Becquetance
Bistrot

Becquetance

Un bon bistrot
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On l'aura bien mérité notre becquetance après avoir - un peu - grimpé la rue Ménilmontant. Voilà un nom très "Ménilmuche", très Paris d'antan comme escompté, pour un resto bien dans son temps, blanc aux murs et bois blond de bon aloi, ouvert il n'y a que quelques mois. Le duo aux commandes, Anastasia en cuisine et Vincent en salle, a une tête bien faite : ils ont choisi la qualité, des produits bien sourcés (comme les viandes issues des Petites Fermes dans le Perche) et des assiettes bien balancées. Et ça marche ! On y retournerait bien rien que pour la terrine de campagne, à tomber. La suite, toute de fraîcheur et de savoir-faire, n'est pas en reste. Alors, on teste ?


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Tawlet
Restaurant

Tawlet

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Dès le seuil franchi, on est comme à la maison. L'accueil souriant, les banquettes aux coussins colorés… tout est fait pour que l'on se sente bien. Loin des mezzés, Tawlet qui signifie "table" en libanais propose justement une table libre : c'est-à-dire un buffet à déjeuner et à dîner sous forme de semainier. Le mardi, le jour de notre venue, c'est la cuisine de montagne qui est à l'honneur. Après une entrée sous forme de soupe de lentilles servie à table, cap sur le buffet où nous attendent entrées froides et plats chauds servis à volonté. L'on n'oublie les habituels mets libanais formatés pour plaire à notre palais pour redécouvrir un (excellent) caviar d'aubergine ou encore un étonnant riz au poulet saupoudré de cannelle. Le knefe (gâteau au fromage pané surmonté de pistaches et de sirop) achève de nous convaincre : Tawlet, ça en jette ! En prime, un service traiteur et un passage dans leur petit rayon épicerie pour rapporter un peu de Liban chez soi.


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Phoenix
Restaurant

Phoenix

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Il est désormais de plus en plus rare de trouver un restaurant dédiée à la gastronomie chinoise qui parvienne à maintenir la qualité sur la durée. Cette perle située bien loin des quartiers des diasporas accueille avant tout une clientèle chinoise qu'on imagine volontiers être venue (re)découvrir les saveurs de leur pays d'origine. Le décor moderne, sans intérêt majeur, est surtout dominé par une porte imposante en bois brut. Ne vous étonnez pas de ne pas voir figurer à la carte rouleaux de printemps, nems et autres riz cantonnais. À la lecture du menu, vous pourrez vérifier ce proverbe selon lequel un "Chinois mange tout ce qui a quatre pattes, sauf la table". Ici, on déguste donc chinois et plus particulièrement sichuanais jusqu'à privilégier abats mais aussi piment. Les préparations bénéficient d'un soin remarquable, la plupart réalisées à partir de produits frais. On accompagne son repas avec un thé ou une bière et on se plonge sans retenue dans ce voyage gustatif assez unique  à Paris.


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Montana by Ticca
Restaurant

Montana by Ticca

Après l’épatant Ristorantino Shardana, en activité depuis déjà quelques années, le chef Salvatore Ticca vient tout juste d’inaugurer Le Montana by Ticca. Si sa première adresse ne jurait que par la cuisine traditionnelle sarde, ici tout est différent… enfin presque. Mitoyen du Café de Flore, le Montana by Ticca se veut glamour, chic et moderne. Le restaurant occupe les deux premiers étages de l’ancien hôtel Montana, ainsi que sa superbe terrasse au huitième. Cette dernière, dédiée aux apéritifs dès la belle saison, offre une vue époustouflante sur la ville. Mais venons-en au contenu de l’assiette. Selon les intentions du chef, le restaurant se veut gastronomique en proposant un large éventail de spécialités de la « Botte » (arancini, gambero rosso, agnolotti de plin, lasagna…). La touche sarde reste cependant présente, notamment en matière de vins, avec des plats traditionnels réinterprétés. La sauce tomate qui accompagne traditionnellement les culurgiones (sorte de raviolis sardes) est remplacée par un fond brun de veau versé devant le client.  C’est une cuisine de mixité, où les huîtres aux arômes de pomme et d’agrumes côtoient le carpaccio de sériole et le poulpe rôti. Le résultat n’est pas toujours aussi convaincant qu'espéré mais rappelons que le restaurant a ouvert voici moins de quinze jours. 

 

 


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Bulgari Il Ristorante
Restaurant

Bulgari Il Ristorante

Une adresse magique au cœur du Triangle d'Or, un bar au décor seventies d'un chic absolu, un service rompu aux très bonnes manières et la contribution en cuisine d'un chef triplement étoilé venu d’Italie. Bref un casting aussi parfait que notre repas fut décevant. Une salade de légumes vite écœurante avec son excès de betterave et remplacée devant notre engouement timoré par une ventrèche de thon tout aussi peu convaincante, puis des lasagnes en manque d'esprit et un dessert assez quelconque dans son excès de sucre. En revanche, l'absolu végétal en guise de mise en bouche et le beignet au citron servi avec le café relevaient bien du plaisir gourmand auquel nos amis italiens nous ont habitué. Service adorable. 


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Vesper
Restaurant

Vesper

Quelques mois après l'ouverture de son restaurant au nom provocateur dans l'univers de la gastronomie - Abstinence - le chef Lucas Felzine que nous avons également connu à Uma, ouvre une seconde adresse à la note festive. Dans une salle luxueuse avec force dorures, lumières tamisées, cuisine ouverte et sol pavé de mosaïques, un DJ œuvre pour une ambiance musicale réussie, heureusement à la sonorité réduite aux premières heures du service. Dans les assiettes, le registre de la cuisine dite "Nikkeï" est au programme. Cette fusion nipono-sud-américaine permet sur une même carte de côtoyer sushis, tempura, gyozas, tiraditos ou empeñadas. Sans oublier les pièces principales cuite à la robata, cette dernière fièrement exposée pour voir jaillir les flammes du grill depuis la salle. On apprécie de retrouver ici un chef réputé pour une créativité s'exprimant sans entrave et bénéficiant de produits de grande qualité. En ressort des plats expressifs et réussis sur des bases classiques : les maki "shu toro" mettent bien en avant le thon rouge grâce à une utilisation maligne et douce du fenouil, d'ail noir et d'épazote (thé mexicain) quand le crabe mou transformé en tempura croustille sous la dent et régale par sa générosité. A noter tout de même que les accompagnements sont à ajouter, faisant sensiblement grimper la note finale. Si la carte des vins s'appuie sur des signatures restées accessibles (Marcel Lapierre ou Jean-René Nudant), elle met aussi à l'honneur des flacons dépassant les 1000 euros. 


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Konvives
Bistrot

Konvives

Un bon bistrot
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Dans ce coin un peu perdu du 17ème arrondissement, Maxime Lellouche, jeune chef passé notamment à L'Escargot 1903 de Yannick Tranchant, a ouvert une table à l'évidence conviviale. Décoration soignée et accueil sympathique, la trentaine de convives a tout le loisir et le plaisir de piocher dans une carte très courte - même le soir - valorisant au mieux les produits de saison. Les assiettes généreuses jouent habilement avec les saveurs et les textures, même si le chef affiche de façon un peu systématique sa passion pour le curry (trois des quatre plats dégustés le jour de notre passage en étaient assaisonnés !). Œuf parfait réellement parfait, ravioles de gambas cuisinées avec doigté, maigre ré-haussé de chorizo et d'ail noir, il y a du travail et une vraie personnalité dans l'assiette. Peu de prises de risque en revanche côté vins, la sélection ravira les seuls amateurs de crus nature. 


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Ose
Bistrot

Ose

Un bon bistrot
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C'est dans ce coin de la capitale où bars de soif et attrape-touristes se disputent la place que deux amis qui se sont rencontrés dans les cuisines du Meurice ont décidé de monter leur première affaire. Il fallait oser ! Dans un bistrot resté encore impersonnel, les deux compères réussissent à accueillir "comme chez eux" la clientèle du quartier. Plats à l'intitulé simple mais exécutés avec sérieux, produits sélectionnés directement auprès de producteurs, le chef a les bons réflexes appris dans les meilleures écoles. Le cabillaud, il le travaille au sel avant cuisson pour lui faire gagner en fermeté et en puissance gustative. La volaille si réputée de Culoiseau, il la cuit en crapaudine jusqu'à obtenir une peau dorée et croustillante. Quant aux garnitures, elles sont tout aussi soignées et font plaisir à voir dans les assiettes intelligemment composées. Côté vin, une courte sélection qui privilégie aux seuls vins nature des petits domaines travaillant proprement. 


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Plénitude
Restaurant

Plénitude

Un des meilleurs restaurants de la ville

L'industrie du luxe a fait de l'expérience client l’alpha et l’oméga de son développement. Leçon bien assimilée dans ce Cheval Blanc Paris, l'expérience se vit ici de l'arrivée au départ du client. Il y a cette vue en mode travelling sur l'île de la Cité, le Pont Neuf et, un peu plus loin, Notre-Dame ; il y a ces tables spacieuses et agencées comme dans une salle à manger devenue salle de spectacle ; il y a toutes ces attentions délivrées par un personnel élégant, souriant et habitués aux caprices d’une clientèle forcément fortunée. Fleur fraîche déposée devant chaque couvert, arts de la table qui honorent l'artisanat français, mignardises présentées sur un Paris en maquette papier et chorégraphie parfaitement mise au point multipliant les invitations auprès du client : visiter la cave et ses grands crus à l’infini, choisir sa vaisselle dans l'immense armoire, venir en cuisine assister à la préparation de son plat en compagnie du chef Arnaud Donckele. C'est à un monde merveilleux que donne à goûter ici un repas. Trouvant toute sa légitimité dans la qualité de l'assiette et donnant la chance de déguster lors de notre passage deux plats impossibles à oublier - la marque suprême des très grandes tables : le perdreau, potage d’hiver, farfalle servi avec un consommé Richelieu à base notamment de fenouil brûlé, vermouth et gin ; puis un rouget, boulangère et oursin que recouvrait un fumet de roche "Bravade" composé entre autres de favouilles et d'orange. A chaque fois, des saveurs puissantes, envoûtantes et une longueur en bouche qui n'en finit pas. Et qu’explique aussi le travail mené par le chef sur ses « sauces absolues » comme il aime les qualifier. Les desserts de Maxime Frédéric sont tout aussi remarquables et, ce, pour d'autres raisons : ils sont d'une grande pureté dans leur équilibre de saveurs, chacun construit autour d'un seul produit ou envie de saison, agrume, pomme ou chocolat par exemple. Dans l’assiette, rien d'anecdotique et nul décorum ; uniquement le goût, seule promesse justifiant un tel luxe de moyens et d’engagements. À noter que le Lebey de la meilleure carte des vins 2022 a été remis à Emmanuel Cadieu, directeur de la sommellerie Hôtel Cheval Blanc Paris.


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Pantobaguette
Bistrot

Pantobaguette

Un très bon bistrot
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On s'amuse ici. Un drôle de nom (contraction des prénoms des cinq fondateurs), une enseigne sous forme de cylindre qui tourne àtoute berzingue, des néons roses flashy, un comptoir qui n'en finit pas et du rap américain à fond. Le service suit le rythme et le tutoiement n'est jamais loin. Par contre, quand il s'agit du contenu des petites assiettes, là, ça devient du sérieux. Ces tapas (rassurez-vous de très bonne taille) bénéficient d'un soin remarquable et d'une personnalité bien définie. Le Japon et la Corée modernes s'invitent pour mettre en avant des produits de la mer de qualité. Les cuissons au binchotan, les assaisonnements puissants où le wasabi, le soja ou encore la coriandre ne sont jamais loin pour ces recettes pas vraiment traditionnelles et complètement décomplexées. Adepte de la vogue du "zero déchet", le corail des saint-jaques travaillé en tempura est préparé avec les barbes. De magnifiques moules de Galice justement cuites et gorgées de jus s'accompagnent d'une sauce coréenne gentiment relevée avec des piquillos fondants. Finalement, ce sont sans doute les œufs mayo qui résument au mieux l'endroit : trois moitiés comme l'exige la tradition, avec un jaune crémeux, une mayonnaise au wasabi, huile de basilic, salicorne œufs de truite qui donnent une vigueur rare à l'ensemble. Côté vin, on déniche aussi des pépites - forcément nature - qui s'acclimatent très bien dans cet environnement.


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