Dante
Bistrot

Dante

Un très bon bistrot
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"Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance", telle était l'inscription accueillant les damnés dans "L'Enfer" de Dante. Voilà pour la référence littéraire de ce restaurant sis rue de Paradis. Cette adresse aux dimensions maousses (à l'étage se fêtait un mariage le soir de notre venue) laisse plutôt présager d'heureux auspices une fois la porte franchie et la carte en main. Même si Rébecca Beaufour, la cheffe de 27 ans, a cédé aux sirènes de la cuisine de petits plats à partager (ou pas), on ne lui en veut pas tant elle fait preuve de créativité et de générosité invoquant le monde entier à table. Voyez plutôt ces mets aux accents exotiques, bien loin de la cuisine fusion : le leche de tigre de daurade, tout juste acidulé ; le gourmand bao de porc confit ; les ravioles de pata negra et pomme de terre relevées de piment d'Espelette ; l'agneau escorté de son labneh… C'est le Pérou, la Chine, l'Espagne ou encore le Liban que fait se côtoyer - et non mélanger - en toute amitié la cheffe au sourire XXL, formée notamment chez Alain Passard à L'Arpège et au Grand Véfour. On termine le voyage en douceur avec un maritozzo, cette brioche tout droit venue de Rome, fourrée à la crème fouettée et légère comme une brise d'été, ou encore des profiteroles au chocolat amer, modèles de classicisme gourmand exécutées - presque - à la perfection. Nous, qui sommes sortis le cœur léger, pouvons vous le dire : Dante a tout d'un éden gastronomique.


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Piccolino
Restaurant

Piccolino

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À l'angle des rues Lauriston et Copernic, une nouvelle table italienne que viennent d'ouvrir les propriétaires du bistrot Victor. Décor épuré, tables en bois comme en Italie et accueil souriant par Nicolas Pouget. La carte élaborée par un authentique chef italien change souvent et propose de débuter avec une déclinaison d'huiles d'olive toutes issues de la botte et dans laquelle on vient tremper la focaccia maison. De réelles découvertes en fonction des provenances (Ombrie, Pouilles, Vénétie, Toscane ou Ligurie), notamment celle aux notes fumées qui confirme l'effort engagé dans le sourcing et l'approvisionnement en produits made in Italy. La suite du repas conforte le sérieux et l'exigence imposés en cuisine avec, notamment, une escalope milanaise à la fois généreuse et respectueuse de la recette originelle. La panure préparée au dernier moment apporte le croustillant souhaité et les les légumes braisés accompagnent et complètement l'assaisonnement. Les polpette à base de veau font tout autant honneur au registre traditionnel et les desserts préparés à l'assiette souvent légers et plus français dans leur composition. Carte des vins en devenir : on nous promet comme dans son grand frère Victor une sélection à venir de grands crus ici italiens au verre. Ce sera l'accomplissement pour cette adresse qui mérite les encouragements. 


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Parisiens (Les)
Restaurant

Parisiens (Les)

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Un service proche d'une brasserie et une cuisine d’un bistrot contemporain pour ces Parisiens logés dans l’ancien hôtel Lenox devenu Pavillon Faubourg Saint-Germain. Seule certitude, tous les moyens ont été réunis pour en faire une adresse bien parisienne dans un quartier apprécié des touristes étrangers. Prendre le temps ici de s'installer dans le salon-bibliothèque feutré, de commander un "drink" autour du bar seventies ou de flâner sous la verrière avec ses camaïeux de vert. La "germanopratinie" a décidément du chic et des leçons d’élégance encore à nous donner. À table aussi. La carte de Thibault Sombardier joue intelligemment avec les envies d'une clientèle à l'évidence gâtée. Des plats un peu canailles, un peu bistrot, et le plaisir de choisir parmi le pâté en croûte, les filets de maquereaux bien relevés ou les poireaux vinaigrette trop souvent oubliés des adresses de la capitale. Le chef, formé à l'école lyonnaise, a un réel talent dans l'assaisonnement, jouant autant avec les sauces, jus, condiments, herbes ou épices. Il excelle de la même manière dans les poissons comme le vol au vent aux crevettes, moules, lotte et sauce normande qui confère à l'iode une franche gourmandise, ou le dos de bar rôti qu’accompagnent des artichauts aux notes méditerranéennes. Bonheur tout aussi sincère dans la simplicité de l’offre sucrée, soufflé chaud à la pistache, mousse au chocolat ou gros chou. Tables espacées et conversations feutrées, le repas s'inscrit bien dans un pur moment civilisé. 


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Orgueil
Restaurant

Orgueil

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Voilà un restaurant qui attise la curiosité : Orgueil se présente comme un bistrot doublé d'un speakeasy. Quésaco ? D'entrée de jeu, la déco détonne : boiserie, rose bonbon, plafond style chapelle Sixtine, appliques tête de lion, carafes à whisky… Vous en voulez encore ? Car au fond de ce bistrot bon teint, derrière les vitres sans tain, se cache un gastronomique pour un tête-à-tête qui voit sans être vu. La carte (ou plutôt les cartes) joue la fantaisie : chacune des cinq cartes à jouer (entrée, terre, mer, végétal, gourmandises) présente les plats à partager. Mais Orgueil ne se satisfait de poudre aux yeux, l'équipe envoie des assiettes solides, bien travaillées, à base de produits extrêmement sourcés, dans une démarche de circuits courts et locaux. On adore les fines et gourmandes croquetas de canard et cream cheese ou le savoureux bœuf confit dans son jus, grenade, navets nouveaux. Pour l'orgueil, on ne sait pas mais la gourmandise était, elle, au rendez-vous.


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Oyat (L')
Bistrot

Oyat (L')

Un très bon bistrot

Pourquoi l’oyat, se demandera-t-on ? Pour raviver le souvenir de cette plante dunaire qui pousse dans le Nord natal du sympathique chef Jérémy Sergeant, tout simplement. Un chef qui a fait ses classes en France dans de bonnes maisons (Alain Senderens, Porte 12, Pages notamment), mais a également bourlingué en Afrique (du Sud) et en Europe (à Londres) avant de lancer sa propre adresse, ici dans le Haut-Marais, dans cette ex « jeune rue » qui en son temps voulut accueillir la fine fleur de la gastronomie parisienne. Il y a installé une jolie salle moderne, aux tons vert tendre et bois blond, avec petite terrasse pour les beaux jours. Il y propose une carte certes courte, mais nerveuse et maline, à base de produits frais et de qualité. Ses voyages lui ont laissé le goût des condiments exotiques qui savent en exaucer les saveurs parfois originales. Mais c’est en circuit court et francilien qu’il privilégie son approvisionnement en légumes. Il n’oublie pas pour autant son Nord qui lui prodigue certains produits choisis. Les assiettes aux dressages soignés de Jérémy accueillent sans complexes les produits les plus simples comme les plus nobles (turbot, ormeaux ou seriole Ikejime). Elles varient chaque semaine en fonction des arrivages et n’hésitent pas en soirée à viser haut. 


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Soces
Bistrot

Soces

Un bon bistrot
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L'image d'Épinal du bistrot parisien, parquet ancien en bois et zinc étincelant notamment. Une carte qui surprend, d'un côté huîtres (quatre origines différentes), coques, palourdes, oursins ou praires, et, de l'autre, quelques recettes souvent disparues. Comme la côte de veau Poljarski, véritable trompe-l'oeil à s'y méprendre, autrefois destinée aux chérubins rétifs aux plats de viande. Le veau est ici haché et complété avec de la farce, donnant à l'ensemble un moëlleux unique que vient trancher un jus corsé et qu'accompagnent de délicieuses pommes Dauphine pour saucer. Autre réjouissance canaille le jour de notre passage, de larges tranches de lard de porc noir gascon presque transparentes et posées sur de la seiche juste snackée. Des bonheurs aussi simples que directs et une sélection de vins plutôt nature pour fêter un aussi heureux quotidien. 


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Brasserie Lutetia (La)
Restaurant

Brasserie Lutetia (La)

Ce Lutétia, plus qu'un hôtel, l'icône de tout Saint-Germain-des-Prés, a offert depuis les travaux engagés un nouvel espace à la brasserie, notamment la double hauteur sous plafond des origines. Avec sa terrasse idéalement située face au square Boucicaut, elle est redevenue un lieu incontournable et une table respectable depuis sa reprise en main par la cuisine et la salle. La carte oscille entre fruits de mer (tour de France des huîtres ou plateaux) et plats traditionnels sur un mode plus grignotage en bonne compagnie. Patrick Charvet ose glisser d'heureuses créations, tarama d'oursin bien crémé, salade d'artichaut qu'il rehausse de parmesan ou tartare de bar assaisonné au citron calamansi. Les cuissons des poissons (turbot) ou des viandes et volailles marquent le sérieux du chef et s'accompagnent de frites plutôt correctes qu'il reconnaît faire venir de l'extérieur. Le pâtissier parfait le registre en jouant sur les classiques, notamment une île flottante à peine sucrée et au demeurant délicieuse. Carte des vins bien pourvue mais les cocktails méritent ici toute l'attention : pour nous l'un des meilleurs gin & tonic de la capitale à base de Hendrick's, relevé d'une fine lamelle de concombre et jamais noyé de glaçons. Service aussi adorable qu'efficace. 


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Wagyu restaurant 1129
Restaurant

Wagyu restaurant 1129

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Avant même de pénétrer dans ce lieu, le ton est donné : faculté nous est offerte de contempler de la rue en vitrine réfrigérée les superbes et alléchantes pièces de Wagyu, cette viande de bœuf japonais de qualité superlative. L’expérience se poursuit en entrant dans une salle minimaliste aux briques anciennes enduites de teinte anthracite, qui ravira les admirateurs de Tanizaki et son « Éloge de l’ombre ». Nous sommes ici dans ce qui peut être considéré comme le Yakiniku (à traduire en français comme barbecue d’intérieur) par excellence en terre parisienne. Nous nous attablons donc devant une grille chauffante permettant de cuire à notre convenance chaque morceau de viande, sans risquer d’enfumer vêtements ou chevelure grâce à un judicieux dispositif d’aération. Après une brève formation à la cuisson personnalisée, la dégustation peut commencer sur un mode ludique. Une large variété de pièces (bavette, aiguillette, entrecôte, filet, contre-filet, basse-côte, etc.) au persillage exceptionnel et au degré de maturation selon son choix est alors proposée. Tendreté, douceur et intensité gustative sont au rendez-vous, les trois condiments servis (sel aromatisé au thym, pate miso et wasabi) se révélant presque superflus. Le secret de cette rigoureuse sélection tient à l’importation des viandes en direct de la province de Gunma (ville natale du maître des lieux) par le restaurant lui-même. Que rêver de mieux pour accompagner ces merveilles qu’une carte soignée d’excellents Sakés (sans oublier quelques flacons de vins bien sûr). Où l’on comprend clairement qu’il fallait un terme nippon, « Umami » (goût savoureux), pour qualifier cette cinquième saveur de base. 


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L'Envolée
Restaurant

L'Envolée

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Situé au rez-de-chaussée du plus petit hôtel 5 étoiles de Paris - La Demeure Montaigne - ce restaurant cultive le calme, l'élégance et la discrétion, à l'image de son chef pourtant passé dans les cuisines de prestigieux établissements. La salle se divise en deux espaces : l'un situé sous une magnifique verrière aux murs couleur bleu nuit, l'autre dans une ambiance plus chaleureuse avec une décoration soignée mais sans lumière du jour. A l'heure du déjeuner les repas d'affaires s'y mènent bon train. Des jolis produits - poissons fumés de l'Île de Groix, jambon noir de la vallée des Aldudes jusqu'au plus chic caviar osciètre de la maison Kaviari sont proposés toute la journée. À l'heure des repas, la carte ramassée décline une cuisine bourgeoise, jamais ampouléee ni chichiteuse : solide tranche de pâté en croûte de volaille et pintade, ravioles de langoustine et asperge verte qu'accompagne une généreuse bisque "pour saucer" ou encore le pigeon farci devenu la signature du lieu. Il est servi entier et désossé, garni d'une farce onctueuse et cuit à la perfection. Pour accompagner cette cuisine opulente, des flacons qui ont fait leur preuve comme le bourgogne de Jean-Christophe Garnier ou le saint-julien  du Château Talbot. Jusqu'au dessert tout aussi réussi, cette Envolée vole haut. 


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