Un très bon restaurant
La visite chez Nomicos débute par un plaisant coup d’œil sur la salle, toute d’élégance, de pureté et de sobriété lumineuses, signée par l’architecte-décoratrice Marie Deroudhile : fauteuils en cuir et bois blond, tables ivoire serties de noyer, parquet en carreaux de chêne et spectaculaires arches d’acier façon Calder qui donnent le ton. Luxe donc, mais aussi calme (seulement 38 couverts pour des tables bien espacées) sans oublier la volupté, dans l’assiette bien sûr. Jean-Louis Nomicos s’affirme comme un grand maître, qui a fait ses classes chez Alain Ducasse, puis officié à la Grande Cascade et chez Lasserre. Sa cuisine s’inspire largement, pour les revisiter et surtout sublimer, de ses origines méridionales. On y goûte l’olive, en tapenade comme en huile, et les différentes herbes de sa Provence natale. Pas de doute, la Méditerranée est bien dans l'assiette, avec les fleurs de courgettes farcies, la bouillabaisse qui accompagne le Saint Pierre, le tian de légumes du sud ou encore la pissaladière d’oignons doux. Ne boudons pas le plat-signature qui a suivi le chef au travers de toutes ses maisons, l’incontournable macaroni au foie gras et à la truffe, régressif et goûteux à souhait ! On admire la maîtrise, la précision, la technique, les dressages parfaits, le professionnalisme du service et l’on cherche désespérément la moindre faute de goût. Du très grand art !