Pavillon Henri IV (Le)
Restaurant

Pavillon Henri IV (Le)

Difficile de ne pas succomber en arrivant dans ce restaurant à la beauté du panorama sur la vallée de la Seine. Difficile aussi de ne pas résister à l'empreinte de l'histoire en un tel lieu, puisque l'on peut toujours y visiter le salon où est né Louis XIV comme, en contrebas dans le parc du château, les vignes du Vin des Grottes qui existaient déjà au huitième siècle. Le chef sert une cuisine classique et met en avant des produits de qualité. Si le menu varie avec les saisons, la carte met toute l'année à l'honneur la béarnaise, recette indissociable du patrimoine gastronomique et créée dans cette maison. Vous l'avez compris, cette adresse se montre historique à tout point de vue et enchantera les amoureux de la tradition. 


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Georges (Chez)
Restaurant

Georges (Chez)

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Brasserie comme il en existe hélas de moins en moins, tenue avec beaucoup de professionnalisme par la famille Menut qui veille au grain, et restée dans son jus avec ses boiseries, son décor Art Nouveau signé Slavik et sa vaisselle de Gien au motif Paris. Le semainier tient toujours aussi bien la rampe quand la carte reste fidèles aux incontournables de la maison, frisée aux lardons parmi les plus réussies de Paris, escargots, gigot servi sur une authentique "voiture de tranche" ou profiteroles avec pas moins de trois choux et généreusement arrosées de chocolat chaud. Service sympathique et carte des vins campée sur les classiques de l'Hexagone. 


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Ambassade d'Auvergne
Restaurant

Ambassade d'Auvergne

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L'une des dernières ambassades régionales de la capitale que tient avec beaucoup de verve Didier Desert, ancien auditeur d'un grand cabinet de conseil. Sans passéisme ni chauvinisme, il a au contraire donné le coup de jeune qu'avait besoin cette institution en l'enrichissant d'une cave exemplaire et d'une boutique de produits exclusivement locaux dans une rue adjacente. Quelle que soit la saison, le menu servi au déjeuner comme au dîner sait avec une générosité jamais feinte régaler autant les Parisiens que les Auvergnats de passage, voire même les touristes souvent venus de très loin pour prendre part à ce banquet digne d'un village gaulois. Le service de l'aligot fait le spectacle comme le passage entre les tables du remarquable plateau de fromages qui, à lui seul, mériterait le détour. En sachant qu'il serait dommage de ne pas garder un peu d'appétit et surtout de gourmandise pour la mousse au chocolat servie à volonté et, pour nous, parmi les meilleures de Paris. 


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Dame de Pic à Paris (La)
Restaurant

Dame de Pic à Paris (La)

Un bon restaurant
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Jordan Theurillat, fidèle à Anne Sophie Pic depuis 2014 et désormais chef de cuisine, office avec précision dans une cuisine ouverte très féminine. Il crée de redoutables et délicieuses pièces de joaillerie gourmandes au milieu d’une équipe où personne n'a plus de 30 ans. Il est soutenu par un personnel de salle très compétent et souriant. Cuir, bois et blanc habillent un écrin cosy où se marient la délicatesse, l’élégance et la jeunesse. On remarque la finesse des couverts signés. Les amuses bouches annoncent la couleur, les saveurs sont travaillées intelligemment. Mais le raffinement n’élude pas le ludisme avec les fameux berlingots qui évoluent en fonction des saisons. Très beau livre de cave où les sakés et les vins du monde (notamment Barolo) ne sont pas en reste.


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Closerie des Lilas (La)
Restaurant

Closerie des Lilas (La)

Il faisait beau, il faisait chaud et le pianiste s'en donnait à cœur joie pour célébrer les retrouvailles de touristes venus d'un peu partout et de fidèles Parisiens autour du mythique bar. La Closerie des Lilas faisait ce soir-là revivre le Paris insouciant et festif, celui de l’entre-deux guerres et des romans d’Hemingway. Les propriétaires ont avec intelligence préservé le cadre, la disposition du lieu et son atmosphère. Dans l'assiette, on se réjouit que les classiques soient toujours honorés, les quenelles de brochet, le filet de bœuf Hemingway avec son épaisse sauce au Bourbon bien relevée, ou les Crêpes Suzette qui embaument la salle en fin de repas. Le service joue parfaitement le jeu, mis à contribution dès que possible pour la découpe, le flambage ou l'accueil si courtois. En revanche, à ce niveau de prestation et de tarification, la carte des vins semble bien désuète, d'une autre époque et mériterait le recours à des verres à dégustation. Comme également le service d'un pain vite quelconque ou du café que n'accompagne nulle mignardise ou bonbon au chocolat donne une piètre image de l'adresse qu'on aimerait infaillible pour être éternelle. Pierre-Yves Chupin 


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Bellefeuille au Saint James Paris
Restaurant

Bellefeuille au Saint James Paris

Un très bon restaurant
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L’arrivée fait toujours sensation. Paris semble déjà loin et le parc avec ses arbres centenaires ou ses massifs parfaitement entretenus invite plus à une partie de campagne. L’année passée a transformé les pièces de réception, plus proches dans leur aménagement du manoir à l’anglaise, comme la terrasse qui désormais regarde la façade. Le grand changement, c’est l’arrivée de Julien Dumas, venu du Lucas Carton, qui a pris la charge du restaurant rebaptisé Bellefeuille. Ce grenoblois d’origine a le goût des grands espaces et sa cuisine trouve dans cet environnement une nouvelle dimension. Le menu avec six ou huit séquences s’approvisionne pour l’essentiel dans le potager que possède l’hôtel en Ile-de-France ou dans le carré d’herbes aromatiques situé aux pieds des cuisines. La saison est source chez lui d’inspiration avec des créations rondement menées comme la tomate associée à la figue. C’est aussi beau que bon, c’est aussi parfumé au nez qu’en bouche. En fait, le menu s’inscrit dans un festival des sens, influences parfois iodées ou au contraire plus terriennes, que mettent déjà en scène à leur façon les intitulés (« marée basse sous un rocher », « passage au-dessus d’un ruisseau » …). La technique pourtant bien réelle s’efface, toujours discrète, pour ponctuer chaque assiette d’une note tantôt acide, tantôt amère, boisée ou même fumée qui constitue la trame du menu. Un peu à la façon des séquences propres à la musique de Vivaldi, avec un rythme soutenu et joyeux rendu à chaque fois possible par la légèreté qu’impose le chef à ses réductions, jus ou bouillons. Quelques semaines à peine après son arrivée, Julien Dumas peut être satisfait de sa prestation. Encore quelques réglages pour les desserts manquant de cohérence, voire anecdotiques par rapport à la partie salée. Le service a trouvé un nouvel élan dans cette nouvelle gastronomie, partageant avec le client un même engouement pour ce « repas concert « bien de saison.


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Ombres (Les)
Restaurant

Ombres (Les)

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Cette adresse située sur le toit du musée du Quai Branly est devenue la nouvelle ambassade de la naturalité. Ce concept gastronomique prônant une approche résolument vertueuse, autant pour le corps que la planète, avait été développé et déployé avec succès au Plaza Athénée par Alain Ducasse… jusqu’à ce que la direction de l’hôtel en décide autrement (mais c’est une autre histoire). Ici, l’excellence, tout comme la radicalité de l’approche cèdent d’une certaine manière la place à une plus grande proximité. Finis le service guindé façon palace, les additions dépassant les 500 euros par personne, et l’absence de viande à la carte, l’offre se décline à travers trois menus évoluant entre univers végétal (betterave fumée, salsifis en bolognaise), terroir marin (gamberoni de San Remo, bar de ligne, Saint-Jacques) et ressources animales raisonnées (pigeon sur la braise), souvent influencés par la touche méditerranéenne chère à Alain Ducasse. Alexandre Sempere, jeune chef qui durant sept ans a œuvré au côté de Romain Méder, est aux commandes de ces Ombres 2.0. Autant dire que l’esprit originel règne, même sourcing de produits hors-pair et mêmes techniques culinaires travaillées qu’au palace. Avec, ici,  la vue panoramique qui embrasse la Seine, le Trocadéro et la tour Eiffel et l’écrin très contemporain conçu par l’architecte Jean Nouvel, auteur du musée, collant parfaitement à la démarche innovante. De l’aveu du jeune chef - à la fin novembre -, l’affaire est en train de trouver son rythme avec la nécessité de former en cuisine comme aussi en salle des équipes parfois éloignées d'un concept aussi fort. Il y a fort à parier que Les Ombres risquent d’ici quelques semaines de s’afficher pleinement à la lumière.


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IDA par Denny Imbroisi
Restaurant

IDA par Denny Imbroisi

Un bon restaurant

Derrière une devanture un peu vieillotte, un décor contemporain en phase avec la cuisine. Denis Imbroisi a confié les fourneaux à Guiseppe Franco, chef formé à bonne école d'un côté et de l'autre des Alpes. Dans des assiettes hautes en couleur, des produits sélectionnés avec soin et souvent en provenance direct de marchés italiens, et des assaisonnements, accompagnements ou cuissons réglés comme du papier à musique. Les menus du déjeuner permettent de se régaler sans se ruiner. Accueil charmant. 


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Oiseau Blanc (L')
Restaurant

Oiseau Blanc (L')

Un très bon restaurant

Rares sont les tables gastronomiques de palace à offrir une telle expérience. À peine arrivé au sixième étage, la vue embrasse tous les monuments de Paris que vous ne quitterez plus depuis la salle à manger totalement vitrée ou depuis la terrasse assez spacieuse pour y dresser des tables d'un rare confort. Quelle que soit la saison, couchers de soleil, tempêtes ou cieux immaculés participent aussi du repas. Dans de telles conditions, l'aménagement se fait sobre, contemporain et sans luxe tapageur (bravo). L'essentiel, rien que l'essentiel. Dans l'assiette aussi, David Bizet joue au mieux les saisons et les envies du moment. L'asperge reine lors de notre passage, mais aussi des accords travaillés avec beaucoup de justesse et de pertinence comme le ris de veau et l'artichaut fondant ou le bœuf et le chou pointu que relève si bien le gingembre. Les sauces et jus participent bien évidemment de cette savante construction d'arômes et de saveurs, jamais forcée ni même artificielle. Les desserts prolongent à leur façon cet exercice culinaire, parfois audacieux comme la pavlova au chou fleur et noix de coco, ou si juste et rigoureux dans le travail de la vanille avec feuille de tabac givré. Service détendu, carte des vins somptueuse et proposée avec tact et intelligence. 


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Shang Palace
Restaurant

Shang Palace

Un bon restaurant

Antre d'habitués, ce restaurant installé au sous-sol du palace offre un confort évident à défaut de proposer une lumière naturelle. Prétexte à se concentrer sur l'assiette qui signe l'une des meilleures cuisines cantonaises de Paris. Le canard laqué en deux services avec ses crêpes à la farine de riz à volonté nous ferait traverser Paris même si le tarif peut sembler dissuasif (160 €). Remarquables dim sum à la carte du déjeuner et cave partagée en grande partie avec la table gastronomique du palace. 


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