Restaurant Mosaic
Restaurant

Restaurant Mosaic

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L’ouverture de ce nouvel établissement comblerait tout livre des records mais se raconte plus comme une belle histoire de famille. Les Dartnall-du-Plessis décident voilà quelques années de quitter l’Afrique-du-Sud qui les accueillit lors des guerres de religion pour retrouver leur berceau familial. Direction la Bretagne et, après quatre ans de travaux, le Château des Tesnières retrouve toute sa splendeur. Les meilleurs artisans des deux pays travaillent pour créer une atmosphère entre Loti et Viollet-Le-Duc, des chambres si civilisées telle une invitation au voyage, des toiles impressionnistes sud-africaines un peu partout prélevées du fond des deux musées familiaux, plus de mille magnolias plantés et, surtout, 25 000 bouteilles sur les 84 000 que possède Cobus du Plessis, le père de Chantrel et collectionneur avisé, précautionneusement ici rapatriées. Le livre de cave fait rêver, environ 8 000 bouteilles en Champagne, des bouteilles sélectionnées pour être servies à leur apogée et des tarifs si doux, si inhabituels en restauration. En cuisine, à visiter absolument car si chic, Chantrel - fille et propriétaire du lieu, dont le restaurant Mosaic à Pretoria était classé parmi les 10 meilleurs d’Afrique du Sud -, propose un registre voyageur. Parfois surprenant avec une touche sucrée en filigrane et de réelles réussites dans les associations entre des produits sélectionnés avec talent. La sommelière René Veldhuizen comble ses hôtes avec les exceptionnels grands crus français et sud-africains proposés, sans oublier les accords à base d’infusions si inédits.  Pierre-Yves Chupin


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Ti’Corail
Restaurant

Ti’Corail

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Un lagon aux eaux turquoises où fraient parfois tortues marines, raies, tarpons et autres poissons tropicaux et cinq tables dressées sur la plage de Grand Cul de Sac pour déjeuner les pieds dans le sable. L’ouragan Irma a détruit l’ancien O’Corail et obligé les nouveaux propriétaires à improviser un restaurant de fortune avec cuisine installée dans une caravane. À chaque service, le sable est ratissé pour en faire le cadre le plus soyeux où déguster la cuisine de Yann Vinsot. L’ancien directeur de la restauration du Cheval Blanc ne travaille que des produits frais (pas de congélation) et privilégie la pêche locale. Dans les assiettes en carton mais verres œnologiques, le déjeuner sur le sable devient festif. Accras végétarien à la friture arachnéenne, crabe et langouste servis dans un petit pain au lait du boulanger du coin avec sauce cocktail épicée et qu’accompagnent quelques frites croustillantes avant une mousse au chocolat puissante et à peine sucrée. Tarifs raisonnables, service attentionné et, pour une fois sur l’île, une bouteille de rosé à moins de cinquante euros ! Bref, le paradis. Pierre-Yves Chupin


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Chapon Fin (Le)
Restaurant

Chapon Fin (Le)

Un bon restaurant

Rares sont les restaurants à pouvoir célébrer leur bicentenaire. Depuis 1825, le Chapon Fin régale les Bordelais, ou presque. Si certaines époques n’ont pas marqué les esprits, la reprise depuis quelques années par François Regimbeau et Sylvie Cazes s’annoncent de bon augure. Des travaux conséquents permettent déjà d’apprécier le lustre d’un décor patrimonial assez insensé, avec jardin d’hiver, grotte et balcon au style rocaille qui permettait notamment au roi d’Espagne depuis sa table de superviser la salle. Le chantier engagé concerne également la cuisine avec un nouveau chef arrivé de Cordeillan Bages. Lors de notre déjeuner, Younesse Bouakkaoui maîtrisait à la perfection les classiques, bisque de langoustines, viennoise et langue d’oursin ou sauce blanquette. Il constitue un tandem solide avec le jeune chef pâtissier pour honorer le menu historique proposé à l’occasion avec, en prédessert, un baba sans alcool, si peu sucré et rafraîchissant. Service très professionnel, cave légendaire avec 1300 références et le meilleur de bordeaux. Les dîners autour d’un vin invité récemment mis en place et proposés à des tarifs très raisonnables constituent une autre raison de réserver. En ce début de printemps, sont annoncés des dîners dédiés à Brane Cantenac, à Château Yquem puis à Cos d’Estournel. Pierre-Yves Chupin


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Djougo
Bistrot

Djougo

Un très bon bistrot
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Djougo ? Tout simplement la reprise des initiales du jeune couple qui tient ce bistrot et se mariera l’été prochain, Djou le surnom de Julie et Go comme Hugo son future conjoint. Leur établissement, il le porte avec amour et énergie, Julie n’hésitant pas à relayer le chef en cuisine et Hugo prenant le temps d’expliquer à leurs hôtes le projet avec une sincérité ou authenticité qui réjouissent à table. La carte fait la part belle aux viandes, plat de côtes à maturer au minimum 30 jours et chuck flap ou persillé de black angus, si fondant. Pour débuter, quelques entrées aussi directes qu’efficaces, rillettes maison de poulet ou œuf parfait avec une crème de champignon crémeuse et bien relevée. Pour accompagner les viandes, sauces aux poivres, mayonnaise au wasabi et chimichurri mais aussi légumes de saison, frites ou salade. Cette dernière avec ses petits croûtons rôtis, son mélange d’herbes, ses champignons de Paris presque croquants et son assaisonnement maîtrisé (ouf ! pas de vinaigre balsamique) témoigne du sérieux de l’engagement et de l’importance accordée à chaque détail. Décor sans fioriture ni intervention trop tapageuse d'un quelconque décorateur, juste le plaisir d’être reçu par un duo qui, à l’évidence, a le métier chevillé au corps. Pierre-Yves Chupin 


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Almanach Montmartre (L')
Bistrot

Almanach Montmartre (L')

Un bon bistrot

L'ancien Polissons auquel nous avions remis le prix du meilleur bistrot en 2017 vient d'être repris par un jeune chef. Léo Giorgis a revu l'aménagement et sait chaque mois accueillir un artiste différent qui fait de son bistrot un antre agréable. La cuisine s'inspire d'un registre ménager, bien de saison, avec une volonté de bien faire et des assiettes plutôt généreuses. Pierre-Yves Chupin  


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Cavapapa
Bistrot

Cavapapa

Un bon bistrot
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L'adresse invite au voyage, en fait un retour dans un passé charmeur. Le décor hérité d'une vieille épicerie fine de la fin du XIXe siècle est resté dans son jus avec ses laitons fourbis et ses étagères en bois ciré. Le nouveau propriétaire des lieux, passionné de vin et de gastronomie, a choisi le cadre parfait pour installer sa première affaire. Avec intelligence, il a misé sur une courte carte (2 entrées, 2 plats ou 2 desserts), tout en privilégiant beaux produits et cuisine de terroir. L'œuf meurette parfaitement maîtrisé, boosté à l'ail confit, annonce une suite gourmande même si elle se montre végétarienne. Le "champignon de panisse Robert Johnson" - du nom de ce trompettiste qui aurait vendu son âme au Diable pour du talent - magnifie les trompettes de la mort, et leur association avec la farine de pois chiche s'avère gagnante. Le dessert plus classique - un riz au lait - conclut agréablement ce repas dans un cadre enchanteur. Pour accompagner le solide, la sélection liquide possède de jolis atouts : softs artisanaux bien trouvés ou jeune carte des vins qui laisse la place à quelques découvertes. L'entrain et le dynamisme de l'accueil font le reste pour donner envie de revenir. Arnaud Morisse


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Sully
Bistrot

Sully

Un bon bistrot

Carrefours, gares, sorties de métro... qui n'a pas sa brasserie à Paris? Atout maître pour ce style somme toute emblématique, l'emplacement souvent de premier ordre, quasi stratégique, là où les flux, le sang de la capitale, se déversent en continu. Prenez le Sully par exemple, quatre générations au jus, placé aux confins du Marais, entre Arsenal et Ile Saint-Louis. Une bonne tête à l'angle de voies un poil vrombissantes, bien léchée, avec son carrelage tricolore, ses recoins façon absidioles, ses coloris chauds dominante tabac (banquettes, lambris...), ses éclairages globe et son personnel rôdé en black and white. Et son non-stop, 8h-20h30, brassant les horloges, p'tit déj', snacking, salon de thé, restaurant, crêperie… un vrai couteau suisse, affûté. A table, on se pincerait presque à la lecture de la carte, encalminée au seuil des 30 glorieuses, soupe à l'oignon gratinée au cantal, œuf mimosa, escargots de Bourgogne, faux-filet béarnaise, andouillette 5 A, daube de cuisses de canard en plat du jour, mousse au chocolat, tarte tatin (maison), etc. Avec un effort notable quant au pedigree des produits, saumon fumé de Kaviari, bœuf label rouge d'Aubrac, délicieux foie de veau de Conquet à Laguiole, sans oublier les thés Mariage et les glaces-sorbets du voisin Berthillon (pour rester dans les seventie's) toujours d'une grande franchise de saveur. Bref, un véritable retour vers le futur, rassurant, inoxydable, auquel on donne rendez-vous dans 30 ans. Gilles Dupuis


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Lojo
Bistrot

Lojo

Un bon bistrot
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En restauration, les histoires d'amitié donnent souvent naissance à de beaux projets. C'est ainsi que Laurent - caviste - et Jonathan qui se connaissent depuis l'enfance ont créé leur bistrot. Leur Lojo ne manque pas de personnalité, tout en bois plaqué  avec un bar en marbre rose et des objets glanés un peu partout. Pour les fourneaux, les deux amis ont déniché un jeune chef de talent, maîtrisant cuissons et sauces. Le registre colle aux saisons, magnifie les produits autour de jeux de textures réussis et de saveurs prononcées. Les assiettes affichent un caractère affirmé tout en jouant d'équilibres subtiles. Comme le poulpe un chouïa coriace qui trouve grâce accompagné de  piquillos. Ou le filet de canette, servi rosé, à déguster avec une sauce soyeuse au poivre vert. Le chou à la crème vanillé, praliné et poire comice fait preuve de générosité, à la différence du faux-filet maturé qui laisse un peu sur sa faim… L'adresse vaut tout autant pour sa cave : la sélection opérée par le maître des lieux défend un registre nature, réfléchi et bienvenu dans sa sagesse. Arnaud Morisse 


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Sam Sun
Restaurant

Sam Sun

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Dans ce quartier historique de Paris, l'espace lumineux et minimaliste s'organise autour de tables au bois clair avec, pour principal décor, un impressionnant "hanbok" ou vêtement traditionnel de la péninsule et accroché au mur. Quelques tables dressées en terrasse et au calme dans une rue de Richelieu devenue en partie piétonnière permettent de profiter d'un service assuré jusqu'au milieu de l'après-midi. Fait rare dans un restaurant coréen, le chef est ici mis en avant. Byungkuk Ok, né à Séoul, défend une approche personnelle du registre coréen tout en maintenant à la carte les incontournables barbecues ou bimbimbaps et sublimant le travail autour des fermentations (kimchi notamment). De réelles découvertes à faire comme les nouilles de papates douces à la texture originale comme les crevettes au parfum de la mer, cuites à la vapeur aux fruits et légumes. Preuve s'il en est de l'engagement du chef, les desserts ne constituent pas le parent pauvre du repas et proposent un intéressant tiramisu au soja grillé et haricots rouges ou une crème brûlée au sésame noir. Pierre-Yves Chupin 


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