Saint-Georges (Le)
Restaurant

Saint-Georges (Le)

♥︎

Palavas-les-Flots, sa plage de sable fin, son marché des pêcheurs … et ses pizzerias. La destination touristique ne brillait pas par sa scène gastronomique jusqu’à ce qu’un soir d’été Paul Courtaux, figure languedocienne, nous accueille dans son restaurant et fasse découvrir le potentiel de tout un terroir. L’adresse est un concentré du bon sens retrouvé en restauration. Dès l’accueil le sourire est de mise. Une fois la carte des vins demandée, elle arrive, faisant l’éloge des génies du vin, les Languedociens à juste titre en premier (Xavier Braujou à la Terrasse d’Élise, Frédéric Pourtalié à Montcalmès ou Marlène Soria à Peyre Rose). Beaux copeaux de jambon Bellota, saucisse sèche de la maison Sérin en Aveyron et poulpe cuisiné au tout dernier moment (juste saisi sur son extérieur, cœur moelleux et nacré de son iode) accompagnent le vin servi en guise d’apéritif. Le vin toujours à l’honneur avec l’exquise tarte de boudin, le rosé du Roc d’Anglade, de nos amis Martine et Rémy Pédrono, estampillé 2021, fait des merveilles par son prix (41 euros) et surtout par la finesse des tanins jouant avec le fondant délicat du boudin. Le Pradel 2019, pur cinsault, de Xavier Braujou répond parfaitement à des plaisirs plus carnassiers : cœur de filet de bœuf impeccablement maturé et cuit bleu (mais bleu chaud !). Le chef n’excelle pas uniquement dans le salé. Son baba servi tiède avec une crème de mascarpone vanillée joue la confrontation de température et la juxtaposition de saveurs. La fin de repas signe un art de vivre bien réel. Il faut savoir (re)venir à Palavas-les-Flots. Antoine Petrus
 


Découvrir le Restaurant
Machizo
Bistrot

Machizo

Un des meilleurs bistrots de la ville

Qu'un chef de talent, c'est le cas ici pour Tako Machizo, en duo avec sa femme Kornelia au service, ne cherche pas à plastronner sous couvert d'un curriculum « Grandes Toques », n'est pas pour nous déplaire. Tout au plus, en le cuisinant, ce modeste et discret nous apprendra-t-il qu'il fut formé à la cuisine classique cocorico par un chef nippon au Japon, et que Jean Chauvel (ex-Magnolias au Perreux, puis à Boulogne-Billancourt) fut essentiel pour son savoir-faire. Après une première expérience dans le Xème, au nombre de couverts limité, il a pris ici ses aises pour une vingtaine de convives, avec cuisine ouverte et environnement façon indus' (rampes de lumières plafonnées, coloris blancs et gris, mais mobilier bistrot). Sans verser dans la cuisine fusion, il cisèle des assiettes vives, colorées, soigneusement pensées et d'une finesse étonnante, avec par exemple des mises en bouche qui font mouche, comme cette glace mascarpone mouillée d'un gaspacho tomate-pastèque-pêche-poivron, ou cette aérienne mousse de pois chiches à la poudre de matcha, reposant sur une gelée de citron époustouflante. Bien sûr, sous les assauts du succès, il lui reste à trouver les bonnes formules, sans doute pléthoriques actuellement (trois menus dégustation au dîner) histoire de mettre un peu d'huile dans le timing, et à étoffer sa sélection de vins. Mais d'ores et déjà, ce Machizo dépasse le qualificatif « prometteur ». Gilles Dupuis


Découvrir le Bistrot
Ardent
Bistrot

Ardent

Un très bon bistrot

Plus qu'un nom, une promesse : le recours au charbon pour faire naître un nouveau registre, une nouvelle gastronomie. Dans un écrin moderne et plutôt dépouillé - froid pourront dire certains - le chef travaille ses cuissons sur un mode souvent inattendu. Un contraste entre le décor et les préparations saisissantes, tout spécialement les viandes. Les plats de la carte connaissent tous un passage sur le grill, évidemment ardent, pour sublimer le produit et la gourmandise. La salade sucrine, prise sur le vif, se caramélise gentiment pour accompagner une anguille nantaise rehaussée de gingembre confit. Alliance terre et mer très réussie aussi avec ce ris de veau à la cuisson parfaite et que dynamisent des coques bien iodées dans une mise en place gérée au au cordeau. Jusque dans les desserts, le barbecue s'invite, donnant par exemple relief et caractère à un poivron accompagné d’une mousse glacée aux fraises. Si la carte des vins aligne nombre de références bien choisies, on regrette des tarifs parfois élevés. Arnaud Morisse

 


Découvrir le Bistrot
Pristine
Bistrot

Pristine

Un bon bistrot
♥︎

Les travaux engagés sur toute la chaussée n'invitent pas forcément à s'arrêter… Dommage, car le duo aux manettes de ce bistrot, lui en cuisine et elle en salle, ne ménage pas ses efforts pour accueillir avec sourire et prodiguer de nombreuses attentions aux clients. L'ancienne cave à vins a gardé son long comptoir qui dissimule à peine les caves réfrigérées pour les bouteilles. Avec ses murs bruts et ses luminaires dans l'air du temps, on s'y sent forcément bien, vite un peu comme chez soi… En revanche, parti pris plus osé dans l'assiette : légumes et produits de la mer à l'honneur remplacent ici la viande vite délaissée. Le chef aime apporter sa touche personnelle à des bases bistrotières classiques. Le piment parfaitement dosé relève une simple vichyssoise agrémentée de coques et de moules. Comme la harissa fait bon ménage avec de la tomme fraîche et sèche de brebis. La dorade, proposée en filet entier, à la chair encore nacrée, trouve son contre-point grâce aux suprêmes d'agrumes, tandis que la tarte fine croustillante joue avec les saveurs terreuses de la betterave et celles fumées d'une crème délicate. C'est bien vu, toujours équilibré. Les vins naturels et sélectionnés dans le cadre d'une courte carte efficace trouvent sans problème leur place. Arnaud Morisse


Découvrir le Bistrot
El Dorado (L')
Restaurant

El Dorado (L')

♥︎

Si vous cherchez une terrasse intimiste, calme, reposante, au charme romantique indéniable, nous avons trouvé votre ElDorado. L'ancien bistrot des Dames reconverti en hôtel luxueux jouit d'un emplacement de choix avec sa cour intérieure arborée. Un lieu à l'écart du temps à l'image aussi de la carte qui multiplie  les classiques intemporels - œufs mimosa, tartare, sole meunière... - avec une touche contemporaine bienvenue. Les escargots garnissent une brioche en forme de couronne qu'un peu de citron confit vient corriger l'équilibre sinon trop gras. Le vol-au-vent, d'un diamètre imposant, est garni de coques, moules, dorade, haricots verts et champignons qui pourront composer tout un repas. Le service au choix des nombreux pains (en partie maison) donne à la salle un supplément d'attentions. La carte des desserts, généreuse, fait aussi honneur à la tradition, millefeuille vanille, tarte à la framboise et estragon ou clafoutis aux abricots bien de saison. La carte des vins joue sans surprise la sécurité avec de jolis noms et des tarifs qui s'envolent pour les plus belles références bordelaises (Pontet Canet, Palmer) ou bourguignonnes (Rémi Jobart, Antonin Guyon).


Découvrir le Restaurant
Dame
Restaurant

Dame

♥︎

Qui aurait pu croire qu'en plein cœur du Paris touristique où s'accumulent les adresses attrape-gogos se cache un restaurant d'hôtel qui mérite clairement qu'on s'y attarde? C'est en effet à une encablure de la place Saint-Michel que se dresse ce charmant hôtel avec, à son rez-de-chaussée, une table où s'épanouit un chef mexicain. Si la décoration du lieu manque quelque peu de caractère hormis cette terrasse vite rêvée, il n'en n'est pas de même dans les assiettes. Fort de ses racines, le chef prépare une cuisine raffinée mexicaine à laquelle il apporte quelques touches européennes … sans pour autant renoncer à l'ingrédient essentiel d'un tel registre : le piment. Tout le talent du chef consiste à trouver le juste équilibre qui réchauffe sans emporter le palais. De l'entrée jusqu'au dessert, l'exercice se montre pertinent et dépaysant. Les beaux produits frais travaillés avec précision trouvent ici de nouvelles saveurs comme pour ces tostados de thon rouge, poireaux frits et mayo au piment chipotle ou ce remarquable bœuf tataki qu'accompagnent des pommes de terre travaillées avec le condiment. Côté boissons, il serait dommage de renoncer aux tequilas plutôt de bon niveau malgré une cave bien pourvue (crozes-hermitage d'Alain Graillot ou côte-du-rhône du domaine de la Janasse).


Découvrir le Restaurant
Brasserie L'Émil
Restaurant

Brasserie L'Émil

♥︎

La brasserie occupe l’essentiel du rez-de-chaussée du « boutique hôtel », répartie sur différents espaces qui se succèdent sans pour autant forcément se rassembler. Plafonds à caisson, pavés d’un carrelage que l’on devine historique, lampes posées sur les nombreuses consoles ou commodes, quelques accrochages heureux, le luxe se montre ici chaleureux et accueillant. Une sincère exigence qui se prolonge sur la carte, jamais modeuse et toujours de saison. Le chef, à l’allure imposante d’un vice-champion de boxe française, défend un registre traditionnel sur de sérieuses bases apprises notamment chez Christophe Moret époque Shangri La. Simple salade de champignons de Paris parfaitement assaisonnée, œuf mayonnaise d’une grande justesse et facturé à seulement 1 euro (le reste de la carte se montre nettement plus ambitieux) ou frites format allumettes maison, croustillantes et exemplaires invitent à toute heure au grignotage. En saison, pâté en croûte ou oreiller de la Belle Aurore, belles pièces de viande accompagnées de pommes Anna comme on en trouve trop peu et classiques bien exécutés permettent de profiter pleinement d’un service calé sur les codes des belles maisons. Pour les desserts, on recommande les glaces maison et turbinées au dernier moment ou la généreuse mousse au chocolat. Il manque cependant une pâtisserie qui confirmerait la bonne tenue de cette brasserie haut de gamme.


Découvrir le Restaurant
Baillotte
Bistrot

Baillotte

Un très bon bistrot

Après le bistrot Narro, il y a trois ans, près du Panthéon, la même équipe vient de lancer cette deuxième table en plein Saint-Germain-des-Prés. En cuisine, on y retrouve Satoshi Amitsu, ancien sous-chef de leur première adresse. Il y propose une cuisine délicate et gourmande à base de produits sourcés qu’il travaille avec une solide technique apprise notamment chez Georges blanc. En témoigne son formidable pâté en croute au foie gras et aux pruneaux inspiré de la recette du maître... À la vue de ses beaux dressages comme l’illustre son assiette de variation de légumes, on devine que le chef est un perfectionniste. Sans doute est-ce pour cela qu’il aime aussi multiplier les saveurs comme avec notre poulpe de roche agrémenté d’un syphon vichyssoise, de légumes, d’un bouillon dashi et d’un pesto de shiso. Dans ce cas comme la plupart du temps, c’est réussi. Mais, il prend ainsi parfois le risque de perdre en lisibilité ou de tomber dans la redite comme pour ce homard auquel un risotto au parmesan et une bonne bisque n’apportent pas grand-chose. D’ailleurs, au déjeuner, comme nous l’avions constaté précédemment, non seulement les prix sont plus sages mais les assiettes tirent finalement profit de leur plus grande simplicité. On se souvient encore de cette pintade grillée au barbecue japonais accompagnée de champignons farcis et d’un formidable jus.  Saluons les desserts de la cheffe pâtissière Asuka Ichiba. Aussi beaux que les assiettes précédentes, ils concilient à merveille gourmandise et légèreté. Service sympathique et de bon conseil.


Découvrir le Bistrot
Andouille (L')
Bistrot

Andouille (L')

Un très bon bistrot
♥︎

Il y a des endroits comme ça, où l'on se sent bien immédiatement, à la fois calme et vivant, sobre et chaleureux. Le menu de ce bistrot bien français vous fait de l'oeil à chaque ligne. Ici évidemment, l'andouille (de Guémené cela va sans dire) s'impose, servie avec des grattons de cochon fondants et une purée dite "ménagère". Elle résume l'esprit canaille que défend ce chef ayant ses armes aux côtés de Thierry Breton, exigeant quant à la qualité des matières premières et de l'exécution. Dans des registres différents, on se régale avec les couteaux gorgés d'iode et préparés avec de l'anis de Pontarlier, comme avec le carpaccio de pied et oreille de cochon servi avec une salade de pourpiers et rémoulade bien relevée. Cette parenthèse d'un bonheur simple et généreux se prolonge jusque dans le choix du pain (Manzagol) ou du café (Plaine d'Arômes). La courte carte des vins ne laisse rien au hasard non plus : sous ses atours de simplicité se cache une sélection quasi-imparable, à commencer par les morgons de chez Marcel Lapierre.


Découvrir le Bistrot
Restaurant Opéra
Restaurant

Restaurant Opéra

Un bon restaurant
♥︎

Dans un quartier récent que relie le viaduc de Bourran à la vieille ville et au musée Soulages tout proche, le restaurant de Vasco Baldisserotto se singularise par un design épuré dans lequel excelle l’Italie. L’espace apporte aux tables le confort quant les suspensions en verre de Murano ou les arts de la table soignent l’accueil. Ce chef, Vénitien d’origine, a été formé par quelques belles dynasties issues des deux côtés des Alpes, les Marchesi, Alajmo ou Bras. De son passage au restaurant du Suquet ou à la brasserie Bras du musée Soulages, il cultive un attachement sans faille à l’Aubrac. Ou comment l’« école du gargouillou » irradie à jamais dans le processus de création que ponctuent chez lui les nombreuses séances de cueillette sauvage. Ce bi-national de la gastronomie se nourrit de patrimoine et de culture. Ses plats s’inscrivent dans des leçons de géographie associant chaque produit à un sourcing pointilleux comme d’histoire donnant leurs chances à des plats de grande tradition à la présentation bien en phase avec l’époque. Les raviolis s’accompagnent d’une sauce cardinal devenue si rare, jus court de homard mouillé au fumet de homard - sans béchamel à la différence de la recette d’Escoffier – et recouverts en saison des lamelles de truffe. Tout aussi essentiel, le local estofinado repose sur une polenta vénitienne, à savoir sans lait ni crème, aérienne et à la surface croustillante. Impressionne également la joue de porc cuite à l’ancienne, assaisonnée, colorée, déglacée avec du bon vin rouge (point essentiel selon le chef), mouillée avec un jus long avant un braisage à couvert deux heures durant. À ne pas manquer non plus, le foie de veau à la vénitienne préparé avec de l’érythrone ou, durant la période, le gibier à plume. Cette leçon de cuisine déroule son faste au long des différents menus qui changent chaque semaine. La fin de repas reste magistrale, fraîche association entre le fenouil et l’orange sanguine ou consécration du classique millefeuille réalisé à la perfection et réveillé par une onctueuse crème namelaka et un puissant coulis de poivrons doux. Service d’une grande gentillesse et professionnel.


Découvrir le Restaurant

Pages

S'abonner à RSS - le samedi au déjeuner