Conti
Restaurant

Conti

Dans cette rue Lauriston qui n'en finit pas, une table incontournable au charme certes suranné mais à l'accueil toujours aussi bienveillant et souriant. La cuisine, c'était pendant longtemps l'affaire de Michel Ranvier et c'est désormais le second, Benjamin Beaussillon, qui assure la relève. Sans changement réel, car le registre empreinte toujours le meilleur de la cuisine vénitienne, avec des produits parfaitement sélectionnés et préparés dans le respect de la tradition. Une pause heureuse à des milliers de kilomètres de la cuisine modeuse qui sévit un peu partout. Tarifs restés très raisonnables, ceci expliquant peut-être cela… 


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Closerie des Lilas (La)
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Closerie des Lilas (La)

Il faisait beau, il faisait chaud et le pianiste s'en donnait à cœur joie pour célébrer les retrouvailles de touristes venus d'un peu partout et de fidèles Parisiens autour du mythique bar. La Closerie des Lilas faisait ce soir-là revivre le Paris insouciant et festif, celui de l’entre-deux guerres et des romans d’Hemingway. Les propriétaires ont avec intelligence préservé le cadre, la disposition du lieu et son atmosphère. Dans l'assiette, on se réjouit que les classiques soient toujours honorés, les quenelles de brochet, le filet de bœuf Hemingway avec son épaisse sauce au Bourbon bien relevée, ou les Crêpes Suzette qui embaument la salle en fin de repas. Le service joue parfaitement le jeu, mis à contribution dès que possible pour la découpe, le flambage ou l'accueil si courtois. En revanche, à ce niveau de prestation et de tarification, la carte des vins semble bien désuète, d'une autre époque et mériterait le recours à des verres à dégustation. Comme également le service d'un pain vite quelconque ou du café que n'accompagne nulle mignardise ou bonbon au chocolat donne une piètre image de l'adresse qu'on aimerait infaillible pour être éternelle. Pierre-Yves Chupin 


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Agapé (L')
Restaurant

Agapé (L')

Un bon restaurant
♥︎

Laurent Lapaire développe une singulière passion pour les arts de la table que met en scène chaque repas pris dans son Agapé. Table nappée (si rare à Paris), céramiques ou porcelaines dessinées spécialement pour l'adresse et accrochages aux murs de pièces uniques créent un environnement heureux. Un nouveau chef vient d'arriver, japonais, formé par les plus grands. Il succède aux nombreux talents qu'a su dénicher le maître de maison depuis les débuts de l’établissement. Yoshi Nagato cultive un classicisme qu'apprécie l'époque : une mise en avant de produits de qualité dans des compositions épurées et un talent certain pour donner toute sa place à la note végétale durant le repas. Tout aussi rassurant, ce raffinement s’exerce avec générosité dans l'assiette. Comme dans les menus. Celui dénommé « Agapé » propose, après canapés et amuse-bouche remarquables de justesse, entrée, plat et dessert servis en deux versions. Quelques plats et réussites ont retenu notre attention, les asperges vertes grillées (parfaite cuisson) et relevées d'un pistou à l'ail des ours, le homard bleu de Roscoff si estival avec amandes fraîches et pêches, ou le dessert au chocolat. Le service se montre toujours attentif quand le sommelier, passionné de vins nature et en biodynamie, de bon conseil. Il contribue à rendre l'expérience encore plus mémorable. Pierre-Yves Chupin


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Bellefeuille au Saint James Paris
Restaurant

Bellefeuille au Saint James Paris

Un très bon restaurant
♥︎

L’arrivée fait toujours sensation. Paris semble déjà loin et le parc avec ses arbres centenaires ou ses massifs parfaitement entretenus invite plus à une partie de campagne. L’année passée a transformé les pièces de réception, plus proches dans leur aménagement du manoir à l’anglaise, comme la terrasse qui désormais regarde la façade. Le grand changement, c’est l’arrivée de Julien Dumas, venu du Lucas Carton, qui a pris la charge du restaurant rebaptisé Bellefeuille. Ce grenoblois d’origine a le goût des grands espaces et sa cuisine trouve dans cet environnement une nouvelle dimension. Le menu avec six ou huit séquences s’approvisionne pour l’essentiel dans le potager que possède l’hôtel en Ile-de-France ou dans le carré d’herbes aromatiques situé aux pieds des cuisines. La saison est source chez lui d’inspiration avec des créations rondement menées comme la tomate associée à la figue. C’est aussi beau que bon, c’est aussi parfumé au nez qu’en bouche. En fait, le menu s’inscrit dans un festival des sens, influences parfois iodées ou au contraire plus terriennes, que mettent déjà en scène à leur façon les intitulés (« marée basse sous un rocher », « passage au-dessus d’un ruisseau » …). La technique pourtant bien réelle s’efface, toujours discrète, pour ponctuer chaque assiette d’une note tantôt acide, tantôt amère, boisée ou même fumée qui constitue la trame du menu. Un peu à la façon des séquences propres à la musique de Vivaldi, avec un rythme soutenu et joyeux rendu à chaque fois possible par la légèreté qu’impose le chef à ses réductions, jus ou bouillons. Quelques semaines à peine après son arrivée, Julien Dumas peut être satisfait de sa prestation. Encore quelques réglages pour les desserts manquant de cohérence, voire anecdotiques par rapport à la partie salée. Le service a trouvé un nouvel élan dans cette nouvelle gastronomie, partageant avec le client un même engouement pour ce « repas concert « bien de saison.


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Arpège (L')
Restaurant

Arpège (L')

Un des meilleurs restaurants de la ville

Rue de Varennes, jouxtant le Musée Rodin, Alain Passard offre bien plus qu’une simple table. C’est un moment de vie, déconnecté du temps et de toute contingence matérielle, s’appréciant au fil d’une succession de services épurés, d’assiettes aux saveurs originelles, de bouchées éclatantes de pureté et d’évidence. Car s’inviter chez ce chef est un cheminement personnel où chacun perçoit des nuances, des teintes et des tons qui ramènent à un essentiel. Introspection au creux de la fourchette. Bien loin de la servitude habituellement employée dans les services de salle parisiens, jeunes femmes et hommes, collaborateurs du jour et de toujours, viennent servir la cause de ce rôtisseur de génie.  Alain reste au sommet de ses métiers de cultivateur, restaurateur-sculptueur et rôtisseur. Dans son Arpège redécoré avec naturel et lumière, aux tons chauds et comme herbacés, l’homme arrive le sourire malicieux, l’œil vivifié de passion et le verbe affectueux. La cuisine légumière lui doit beaucoup, qu’on ne l’oublie pas. Antoine Petrus
 


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Arôme (L')
Restaurant

Arôme (L')

Un très bon restaurant

Plus qu'un restaurant, l'Arôme a tout du club sachant réunir ses nombreux fidèles autour du chef, Thomas Boullaut, passant de table en table pour deviner les envies de chacun et expliquer ses créations. Les saisons offrent aux assiettes le meilleur, asperges, champignons, homards et bien entendu gibier, Thomas étant à l'initiative du championnat du monde du lièvre à la royale. Thomas le Solognot y sert une version peut-être inégalée à Paris, dans une construction subtile et généreuse, précise et inventive. Ce chef aussi doué que travailleur affectionne également les mariages terre et mer comme notre quasi de veau proposé avec des pommes de terre nouvelles aux coques ou ce pigeon assaisonné par la présence d'anguille fumée. Le fromage constitue une étape marquée du repas avant l'arrivée de desserts, tous graphiques et maîtrisés. Le livre de cave se feuillette avec gourmandise, sérieux dans sa présentation et prometteur avec ses 9500 bouteilles. Service précis et sympathique. 

 


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Prunier par Alléno
Restaurant

Prunier par Alléno

Un bon restaurant
♥︎

Les travaux engagés ont préservé le décor classé de cette vénérable maison. Le rez-de-chaussée se montre désormais plus lumineux. On regrette seulement la disparition des collections de vaisselle signée Mathurin Méheut comme les illustrations de l'artiste qui faisait de l'étage un musée consacré au peintre officiel de la Marine. La signature ou l'artiste de l'endroit se nomme désormais Yannick Alléno qui, depuis l'été dernier, met en scène les menus. Le caviar reste à l'honneur comme certaines préparations phare, l'œuf Christian Dior ou les langoustines en carpaccio. La carte invite plus à une croisière qui laisse découvrir ou retrouver les classiques et indispensables du registre maritime, coques en bouillon léger généreuses et subtiles, sole meunière aussi généreuse que le prix et merlan frit avec tartare de thon et grains de caviar qui n'a rien à envier à la recette de Robuchon. Quelques plats de viande complètent l'offre qui s'organise également autour de comptoirs proposant fumaison et blinisserie, caviar à la louche ou non. La bonne nouvelle se découvre dans la rigueur et le sérieux apportés à chaque assiette, parfaite cuisson du poisson, assaisonnements pointus et sauces incontournables. Quelques détails encore à régler comme le flan pâtissier servi froid (c'est tiède qu'on l'apprécie !), mais la (belle) clientèle est revenue et le service bien calé et au point pour faire revivre les grands moments de cette institution. Carte des vins prestigieuse et proposée par un sommelier aussi savant qu'accessible. Merci Yannick.

 

 


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Gordon Ramsay au Trianon
Restaurant

Gordon Ramsay au Trianon

Un très bon restaurant

Le restaurant gastronomique du Trianon Palace dont la terrasse donne directement sur le parc du château de Versailles, impressionne. Accueil chaleureux, personnel aux petits soins, rien n'est ici trop beau pour offrir un moment d'exception. Une équipe de choc donne une nouvelle impulsion à cette table déjà méritante. Les chefs Frédéric Larquemin et Gabriele Ravasio sous la houlette de Gordon Ramsay travaillent des produits de haute qualité - gambas arrivant tout droit de Sanremo ou petits légumes en direct de maraîchers locaux - et défendent une cuisine élégante qui se décline en cinq ou en sept services. Eddie Benghanem, chef pâtissier récompensé par un Lebey du meilleur dessert en 2015, montre une grande maîtrise dans l'accord des saveurs. Quant au service, il est réglé comme un ballet et le livre de cave du sommelier Rémi Badjoint s'affiche très complet tant sur le vignoble français qu'étranger avec quelques rares flacons dont un vouvray 1964 de la Maison Huet et des verticales ambitieuses comme cette quinzaine de millésimes du Domaine Jean-Louis Chave ou dizaine du Clos Rougeard.


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Petit Pergolèse (Le)
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Petit Pergolèse (Le)

Albert Corre a vendu son Petit Pergolèse et récupéré les nombreuses œuvres d'art qu'il avait un peu partout accrochées dans son antre dédié aux stars. Alexandra, la nouvelle propriétaire, a quitté son Moulin à Vent du cinquième arrondissement tout en transportant avec elle une bonne part de la cave et du registre traditionnel qui faisait le succès de son ancien établissement. Aussi, l'adresse nouvelle version fait la synthèse presque parfaite entre les plats un peu bling bling d'avant et ceux plus traditionnels ou terroir chers à Alexandra. À la carte, la purée à l'huile d'olive de Charles Aznavour ou la mousse au chocolat tiède cohabitent désormais avec un pâté en croûte de compétition ou avec des cuisses de grenouille parfaitement assaisonnées. Lors de notre passage, ces deux mondes semblaient entretenir les meilleures relations, et la cave ou le sourire d'Alexandra mettaient la belle clientèle à l'aise et satisfaite de ce nouveau départ. 


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Restaurant Guy Savoy
Restaurant

Restaurant Guy Savoy

Un des meilleurs restaurants de la ville
♥︎

C’est à une véritable symphonie des sens que nous invite Guy Savoy dans son adresse du quai Conti. Symphonie qui commence par un premier mouvement, celui des yeux, avec la façade néo-classique de l’Hôtel de la Monnaie, le somptueux escalier menant à l’étage noble, les salles en enfilade, hautes sous plafond, serties d’œuvres d’art moderne, et surplombant la Seine, avec un autre Palais, celui du Louvre, en arrière-plan. Le deuxième mouvement est orchestré par une équipe aussi précise qu’attentionnée, qui vous accueille sur le quai, vous indique l’escalier à gravir, vous conduit à votre table, et surtout vous guide dans le choix des mets et des flacons. De cet orchestre d’exception se distinguent deux solistes, le désormais célèbre Hubert, qui en salle donne le la, et Sylvain qui en sommellerie règne sur les liquides. Sans oublier le chef dont la baguette certes excelle en cuisine mais n’oublie pas d’accueillir les convives avec sourire et chaleur. Le troisième et dernier mouvement de cette symphonie, le plus important bien sûr, se trouve dans l’assiette. Nous y goûtons des plats signature, devenus cultes, telles cette fameuse soupe aux artichaut et à la truffe (servie avec sa brioche totalement addictive), ou encore ces huîtres, que notre chef affectionne tant, servies en nage glacée et concassées, avec granité algue et citron. Guy Savoy ne se repose pas pour autant sur ses lauriers et réinvente sans cesse ses plats, toujours à base de préparations sophistiquées et maîtrisées et incroyablement gourmandes. Il n'oublie pas les produits nobles (caviar, foie gras, gibier et truffe par exemple). Mais sait aussi donner dans le "fun", comme il le dit lui-même, en le prouvant avec l'ouverture d'un nouveau restaurant dédié aux ramens qu'il revisite à sa belle manière. N’oublions pas l’art des sauces, sublimé par notre chef qui dit-on ne rechigne pas lui même à “saucer” généreusement avec force morceaux de pain dans ses plats. Et terminons sur ce finale grandiose, le chariot de desserts, généreux et goûteux, qui nous replonge dans les plaisirs sucrés de l’enfance, avec son authentique clafoutis aux cerises, ses onctueux riz au lait diversement parfumés ou encore sa régressive mousse chocolat. Applaudissements et standing ovation. 


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