Vertueux
Bistrot

Vertueux

♥︎

À quelques mètres du canal Saint-Martin, cette nouvelle adresse accueille sur plusieurs étages et tous les jours de la semaine. L'atmosphère se montre à la fois chaleureuse et festive, propice à un voyage dans l'assiette que promettent notamment les origines équatoriennes du chef. Formé auprès de chefs réputés - Nicolas Baumann du restaurant Michel Rostang ou Alan Taudon de l'Orangerie au George V notamment - , il joue de bases sérieuses pour oser faire venir les épices ou condiments de sa région d'origine dans ses créations. Ses tacos à l'effilochée de bœuf sont d'une redoutable gourmandise comme le dessert choco-banane de son enfance où le fruit joue de sa texture et devient une base idéale pour apprécier les pépites de chocolat. En revanche, le mille-feuille d'avocat ou le lieu jaune réunissaient trop d'éléments dans l'assiette pour construire une certaine harmonie et susciter l'envie. Le menu et surtout la carte offrent cette chance de pouvoir choisir et d'éviter toute déception. Cave en devenir et service à la fois efficace et souriant. Pierre-Yves Chupin


Découvrir le Bistrot
Erre
Restaurant

Erre

Un bon restaurant
♥︎

Bien peu d’indications pour atteindre sa destination, il faut évoluer dans un environnement bucolique avant d’accéder au domaine, 140 hectares avec golf, hôtel, restaurant et bistrot. Clément Vergeat et Marine Mateos s’y sont installés au printemps dernier, coup de foudre immédiat pour l’ancien relais de chasse. Les propriétaires, Jeanne Frangié et Thierry Garret, leur ont laissé carte blanche. À lui le salé, à elle le sucré, et le plaisir pour nous de retrouver la lauréat 2023 du « Lebey de la meilleure entrée » autour d’un menu aussi lisible que gourmand. Dès les amuse-bouches, Clément place la barre haute. La suite s’inscrit dans une succession d’assiettes originales, graphiques, toutes marquées en saveurs. Avec ces petites saillies qui font vibrer le plat, comme celui à base de canard. Les produits locaux inspirent le jeune chef, il les sublime dans des préparations épurées souvenirs du séjour au Danemark, ou les cajole dans des compositions plus généreuses, clins d’œil à ses origines cévenoles comme la bajana aux noix et foie gras. Les sauces ou jus rappellent le sérieux de sa formation (Guy Savoy, Toshitala Omiya), alliant puissance et précision. Marine joue d’une même virtuosité avec les desserts, fruits de saison, légèreté et irrésistible gourmandise. Un peu plus loin au bistrot, installé dans le château, le couple se révèle sous un autre registre, un brin canaille avec soupe à l’oignon, tourte d’agneau effiloché ou profiterole, craquelin cacao et sauce gianduja. Pierre-Yves Chupin


Découvrir le Restaurant
Eme
Restaurant

Eme

Un bon restaurant
♥︎

Sous l'impulsion de Mauro Colagreco, l'Amérique du Sud s'affiche de mieux en mieux représentée parmi les chefs en place et en vue, souvent initiateurs d'une cuisine de haute volée. Passé par le Mirazur le jeune chef uruguayen développe ici une partition singulière, vite remarquable au cours d'un menu unique en neuf étapes. Dans ce lieu bien connu du guide Lebey - l'ancien Capitaine élu meilleur bistrot 2018 - l'aménagement s'affiche zen, l'ambiance jouant le soir de lumière tamisée. Le premier amuse-bouche plante bien le décor, un succulent et grassouillet bouillon de champignons, si accueillant, si savoureux. Vient ensuite une gourmande association entre shiso, ail noir et peau de poulet croustillante. Même réussite entre la saint-jacques cuite au barbecue, le terrien chou-fleur et le combava qui réveille de son acidulé. La flamme et la braise ne sont jamais loin : notes fumée du chou kale travaillé avec un praliné de graines de tournesol et pomme granny smith, ou merveilleux cabillaud avec foin et levure. Jusqu'aux desserts, on se laisse porter par tant de sapidité et d'intelligence. À en regretter l'absence de pain pour saucer chaque assiette. Côté vin, la cave affiche déjà de belles références - Fanny Sabre en Bourgogne par exemple.  Elle s'avère déjà bien en place bien que naissante. A l'image de la cuisine de ce chef dont a n'a pas fini de parler.


Découvrir le Restaurant
Rêve (Au)
Bistrot

Rêve (Au)

Un bon bistrot
♥︎

La rue de Caulaincourt qui débute son ascension par le pont du même nom, constitue le passage obligé pour découvrir la butte. Avec arrêt obligatoire au numéro 89, Au Rêve le bien nommé. Ce bistrot créé en 1921 raconte à merveille l’histoire du quartier. Il suffit d’interroger Elyette Segard qui l’a dirigé pendant 48 ans jusqu’en 2008 avec son mari - dit Picsou car banquier de métier – et restée cliente assidue. À son époque, elle y accueillait Brel, Aznavour, Céline ou Cendras dans un décor resté immuable. Elle aime bien le nouveau propriétaire, il sait perpétuer l’ambiance populaire et joyeuse. C’est donc au tour de Mathieu Renucci de régaler les quelques couverts des deux petites salles ou de la terrasse. Il a limité l’ardoise, hors d’œuvre, plats du jour ou desserts de famille. Bon vivant et gourmand, il accueille avec le saucisson de la maison Conquet et un verre de blanc. Ou comment savourer le moment avant le pâté en croûte annoncé, fidèle à la recette du grand Ducloux de Tournus. Une gelée à base de pied de veau, clarifiée au blanc d’œuf, des morceaux généreux de viande et une pâte bien beurrée, encore croustillante. Pour faciliter la cuisine, le jour dudit pâté coïncide avec celui des mijotés et des viandes doucement parfumées. Le chou farci, généreux et pourtant digeste, Mathieu l’accompagne d’une sauce tomate, onctueuse. Viennent ensuite les fromages affinés et la partie sucrée, modeste et parfaitement exécutée (crème caramel, mousse au chocolat, tarte aux fruits de saison). La cave limitée à quelques références bien choisies ressemble plus à celle d’un connaisseur averti. Dommage que les verres ne soient pas à la hauteur de l’engagement du jeune patron. Le tête-à-tête ou la conversation feutrée ne sont pas l’apanage du lieu. Autant prévenir. Minuit bien passé, Mathieu tire le rideau même si les clients encore attablés reprendraient volontiers un petit verre ou un petit air de ce Montmartre inespéré. Pierre-Yves Chupin


Découvrir le Bistrot
Collonges (Les)
Bistrot

Collonges (Les)

Un très bon bistrot
♥︎

En mixant les bruns, crème, bois et marbre, à peine relevés de quelques toiles et d'appliques façon art-déco, ce bistrot d'angle affiche retenue et une élégance certaine. Bien en phase d'ailleurs avec les assiettes de Pierre-Etienne Leseute, récemment encore second du Petrelle, après un parcours très à saute-adresses (Jourdain, Ledeuil...) et surtout Comice. Le propos est ramassé, équilibré, très actuel (sashimi de mulet noir, échine de porc aux herbes, sauce romanesco et petit épeautre, voire complexe comme ces cannellonis maison à la feuille de figuier, aubergines, ricotta et shiso...) et parfaitement maîtrisé : vitello (du quasi, cuit à basse température) tonnato qui n'oublie pas, à l'italienne, les petites miettes de pain frites ponctuant l'ensemble ; un limpide rectangle de lieu noir de ligne, reposant sur un très court beurre blanc aux moules et coques, cocos de Paimpol de saison ; enfin une coupe glacée maison à la sauge, chocolat, pistaches et noisettes caramélisées, qui glisse comme un souffle. Bien sûr, et comme il est d'usage désormais un peu partout, les prix prennent de l'altitude au dîner avec une offre plus conséquente et des produits un peu plus nobles. Mais déjà, ne serait-ce qu'au menu déjeuner, la maison est convaincante. Gilles Dupuis


Découvrir le Bistrot
Collonges (Les)
Bistrot

Collonges (Les)

Un très bon bistrot
♥︎

En mixant les bruns, crème, bois et marbre, à peine relevés de quelques toiles et d'appliques façon art-déco, ce bistrot d'angle affiche retenue et une élégance certaine. Bien en phase d'ailleurs avec les assiettes de Pierre-Etienne Leseute, récemment encore second du Petrelle, après un parcours très à saute-adresses (Jourdain, Ledeuil...) et surtout Comice. Le propos est ramassé, équilibré, très actuel (sashimi de mulet noir, échine de porc aux herbes, sauce romanesco et petit épeautre, voire complexe comme ces cannellonis maison à la feuille de figuier, aubergines, ricotta et shiso...) et parfaitement maîtrisé : vitello (du quasi, cuit à basse température) tonnato qui n'oublie pas, à l'italienne, les petites miettes de pain frites ponctuant l'ensemble ; un limpide rectangle de lieu noir de ligne, reposant sur un très court beurre blanc aux moules et coques, cocos de Paimpol de saison ; enfin une coupe glacée maison à la sauge, chocolat, pistaches et noisettes caramélisées, qui glisse comme un souffle. Bien sûr, et comme il est d'usage désormais un peu partout, les prix prennent de l'altitude au dîner avec une offre plus conséquente et des produits un peu plus nobles. Mais déjà, ne serait-ce qu'au menu déjeuner, la maison est convaincante. Gilles Dupuis


Découvrir le Bistrot
Tontons de Neuilly (Les)
Bistrot

Tontons de Neuilly (Les)

Un très bon bistrot

Au cœur des Sablons, la place Parmentier a bien changé, désormais ilôt de verdure et de bien-être où la terrasse de ces Tontons a pris ses quartiers depuis l'été 2025. Telle une parfaite brasserie parisienne, elle accueille tous les jours, chaleureuse et animée. La carte privilégie la simplicité et le beau produit, pas forcément le pari le plus simple pour satisfaire la clientèle. Les haricots verts juste croquants et d'une remarquable fraîcheur s'associent parfaitement aux noisettes torréfiées et à la mimolette ancienne qui aurait mérité d'être taillée en fins copeaux. L'agneau confit arrive telle une pièce maîtresse, portions généreuses, jus parfait et frites ou salades en accompagnement gourmand. La fin de repas suscite un même enthousiasme, une tarte aux figues comme dans les bonnes maisons, pâte fine et fruits comme caramélisés. Service sympathique, cave bien fournie qui montre que les Tontons en charge de cette adresse en devenir ont de la ressource. Pierre-Yves Chupin 


Découvrir le Bistrot
Hébé
Restaurant

Hébé

♥︎

Hébé est une table conviviale pour les épicuriens. Le chef doublement étoilé Michel Portos signe la carte de ce restaurant chaleureux au cœur du Paris historique. Inspiré des saveurs méditerranéennes, Hébé propose une cuisine audacieuse, moderne et gourmande, renouvelée au grès des saisons. Dans un décor élégant et apaisant, il invite au partage avec des assiettes modernes et créatives. Plusieurs menus sont proposés entre 63 et 74 euros par personne, celui du midi (entrée, plat, dessert) à 35 euros est un excellent aperçu du talent du chef. La carte des vins, élaborée avec le vigneron-consultant Stéphane Derenoncourt, se déguste au verre ou à la bouteille.


Découvrir le Restaurant
Belles Aires (Les)
Bistrot

Belles Aires (Les)

Un bon bistrot

Ancienne dépendance du Château de Bel Air, construite à la fin du XIXe siècle, cette élégante bâtisse bien connue des promeneurs du parc du Château, est depuis début décembre 2024, un restaurant très élégant aménagé d’un mobilier dominé par le blanc, le moutarde et le bleu. Si la partie « maison » a son charme, l’extérieur pour les beaux jours, façon guinguette devrait devenir incontournable et la réservation indispensable. Du temps qui devrait permettre à l’équipe en place de se rôder car pour le moment, c’est là que le bât blesse. Si l’offre culinaire est aussi variée que classique avec une intelligente proposition d’entrées et de plats à partager dont certaines sonnent bon l’Aubrac et l’Aveyron, une carte des vins bien pensée et un personnel avenant, il reste cependant quelques ajustements à prévoir sur des cuissons ou des assaisonnements. En témoignent cette côte de veau annoncée doucement braisée, commandée rosée, servie simplement snackée et retournée en cuisine pour quelques minutes de cuisson supplémentaires ou ce risotto crémeux au parmesan qui manque cruellement de parmesan, d’assaisonnement et d’un bouillon parfumé. Deux fautes de goût qui ne remettent pas en cause la bonne volonté affichée mais qui soulignent l’importance de veiller à tout dès les premières semaines d’ouverture. La beauté du site mérite une table de qualité. Elle l’est mais elle peut faire beaucoup mieux. Philippe Toinard

 


Découvrir le Bistrot
Brasserie du Boulingrin (La)
Bistrot

Brasserie du Boulingrin (La)

♥︎

Au cœur du quartier historique du Boulingrin et idéalement située en face des halles classées monument historique, cette brasserie existe depuis 1925 jusqu’à faire partie des institutions rémoises. L’aménagement fidèle à la période art déco de l’immeuble comme la vaste terrasse en font un rendez-vous incontournable quelle que soit la saison. La carte défend un registre traditionnel, inspiré par les saisons et souvent canaille. Rare de retrouver comme ici sur un même menu os à moelle gratiné au four, fromage de tête, rognons de veau à la champenoise, tête de veau avec crème ravigote ou vol au vent au ris veau et crème aux morilles. Dans la plus pure tradition des brasseries, plateaux de fruits de mer ou sélection d’huîtres sont également proposés. Pour la fin de repas, retrouvailles là aussi avec les classiques, baba, paris-brest ou profiteroles avec une pâte à chou de belle tenue, croquante et pas affaissée comme trop de fois. La sélection des vins honore la Champagne avec petites et grandes maisons à des tarifs restés accessibles.  Pierre-Yves Chupin 


Découvrir le Bistrot

Pages

S'abonner à RSS - le samedi au déjeuner