RATN
Restaurant

RATN

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Depuis quarante ans la famille Bhalla fait découvrir la cuisine du nord de l'Inde et notamment moghole aux Parisiens. Dans le triangle d'or, l'adresse reçoit avec un certain faste, certes un peu décati mais toujours avec prévenance et élégance. Sanjeev Bhalla fait le va et vient entre la cuisine où il officie et l'accueil de clients fidèles et souvent venus du monde entier. La carte fait la part belle au poulet et à l'agneau avec de nombreuses déclinaisons selon les ingrédients et dans une version peu épicée propre à la tradition du nord du continent. Le tout s'accompagne de riz basmati ou de naans et pains délicieux qu'ils soient à base de pâte levée ou non, de farine de blé complet ou de lentilles, fourré au fromage, pétri au beurre ou enrichi au miel, amandes, noix de cajou… Quant aux desserts, ils jouent de subtilité entre les préparations aux amandes, aux pistaches, à la rose ou à la cardamome. L'autre raison de réserver ici reste la carte des vins que notre propriétaire s'est employé à enrichir et travailler pendant le confinement. Heureuse occupation tant se découvrent ici des trésors insoupçonnés comme le médoc Clos Manou 2016 (95 euros), le chénas Chassignol 2019 Domaine Thillardon (89 euros), l'anjou Domaine Le Clos des Mailles 2019 Pierre Ménard (85 euros), le pouilly-fuissé Hors Classe Les Ménétrières 2019 Domaine J-A Ferret (165 euros) ou le champagne Lafalise Froissart Verzenay Grand Cru Cuvée 045 (185 euros). Sans oublier la Côte de Nuits et la Côte de Beaune réunissant ici tout simplement le meilleur de la Bourgogne grâce à des flacons pour la plupart en direct des domaines. Pierre-Yves Chupin  


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Summer by La Bauhinia
Restaurant

Summer by La Bauhinia

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Dans l'ancienne demeure de Roland Bonaparte, la terrasse-jardin se transforme tout l'été et même au-delà en restaurant. On oublie l'intitulé de l'adresse et cet anglicisme qui met à mal le prestige du lieu… Les quelques tables qui ont pour vis à vis le jardin à la française, les odorants rosiers ou la tour Eiffel sous le ciel étoilé parisien, jouissent d'une quiétude insoupçonnée. Nous sommes au cœur du Paris des "happy few", savourons-le. Rien de compassé ni d'intimidant, le service jeune met tout de suite à l'aise comme également la carte, gourmande et proche des envies du moment. Le chef Quentin Testart joue du beau produit mais surtout de la gourmandise avec une succession d'entrées à partager comme le riz croustillant aux gambas taillées en cubes, aussi irrésistible qu’original. Même allant et maturité dans la réalisation des plats principaux, cuissons et assaisonnements sérieux, accompagnements bien choisis et jamais modeux. Les desserts de Maxence Barbot sont d'une rare justesse avec, certainement, l'un des millefeuilles les plus réussis de l'année, à base de farine de sarrasin, croustillant et à peine sucré. Sélection de vins haut de gamme, tarifs palace et, dommage, pas de sommelier en terrasse pour conseiller et faire rêver lors de notre passage. Pierre-Yves Chupin


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Billili
Bistrot

Billili

Un bon bistrot
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Le bonheur règne dans la cave à manger de Thomas Brachet et Tristan Renoux, voisine de leur bistrot Les Arlots. Les deux compères, qui ont accolé les prénoms de leurs filles pour composer le nom de leur bambin commun, valsent d’une maison à l’autre tandis que le fidèle Victor choie les clients dans un brouhaha joyeux. En cuisine, Thomas Brachet et son équipe envoient des œufs mayonnaise de compétition, et pour cause, ils sont vice-champions du monde 2019 de l’ASOM (Association de Sauvegarde de l’Œuf Mayonnaise). Il faut dire que la combinaison du palet de pommes de terre cuites à l’eau soutenant les œufs coiffés d’une mayonnaise jaune mouchetée de petites chips de jambon reste imbattable. La carte virevolte au grès des saisons - chaque plat, d’apparence simple, est exécuté à la perfection tandis que la cave à vin bien garnie est secrètement gardée par Tristan et Victor qui débouchent des quilles à la tête du client - ai confiance! Notre conseil: armez-vous d’amis gourmands pour pouvoir goûter à toute la carte et arrivez tôt pour avoir la chance de vous attabler, car ici pas de réservation, et beaucoup d’habitués…. C’est ça d’être diaboliquement délicieux. Élisa Gautier 


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Rosette
Bistrot

Rosette

Un bon bistrot
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Serait-ce la fin des jours tranquilles à Clichy? Depuis quelque temps seulement, ouvrent dans ce désert gastronomique des bistrots comme on les aime. De la chaleur, de la convivialité et, plus que tout, du bonheur dans les assiettes. Dans cette adresse de poche qui s'articule autour d'un comptoir derrière lequel le chef Arthur officie, on s'y sent bien. L'aménagement rassure en mélangeant modernité et antiquités bien choisies comme les faïences et le vase trônant au milieu de la bibliothèque. Camille en salle, participe à cette atmosphère joyeuse, de l'énergie, de l'entrain et un sourire toujours présent. Les plats concoctés bénéficient de ce petit twist qui ravive les papilles : vinaigrette moutardée sur de jeunes carottes fanes justement rôties, quinoa travaillé avec des dates et du cumin pour accompagner une épaule d'agneau cuite plusieurs heures à basse température ou citron associé à une viande de bœuf coupée au couteau pour un tartare relevé. Le cœur et la passion sont aux commandes sur le menu comme sur la carte des vins. Camille a constitué une cave impressionnante avec des domaines trop rares en restauration et des pépites à découvrir. Si l'on rajoute à ça un détonnant menu carte blanche servi midi et soir à 38 euros seulement, Rosette est à la fête ! Arnaud Morisse 


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Milagro
Bistrot

Milagro

Un très bon bistrot
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Milagro signifie miracle en espagnol. Et le miracle se produit bien chaque jour à l’heure du déjeuner dans ce bistrot contemporain situé à deux pas de l’École Militaire. Pour 29 euros (entrée-plat-dessert), on se régale de recettes à l’esprit bistronomie revendiqué, composées avec des produits de qualité, mitonnées avec un savoir-faire évident et mettant en valeur de manière efficace des saveurs franches. Le jour de notre passage, on savoure un œuf parfait accompagné d’une mousseline de carotte et panais saupoudrée de fines échalotes frites et croustillantes, puis un joli cabillaud d’une fraîcheur irréprochable, rôti avec soin, posé sur une purée de chou-fleur, une fine tranche de butternut fondante et une sauce sabayon au fumet de poisson qui attestait à elle-seul du savoir-faire du chef. En dessert, un généreux flan aux œufs au parfum de noix de coco et nappé par un caramel dulce de leche a conclu ce repas de manière sympathique. Le soir, la carte s’étoffe tant en choix, qu’en intention culinaire (inspirations voyageuses) et qu’en tarif. Justin Kent, le chef américain originaire du Nouveau-Mexique (on comprend mieux le nom du restaurant), a posé ses valises à Paris depuis plusieurs années en travaillant notamment à L’Arpège pour Alain Passard et à L’Agapé Substance à l’époque de David Toutain. On se sent heureux dans ce bistrot ouvert à l’été 2021, cadre lumineux, banquettes colorées et fresque murale aussi spectaculaire qu’originale. Carte des vins assez courte (pourquoi pas) mais aucune bouteille à moins de 40 euros. Malgré ce léger bémol, Milagro reste le bistrot à connaître en ce joli mois de mai. Loïc Moulin


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Akabeko
Restaurant

Akabeko

Au cœur du septième arrondissement réputé pour ses antiquaires et galeries d'art, la nouvelle adresse du chef Yasuo Nanaumi arbore une certaine élégance. Installée sur deux étages, elle s'organise au rez-de-chaussée autour d'un comptoir et à l'étage de tables alignées au cordon. Le service ne manque pas de prévenance et invite d'emblée à faire confiance au chef au parcours impressionnant dans son menu "omakase" ou "imposé" dans sa traduction française. Les assiettes jouent d'une parfaite fusion entre technique souvent française notamment dans les cuissons ou assaisonnements, et touches bien nippones comme la pastèque marinée ou le fumé au bois de hêtre à humer une fois la cloche du plat levé. Tout en manquant parfois de générosité pour apprécier toute la palette de saveurs et le travail engagé. Le dessert tout chocolat fait revenir sur des bases 100% françaises jusqu’à montrer la parfaite maîtrise des codes gastronomiques hexagonaux du chef. Bref, un registre qui joue trop souvent sur les deux cultures pour définir une ligne claire et un style qu'on peut attendre d'un tel cuisinier. Pierre-Yves Chupin


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Insitio
Restaurant

Insitio

Un bon restaurant
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Sur la place principale du paisible village de Vaugines, aux pieds d’une fontaine que recouvre la mousse jusqu’à en faire une inédite sculpture, quelques tables dressées où il fait bon s’installer. Les habitués, selon la saison, y prennent l’apéritif ou leur repas. Des bouteilles bien choisies parmi une cave sérieuse, déjà arrivent les tapas qui changent selon l’inspiration du chef : polenta, lardo di Colonnata et miel de châtaigner ; artichauts, pecorino romano et menthe ; couteaux en persillade au gingembre ; poivrons farcis au thon, câpres et livèche … Pas besoin de forcément plus pour apprécier le talent du chef, deviner ses origines italiennes et révéler un passage à la maison Troisgros comme en atteste ce travail sur l’acidité devenu le marqueur de tout le dîner. Câpres de raisin vert - une des conserves que le chef prépare pendant l'été -, poudre de câpres et jus à la marjolaine, confits d’oignon, chutney de raisins, ces assaisonnements percutent, provoquent et enchantent la noix de veau, la pintade, les asperges, bref tous les produits que Giovanni Facchinetti prend plaisir à chercher et à magnifier dans des cuissons au plus juste. Il faut souligner aussi le travail réalisé sur les jus ou les sauces, les assaisonnements percutants et précis, comme également la créativité manifestée jusqu’aux desserts, la plupart à base de fruits, tous digestes et parfumés. Délicieux service, tables confortables et lumineuses, cave passionnante : c’est assurément la nouvelle adresse à découvrir dans le Luberon.


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Petite Maison de Cucuron (La)
Restaurant

Petite Maison de Cucuron (La)

Un bon restaurant
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Une adresse qui fait sourire et une table qui force le respect. C’est à Cucuron, au cœur du parc naturel régional du Luberon, que se situe cette Petite maison. Plus exactement aux bords de l’immense bassin qu’encadrent des platanes deux fois centenaires et qui accueille chaque semaine un pittoresque marché. La façade de l’ancien bar devenu restaurant semble n’avoir jamais changé. Comme l’intérieur, sa salle-à-manger aux boiseries d’époque, sa cour où sont dressées les tables dès les premiers beaux jours et son office qui, du vendredi au dimanche, se transforme en table d’hôte. La vaisselle chinée, l’argenterie astiquée, la nappe et sous-nappe signent un art-de-vivre auquel le maître de maison veille à tout instant. Éric Sapet, formé à la Tour d’Argent, à La Marée ou chez Jacques Cagna, décline ici un registre sincèrement authentique. Pendant la semaine, vous avez le choix entre le menu de « la maison » ou de « saison » que complète, le week-end, celui de la table d’hôtes constitué d’un classique oublié ou délaissé : caillette de chevreau aux herbes sauvages, navarin d’agneau de pays printanier avec tous les petits légumes d’un marché de Provence ou poulet fermier rôti aux écrevisses macaronis et girolles dans la sauce (voir ci-dessous une partie du programme 2023). Pas de saison morte ici, la nature inspire au fil des mois avec des rendez-vous incontournables : les premières asperges, les champignons, la soupe au pistou avec ses légumes cuits séparément, le gibier qui permet à Éric de proposer les deux versions de la recette du lièvre à la royale (à réserver d’urgence !) ou la truffe qu’il honore dans une reconstitution de la caille en sarcophage servie dans le film culte danois Le Festin de Babeth. Le festin prend ici place tous les jours, la cave recèle de nombreux trésors qui expliquent pourquoi 90% des clients optent pour l’accord mets et vins, les pains faits maison changent en fonction des plats et le service en salle devient complice d’une clientèle vite conquise. S’il fallait vous citer une adresse marquante visitée ces dernières années passées, je n’hésiterais pas une seule seconde …


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Benjamin Schmitt
Bistrot

Benjamin Schmitt

Un très bon bistrot
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De l'ancien Poulpette, il reste le four à pizza qui trône au dessus du comptoir. Benjamin Schmitt, formé notamment auprès de David Bizet (Le Peninsula), a tenu à le garder tout en abandonnant le registre italien des anciens propriétaires. Notamment pour cuire son cassoulet que ce jeune chef a bien raison de vouloir défendre. Dans un même registre, il attend l'automne pour proposer une choucroute, et pourquoi pas une bouillabaisse qu'il fera bon partager. Autant d'occasions de revenir et de réserver. À peine deux semaines après l'ouverture, la carte affiche de la tenue et joue d'assiettes qui honorent la tradition : un pâté en croûte de canard et foie gras et cochon à la gelée servie à bonne température et subtilement aromatisée ou un croustillant de pied de cochon que relève une sauce aux pequillos. La formule du déjeuner joue la générosité quand la carte privilégie les beaux produits : remarquable pièce de ris de veau, volaille de chez Tauzin (Chalosse) ou agneau de chez Cédric (Diois) que Benjamin assaisonne d'anchois. Un véritable plateau de fromages et une carte des desserts réduite à deux suggestions pour le moment maintiennent le rythme et la qualité de ce repas rassurant. Il faut d'emblée faire confiance à un chef qui a le sens du partage.

 


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Penati al Baretto
Restaurant

Penati al Baretto

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Alberico Penati a fait traverser la Seine à son restaurant et à son équipe pour passer de la rive droite à la gauche. Désormais située en face des Invalides, on retrouve une maison tout aussi cossue avec ses tables nappées, ses compositions florales et ses attentions à tout moment. L'Italie des villégiatures et des palaces s'offre ici à vous le temps d'un repas. À peine arrivé, la table se recouvre d'un assortiment de pains ou autres spécialités de la botte. Magnums ou jéroboams de crus uniquement italiens arrivent en même temps pour choisir le vin et le verre. La carte se montre ambitieuse avec dès que possible des plats à base de truffe quand le menu du déjeuner se montre plus accessible. Le chef reste fidèle aux classiques de la botte, pâtes hautement recommandables et entrées d'une incontestable fraîcheur autour de carpaccio ou tartare de poissons crus, de salades et jambons italiens comme ibériques. Les desserts déclinent à leur tour les spécialités locales, crème glacée ou granité notamment. Le service du café permet de renouer avec les égards du début, délicieux biscuits maison ou service spectaculaire de digestifs et autres alcools. Une parenthèse ensoleillée et policée en plein cœur d'un Paris vite triste. 

 


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