Bon Georges (Le)
Bistrot

Bon Georges (Le)

Un des meilleurs bistrots de la ville
♥︎

Vous avez le choix entre la salle à laquelle fait face le bar et ses précieux flacons ou celle plus petite et adjacente où officie le chef. Pour plus de calme et de silence, cette dernière est à éviter. Car Loïc Lobet tient avec autant d'énergie le crachoir que ses fourneaux. Soit une faconde vite jubilatoire et une réelle joie de vivre dont semblent friands les nombreux habitués. On ne s’ennuie jamais dans ce Bon Georges, ni à table, ni dans l’assiette. Ce chef au grand cœur et rescapé de la vie, possède une science inégalée dans le choix des produits comme dans leur préparation ou cuisson. Ses arrivages tiennent parfois du miracle, hirondelle de mer, coings sauvages et, suivant les saisons, truffes ou gibier notamment. Son lièvre à la royale est inscrit à la carte un tout petit mois car il ne choisit que des lièvres d’octobre. S’en suit une préparation qui s'étale sur trois semaines avec, pour point d'orgue, la marinade nécessitant 75 litres de vin (!) et quelques bouteilles de cognac et d’armagnac (à part égale). Pas de liaison au sang car impossible pour Loïc d'en contrôler le "sourcing" et un long mijotage qui donnera une texture généreuse et presque capiteuse à la sauce. Pas non plus de chocolat amer mais une "autre chose" qu’il se refuse à dévoiler… En accompagnement, de simples tubercules rôtis sur le feu avec un beurre mousseux, soit à juste température pour que le légume soit confit mais pas brûlé. À ne pas manquer non plus, son pâté en croûte, son oreiller de la Belle Aurore, les poissons et les desserts. La galette de l’Épiphanie reste un modèle du genre avec un feuilletage évidemment maison et une frangipane confectionnée à base d'amandes de premier choix. Quant à la mousse au chocolat, elle est préparée avant chaque service, soit deux fois par jour, car il juge, à juste titre, que le passage au froid la malmène. Sur la table, une énorme jatte à laquelle personne n’a pu jusque-là résister… La fête ne s’arrête surtout pas là. Benoît Duval-Arnould, le propriétaire, a lui jeté son dévolu sur les vins avec une cave et une carte qui réunissent tout simplement le meilleur du vignoble. Pas la peine d’en dire plus, il est grand temps cette année de donner à ce bistrot vraiment à part les trois cocottes qu’il n’avait pas jusque-là et qu’il mérite. 

 

 


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Lazare
Bistrot

Lazare

Un très bon bistrot

Depuis l'ouverture en 2013, Lazare ne mollit pas. Sept jours sur sept, du petit matin jusqu'à tard le soir, Éric Fréchon impulse une dynamique, jusque dans son poireau vinaigrette. Cuit au feu de bois, brûlé mais pas cramé, fondant à cœur, le légume ordinaire est ici sublimé à la manière de la betterave d'Alain Passard. Le talent d'écriture nous manque pour rendre grâce au craquant des croûtons, à la souplesse de l'œuf dur émietté et à l'esthétique d'une assiette au format à l'italienne. La suite n'est pas mal non plus : les moules, quoique petites, sont généreuses et cuites à la perfection grâce à la cataplana portugaise. Avant de filer, il faut encore prendre le temps du dessert - avis aux spécialistes de la tarte au chocolat. Le service, qui plus est, étant efficace et urbain, il n'est pas interdit de revenir même sans prétexte de voyage. Un lundi par exemple, pour la quenelle de brochet, sauce Nantua ?


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Freddy's
Bistrot

Freddy's

Un très bon bistrot

Pas de réservation dans ce bar à tapas et petites assiettes, cousin de Semilla avec lequel il communique, au dispositif de sièges et guéridons hauts (long comptoir), cuisine vitrée et pierres apparentes. Le choix est large, avec en trame de fond tarama de haddock ou charcuteries, bien enrichi d'une ardoise du jour, où même les vegan ne sont pas oubliés (cinq propositions). Assiettes vives, comme le jeune service, troussées à la commande que l'on accompagnera d'impeccables vins au verre, à moins de cocher l'un des crus de la grande carte riche de quelques 300 références (Lafon, Mas Caldemoura, Ostertag, Jamet notamment).


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Voltaire (Le)
Bistrot

Voltaire (Le)

Un très bon bistrot

Un bistrot bien inclassable avec ses bonnes manières héritées de la famille Picot, les anciens propriétaires, et peut-être aussi d'une jet set internationale qui se fait pourtant de plus en plus absente. Le repas obéit ici à un rituel presque codé, l'assiette de radis et de crudités en guise de bienvenue, la carte qui fait toujours sourire avec son œuf mayo à 0,90 euros et son turbot à 85 euros et la salle qui cherche encore ses habitués parmi une clientèle qui n'est plus toute jeune. Le chef a la bonne idée de n'avoir rien changé à la cuisine, classique et bourgeoise. Et généreuse tant la table devient vite un buffet qui se remplit au fur et à mesure du repas d'attentions multiples, comme cette portion de frites au demeurant délicieuses. Le steack tartare a ses habitués, les rognons également. Pour bien terminer le repas, la mousse au chocolat à partager tant la portion est généreuse, est à recommander. 


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Semilla
Bistrot

Semilla

Un très bon bistrot
♥︎

La petite graine a la plus sémillante bouille: tronche de loft (tuyauterie bien apparente) mais tables en marbre avec pieds de fonte, beau bar, vue en scope sur les cuisines aussi grandes que la salle et trois places privilégiées au comptoir, le nez sur les dressages du chef. Éric Trochon a le talent de transformer d’un coup (de baguette magique ?) le plus attendu des plats. Un exemple, le tartare de bœuf. Les vrais tartarophiles (ceux qui vérifient quel la mention « au couteau » désigne une feuille de boucher et pas le couteau du robot) se contentent de chercher leur plaisir vampires que dans la qualité de la viande et sa découpe. Ici, le tartare se truffe de minuscules champignons au vinaigre (pas plus gros que l’ongle du petit doigt) et un granité d’oseille transforme l’assiette en jardin japonais en plus de la fraîcheur et de l’acidité…Originale, la carte l’est encore par le classement par mode de cuisson (cru, vapeur et bouillon, four, plancha), les glaces et sorbets rares (safran, bière brune, hibiscus). Au déjeuner, menu carte en deux ou trois services; le soir à la carte. Remarquable choix de vins (classés par ordre croissant de prix). Service rapide et sympathique.

 


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Firmin le Barbier
Bistrot

Firmin le Barbier

Un très bon bistrot

Un couple adorable à la tête de ce lieu installé aux pieds de la tour Eiffel. Salle d'une vingtaine de couverts, cuisine ouverte, sérénité totale durant le service. La maîtrise est bien là, à commencer par les basiques, dont cette terrine de canard dédiée au maître d'apprentissage : équilibre parfait du maigre et de la gorge, entre l'apport des épices et la texture moelleuse. L'huître royale du magicien charentais David Hervé travaillée avec une émulsion iodée constitue un autre incontournable de la carte. Dommage que la carte des vins soit tristounette. 


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Petit Tonneau (Au)
Bistrot

Petit Tonneau (Au)

Dans un décor simple et inchangé depuis des années, Arlette vous reçoit avec attention et générosité. Les tables sont rapprochées et vous pourrez aisément faire connaissance avec vos voisins, pour la plupart américains, venus (re)découvrir quelques porte-drapeaux de la gastronomie française : canette, rognon, blanquette, etc. Les plats sont authentiques et les portions généreuses. Ce soir-là le carré d'agneau, d'abord saisi à la plancha puis passé au four, se montrait exemplaire. Desserts traditionnels maison et plateau de fromages en revanche décevant (affinage non maîtrisé). 

 


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Fontaine de Mars (La)
Bistrot

Fontaine de Mars (La)

Un bon bistrot

Ce bistrot est si parigot, avec ses nappes vichy, son ardoise, son zinc vintage et son carrelage, que tous les touristes (ils sont nombreux) sont heureux d'y faire des selfies. La cuisine bistrotière traditionnelle et roborative contente une clientèle toujours pléthorique, satisfaite d'y manger et boire pour son argent : attention, l'addition grimpe vite, surtout si l'on prend des poissons sans grand intérêt, mais les plats les moins chers ne sont pas les moins réussis, notamment l'œuf mayo et le plat du jour de la semaine (canard à l'orange mardi, blanquette jeudi, gigot gratin dauphinois samedi…). Accueil et service impeccables, belle carte de vins, tradition oblige.


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D'Chez Eux
Bistrot

D'Chez Eux

Un très bon bistrot

Le temps passe, mais D'chez Eux ne bouge pas : malgré le départ de Dominique, maître incontesté de la salle pendant de longues années, la cuisine de Bertrand Gautreau perpétue la tradition bourgeoise : cuisses de grenouille, escargots en persillade, cassoulet, viande d'une tendreté absolue, côtes de veau ou filet de bœuf notamment. Quant à la carte des vins, elle  satisfera les connaisseurs, dont les fans d'Emmanuel Reynaud (Château des Tours, Fonsalette...). Tarifs élevés. 


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Cocottes Tour Eiffel (Les)
Bistrot

Cocottes Tour Eiffel (Les)

Le médiatique et talentueux Christian Constant a jadis jeté son dévolu sur la rue Saint-Dominique et, ignorant qu'il avait vendu Les Cocottes, nous y sommes allés avec un a priori très favorable. Mais une série de petits détails ont peu à peu entamé notre enthousiasme… Impossible, quand on est seul, même à une heure « espagnole », quand la salle est déjà quasiment déserte, d'obtenir ne serait-ce qu'une table pour deux, il faut obligatoirement s'installer au comptoir. L’Uber rempli de touristes attardés est roi. Puis c’est le vin qu'on ne fait même pas goûter, la bouteille de jurançon dont on ne verra jamais l’étiquette, le verre chichement servi ; le pain pâteux, coupé depuis trop longtemps ; la sauce des ravioles où le coulis de crustacés s'efface devant le surplus de crème fraîche, des pommes de terre annoncées farcies de pieds de porc bien insipides, un baba spongieux carrément noyé dans un mélange sirupeux où le supposé vieux rhum n'est pas tout seul... On reste perplexe tant on sait ce dont est capable le chef. On apprendra plus tard le changement de propriétaire. La nouvelle équipe, dirigée par Bertrand Bluy, devrait méditer ce titre d'Oscar Wilde : l'importance d'être constant...

 

 


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