée). À chaque fois, les équilibres ou assaisonnements empruntent des éléments des gastronomies du Sud-Est asiatique ou d'ailleurs. Le poulet poché juteux est ici magnifié par une sauce XO ou le tartare de veau voit sa douceur contrebalancée par la fraîcheur d'une salsa verde et l'acidité d'une pomme verte. Le point d'orgue de notre repas ? Le "blood pancake" (crêpe de boudin à peu près) à base d'anguille fumée, décoré d'un jaune d'œuf et accompagné d'une puissante mayonnaise à l'ail noir. Les vins choisis  savent sortir de l'ordinaire sans complètement dérouter. On chavire de bonheur pour cette adresse sans réservation possible. 


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Géosmine
Restaurant

Géosmine

Un bon restaurant
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En 2016, le Guide Lebey récompensait Mensae en lui attribuant le titre de meilleur bistrot de l'année. Dans les cuisines, son chef - Maxime Bouttier - a décidé de passer à la vitesse supérieure en s'attaquant à un registre plus gastronomique. En s'installant en lieu et place de Botanique, il y a revu la déco tout en conservant les essentiels comme les murs de pierre et cette fenêtre de sous-sol donnant une vue magique sur la cave à vin. On ne saura trop vous conseiller de vous installer aux premières loges du comptoir (quatre places seulement) à l'étage pour observer la brigade à l'œuvre. À partir de ce moment, on chemine avec le chef dans toute son inspiration et sa touche percutante que l'on aime tant : rien que cette tartelette à l'anguille fumée, herbes et fleurs servie en guise d'amuse-bouche a de quoi émerveiller ! Excellentes échalotes jouant un duo gourmand avec du lard de colonata, premières asperges vertes mariées avec bonheur avec de la pistache et de l'ail des ours, ou encore un lieu jaune passé rapidement au sel avec deux sauces contrebalancées par l'amertume assumée du pissenlit. Jouant tour à tour avec les amers, les textures, l'umami, et la pure et simple gourmandise, il nous emmène vers son plat phare : la mamelle de vache, crème et caviar. Un mets qui ne laisse pas indifférent. Jusqu'aux desserts, le régal est au rendez-vous. Du côté des vins, Vincent Glaymann s'amuse à nous étonner et conseille justement. Une belle aventure qui ne fait que commencer. 


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Singuliers (les)
Restaurant

Singuliers (les)

Un bon restaurant
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Dans ce Périgord aux multiples paysages, Saint-Astier occupe une situation privilégiée car située au cœur de la vallée de l'Isle. Le vieux bourg repérable de loin grâce au clocher de son église classée aux monuments historiques, accueille depuis la pandémie un jeune couple de restaurateurs parisiens, à peine 25 ans chacun. Louis et Cerise, l'un en cuisine et l'autre en salle, décident de reprendre l'ancien relais de poste après de nécessaires travaux et l'installation d'un spectaculaire tronc de chêne au centre de la salle, comme d'imposer leur style en cuisine. Pas de carte, le menu avec ses trois, quatre ou cinq plats, change selon les envies et les arrivages. En quelques mois, Louis prend le temps de découvrir la région et réussit à faire venir jusqu'à ses fourneaux maraîcher, apiculteur, boulanger, éleveur ou oléiculteur, tous engagés dans une même approche qualitative et prêts à soutenir la jeune table gastronomique. À peine un an après l'ouverture, le résultat est à la hauteur de l'engagement voulu et du travail déployé. Les assiettes révèlent la forte personnalité d'un chef au sourire vite désarmant, avec des associations parfois osées et, surtout, une réelle cohérence ou alchimie dans les compositions. En cette fin d'hiver, l'association autour du chou annonce le printemps avec un coulis de cresson qui dynamise et fait le lien entre les différentes cuissons ou préparations du légume. Les lentilles vertes travaillées comme un risotto et accompagnées du caviar de la proche maison de Neuvic signent le registre d'un cuisinier mature et exigeant dans chaque détail. Le sommelier, autre révélation de notre repas, suggère comme accompagnement un bergerac rouge du domaine de l'Ancienne Cure : un choix plus que judicieux. Notre repas ne connaît aucune fausse-route, cuisson du pigeonneau et jus corsé à la technique maîtrisée, desserts de saison avec agrumes, glace aux pommes de terre (une révélation) ou crémeux au chocolat blanc. Et des premiers amuse-bouches jusqu'aux mignardises, Louis et Cerise veillent à chaque détail, heureux et généreux hôtes. Il ne leur reste plus qu'à aménager quelques chambres à l'étage de leur ancienne bâtisse. 


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Tempero
Bistrot

Tempero

Un bon bistrot
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Alors qu’elle a décidé de donner un élan plus gastronomique à son restaurant Nosso, la cheffe franco-brésilienne Alessandra Montagne vient d’inaugurer cette épicerie-cave à manger située juste en face. Elle y propose, bien sûr, les produits ultra-locaux qu’elle aime cuisiner et les vins que son chef-sommelier et associé Aurélien Gil Artagnan déniche auprès de vignerons qu’il a scrupuleusement sélectionnés. Mais, très vite, cela a été plus fort qu’elle, ce bel espace baigné de lumière a fini par se muer en un vrai petit bistrot. Au menu, une cuisine simple et vive parsemée de notes voyageuses qui ressuscite un peu l’esprit de son premier restaurant Tempero fermé il y a quelques années. On retrouve d’ailleurs ici son succulent porc confit crousti-fondant...  Du côté du menu du jour, les puristes diront que son œuf mayonnaise est plutôt un œuf mimosa. Mais, ce sera vite pardonné tant, comme le reste, il a été bien pensé avec cette pointe de sauce piquante thaï qui le relève et ces oignons frits qui croustillent sous la dent. Il en est de même pour les plats mijotés comme cette « moqueca » de cabillaud, plat brésilien avec une sauce crémeuse au lait de coco subtilement épicée ou ce flan caramel à la saveur d’œuf bien affirmée qui rappelle autrefois. Et, pour finir, l’addition, plus que raisonnable, ne gâche rien. Rémi Dechambre


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Momen
Bistrot

Momen

Un très bon bistrot

Louis Amen et Romain Moreau se sont rencontrés au restaurant Ledoyen, période Alain Pégouret. Tous deux ont en commun d'avoir intégré les brigades de tables réputées, Le Meurice à l'époque de Yannick Alléno, Guy Savoy, Le Grand Véfour ou Régis et Jacques Marcon. Jusqu'à décider début 2020 de s'installer ensemble à quelques jours du début du confinement … L'enthousiasme n'a pas failli, ils sont toujours là, rares sont les bistrots parisiens à partager deux cuisiniers de cette trempe derrière les fourneaux. Au déjeuner, la salle lumineuse fait le plein des nombreux banquiers ou avocats du quartier quand, le soir, l'adresse devenue plus intime et paisible, accueille les avant-et-après spectacles (dernier service 22 heures 30). Quel que soit le moment, l'assiette attire et fidélise. Généreuse avec des portions bien garnies et sérieuse avec des préparations maîtrisées et toujours à propos. Sur des bases classiques, les deux chefs réussissent de jolis accords comme cette association entre le panais et le coing venant égayer et surprendre la carte hivernale. Le paleron de bœuf servi presque compoté et tiède en entrée est réveillé par un chutney de mangue et surtout un yaourt aux épices qui joue de suavité et de légèreté. Dans chaque proposition de la carte comme dans le plat du jour qui sait ponctuer la semaine des travailleurs du quartier, l'équilibre se fait entre viande ou poisson, légumes ou herbes, sauce voulue légère ou jus court. Les desserts jouent sur un même registre, associant différents appareils ou textures, fruits frais ou secs. Carte des vins pertinente et accessible. Accueil d'une grande gentillesse et bienveillance à tout instant. 


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Nonos
Restaurant

Nonos

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Il y a les palaces intimidants, les snobs ou les m'as-tu vu… Ces qualificatifs ne s'appliquent pas à l'Hôtel de Crillon si l'on songe au repas pris chez Nonos par Paul Pairet. Dans l'ancienne brasserie à l'espace recomposé, la jeune équipe en salle fait tout pour vous mettre à l'aise. Quand la carte multiplie les tentations, notre conseil consiste à miser sur les classiques que revisite avec ingéniosité et générosité le chef Paul Pairet. On recommande donc le soufflé au gruyère qui ne comporte pas un gramme de farine et finalisé devant vous à l'aide d'un siphon.  On ne résiste pas non plus au pain brûlé meunière avec son lot de truffes. Ni à la soupe à l'oignon, aux œufs mimosa avec thon et anchois, ou au poireau vinaigrette. Il faudra réfréner ses envies car le service de la viande au chariot constitue un autre temps fort. Le simple steack frites minute a déjà ses habitués quand certains oseront investir dans une pièce maturée ou une provenance prestigieuse (Wagyu en provenance du Japon ou Black Angus des États-Unis). Quant aux poissons, ils restent tout aussi bien traités car accompagnés de sauce de haute volée. Sous aucun prétexte, on ne manque les desserts, notamment la tarte à la crème à base de pâte façon filo et garnie d’un appareil léger et d’une grande fraîcheur. La sommellerie menée par Xavier Thuizat joue parfaitement son rôle et fait découvrir de petits trésors à des tarifs restés presque accessibles. Pierre-Yves Chupin


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Cibus
Restaurant

Cibus

Pas plus de vingt couverts, cette adresse au charme désuet et authentique est de celle qu'on a envie de garder pour soi. L'ambiance devient le soir plus tamisée avec le grand rideau tiré et les loupiotes au mur allumées. La maison compte nombre d'habitués qui apprécient ici une cuisine ménagère comme la font vivre si bien les Italiens. Pas de carte, c'est Mehdi Djekkam qui chaque jour annonce le menu comme également la sélection de vins du moment. Le chef cuisine uniquement des produits de saison avec une priorité donnée aux légumes, herbes et aromates. En hiver, la salade de fenouil ou de trèvise apporte son lot de vitamines quand, un peu plus tard, asperges, morilles, tomates ou aubergines ensoleillent les assiettes. L'autre temps fort reste les pâtes qui, de la même manière, ponctuent l'année avec, des passages obligés, truffes blanches ou noires, d'hiver ou d'été, et des assaisonnements que réveillent poutargue ou anchoïade. Les desserts restent des classiques de la botte avec un incontournable, la glace au fenouil maison, si parfumée et si digeste. 


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Magnum 150CL
Restaurant

Magnum 150CL

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On l'imagine installée depuis toujours tant l'adresse colle bien au quartier. Ouverte à la fin de l'année 2022, cette brasserie ne manque pas de panache avec ses murs étagères où s'alignent les bouteilles, ses tables nappées qu'éclairent des lampes en bronze, sa moquette épaisse et tellement chic. La carte conçue par Matthieu Garrel (Maître Cuisinier de France 2014) et réalisée par Arnaud Gatard, défend un registre bourgeois. Les intitulés font saliver, velouté de céleri accompagnée d'une tartine avec poire et fourme d'ambert, poireaux servis tièdes et rehaussés d'une ravigote, ou suprême de volaille que viennent égayer une sauce Valois (appelée aussi sauce Foyot) et un gratin dauphinois. Les portions se montrent généreuses, les frites sont maison et se dégustent de préférence trempées dans la sauce béarnaise accompagnant le filet de bœuf. Pour un premier repas, on recommande le vol-au-vent à napper de la sauce suprême relevée d'échalotes confites. Certains plats sont à partager, notamment la saucisse vendue au mètre. L'omette norvégienne qui signe ici son grand retour, constitue un dessert de choix avec flambage en salle, digeste et doucement parfumée au Cointreau. Les bouteilles du décor n'ont rien de factice, la cave propose pas moins de 200 références dont une cinquantaine en format magnum, toutes bien choisies et restées accessibles. On n’oublie pas de remercier le chef Arnaud qui laisse ses fourneaux ouverts tous les jours, même le dimanche. Pierre-Yves Chupin


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