Cagouille (La)
Restaurant

Cagouille (La)

La terrasse de la Cagouille borde la place Brancusi, paisible quoique à deux pas de la gare Montparnasse, provinciale avec son marché de fruits et légumes bio le samedi. Pavée d'ardoises, décorée de bois brun récupéré sur des bateaux, de palans et cordages, tendue de voiles au plafond, la salle est un dépaysement maritime. Aux murs, les portraits des cuisiniers, photographiés en noir et blanc tels des musiciens de jazz - le Petit Journal Montparnasse voisin appartenait à André Robert, propriétaire de la Cagouille. Serviettes et nappes en tissu. Le menu stabiloté au tableau blanc surgit, ainsi qu'une épaisse carte de vins, avec un choix de demi-bouteilles appréciable à deux. Classique mais parfaitement préparé, avec des produits frais de qualité, le panorama des plats nous confirme que la discrète Cagouille demeure l'une des meilleures adresses de poissons à Paris.

 

 


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Marius et Janette
Restaurant

Marius et Janette

Un bon restaurant

L'arrivée de Laurent Audiot, l'ancien compère de Gérard Depardieu à la Fontaine Gaillon, a mis du baume au cœur : cette institution des quartiers chics retrouvait en cuisine de l'allant. Ce chef possède en effet un réel talent pour remettre au goût du jour les bases classiques comme pour sublimer poissons ou coquillages. Sa simple soupe de poissons de roche ou son merlan de ligne Colbert accompagné d'une sauce tartare restent des incontournables. Comme également le soufflé au chocolat ou la divine pomme au four. Dans ce décor historique à la terrasse des plus confortables, Paris montre un sens évident de l'accueil. 

 


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Axel (L')
Restaurant

Axel (L')

Un bon restaurant

Complètement rénovée, cette adresse affiche désormais un décor feutré où l'on se sent bien. Kunihisa Goto travaille les produits de saison avec une précision chirurgicale et livre des assiettes d'une réelle élégance. Desserts également de haut niveau avec des accords maîtrisés, et accueil toujours aussi souriant et agréable de Vanessa. À noter la somptueuse carte des vins avec une sélection exigeante sur la vallée de la Loire et du Rhône, la Bourgogne et le Bordelais, mais aussi sur les sakés japonais. On apprécie tout particulièrement dans le livre de cave que Marlène Soria (Domaine Peyre Rose) soit mise à l'honneur sur l'appellation languedoc avec des millésimes anciens.

 

 


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Coretta
Restaurant

Coretta

Un bon restaurant

Cet établissement ouvert en 2013 par la surdouée mexicaine Beatriz Gonzalez mérite le déplacement, même si votre centre de gravité se trouve loin du quartier des Batignolles. Déco branchée, vaisselle design (en grès, en porcelaine, en bois), service sympathique façon bistrot, cuisine soignée façon gastro. Graphiques, les assiettes éclatent de couleurs et de saveurs, à l'instar de la seiche grillée aux haricots, à la soubressade et à la pêche, une entrée magnifique et si généreuse qu'elle aurait pu être proposée en plat. Les amateurs de nobles abats doivent impérativement goûter le ris de veau "crousti-fondant", plat signature de la cheffe, que l'on retrouve d'ailleurs dans son autre restaurant, le Neva Cuisine (rue de Berne). 

 


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110 de Taillevent (Les)
Restaurant

110 de Taillevent (Les)

Un bon restaurant

Ouvert il y a une dizaine d'année, le 110 de Taillevent n'a pas pris une ride. Le décor imaginé par Pierre-Yves Rochon a même gagné en élégance, bois désormais patiné, fauteuils toujours aussi confortables et comptoir à faire rêver plus d'un amateur de (grands) vins qui, ici, déjeune ou dîne face aux armoires réfrigérées où attendent les 110 bouteilles. La promesse n'a pas changé, certainement la plus belle sélection de vins au verre (110) à choisir en format 7 cl ou 14 cl et une cave comportant pas moins de 2000 flacons venant de (presque) tous les vignobles du monde. Et, pour chaque plat, la carte suggère quatre vins selon le budget souhaité (de moins de 10 euros à plus de 100 euros pour un grand cru), tous servis avec un même entrain et une même passion par Maxime Barreau, chef sommelier. Pour conforter l'accord, les assiettes du chef Grand Waller jouent un registre souvent classique, construites autour de trois ingrédients jamais plus. On recommande vivement le pâté en croûte plutôt que le pressé de poireaux trop compliqué dans sa composition, le cabillaud sauce hollandaise, la tourte de canard (un petit bijou de classicisme) ou le quasi de veau aux olives. La mousse chaude au chocolat reste un incontournable de la maison, ouvrant à de somptueux accords entre un gourmand saint-joseph de François Merlin ou un complexe porto vintage "Guimaraens" 1998. Petit détail qui a son importance, sous chaque verre vous attend une collerette qui permet d'orthographier le nom du vin dégusté, voire même de se le procurer dans la boutique Taillevent installée de l'autre côté de la rue. Voilà des égards auxquels le vin a trop rarement le droit en restauration. 

 


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GrandCœur
Restaurant

GrandCœur

♥︎

Difficile de trouver meilleur emplacement : Grand Cœur occupe dans ce Marais historique une partie du rez-de-chaussée d'un l’hôtel particulier qui accueille depuis toujours le Café de la Danse. Dès les premiers rayons de soleil, on y dresse des tables dans la cour jusqu' à en faire le spot ultime pour un déjeuner ou un dîner en plein air. Autre bonne nouvelle, l’adresse n’affiche aucun jour de fermeture hebdomadaire et fait largement tourner sa carte au gré des saisons et des arrivages en direct de petits producteurs. C’est au duo constitué de Julien Fouin et de Ludovic Dardenay - associé pour l'occasion au chef argentin Mauro Colagreco, largement célébré pour son Mirazur à Menton - que l'on doit ce repère aux saveurs métissées. Il n’est pas question d’un petit Mirazur, d’une table argentine ou bien encore italienne. Parlons plutôt d’une brasserie contemporaine aux accents du sud que le chef exécutif, Nino La Spina, d’origine sicilienne, faire vivre avec brio au gré de produits parfois insolites à l’image de cette polenta de maïs Grand Roux endémique servie comme un plat principal avec un jus de morille.


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Villa 9 Trois
Restaurant

Villa 9 Trois

Un bon restaurant
♥︎

Aux commandes de ce vaisseau tout droit sorti d’un film de Rhomer, Camille Saint M’Leux, jeune chef au talent sur, offre une cuisine d’une précision horlogère qui manie avec brio les acides, les amers, la légèreté et la gourmandise. On arrive, apaisé par la verdure environnante, pour perdre toute notion de lieu. Le potager crache ses herbes aromatiques jusqu’à la cuisine du bout, ça sent la vérité dans ce que l’on va manger. La terrasse accueillante, fait office de paquebot, parquetée comme le Titanic des grandes heures, les lampions flottent sous de gigantesques parasols, le temps s’arrête, fait faim, fait soif. C’est parti mon kiki, la carte est alléchante comme un sapin le soir de noël, on a envi de s’y plonger en apnée et d’en sortir quelques heures plus tard. Deux menus, un en quatre temps à 59 euros et un en 6 temps à 79 euros sont proposés pour ceux qui ont le désir de se laisser porter par les produits du jour et l’émotion du chef. Quand à nous, carabins que nous sommes nous avons nager en eaux salées avec une araignée de mer décortiquée, une écume iodée, qui vous embellissent la bouche et vous transportent directement à Roscoff en première classe. S’en suit un homard bleu, on reste en Bretagne du coup, cuit comme on l’aime, ça claque sous la dent, une sauce suave pour embellir la jolie bête, on est bien. Pour moi un ris de veau généreux comme un édredon par grand froid, doré pour croustiller avec sa sauce à l’estragon et ses asperges croquantes, viendra scotcher mon sourire d’une oreille à l’autre. Et que dire des desserts, de ce chocolat régressif, à soigner la pus grande des déprimes ou de cette concentration d’herbes, aussi fraîche que la mer d’Iroise en avril, plouf plouf, on valide le tout, on s’en régale, bien aidé par un rully rouge de chez Dureuil Jenthial de haute tenue. Y’a eu des avants pour commencer, y’a eu des après pour terminer, assez malins pour nous réjouir, à vous d’aller les découvrir. Le service est à l’image du chef, bienveillant et tout en douceur, on repart heureux mais triste, les vacances sont terminées, zut. La Villa 9 Trois mérite le déplacement, le porte monnaie a bien maigri, elle est vivante, et nous le rend bien.


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Kunitoraya
Restaurant

Kunitoraya

Un bon restaurant

Dans son décor élégant de vieux bistrot, cette adresse brille par la pertinence de ses choix et sa constance dans un quartier (rue Sainte-Anne) en perpétuelle mutation. Udon, don buri et autres ton katsu d'une évidente qualité sont proposés à dévorer au déjeuner, tandis que le soir, le menu "carte blanche" s'impose. Le chef se plaît alors à associer ses origines nippones avec les bases de la gastronomie française. Une combinaison qui fonctionne à merveille, des assiettes d'une grande fraîcheur et précision, et des saveurs qui s'épanouissent en puisant dans la sélection de vins ou sakés.  Pour s'asseoir à l'annexe moins ambitieuse et plus accessible située au coin de la rue, il est recommandé de s'armer de patience.


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Victor
Bistrot

Victor

Un très bon bistrot
♥︎

En quelques mois, ce bistrot au charme irrésistible a fait un réel saut qualitatif. L'accueil en salle se montre toujours aussi exemplaire, à la fois prévenant, chaleureux et ambitieux dans son souci permanent du détail. En cuisine, le parti pris s'affiche d'emblée "maison" avec un pâté en croûte à plus d'un titre exemplaire qu'accompagne une petite salade à l'assaisonnement marqué et gourmand, des œufs mayonnaise qui justifient pleinement leur participation à l'édition 2021 du "championnat du monde de l'œuf mayo" et un très plaisant cabillaud rôti accompagné d'une sauce hollandaise onctueuse et d'une poêlée de légumes verts juste croquants comme il faut. Rappelons aussi que la cave réunit à la fois grands crus - certains servis au verre comme notre volnay du Domaine des Comtes Lafon chez qui l'établissement a  ses allocations ou un Yquem à ne surtout pas manquer - et découvertes plus accessibles et toutes bienvenues. La rue Lauriston trouve chez ce Victor une grâce et une joie de vivre qui font chaud au cœur. 


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Brigitte (Chez)
Bistrot

Brigitte (Chez)

Un très bon bistrot

Bistrot élégant avec une large terrasse couverte donnant sur le haut de l'avenue de Villiers et une salle aux multiples dédales facilitant les discussions discrètes des déjeuners d'affaires. Accueil sympathique des serveurs en tablier et service géré avec professionnalisme par Charles-Henri Poisson, toujours en quête du bon accord mets-vins et soucieux du moindre détail. C'est au souriant Tanguy Le Gall qu'incombe la réalisation d'une cuisine respectueuse des saisons, avec des assiettes à la présentation centrée sur le plaisir du produit. À noter la viande savoureuse et à la cuisson parfaitement maîtrisée. Une belle carte des vins avec un choix pertinent de vins au verre renouvelé constamment et laissant sa place à des appellations géographiques variées.


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