Vive
Restaurant

Vive

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De l'ancien Rech, il ne reste plus que l'escalier qui permettant d'accéder aux salles-à-manger. L'espace totalement reconfiguré joue la couleur et met en scène les arts de la table et créations pour la plupart signés Victoire Fontaine. Le rez-de-chaussée et son large comptoir invite à déguster huîtres (Dupuch, Cadorel ou Giol), crustacés et, au choix, caviar (Kaviari) ou sardines à l'huile millésimées. Un étage au-dessus, les larges banquettes et l’ambiance vite cosy deviennent autant d’occasions pour découvrir une carte élaborée par le couple Stéphanie et David le Quellec et dont le maître mot reste le partage. Avec portions généreuses et préparations élaborées, comme les praires farcies bien relevées et cuites à la perfection (le mollusque pour une fois n'est pas dessèché), le tarama d'une grande légèreté ou l’araignée entièrement décortiquée qui mériterait cependant un peu plus de niaque. Le turbot maturé - la bonne idée étant de laisser maturer les poissons nobles pour obtenir une chair assouplie - s'accompagne d'un beurre blanc modèle du genre et revisité au miso blanc. L'accompagnement s’avère au choix : la salade de pousses d’épinard qu'agrémente de la bonite séchée constitue une belle et bonne découverte mais facturée comme le chou-fleur rôti, les cèpes, le cœur de laitue ou les pommes de terre (de 12 à 23 euros). Desserts signés de Pierre Chirac, généreux comme la tarte aux figues ou gourmand comme l'île flottante. Carte des vins sérieuse avec des découvertes comme ce savoie servi et défendu avec beaucoup de pertinence par le sommelier. Vous l'avez deviné, tarifs élevés mais gourmandise assurée ! 


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Sphère
Restaurant

Sphère

Un bon restaurant

Le décor en impose, hauteur sous plafond, agencement au millimètre près et palette de couleurs bien dans l'air du temps. Un parti pris vite théâtral en décalage avec la cuisine tout en retenue de Tetsuya Yoshida. Cet ancien chef des Canailles travaille les produits du terroir français avec minutie, précision et dans un seul but, en magnifier les saveurs. Ses associations sur des bases classiques font mouche comme la dorade crue et les agrumes ou les cèpes travaillés avec des pommes allumettes croustillantes pour un jeu de texture gourmand. Les cuissons, toutes exemplaires, attestent bien du savoir-faire du chef. La touche nippone de ses origines ? Il faut la chercher dans la cave avec une sélection de haut vol de sakés qui parviennent à se marier au mieux avec tous les plats, de l'entrée au dessert. Arnaud Morisse


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Habile
Bistrot

Habile

Un très bon bistrot

On l’avait quitté au restaurant du Palais Royal dans un registre gastronomique et on le retrouve quelques années plus tard dans ce lieu, à la fois boutique et bistrot. Un parcours qui colle bien à ce chef atypique qui a trouvé le temps de développer avec sa compagne une ligne de vêtements « casual » comme de proposer aussi à la vente épiceries et vins. Éric Fontanini possède une forte personnalité, vite gouailleuse. Il défend une cuisine simplifiée car respectueuse du produit jusqu'à passer des heures à vous raconter ses bons faiseurs et ses artisans qu’il gère pour la plupart en direct. À vous expliquer qu’il a décidé un jour de confectionner lui-même sa farine à partir des blés d’Annie Bertin. À vous donner sa recette du croque-monsieur, jambon de chez Hospital, tomme de la ferme de la Quesne ou beurre de la ferme Fontaine, et, surtout, un minimum de béchamel pour ne pas étouffer les arômes. À la dégustation, c'est réussi. Les habitués en redemandent jusqu’à réserver la table dressée devant ses fourneaux pour continuer la conversation et prolonger le spectacle en même temps que se prépare le repas. Tout va vite, des dressages simplifiés, des jus qu’il évite trop réduits pour pouvoir généreusement saucer et des cuissons courtes ou au contraire mijotées pour jouer sur les textures. On se réjouit d’assiettes aussi efficaces, saveurs tranchées, goûts respectés et plaisir bien réel. Il attend la saison de la chasse pour préparer sa version du lièvre à la royale. Ni galantine, ni truffe, ni foie gras que les cuisiniers "terminent trop souvent sous-vide", mais une compotée généreuse pour laquelle il a déjà choisi le vin. De plus en plus rare à Paris, c’est bien une expérience qu’on vous invite ici à partager. Haute en couleurs et en saveurs. Pierre-Yves Chupin


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Petit Rétro (Au)
Bistrot

Petit Rétro (Au)

Un très bon bistrot
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Toujours fière allure ce bistrot datant de 1904 avec ses salles qui s'entrecroisent et affichent de superbes céramiques que complètent à certains endroits des bois peints du même motif. Sans oublier ces petites touches bienvenues comme les sièges hétéroclites qui réunissent toutes les générations du design, la terrasse confortable ou le service aussi plaisant que souriant. La bonne nouvelle, c'est la reprise depuis fin août par le tandem constitué de Guy Savoy et d'Irwin Durand, chef du Chiberta. Avec beaucoup de perspicacité, le duo n'a en rien modifié l'ADN de l'adresse, à savoir la défense d'un patrimoine bistrotier trop souvent mis à mal aujourd'hui. Et le plaisir de découvrir sur la carte ces intemporels du registre, œuf cocote, tartine de moelle, pâté en croûte, tomate farcie ou blanquette notamment. Mieux qu'une promesse, une belle leçon de cuisine française tant les deux chefs savent à chaque fois miser sur l'assaisonnement qui fait ou défait une recette. Le beurre maître d'hôtel, par exemple, devient ici un chef d'œuvre de gourmandise, beurre monté aérien, ail écrasé et persil finement ciselé. Comme l'œuf façon gribiche qui se déguste avec une mouillette bien croustillante recouverte d'un confit d'échalotes, suave et onctueux. Ou le pâté en croûte à la gelée discrète mais bien relevé par des morceaux de viande poivrés et à la mâche comme il faut. Enfin, le test de la frite se montre plus que gagnant, des pommes de terre Agria au double bain et taillées à un format légèrement plus épais que l'allumette. On termine avec une profiterole légendaire, pâte à chou croustillante, chocolat puissant et (presque) assez généreux. Un seul regret, il manque la tarte à la praline du grand Guy qui terminerait en beauté un repas à la simplicité aussi exigeante que gourmande. Il est où le rond de serviette ? Pierre-Yves Chupin 


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Bistrot des Tournelles (Le)
Bistrot

Bistrot des Tournelles (Le)

Un très bon bistrot

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, la question a du turlupiner Edouard Vermynck, ex. de l'Entrée des Artistes, d'abord rue de Crussol, puis à Pigalle, dans un ancien bar à « respectueuses », où il fricotait avec l'air du temps, cocktails-tapas. Pour finalement reprendre Gaspard de la Nuit, bistrot-pilier des soirées bastillardes, un peu fatigué par les décennies. Investir alors dans l'œuf mayo, proto de l'entrée canaille, et la frite maison (ici, exceptionnelle) parce que, disent les convives, chez soi c'est trop long à préparer ou que ça pue le graillon, relève donc pour le patron de l'acte de foi. Tout comme d'avoir redonné du lustre au décor, carrelage rose des vents, superbe comptoir bois ouvragé couronné de marbre, millésimé 1900, enrichi de trouvailles chinées, suspensions 1900-1920, caisse enregistreuse, desserte chantournée, accroches photos anciennes et singulier répertoire de chaises bistrot (six variétés) auxquels les férus de nostalgie prêteront une attention soutenue. A part cela, ça tourne rond dans l'assiette : terrine de campagne, « maison », à l'instar de l'andouillette (le chef est fils de charcutier), poivrons marinés provençale, faux-filet, daube de bœuf, choix de garnitures (purée, haricots verts, frites), mousse au chocolat, la grand-messe des intangibles gourmands est dite. Gilles Dupuis


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703 (Le)
Bistrot

703 (Le)

Un bon bistrot

Quand un chef japonais décide de rendre hommage à la gastronomie française, on ne peut s’attendre qu’au meilleur. Noami Ogaki - qui a notamment déjà fait ses armes en Alsace et en Provence - s’est donc installé au cœur du 17ème arrondissement dans un joli bistrot orné de photos noir et blanc, souvenir de ses expériences gastronomiques. Ici, toute l’équipe vient du Japon et nourrit une même passion communicative pour la France et sa cuisine. Pas de « revisite », d’adaptation, d’hommage au Japon, on vise ici l’excellence à la française telle qu’a pu l’imaginer en son temps Auguste Escoffier. Pâté en croûte, blanquette (généreuse) de veau, boudin noir maison, poitrine de cochon confite et son gratin dauphinois, le menu étoffé entonne à lui tout seul une Marseillaise gourmande en évitant les poncifs touristiques. Dans l’assiette, c’est précis, net, assaisonné au millimètre, de la belle ouvrage en somme. On regrette tout de même une carte des vins exempte de découvertes accessibles et privilégiant les étiquettes comme ce Haut-Brion 2007 facturé 1200€. Arnaud Morisse


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Dame Augustine
Bistrot

Dame Augustine

Un bon bistrot

Encore un cuisiner qui profite pleinement du tremplin Top Chef. Les saisons se succèdent et, avec elles, s'ensuivent les ouvertures de nouveaux restaurants. Il faudra bientôt mieux avoir fait l'école M6 que Ferrandi ! Avec Lilian Douchet candidat de la treizième saison, tout a été minutieusement réfléchi : de la décoration à l’ambiance méditerranéenne jusqu’à la carte où il propose des plats aux intitulés à l’humour certain : "burrastagram", "généreusement maigre", "bons baisers de Normandie"… Tous appétissants et consensuels dans leurs associations. Le candidat appréhende tout aussi bien les codes propres aux réseaux sociaux - sur TikTok appelez-le Doudou Kitchen - pour attirer une clientèle peu rompue à la gastronomie et privilégiant les "likes". Ainsi ses dressages tirés au cordeau rencontrent un réel succès auprès de de toute une communauté. Dans l'assiette, le goût n'est pas pour autant oublié, la technique bien réelle et les assaisonnements précis. Encore un petit effort pour un supplément de saveurs sur certaines assiettes et on « likera » tous l’adresse de notre ami Lilian. La carte des vins n’a rien d’aventurière, propre et rassurante. A noter le rapport qualité-prix tout à fait honnête, même le soir.


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Lili
Restaurant

Lili

La principale salle à manger du palace aux dimensions spectaculaires accueille depuis son ouverture un restaurant chinois. Alternance d'alcôves et d'espaces privatisables et, surtout, un soin apporté à chaque détail pour un décor haut en couleurs. Boiseries, teintures, accrochages et même tenues du service d'un rouge vermillon que souligne le bleu des ceintures, participent au repas sur un thème "milles et une nuit" dans sa version asiatique. Menus et cartes puisent une même inspiration dans les classiques de la cuisine cantonaise, parfaitement exécutée par le chef Dicky To sous l'impulsion de David Bizet. Les noix caramélisées marquent le début du repas comme là-bas et, notamment, lors du menu du déjeuner plus abordable qui sait révéler le sérieux et l'exigence engagés. On apprécie le bouillon des raviolis servi tiède et donc à juste température comme il se doit, en fait un consommé de volaille à la fois puissant et subtil dans ses arômes. Les dim sum incontournables, chaque plat reproduisant avec beaucoup d'à propos les valeurs sûres d'un registre cantonais expert notamment dans les modes de cuisson. Le service se déploie avec une certaine grâce, jouant de sourires des plus policés pour satisfaire à  chaque instant le client. Un repas hors du temps et hors frontière dans un univers assez unique à Paris. On recommande le brunch du samedi, riche idée pour s'octroyer une pause insolite et détendue lors d'un week-end parisien. 


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BangBang
Bistrot

BangBang

Un bon bistrot

Un chef danois qui partage les fourneaux avec un confrère péruvien et une cuisine qui repose notamment sur le travail des piments. Une approche singulière dans un lieu qui ose d'emblée les couleurs pop et flashy. Les assiettes ont le goût du partage avec un tour du monde de plats revisités bien organisé : empeñada au porc et à l'abricot, croquetas au cheddar, salade de crabe à la verveine ou encore une salade de saucisse épicée et associant gingembre et citronnelle. Le piment se fait encore discret et c'est peut-être mieux pour la cave un peu pauvrette pour affronter une cuisine relevée.


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Maison Cluny
Bistrot

Maison Cluny

Un très bon bistrot
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Ils sont de retour. Franck Bellanger et Mathieu Nadjar qu’on a aimés au Cornichon - prix Staub Lebey du meilleur bistrot 2013 - ouvrent un nouveau bistrot. Juste en face du musée Cluny avec de confortables tables extérieures qui surplombent le jardin et ont pour voisinage le charmant square Paul Painlevé ou la grande entrée de la Sorbonne. L'intérieur a eu le droit à une cure de jouvence, parquet à l'ancienne, banquettes d'un vert soutenu et accrochage spectaculaire. Quant à la cave si remarquable dans l’ancienne adresse, elle s’étoffe de jour en jour. Franck gère scrupuleusement les précieuses allocations ou les contacts qu’il a établis dans chaque appellation. En cuisine, Mathieu excelle dans un registre aux dominantes méditerranéennes. Ses assiettes se distinguent par les touches végétales qui prolongent et font l'assaisonnement. Les ris de veau restent incontournables comme désormais ceux d'agneau proposés en entrée et qu’il accompagne de tiges de rhubarbe à cru. L’acidité et les notes florales de la plante réveillent les abats et apportent une touche gourmande assez irrésistible. La carte invite également à un grignotage sur un mode apéritif : rien de tel qu’une socca croustillante et frite minute pour débuter une soirée estivale. Les plats changent en fonction du marché avec de belles associations comme l’échine grillée aux anchois ou la rascasse rôtie et la caponata. Autre bon point, la fin de repas permet de choisir entre fromages parfaitement affinés et desserts bien de saison. C'est d'ores et déjà l'adresse à connaître pour savourer un été parisien. 


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