Café des deux gares
Bistrot

Café des deux gares

Un très bon bistrot
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Embrayant au p'tit noir dès 9 du mat' (rideau à 23h30), ce Café ne manquera pas de surprendre par sa verve dans un quartier ethnico-populo-ferroviaire, brassant une pleine humanité entre gare de l'Est et gare du Nord. Avec en prime, une terrasse d'enfer en zone piétonne avec dégagement visuel par dessus les voies apportant de la respiration. Décalé donc, comme l'ardoise du jour coucher de soleil, richement dotée par un jeune chef issu de l'Institut Bocuse à l'imagination au pouvoir. Certes, ça foisonne dur dans les intitulés, truite des Pics d'Europe, pastèque, cédrat et capuccino, haricots verts, crème d'ail, crevettes grises et sauge, ou seiche de ligne (qu'on ne rencontre guère), courgette, haricots verts, jus noir fumé et poire... Le plus simple étant dans le vrai, des palourdes bien iodées à la menthe, et le plus original dans ces généreux ris d'agneau (trop rares dans les bistrots parisiens), pommes de terre et fenouil en un mariage terre-mer avec une sauce aux poissons de roche, fort bien réalisée! La fin du voyage s'incarnant dans un sorbet abricot, condiment mirabelle-piment (discret), compotée de reine-claude et crumble. Comptez 55 € environ pour cette escapade. Gilles Dupuis


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Bombance
Bistrot

Bombance

Un très bon bistrot
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L'ancien restaurant de Claude Colliot a changé de main. Bon point, les nouveaux propriétaires n’ont pas modifié d'un chouia le décor ou l'aménagement. Les tables la plupart intimistes ou la longue banquette invitent toujours à prendre son temps et à déguster. En cuisine, Guillaume Campion, jeune passionné, a fait ses classes au Grand Véfour, au Lancaster et, surtout, à la Régalade qui l'a initié aux classiques de la cuisine française et à la consécration du produit du terroir. Si le registre s'affiche dès la façade avec un nom aussi évocateur, il se retrouve à chaque ligne de la carte mettant en scène les saisons autour d’entrées, plats ou desserts bien choisis. On se réjouit de voir le retour du pied de cochon et on se régale de son mode de préparation, bien croustillant et dynamisé par une salade de chou rouge vinaigrée. Dans l'assiette du voisin, le tartare de maigre ne ménage pas ses effets, poisson parfaitement paré et préparé avec un voile de gelée citronnée pour marquer l'assaisonnement. Moins de chance avec le plat principal, le potimarron étouffe avec ses saveurs douces ou sucrées le poulpe, ce dernier comme fatigué. Retour chez le voisin, le beignet de mini aubergine se révèle irrésistible pour accompagner le quasi de veau jusqu'à faire du caviar d'aubergines un accessoire presque inutile, d'autant que l'émulsion verte magnifie la viande et permet de saucer allègrement avec le pain servi toasté (autre bonne idée). En revanche, nulle réticence quant à la partie sucrée, la proposition tourne autour de desserts de cuisiniers, frais, habiles et travaillés pour l'essentiel à base de fruits de saison auxquels meringue ou jus concentré apportent un clin d'œil gastronomique. La cave développe un choix de vins au verre accessibles (assez rare pour être mentionné), ose les régions devenues inconnues à Paris comme le bordelais ( !), affiche quelques belles étiquettes (les beaujolais de Marc Delienne) et sait faire rêver en réunissant les deux rothschild, mouton et lafite. Pierre-Yves Chupin


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Atelier Mélanie (L')
Restaurant

Atelier Mélanie (L')

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Palourdes farcies à notre façon - 6 plates du Bélon de la maison Cadoret ; homard Mélanie à la suce crème et pilaf - Tout un fromage par notre fromager Aymeric Astoux - La glace aux pruneaux à l’armagnac - Le flan d’avoine déstructuré par notre cheffe pâtissière.


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Rosemarie
Bistrot

Rosemarie

Un très bon bistrot
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Sans forfanterie et sans forfaiture, Rosemarie s'annonce « Bistrot Gourmand ». Il en a l'air, zinc Nectoux, assises et banquettes bordeaux, grand miroir, mais aussi la chanson, un registre savoureux-généreux. Le chef, Philippe Cadeau, en doublon avec son épouse Nina en salle, selon le schéma traditionnel parigot, un patron-une patronne, chacun chez soi, n'entend pas révolutionner la cuisine. Mais en habile artisan, élevé au bon grain de Christian Constant qui fit les beaux jours gourmands de la rue Saint-Dominique après avoir redonné du lustre au Crillon, il sait entretenir la flamme d'une certaine tradition, sans esbrouffe, telle qu'il l'avait pratiquée chez le dit-Constant aux Cocottes. Soit du sage et du précis, comme la terrine de campagne maison de Marie, la salade César, le suprême de volaille risotto au parmesan, voire le céleri rémoulade, le mignon de porc au gratin de coquillettes et les crêpes Suzette du menu déjeuner. De vraies madeleines, à l'instar de ces académiques œufs durs mayonnaise maison, de ce croustillant pavé d'épaule d'agneau confite (mijotée longuement et effilochée, mais surtout pas à la modeuse cuisson sous-vide) reposant sur des légumes à la niçoise façon ratatouille, et d'une tarte au chocolat sublissime, qui, si nos souvenirs sont bons, était identique à celle proposée au Crillon... Gilles Dupuis


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Saint-Georges (Le)
Restaurant

Saint-Georges (Le)

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Palavas-les-Flots, sa plage de sable fin, son marché des pêcheurs … et ses pizzerias. La destination touristique ne brillait pas par sa scène gastronomique jusqu’à ce qu’un soir d’été Paul Courtaux, figure languedocienne, nous accueille dans son restaurant et fasse découvrir le potentiel de tout un terroir. L’adresse est un concentré du bon sens retrouvé en restauration. Dès l’accueil le sourire est de mise. Une fois la carte des vins demandée, elle arrive, faisant l’éloge des génies du vin, les Languedociens à juste titre en premier (Xavier Braujou à la Terrasse d’Élise, Frédéric Pourtalié à Montcalmès ou Marlène Soria à Peyre Rose). Beaux copeaux de jambon Bellota, saucisse sèche de la maison Sérin en Aveyron et poulpe cuisiné au tout dernier moment (juste saisi sur son extérieur, cœur moelleux et nacré de son iode) accompagnent le vin servi en guise d’apéritif. Le vin toujours à l’honneur avec l’exquise tarte de boudin, le rosé du Roc d’Anglade, de nos amis Martine et Rémy Pédrono, estampillé 2021, fait des merveilles par son prix (41 euros) et surtout par la finesse des tanins jouant avec le fondant délicat du boudin. Le Pradel 2019, pur cinsault, de Xavier Braujou répond parfaitement à des plaisirs plus carnassiers : cœur de filet de bœuf impeccablement maturé et cuit bleu (mais bleu chaud !). Le chef n’excelle pas uniquement dans le salé. Son baba servi tiède avec une crème de mascarpone vanillée joue la confrontation de température et la juxtaposition de saveurs. La fin de repas signe un art de vivre bien réel. Il faut savoir (re)venir à Palavas-les-Flots. Antoine Petrus
 


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Machizo
Bistrot

Machizo

Un des meilleurs bistrots de la ville

Qu'un chef de talent, c'est le cas ici pour Tako Machizo, en duo avec sa femme Kornelia au service, ne cherche pas à plastronner sous couvert d'un curriculum « Grandes Toques », n'est pas pour nous déplaire. Tout au plus, en le cuisinant, ce modeste et discret nous apprendra-t-il qu'il fut formé à la cuisine classique cocorico par un chef nippon au Japon, et que Jean Chauvel (ex-Magnolias au Perreux, puis à Boulogne-Billancourt) fut essentiel pour son savoir-faire. Après une première expérience dans le Xème, au nombre de couverts limité, il a pris ici ses aises pour une vingtaine de convives, avec cuisine ouverte et environnement façon indus' (rampes de lumières plafonnées, coloris blancs et gris, mais mobilier bistrot). Sans verser dans la cuisine fusion, il cisèle des assiettes vives, colorées, soigneusement pensées et d'une finesse étonnante, avec par exemple des mises en bouche qui font mouche, comme cette glace mascarpone mouillée d'un gaspacho tomate-pastèque-pêche-poivron, ou cette aérienne mousse de pois chiches à la poudre de matcha, reposant sur une gelée de citron époustouflante. Bien sûr, sous les assauts du succès, il lui reste à trouver les bonnes formules, sans doute pléthoriques actuellement (trois menus dégustation au dîner) histoire de mettre un peu d'huile dans le timing, et à étoffer sa sélection de vins. Mais d'ores et déjà, ce Machizo dépasse le qualificatif « prometteur ». Gilles Dupuis


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Ardent
Bistrot

Ardent

Un très bon bistrot

Plus qu'un nom, une promesse : le recours au charbon pour faire naître un nouveau registre, une nouvelle gastronomie. Dans un écrin moderne et plutôt dépouillé - froid pourront dire certains - le chef travaille ses cuissons sur un mode souvent inattendu. Un contraste entre le décor et les préparations saisissantes, tout spécialement les viandes. Les plats de la carte connaissent tous un passage sur le grill, évidemment ardent, pour sublimer le produit et la gourmandise. La salade sucrine, prise sur le vif, se caramélise gentiment pour accompagner une anguille nantaise rehaussée de gingembre confit. Alliance terre et mer très réussie aussi avec ce ris de veau à la cuisson parfaite et que dynamisent des coques bien iodées dans une mise en place gérée au au cordeau. Jusque dans les desserts, le barbecue s'invite, donnant par exemple relief et caractère à un poivron accompagné d’une mousse glacée aux fraises. Si la carte des vins aligne nombre de références bien choisies, on regrette des tarifs parfois élevés. Arnaud Morisse

 


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Pristine
Bistrot

Pristine

Un bon bistrot
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Les travaux engagés sur toute la chaussée n'invitent pas forcément à s'arrêter… Dommage, car le duo aux manettes de ce bistrot, lui en cuisine et elle en salle, ne ménage pas ses efforts pour accueillir avec sourire et prodiguer de nombreuses attentions aux clients. L'ancienne cave à vins a gardé son long comptoir qui dissimule à peine les caves réfrigérées pour les bouteilles. Avec ses murs bruts et ses luminaires dans l'air du temps, on s'y sent forcément bien, vite un peu comme chez soi… En revanche, parti pris plus osé dans l'assiette : légumes et produits de la mer à l'honneur remplacent ici la viande vite délaissée. Le chef aime apporter sa touche personnelle à des bases bistrotières classiques. Le piment parfaitement dosé relève une simple vichyssoise agrémentée de coques et de moules. Comme la harissa fait bon ménage avec de la tomme fraîche et sèche de brebis. La dorade, proposée en filet entier, à la chair encore nacrée, trouve son contre-point grâce aux suprêmes d'agrumes, tandis que la tarte fine croustillante joue avec les saveurs terreuses de la betterave et celles fumées d'une crème délicate. C'est bien vu, toujours équilibré. Les vins naturels et sélectionnés dans le cadre d'une courte carte efficace trouvent sans problème leur place. Arnaud Morisse


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El Dorado (L')
Restaurant

El Dorado (L')

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Si vous cherchez une terrasse intimiste, calme, reposante, au charme romantique indéniable, nous avons trouvé votre ElDorado. L'ancien bistrot des Dames reconverti en hôtel luxueux jouit d'un emplacement de choix avec sa cour intérieure arborée. Un lieu à l'écart du temps à l'image aussi de la carte qui multiplie  les classiques intemporels - œufs mimosa, tartare, sole meunière... - avec une touche contemporaine bienvenue. Les escargots garnissent une brioche en forme de couronne qu'un peu de citron confit vient corriger l'équilibre sinon trop gras. Le vol-au-vent, d'un diamètre imposant, est garni de coques, moules, dorade, haricots verts et champignons qui pourront composer tout un repas. Le service au choix des nombreux pains (en partie maison) donne à la salle un supplément d'attentions. La carte des desserts, généreuse, fait aussi honneur à la tradition, millefeuille vanille, tarte à la framboise et estragon ou clafoutis aux abricots bien de saison. La carte des vins joue sans surprise la sécurité avec de jolis noms et des tarifs qui s'envolent pour les plus belles références bordelaises (Pontet Canet, Palmer) ou bourguignonnes (Rémi Jobart, Antonin Guyon).


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Ake
Bistrot

Ake

Un très bon bistrot
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La décoration dépouillée, articulée autour d'un comptoir et d'une petite cuisine, colle bien à la personnalité de la suédoise Linda Granebring. La carte évite le traditionnel déroulé avec succession d'entrées ou plats pour privilégier les compositions autour d'assiettes généreuses et bien pensées. Une dominante végétarienne se dégage des recettes sans qu'un carnivore invétéré ne s'en rende véritablement compte ou n'ait à s'en plaindre. Le goût, les arômes et les saveurs constituent la colonne d'un registre valorisant comme rarement les légumes. Il en va ainsi de la courgette ou du brocolis que révèlent une sauce au thon et du shiso utilisé ici à bon escient. La "simple" salade de tomates déborde de couleurs, accompagnée de quartiers de nectarines grillés et d'un puissant assaisonnement à base de gochujang (piment coréen). Même la pannacotta du dessert à la présentation assez simple trouve ici grâce, jouant parfaitement la complémentarité entre la verveine et l'abricot de saison. Du côté liquide, la maison privilégie les vins nature que complète une sélection de quelques jolis sakés junmai. Le soin apporté au sourcing des produits va jusque dans le choix du café, spécialement torréfié pour la maison par le fondateur des Cafés Coutume et fondateur de l’École Nationale Supérieure du Café. Arnaud Morise


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