Pantobaguette
Bistrot

Pantobaguette

Un très bon bistrot
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On s'amuse ici. Un drôle de nom (contraction des prénoms des cinq fondateurs), une enseigne sous forme de cylindre qui tourne àtoute berzingue, des néons roses flashy, un comptoir qui n'en finit pas et du rap américain à fond. Le service suit le rythme et le tutoiement n'est jamais loin. Par contre, quand il s'agit du contenu des petites assiettes, là, ça devient du sérieux. Ces tapas (rassurez-vous de très bonne taille) bénéficient d'un soin remarquable et d'une personnalité bien définie. Le Japon et la Corée modernes s'invitent pour mettre en avant des produits de la mer de qualité. Les cuissons au binchotan, les assaisonnements puissants où le wasabi, le soja ou encore la coriandre ne sont jamais loin pour ces recettes pas vraiment traditionnelles et complètement décomplexées. Adepte de la vogue du "zero déchet", le corail des saint-jaques travaillé en tempura est préparé avec les barbes. De magnifiques moules de Galice justement cuites et gorgées de jus s'accompagnent d'une sauce coréenne gentiment relevée avec des piquillos fondants. Finalement, ce sont sans doute les œufs mayo qui résument au mieux l'endroit : trois moitiés comme l'exige la tradition, avec un jaune crémeux, une mayonnaise au wasabi, huile de basilic, salicorne œufs de truite qui donnent une vigueur rare à l'ensemble. Côté vin, on déniche aussi des pépites - forcément nature - qui s'acclimatent très bien dans cet environnement.


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Mokoloco
Restaurant

Mokoloco

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La belle équipe que voilà, aux commandes du Mokoloco tout nouveau ! Plus de sandwichs au déjeuner, mais une formule au rapport qualité-prix défiant toute concurrence (surtout dans le quartier) servie par un sympathique trio. Ruez-vous dans ce resto de poche (ouvert par les patrons de Mokonuts, à deux pas) si la cuisine à tendance orientale vous botte : chermoula, foie de volaille, fleur d'oranger… vous en redemanderez. Et installez-vous au comptoir avec vue imprenable sur notre brigade au travail pour tailler le bout de gras ! A noter le soir, un menu dégustation avec vins nature avec un chef invité à 42 euros.


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Café Compagnon
Bistrot

Café Compagnon

Un très bon bistrot
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Et de trois pour Charles Compagnon qui signe de son patronyme sa récente création. Impressionnante à la fois par sa façade couvrant trois numéros de la rue et son parti-pris décoratif, en totale rupture avec ses deux précédents cafés, le Richer et surtout le 52 Faubourg, (carrément destroy): un espace vaste (hors deux petits salons) et lumineux mêlant marbre rouge, miroirs, banquettes rouille et formidable jeu de découpe à partir de chêne clair, dossiers de chaises et de banquettes, lambris, bar, etc. Bref un lieu propice à un enracinement et voulu comme tel, vu l'enseigne Café (de 8 heures à minuit) où tout a été peaufiné: en-cas hors repas (viennoiseries, burrata, Bayonne d'Ospital...), boissons (bière Deck Donehue, vermouth Dolin, cocktails maison, thés Terre de Chine, infusion menthe de Milly, café torréfié maison, etc). Et l'assiette dans tout cela? Propre sur elle, souvent condimentée à l'asiate, poulpe, riz venere et kumquat, sériole au tamarin, mais sans excès (croquettes de bœuf braisé, trévise, crème de haddock et chips topinambour...) et faisant la part belle au végétal (avec tendance inflationniste pour les assiettes végétariennes durement facturées, au delà des 20 euros). Illustration, un sashimi (émincé) de truite de Banka fouettée de piment, citronnelle et cacahouète, un peu malmenée par un citron invasif; une canette façon Apicius (rien à voir avec le chef d'œuvre de Feu Senderens), timidement épicé, mais bien marié à du chou pointu, une fracassante purée de coings et de fines tranches de citron beldi. Et en raretés quasi inédites dans la capitale, des glaces à l'italienne maison (pistaches de Sicile, noisettes de Sicile, lait d'amande) aux saveurs délicates.


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Bacaro (Il)
Restaurant

Bacaro (Il)

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À proximité du métro Voltaire, une adresse à connaître pour déguster une authentique cuisine italienne. Ou pour être plus précis, la cuisine du Frioul tant, de l'autre côté des Alpes, les terroirs et leurs restaurants ont su sauvegarder la mémoire et le goût des produits comme des recettes traditionnelles. Eleonora Zuliani, installée à Paris depuis une vingtaine d'années, vient de cette terre qui prolonge la Vénétie avant la frontière slovène. Architecte de formation, elle a un jour éprouvé le besoin de faire vivre sa passion pour la bonne chère, peut-être aussi de transmettre les leçons apprises derrière les fourneaux auprès de la Mama ou de la Nonna. Quelques tables seulement, elle souhaite reste seule maître à bord de ses fourneaux, et une carte qui change au gré des saisons. Fenouil, artichauts, céleri, brocoli ou fanes de brocoli, le végétal compte beaucoup dans un registre souvent rural avec, à côté, des petits trésors artisanaux comme la saucisse de museau qu'elle fait venir directement d'un artisan local. Onctueuse, bien relevée et parfumée, elle l'associe avec des navets fermentés qui apportent l'acidité nécessaire pour gommer l'excès de gras. Compositions tout aussi heureuses, les poulpes mijotées avec saucisson piquant de Calabre, polenta et chicorée, ou le simple risotto aux artichauts frits. Pour les desserts, le carpaccio de cédrat avec sa crème d'oranges confites fait le plein de vitamines pour une gourmandise d'hiver. À moins que vous ne préfériez une torta caprese comme à la maison. Au fait pourquoi bacaro ? C'est l'adresse où se retrouvent les Vénitiens pour, souvent debout, déguster plats et vins locaux entre deux rendez-vous. Prévoyez ici un peu plus de temps car l'assiette se montre généreuse, mais elle reste toujours joyeuse et conviviale. Comme ces cicchetti proposés en entrée pour deux, trois ou quatre personnes et qui restent la meilleure invitation pour savourer un art de vivre que partage toute l'Italie.


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Perception
Restaurant

Perception

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Mirin et oignons glacés, kimchi-champignons noirs et ravioles de foie gras, pâte de piment fermenté et lotte... Nouvel avatar de cuisine fusion? Que nenni, disons plutôt une manière de titiller les appétits, de susciter la surprise dans ce restaurant à la façade discrète et cadre sage aux matériaux simples, sol ciment, pierres apparentes, chaises au piètement métal, plafond noir et couleur bois (tables). Pour le chef coréen Sukwon Young qui a rencontré son associé Barnabé Lahaye (en salle) à la Maison Rostang, après une formation efficace chez William Ledeuil (The Kitchen Galerie), l'essentiel est ailleurs. Sans doute dans cette balance franco-extrême orientale, où le convive peu aventureux miserait sur un filet de maigre à la plancha purée de patates douces ou un pigeon rôti, rassuré par le parcours néo-classique du chef. Mais le curieux piocherait davantage dans le creuset de recettes strictly asiate, travaillées façon <Ledeuil> (bouillons, épices et herbes): beignets de cabillaud et encornets aux crosnes et bouillon d'étrilles (intitulé <au crabe>) particulièrement sapide; puis, pour les foodies végétariens, d'adorables petits choux farcis de tofu, épinards, shitakés et kimchi (un petit rab' de ce dernier, en coupelle, serait le bienvenu, car ce chou fermenté au piment figure de façon timide pour ne pas affoler nos estomacs d'occidentaux), légèrement trempés d'un bouillon complexe au dashi de première bourre. Tous les éléments de la préparation sont en équilibre parfait de saveurs (terre-mer). Le crémeux citron et sablé amandes, meringue noix de coco et glace coriandre rafraîchit le palais en final. Petit bémol, des portions pour zurbains, sans doute à revoir. 

 


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A.lea
Bistrot

A.lea

Un bon bistrot
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L'adresse a accueilli les débuts de Laurent Magnin avant qu'il ne déménage son Arcane un peu plus haut dans la rue et ne connaisse le succès mérité. C'est un duo qui désormais le remplace et qui devrait, lui aussi, faire parler de lui. Deux jeunes cuisiniers aux parcours singuliers : Léa venue tardivement à la cuisine après licence de sociologie, master de journalisme et un métier appris auprès notamment de Romain Lamon au Polissons, et William professionnel aguerri des fourneaux, ancien chef de l’Affable et de la Bourse et la Vie. Le jour de notre passage, c'est Léa qui s'est chargée de notre déjeuner, William jouant l'hôte de maison à la perfection. Rien à redire sur les bases parfaitement maîtrisées ni sur les cuissons qui, au déjeuner, permettent de déguster une cuisine de saison d'une grande justesse et à moindre coût (20 euros la formule). Au dîner, l'assiette devient un peu plus travaillée notamment dans les accompagnements qui jouent avec les légumes ou les fruits du moment. On apprécie le fromage cuisiné proposé à chaque service comme les desserts d'une rassurante simplicité, notamment un crumble aux épices ou un chou à la crème Tonka confectionnés juste avant le service. 


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Gemellus
Restaurant

Gemellus

Un bon restaurant
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Dans le sillon de son maître à cuisiner, Jean-Pierre Vigato, Maxime Le Meur peut se réjouir d'être désormais à la tête de sa propre affaire après être passé par les fourneaux d'Apicius, du Georges V ou de L'Affable. Lustre imposant, moquette au sol, moulures peintes au plafond et toile contemporaine au mur composent un cadre cossu et agréable pour accueillir un registre qui s'inscrit dans la défense et la mise en valeur d'une gastronomie bien française. Dans les assiettes, une prédilection pour les produits nobles - truffes en saison, foie gras, langoustines, caviar... - magnifiés par de petites touches tour à tour acidulées, sucrées, amères afin d'en tirer le meilleur parti. C'est futé et d'une réjouissance rare. Le cabillaud nacré à la cuisson parfaite développe toute une panoplie de saveur, caviar, coques gorgées d'iode ou condiment citronné. Coup de coeur également pour l'œuf parfait à la consistance crémeuse qui est fumé minute au bois d'olivier et servi avec une effilochée de joue de bœuf confite au vin et des dés de haddock. Il reste à cette jeune adresse de construire une carte des vins à la hauteur de sa cuisine, mais d'ores et déjà elle mérite amplement d'y réserver. 


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Café Jeanne
Restaurant

Café Jeanne

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Le nouveau Café Jeanne du Park Hyatt-Vendôme, fraîchement rénové, fait la part belle à un grand bar scintillant, pièce maîtresse du lieu déjà magnifié par la hauteur de verrière lumineuse qui anime les déjeuners du week-end et les repas d’affaires durant la semaine. Service palace avec attentions portées à chaque client  et carte concoctée par le chef Jean-François Rouquette, rôtisseur de formation, offrant un choix presque cornélien. Burrata exceptionnelle, salade de truffe noire à l’huile de noix, vieux Xérès et parmesan gourmande à souhait, sans oublier la volaille dont la préparation est un clin d'œil à la grand-mère du chef. Naraé Kim, la cheffe pâtissière, propose des classiques travaillés à la perfection. Dernière bonne nouvelle, la vaste carte des vins du restaurant gastronomique est aussi accessible dans ce café. 

 


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Plume (La)
Restaurant

Plume (La)

Laurent Taïeb signe un nouvel établissement au sommet de l’hôtel Madame Rêve. Rooftop, patio, grand bar design, vue époustouflante sur l’Eglise Saint-Eustache, décoration léchée aux matériaux nobles, soirées animées par des DJ en vue, pâtisseries de Pierre Hermé, l’établissement coche les cases pour devenir un lieu banché de la nuit parisienne. La cuisine contemporaine d’inspiration japonaise livre quelques plats intéressants comme la surprenante sole en tempura. Encore peu fréquenté à l'heure du déjeuner, il s'avère aussi être une bonne adresse pour les repas d'affaires, et dispose même d'un salon privatisable pour davantage de confidentialité.


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Deux
Bistrot

Deux

Un très bon bistrot

"Il faut cultiver notre jardin" soulignait Candide en excipit du conte philosophique de Voltaire. Si la citation est peut-être inconnue des deux chef(fe)s qui président aux destinées de ce bistrot, l'esprit de leur carte est en phase avec celle-ci: soit un quatre mains "façon jardin", le leur, racines savoyardes pour Tiphaine (école Ducasse) et focales sud-ouest pour Romain (parcours davantage éclectique), tendance basco-béarnaise. Lesquels titillent le régionalisme culinaire quelque peu en berne dans la capitale, parfois réduit à sa caricature, en combinaisons habiles et en mises en œuvre jamais sottes: croquetas à la raclette et crème de jambon blanc, lentilles aux diots fumés, trompettes et jaune d'œuf confit, pot-au-feu de gnocchis de courge à l'Ossau-Iraty, pintade farcie (beau travail), châtaignes, gratin de pommes de terre au topinambours fumés au pin et reblochon, risotto de crozets au beaufort et txistorra (sorte de saucisse euzkadienne), poire rôtie, confiture de lait et pastis landais. D'autant que les assiettes ne déméritent pas quant à la générosité (dans notre cas, en versant alpin) : foisonnant diptyque eau douce-eau de mer sous la forme de friture de percherots du Lac du Bourget associés à des éperlans, à trempouiller dans une sauce tartare respectueuse des poissons; double filet d'omble-chevalier également lacustre bousculé d'un ragoût de haricots tarbais haut en saveurs; en fin, un cheesecake au génépi le Pompon, agrumes et chantilly, plaisant mais qui le serait encore plus avec un verre de liqueur en sus pour faire grimper aux sommets. Séduisante formule brunch le dimanche et petite gamme de produits à emporter (pastis, crozets savoyards, polenta basque, etc.). 


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