Paul Bocuse
Restaurant

Paul Bocuse

Un des meilleurs restaurants de la ville
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Pour apprécier les changements opérés au restaurant Paul Bocuse, on inviterait presque à débuter le repas par sa fin. Par les créations de Benoît Charvet, chef pâtissier exécutif de la maison et champion du monde des desserts glacés en 2018. Le chariot remplace le plateau qui réunissait jusque-là les incontournables du voisin Bernachon ou les classiques bravant les saisons. On cite d’emblée le paris-brest à la pistache à l’équilibre parfait entre l’amertume du fruit sec et la générosité de la pâte, le financier aux framboises accompagné d’une glace à la vanille (la meilleure au monde ?), sans oublier non plus le pré-dessert aux notes acidulées dans une composition autour de la fleur de sureau, de la myrtille et d’un sablé bien beurré, ni les deux desserts à l’assiette proposés à la carte. Dans la partie salée, la carte se partage désormais pour moitié entre plats de légende et créations quand la cuisine joue les va-et-vient entre le registre démonstratif du « premier de classe » et les recettes sur un mode canaille. À côté des grenouilles à déguster avec les doigts, la côte de bœuf a fait son apparition, cuisson remarquable et béarnaise qui en impose par sa tenue et ses saveurs incisives. Les sauces signent ici la grande tradition française, choron parfumée à l’estragon et accompagnant notre bar sauvage, ou cressonnière ravivant les jambonettes de grenouilles. Vincent Leroux, petit-fils par alliance de « Monsieur Paul », a défini dès 2018 et le décès du maître les objectifs assignés à la maison : nulle cuisine fusion, les meilleurs produits issus des terroirs hexagonaux et la défense d’un art de vivre à la française. Pour réussir ce pari, il a réduit le nombre de couverts passant de 120 à 80 par service et revu l’aménagement, désormais plus aéré, clair et lumineux. Quand tous les restaurants peinent à garder leur personnel, ici la fidélité semble de mise comme le respect de valeurs qu’incarnait à la perfection le maître de Collonges. Et c’est toute l’intelligence de Paul Bocuse d’avoir préparé sa succession. Pour le plus grand bonheur de clients qui apprécient que le mythe soit toujours vivant. Et l’assiette devenue aussi convaincante, voire époustouflante. Pierre-Yves Chupin


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Point Origine (Le)
Restaurant

Point Origine (Le)

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Meilleur Ouvrier de France dans la classe sommellerie, Nicolas Vialettes signe un parcours édifiant, Lasserre, Sketch à Londres, le Métropole à Monaco ou plus récemment la direction des achats vins du groupe Taillevent. Il vient de faire le pari osé d’ouvrir sa propre demeure - avec le goût et la discrétion qu'on lui connaît - en compagnie de deux associés, Kévin Connan et Alexis Clavaud. Le trio s’est établi à Marly-le-Roi, en contre-bas du domaine national et face à l'abreuvoir cher à Sisley. Le « Point d'origine », maison de maître aux teintes noires nobles et parquet en point de Hongrie, trouve toute sa place dans ce lieu historique, jouant aussi d'une certaine modernité, apportant chaleur et convivialité aux clients. La carte confiée au chef Florent Grundeler valorise au mieux les produits locaux et notamment maraîchers. Première approche avec des artichauts rôtis, proposés dans leur plus juste saveur et qu'une crème à l'ail des ours dynamise. Vient ensuite, dodue et charnue, la volaille de la ferme du Loup blanc située à Civry-la-Forêt, habillement escortée de petit engrain et coques façon risotto. La carte des vins impressionne, éclectisme des domaines choisis ou sagesse des tarifs pratiqués. Nous recommandons le champagne d’Emmanuel Brochet "Le Mont Benoît" au prix aubaine de 140 euros, le salin muscadet-de-sèvre-et-maine 2020 du génial Jérôme Bretaudeau à tout juste 40 euros ou le côtes-du-vivarais aux délices poivrés du Domaine Gallety à 35 euros. Antoine Pétrus 


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Tout-Paris (Le)
Restaurant

Tout-Paris (Le)

Un bon restaurant
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Depuis l'annonce de l'ouverture du Cheval Blanc et de l'arrivée du chef Arnaud Donckele depuis Saint-Tropez, le tout-Paris se languissait de s'y restaurer. Le Tout-Paris, c'est justement le nom de l'un des quatre restaurants du palace. Situé au septième étage du bâtiment, sa vue et sa terrasse font rêver illico. Comme la décoration signée Peter Marino à qui le monde du luxe doit les boutiques Chanel ou Louis Vuitton notamment. Dans une ambiance feutrée au style Art Déco, on peut admirer côté salle tant les œuvres originales signées Capron que les vitrines de la cave à vins alignant, entre autres, les joyaux de la couronne et du « groupe ». Le registre culinaire joue la brasserie bourgeoise avec une carte organisée autour de multiples suggestions. Des classiques (langoustines mayonnaise, gratinée des Halles, rillettes de cuisse et cou de canard...), à partager (blanquette de veau) ou pas, des plats de résistance à composer à la carte (volaille, agneau, filet de bœuf, bar, poulpe ou homard) ou pas, des pâtes ou du végétarien, bref on trouve presque tout dans cette Samaritaine gastronomique. Sans oublier le choix entre quatre styles de cuisson là aussi à choisir (plancha, rôti au thym, à la vapeur d'algue ou grillé), pas moins de six accompagnements (dont un superbe tian de légumes parmesan basilic) et sept sauces différentes (dont un divin sabayon végétal fumé). Et retenons l'essentiel, cette envie de bien faire, mieux de très ou trop bien faire de toute une brigade. Chaque préparation jouit d'une précision remarquable dans sa cuisson ou présentation, voire quasi-chirurgicale.  Ajoutons le service professionnel, courtois et bienveillant, la carte des vins hors normes où l'on peut trouver notamment des trésors au verre comme les vins d'Emmanuel Reynaud (Rayas), et réjouissons-nous de pouvoir partager avec ce Tout-Paris un septième étage qui a tout du septième ciel.  


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Disciples
Bistrot

Disciples

Un des meilleurs bistrots de la ville
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Jean-Pierre Vigato a marqué durablement Apicius de son empreinte avec sa cuisine d'une irrésistible gourmandise et sincérité. Bonne nouvelle, le re-voilà donc avec un "nouveau" restaurant qui prend la place d'une autre de ses adresses, A&M. Avec un disciple de haute volée en cuisine, le jeune et prometteur Romain Dubuisson. La salle que prolonge une vaste terrasse invite à la joie de vivre grâce à une clientèle vite fidèle et à un service parfait qui sait mettre à l'aise, décrit avec entrain les plats et répond avec le sourire à la moindre requête. Dans les assiettes, on retrouve la "magic touch" Vigato : du brut, du bon, du généreux, toujours travaillé avec soin et précision. En témoigne la terrine fermière servie à peine installé à table ou l'œuf mimosa à faire pâlir l'œuf mayo pourtant si cher à la grande famille Lebey. Ici les stars restent les plats de partage comme cette échine de cochon fermier pour deux ou cette côte de veau magnifique. Autre bonne nouvelle, le seizième arrondissement a enfin retrouvé la cuisine bistrotière qui avait depuis quelques années ici disparue


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Là-Haut
Restaurant

Là-Haut

L'endroit coche toutes les cases pour un moment romantique : à commencer par la vue époustouflante sur la Défense qui se dessine au loin et Paris en sachant que les places au bord de la baie vitrée sont évidemment prises d'assaut. Qu'importe, les tables d'hôtes du carré central se révèlent très agréables aussi, et aux beaux jours la terrasse magnifique. La carte légère et raffinée avec quelques produits nobles glissés de-ci de-là, sonne juste et ne peut que plaire au plus grand nombre. Certains regretteront de ne pas y trouver une cuisine d'auteur mais l'établissement se montre le plus réussi de la galaxie des Bistrots Pas Parisiens (Saperlipopette, Splash, Macaille, Saptristi...) et de son fer de lance médiatique Norbert Tarayre.


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Ribote
Bistrot

Ribote

Un très bon bistrot

Installé dans une ancienne institution neuilléenne - le Chambord -, le restaurant Ribote (ripailler) se dévoile derrière une baie vitrée de style industriel. Salle accueillante et épurée, murs bleu canard et pierres apparentes cohabitent avec justesse mixant contemporain et tradition pour un parti pris réussi et signé des deux associés trentenaires, Benjamin Movermann et Charles Acker. Sur la carte courte et de saison, réalisée maison, tout le monde devrait y trouver son compte, entrées et plats bien pensés avec un choix protéiné ou 100% végétal. Les intitulés sont limpides et l’assiette à la hauteur des attentes avec des préparations réfléchies pour séduire les plus indécis : viande confite et gourmande, poisson à la cuisson adaptée au souhait du convive ou assiette de légumes tous cuisinés différemment (au four, rôti, en purée ou encore en millefeuille comme le fondant de pomme de terre). Les desserts, simples et efficaces, sont dressés minutes avec le choix entre une proposition fruitée et légère ou plus gourmande. On apprécie la carte des vins avec de vraies recherches de vins nature ou en biodynamie, comme le service décontracté et attentionné.


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Gabriel (Le)
Restaurant

Gabriel (Le)

Un des meilleurs restaurants de la ville
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Retour au Gabriel que récompensaient voici un an trois étoiles. Aux fourneaux, Jérôme Banctel qu’inspire toujours - comme on le verra – ses deux mentors, à savoir Bernard Pacaud à l’Ambroisie et Alain Senderens au Lucas-Carton, et qu’accompagne désormais pour la partie sucrée un chef pâtissier, Jordan Talbot. Un repas éblouissant du début jusqu’à la fin, au rythme soutenu avec des assiettes toutes de haute volée - la raie peut-être moins passionnante car vite linéaire dans sa construction. Une technique maîtrisée à la perfection dans la cuisson du cochon à la peau croustillante et au cœur presque fondant, des associations bien menées dans la rencontre entre l’anguille, le lard et à la bière, et, surtout, une gourmandise exacerbée tel un leitmotiv dans l’ormeau à la salade de lentilles iodées ou dans les sauces, telle celle au ra-yu avec le médaillon de homard entier. D’Alain Senderens, le chef a gardé une insatiable curiosité qui l’autorise à appréhender toutes les cultures ou techniques gastronomiques ; comme de Bernard Pacaud une rigueur qui donne à chaque plat cohérence et pertinence. N’oublions pas que les trois menus constituent le plus bel hommage à sa Bretagne, des mers comme de l’intérieur. Dans une approche vite conquérante car passionnante dans la narration ou la mise en scène. Salle, service et cave participent aussi à cette expérience unique. Et le Breton réputé économe dans ses émotions sait l’être aussi à table avec ici un menu au déjeuner en 4 services à 98 euros. Une véritable aubaine. Pierre-Yves Chupin


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Mathusalem (Le)
Bistrot

Mathusalem (Le)

Un bon bistrot

Bistrot bien dans son jus, plafonniers ou lampes façon Galet, nappes à carreaux rouges, comptoir et ardoise du jour. Les assiettes jouent les saisons comme aussi les envies du moment, makis de légumes, ceviche de poissons ou hamburger pommes et foie gras poêlé pour un registre plus contemporain. L'adresse vaut aussi pour sa cave, à l'évidence bien pensée par Rémy Bain avec plus d'une centaine de références à des tarifs restés raisonnables. 


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Restaurant Petrossian
Restaurant

Restaurant Petrossian

Comme dans la boutique située de l'autre côté de la rue, le restaurant Petrossian reçoit et accueille avec tact et élégance. Fresque marine, marqueterie de bois, tables espacées et banquettes profondes, ce luxe au notes contemporaines ne manque pas de panache. Il y a surtout les attentions propres aux grandes maisons, maviar (œufs de cabillaud fumés) proposé dès l'arrivée et à tartiner sur l'excellent pain, et dégustation dans des cuillères en nacre des différentes variétés de caviar pour permettre de faire le bon choix. À la carte, le même caviar se retrouve en accompagnement de nombreux plats. Et l'on vous recommandera vivement de miser sur les associations les plus simples ou rustiques, comme le millefeuille de pommes de terre façon pâté berrichon servi avec l'ossietra ou les tagliatelles de blé dur également avec l'ossietra. Sans avoir forcément besoin des grains nobles, le jeune chef réussit une partition enlevée, canette de la Dombes servie accompagnée de fregola sarda (pâte sarde) notamment. Seul regret, l'absence d'un pâtissier pour prolonger les efforts réalisés dans la partie salée. Dommage, car cette table mériterait alors sa tour Eiffel, d'autant plus que le service se montre d'une grande disponibilité et que la carte des vins réunit de jolis flacons. 


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Écrin (L')
Restaurant

Écrin (L')

Un très bon restaurant

Depuis septembre 2021, le palace a revu la copie de son restaurant gastronomique. C'est désormais le choix du vin qui dicte le menu et au chef donc d'adapter ses compositions en fonction des bouteilles ou verres choisis. Presque un changement de paradigme qui oblige cuisine, salle et sommellerie à travailler ensemble. Entre Xavier Thuizat, sommelier parmi les plus doués de sa génération à l'humilité pourtant confondante, François-Xavier Beaussant, professionnel hors pair de la salle, Boris Campanella, chef charismatique, et Matthieu Carlin, pâtissier ancien de chez Guy Savoy, les rôles sont parfaitement distribués. Dans la salle à la fois intime et d'un chic total, tout débute par la présentation de l'exceptionnel livre de cave qui, chose rare en restauration, réunit uniquement des vignerons visités par Xavier. Puis prise en charge du repas par Boris en cuisine avec, au choix, trois, cinq ou huit séquences. Notre défi lancé au quatuor : uniquement des vins appartenant à l'arc atlantique. Quelques amuse-bouches à base uniquement de légumes avant que n'arrivent les macaronis à la truffe que sublime un irouléguy blanc sur un millésime un peu ancien, accord aussi surprenant que parfaitement réussi. Pour notre voisin, un saut à l'étranger avec un saké pour mettre en scène des pois chiche cuits dans un bouillon de volaille avec jus et tomme fermière : époustouflant tant le saké se dévoile ici exhausteur de goût. La côte de veau consacre la suprématie de Château Pavie sur l'appellation saint-émilion, si brillant sur le millésime 2003 et parfait avec la palette de saveurs qui sublime la viande. Les desserts s'affichent tout aussi percutants et efficaces. En fait une cuisine jamais anecdotique car à chaque fois portée par un service et une recherche sur le vin qui lui confère une extraordinaire justesse et précision. Bref, ici, le style incontestable ne se voit pas. Il se cache derrière toutes les attentions portées par ce quatuor décidément magique.

 

 

 

 


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