Ferme du Pré
Bistrot

Ferme du Pré

Un des meilleurs bistrots de la ville
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L’annexe de la célèbre bâtisse Belle Époque était oubliée jusqu’à ce que Frédéric Anton décide au printemps dernier de lui donner une seconde vie. Il garde l’esprit bucolique de l’ancienne laiterie avec un séjour cathédrale aux accrochages impressionnants, des ouvertures qui donnent d’un côté sur la prairie devenue terrasse, de la toile de Jouy et du mobilier d’époque pour en faire un cottage aussi chic que confortable. Des greniers du Pré Catelan, il récupère argenterie ou faïences anciennes pour soigner l’art de la table. Le M.O.F. et chef triple étoilé du Pré Catelan trouve tout autant plaisir à élaborer une carte déclinant les classiques bistrotiers : terrine à la mâche irrésistible avec beau morceau de foie gras, crème Dubarry à base de chou-fleur bien crémée et servie avec croûtons, sommités du légumes et herbes frites (entrée somptueuse), comme blanquette, bourguignon ou rognons cuisinés à la perfection. Bref l’extase même si les frites se découvrent décevantes, cuisson ou choix de la pomme de terre mal gérés. Heureusement les desserts font oublier la sortie de route, exemplaires et gourmands. Devant tant d’éloges, on regrette une cave aux tarifs exorbitants et pas assez expliquée par un personnel en salle tout sourire et professionnel du bonjour jusqu’à l’au revoir. Pierre-Yves Chupin

 


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Rotonde (La)
Restaurant

Rotonde (La)

Dans ce boulevard Montparnasse qui sait laisser encore de la place aux brasseries historiques d'une vie parisienne rêvée, la Rotonde tient une place à part. Et mérite nos faveurs et encouragements. L'établissement resté aux mains d'une même famille entretient avec bonheur, voire nostalgie, le mythe. Aucune intervention et aucuns travaux ne sont venus récemment perturber le décor ou l'atmosphère. Le puissant rouge dont se pare la façade comme l'intérieur la rend tout de suite chaleureuse, bienveillante. En salle, la brigade dès l'entrée vous prend en charge comme dans l'attente d'un spectacle qui sera bien réel tant le brouhaha et les conversions en font une version contemporaine du café parisien. La carte assez longue pour rivaliser avec un prix littéraire débute avec les fruits de mer - beau choix d'huîtres signées Cadoret, Madec, Gillardeau ou Dupuch -,  et plateaux de fruits de mer assez garnis pour constituer pour certains le repas du jour. Le dimanche, notamment, quand les couverts sont pris d’assaut, la grande messe de la tradition française invite aussi à choisir entre soupe à l'oignon, salade frisée, pied de cochon ou quenelle de brochet avant haddock poché, aïoli, pavé de turbot sauce hollandaise ou béarnaise et blanquette. Les plats portés depuis la cuisine par des serveurs en habit, donnent au repas un air de banquet républicain. Rien à redire, le temps a permis aux cuisines de parfaire cuissons et assaisonnements. Les portions restent généreuses, bien garnies (gratin dauphinois ou frites recommandables). Les desserts s'inscrivent dans un même allant, profiteroles, baba, tarte Tatin ou ïle flottante. Pour nous ce sera des glaces de la maison Berthillon, toujours au top et bienvenues pour honorer le savoir-faire aveyronnais. Carte des vins bien fournie avec notamment une sélection de pichets bien utiles pour se faire plaisir et apaiser sa soif. Pierre-Yves Chupin 


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Sur mer
Bistrot

Sur mer

Un des meilleurs bistrots de la ville
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Depuis désormais plus d'un lustre, Olivia Davoux mène sa barque avec beaucoup d'exigence et d'originalité. Difficile en effet de dénicher dans la capitale un troquet marin où se côtoient oursin de Galice, couteaux de Camargue et rares pétoncles noirs, à ne pas manquer quand il y en a. Hors coquillages et crustacés, donc d'une extrême fraîcheur, elle ne se contentera pas d'un dos de cabillaud beurre blanc, d'une lotte à l'armoricaine ou de moules à la provençale, offrant des assiettes d'une belle complexité, où blettes et panais répondent présents (pas de patates chez elle), tout comme crème de tofu fermenté et pickles de moules. Ouvrant une seconde adresse à deux pas de sa maison-mère, plus vaste et où le coude-à-coude n'est plus requis, elle offre des compositions de pleine maturité, où les condiments maison savent dialoguer, répondre, avec brio, à ses produits de la mer, tout en les valorisant. Rien ne laisse indifférent et la réussite de la voie toute personnelle qu'elle a ouverte, est à saluer. Gilles Dupuis


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Phébé
Bistrot

Phébé

Un des meilleurs bistrots de la ville
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Paris recèle quelques petits trésors de bistrot qui ne demandent qu'à être révélés. C'est le cas de ce Phébé, intérieur (ainsi que la façade) inscrit aux Monuments Historiques, pour ses faïences 1905 aux motifs floraux des Isles, commandées à l'époque par un importateur de rhums martiniquais. Une petite perle qui a été reprise récemment par Stéphane Manigold, collectionneur d'adresses gourmandes dans la capitale (Maison Rostang, Liquide, Flaubert, Granite...), ajoutant en sous-titre de l'enseigne Chez la Vieille, bistrot mythique des Halles, qu'il avait acquis et est désormais fermé. L'esprit tradi et canaille demeure d'ailleurs le viatique ici, comme en témoignent l'œuf dur mayo et la côte de veau gratin dauphinois... nourri de quelques saillies personnelles et salivantes, soupe d'artichaut, noisette, comté, et cabillaud, pied de cochon, carotte fondante et sauce maltaise. Mais le savoir-faire s'illustre dans les détails: ultra-moelleuse terrine de colvert au foie gras, sertie de noisettes et graines de courge concassées, pousses d'herbes, airelles et pain de campagne grillé réhaussé d'un trait d'huile d'olive; maousse faux-filet maturé 40 jours, émincé d'échalote et persil, sauce barbecue et frites maison, très bronzées, très croquantes, parfaites; enfin, tarte aux coings individuelle montée et cuite minute à la glace praliné, un vrai bonbon. Quant à la cave, difficile de se faire une idée car l'essentiel de la sélection fraye carrément dans le rarissime et l'exceptionnel, qui fera tousser la carte bancaire: bourgogne blanc 2019 de Coche-Dury à 275 euros, Clos Rougeard 2010 en champigny à 250 euros tout comme le côte-rôtie 2019 de Jamet ; rassurez-vous quelques flacons moins dispendieux sont cependant proposés. Gilles Dupuis


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Kaliko
Bistrot

Kaliko

Un très bon bistrot
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Repris par la famille Rennie et réouvert depuis juillet 2024, l'hôtel-restaurant Kaliko est une charmante bâtisse basque qui longe les bords de l'Uhabia, à Bidart, entre le terrain de rugby et la plage des surfeurs. La terrasse se montre particulièrement agréable, ce qui n'a pas échappé à une clientèle locale d'habitués. La cuisine fait le pari assumé et réussi du locavorisme : pêche de la criée de Saint-Jean-de-Luz, volailles de la ferme Dublanc à Magescq, fromages d'Erretegia à Bidart, viandes des producteurs d'Axuria. À la façon d'un calicot, toile de coton servant de patron pour les couturiers, le chef, Raphaël Rannou, sublime les produits bruts et leur terroir en utilisant des cuissons adaptées et originales (barbecue japonais). Poissons et volailles sont servis entiers dans des plats à partager à deux jusqu'à quatre convives. Partage et authenticité pour apprécier cette nouvelle adresse de la Côte basque. Philippe JouvetRepris par la famille Rennie et réouvert depuis Juillet 2024, l'hôtel-restaurant Kaliko est une charmante bâtisse basque qui longe les bords de l'Uhabia, à Bidart, entre le terrain de rugby et la plage des surfeurs. La terrasse se montre particulièrement agréable, ce qui n'a pas échappé à une clientèle locale d'habitués. La cuisine fait le pari assumé et réussi du locavorisme : pêche de la criée de Saint-Jean-de-Luz, volailles de la ferme Dublanc à Magescq, fromages d'Erretegia à Bidart, viandes des producteurs d'Axuria. À la façon d'un calicot, toile de coton servant de patron pour les couturiers, le chef, Raphaël Rannou, sublime les produits bruts et leur terroir en utilisant des cuissons adaptées et originales (barbecue japonais). Poissons et volailles sont servis entiers dans des plats à partager à deux jusqu'à quatre convives. Partage et authenticité pour apprécier cette nouvelle adresse de la côte basque. Philippe Jouvet


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Lac Hong
Restaurant

Lac Hong

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Cette table vietnamienne avait disparu de notre sélection … Regrettable, car la cuisine ne manque pas d’à propos avec des phôs au bouillon réduits toute une nuit, bien dégraissés, parfumés et digestes. Le crabe farci, relevé comme il se doit, est ici confectionné à partir de tourteaux, un travail maison comme tous les plats du menu déjeuner ou de la carte. Et bonne nouvelle, la famille Phan ne manque pas de projets pour repenser l’aménagement un peu kitsch de cette adresse si attachante avec l’arrivée de la délicieuse Bao, fille de la cheffe et propriétaire.


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Côte-d’Or (La)
Restaurant

Côte-d’Or (La)

Un des meilleurs restaurants de la ville

L’arrivée et l’installation de Louis-Phillipe Vigilant aux commandes des cuisines de la Côte-d’Or à la place de Philippe Bertron parti à la retraite, signe le retour de la grande table bourguignonne. En quelques mois seulement, le jeune chef a fait siens les principes de Bernard Loiseau jusqu’à en devenir un disciple modèle. Notre dernier repas illustrait cette défense de la pureté du goût à laquelle le maitre était si attaché. Les jambonnettes de grenouille à la pureté d’ail constituent un passage obligé, jus au persil ou l’art du déglaçage à l’eau. Le foie gras, création de Louis-Philippe, respecte à la lettre l’exigence des trois saveurs qu’imposait Bernard à sa brigade, plat prouvant que puissance de goût et légèreté restent ici intimement liés. Le filet de bœuf en dehors de la carte, rappelle l’importance accordée aux producteurs et notamment aux éleveurs qui ont toujours été associés à la réussite de la table. Enfin le dessert, proposé par Lucile Vigilant, l’épouse du chef, rivalise avec l’indétrônable rose des sables, l’oseille sublimant le cacao comme le coulis d’oranges confites dans la recette historique. Rappelons que Dominique Loiseau et désormais sa fille Bérangère continuent de faire de la maison une étape exemplaire dans l’accueil et le service, un art de vivre à la française si percutant au cœur du patrimoine bourguignon. Carte des vins toujours aussi exemplaire avec, depuis longtemps, une belle sélection de crus au verre. Pierre-Yves Chupin


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Table des résistants (La)
Restaurant

Table des résistants (La)

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Plus qu’un restaurant, un projet de vie. Florent Piard quitte en 2015 la finance et durant deux ans parcourt les terroirs à la rencontre de producteurs qui constitueront la pierre angulaire de son nouvel engagement. Il travaille avec plus d’une centaine d’artisans disséminés un peu partout, tous désormais fournisseurs du restaurant, de la cave, de la boutique et de la table gastronomique qui nous concerne aujourd’hui. Cette exigence dans les arrivages donne le ton de la carte qui, au déjeuner comme au dîner, met en exergue le meilleur de la saison. Dès l’amuse-bouche et la tartelette au carotte à l’ail fermenté. Voilà une gastronomie en guerre contre les égarements de l’époque, réussissant à chaque plat à viser juste. Aucun artifice, des assiettes généreuses donnant souvent la part belle au végétal comme les chanterelles à la crème d’ail et le veau, ou le ketchup de poivron vert et le lieu jaune. À apprécier aussi les détails et attentions qui accompagnent tout le repas, remarquable pain et beurre, fromages judicieusement choisis et cave qui privilégie la gourmandise au seul docte du vin nature. Tarifs restés raisonnables jusqu’à faire de l’adresse un rendez-vous obligé d’une gourmandise à la fois responsable et engagée. Bravo. Pierre-Yves Chupin


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Attilio (L')
Restaurant

Attilio (L')

Parfois, même avec la naïveté en bandoulière et la curiosité apéritive, il arrive que l'on soit décontenancé en franchissant le seuil d'une table. Ici, dans la banlieue du Triangle d'Or, en apnée de résidents en soirée, la tâche d'identification n'est pas facile. Imaginez une coquette boutique de traiteur, épicerie fine et pâtisserie, sanctifiée par une enseigne au patronyme du chef, Attilio Marrazzo, doté d'une double casquette puisqu'il veille à la fois sur son entreprise parisienne et sur le Château de Noirieux en Anjou, que l'on doit traverser pour accéder à l'un des trois niveaux de son restaurant. Là encore, expectative, avec une carte à double entrée, l'une Bistro, l'autre Gastro, dont le chef peut se prévaloir en héritage d'une décennie passée activement auprès de Robuchon et dont il a repris les locaux ici-même (Robuchon-Dassaï). Ne pas disposer d'une bonne visibilité à partir de la rue n'est déjà pas chose facile, trouver la bonne formule pour faire vivre l'ensemble en est une autre, d'autant que d'après le personnel, la séquence haute cuisine (non testée) serait réservée aux dîners. C'est donc dans un incroyable cadre échappé d'un émirat du Golfe, tables marbre, profonds fauteuils « barbier », moquette épaisse et miroirs aux murs et au plafond (si, si) que nous nous sommes consacrés au Bistro. Surprenant là encore dans ses propositions, déclinant os à moëlle et vitello tonnato, salade niçoise et ribs de bœuf black angus au panko, pâtes maison et filet de bœuf normand, soit une déclinaison flirtant avec la brasserie cossue. Cerise sur le gâteau, ou diamant sur canapé, une carte présentée de « Mets d'exception », alignant, pizza, œuf parfait ou spaghetti au caviar. Décalés certes, mais bien en phase avec le bling-bling décoratif de la maison. Cette identité floue, ce melting-pot des genres, laissent circonspect d'autant que la prestation de bouche, entrée banale, pasta peu copieuse mais tiramisu qui laisse pantois par son onctuosité gourmande, ne fait pas de cadeau au niveau de l'addition. En devenir donc. Gilles Dupuis


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Table du Penja (La)
Bistrot

Table du Penja (La)

Un des meilleurs bistrots de la ville

Rares sont les nouvelles adresses dont l’aménagement mette en scène avec justesse la personnalité ou la cuisine du chef. Ici, la couleur terre battue comme les motifs ethniques des murs, le bar si singulier et les arts de la table recherchés saluent les origines camerounaises du chef qui, formé auprès de Guy Savoy ou de la team Camdeborde, défend dans ses assiettes des bases bien françaises. Avec tact et intelligence, il intègre dans un registre souvent bistrotier un produit de son Afrique natale, pêche du jour et hollandaise parfumée à la fleur d’oranger, volaille et sauce poulette à la poudre de baobab ou simple meringue réhaussée d’un zeste de citron vert. Plus spectaculaire certainement, la sauce bongo comportant pas moins de treize épices et dont est laqué le poulpe de roche cuit à la perfection. À ne pas manquer. Dans l’ancienne et discrète adresse de Pierre Siewe - le Garde Temps, nous saluions déjà ce même élan associant tradition et modernité. Service et cave à la hauteur d’une telle ambition. D’emblée, cette table du Penja mérite les trois cocottes qui distinguent les meilleurs bistrots de Paris. Pierre-Yves Chupin


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