Restaurant Double Dragon
Bistrot

Restaurant Double Dragon

Un très bon bistrot

A une centaine de mètres de leur délicieux Servan, les soeurs Katia et Tatiana Levha ont ouvert en août 2018 une seconde adresse qui puise très franchement son inspiration dans leurs racines asiatiques. Si la cuisine arbore une bonne vitesse de croisière, les formules sont un peu flottantes (le menu déjeuner a disparu) et les jours d'ouverture n'étaient pas encore déterminées définitivement lors de notre visite (il était question de fermer au déjeuner). Calée en coin d'un passage pavé, la maison arbore la désormais obligatoire cuisine-comptoir ouverte (avec un original carrelage en dominos) et un niveau sonore assez élevé d'autant que le fond musical en début de service crache du décibel à donf'. Côté assiette, les compositions extrême-orientales tranchent par leur originalité et sont loin de laisser indifférents, car les deux sœurs ont de la ressource et de la créativité. Ah oui, attention, il n'y a pas de réservation!


Découvrir le Bistrot
Jòia
Bistrot

Jòia

Un très bon bistrot

Devenue une destination gastronomique en soi, cette rue et le quartier en général regorgent de concepts culinaires en tous genres. Joia est la proposition « casual » de la médiatique cheffe Hélène Darroze où se côtoient de bons petits plats bourgeois, des recettes de son cher Sud-Ouest et quelques incartades plus exotiques. Au rez-de chaussée le décor est un peu brouillon : une cuisine ouverte, un petit jardin d’hiver, une table haute et communale et quelques tables rangées sur le côté. C’est de préférence au premier étage qu’il faut s’attabler dans un décor de salon-bibliothèque avec quelques coins canapés. Le semainier permet en deux ou trois temps, d’opter pour une formule accessible et rapide - servie le midi seulement -, la carte, beaucoup plus onéreuse, invite à partager quelques amuse-gueules avant de partager un impressionnant poulpe présenté sur une planche, ou un poulet jaune des Landes servi dans un plat en fonte. De bons produits, des plats gourmands dont on se régale jusqu’au bout en trempant son pain dans la dernière goutte de sauce.  


Découvrir le Bistrot
Allénothèque
Restaurant

Allénothèque

♥︎

Où s'arrêtera Yannick Alléno ? Le plus loin possible nous l'espérons car là où d'autres donneraient l'impression de s'éparpiller entre mille projets, le natif de Puteaux mène sa barque, ou plutôt sa flotte avec une maestria qui impressionne. Outre le navire amiral du Pavillon Leboyen, qui a vu éclore il y a quelques mois le remarquable abysse pour une plongée en terre nippone, Yannick Alléno a embarqué avec bonheur dans le projet Beaupassage qui regroupe quelques uns des fleurons de la gastronomie française (Anne-Sophie Pic, Thierry Marx en format boulangerie ou encore Pierre Hermé pour ne citer que les chefs de file). Dans cet endroit, Yannick Alléno a conçu avec son épouse, Laurence Bonnel, un espace convivial à la décoration bien de son temps (matériaux bruts, table d'hôte en plus des tables individuelles et cuisine totalement ouverte sur la salle) où se déguste une cuisine très précise et sagement inventive pour faire la part belle aux flacons. Au sous-sol, une très riche cave (700 références de vins et une centaine de spiritueux) peuvent être dégustés sur place ou emportés. Au premier étage, la galerie de Laurence Bonnel permet de prolonger l'expérience. Une véritable réussite que ce lieu complet où l'on peut avoir un aperçu du talent de Yannick Alléno à des prix raisonnables sur une carte courte où tout fait envie. N'hésitez pas à flâner dans le Beaupassage après votre repas pour rapporter une belle pièce de viande de chez Alexandre Polmard ou un fromage de chez Nicole Barthélémy ; vous n'aurez pas perdu votre journée !


Découvrir le Restaurant
Ne/So
Restaurant

Ne/So

Un bon restaurant
♥︎

Adulé ou bien critiqué, Guillaume Sanchez fait rarement dans le compromis. Seule certitude, il développe depuis ses débuts un talent bien personnel, notamment pour échafauder ou structurer un plat, voire même un repas. Alors, pour une fois, on oubliera un peu le décor et se focalisera sur l’assiette. Car, ses recettes dénotent, pour ainsi dire jamais vues ailleurs et font l’objet de préparations mûrement réfléchies. Le jeune chef, à peine trente ans, porte ainsi une attention particulière aux processus de fermentation qui lui permettent de conserver puis travailler un produit plusieurs semaines après s’être fait livrer. Sans aucun doute, son passé de pâtissier explique aussi ses dressages impeccables. A savoir néanmoins avant de réserver ; ici aucun plat à la carte, uniquement des menus dont l'intitulé des plats - changeant possiblement chaque jour - sera délivré à table, tantôt par l'un des personnels de salle, tantôt par l'un des cuisiniers, au fur et à mesure de la dégustation. En à peine deux ans à la tête de Neso, Guillaume Sanchez fait déjà preuve d’une impressionnante maturité, démontrant au passage que l’« autodidactisme » est aussi une voie possible vers l’excellence.


Découvrir le Restaurant
Nouveau Nez (Au)
Restaurant

Nouveau Nez (Au)

Si cette petite cave à vin où il fait bon manger est tenue par trois Italiens à l’accent chantant, n’espérez pas y retrouver tous les archétypes des restaurants transalpins. La déco tout d’abord se partage entre un mur entier de jolies bouteilles de vins nature soigneusement sélectionnées et avant tout français - à consommer sur place avec un droit de bouchon de 7 € ou à emporter - et, de l’autre côté, des pochettes de vieux vinyles. D’ailleurs en guise d’atmosphère musicale, c’est plutôt du côté de la Grande-Bretagne que ça se passe. Seule la cuisine se revendique clairement de la Botte avec de beaux produits comme le caciocavallo de Sicile ou la burrata des Pouilles, et des recettes simples, dont de remarquables lasagnes au ragoût de cochon.


Découvrir le Restaurant
Poule au Pot (La)
Bistrot

Poule au Pot (La)

Un des meilleurs bistrots de la ville

Dans le film de Bertrand Blier « Calmos », Jean-Pierre Marielle attablé avec Jean Rochefort devant un monceau de victuailles lâche une réplique culte : « admirable cholestérol ! » C’est ce qui peut traverser l’esprit lorsque l’on quitte cette « admirable » maison, datant de plus de 80 ans. Jean-François Piège a pris possession du lieu pour préserver autant que revivifier cet emblème du patrimoine gastronomique français. Il a judicieusement choisi de respecter le charme désuet de l’antique décoration (avec ses banquettes, son sol carrelé et ses écussons métalliques citant les noms des stars de cinéma ayant jadis visité l’adresse). Sa carte reste fidèle aux classiques bourgeois de cette institution des Halles : poule au pot bien sûr, mais également cuisses de grenouille en persillade, quenelle de brochet sauce Nantua, blanquette de veau à l’ancienne, hachis Parmentier joue de bœuf ou encore escargots en coquille, sans oublier les desserts de tradition (crème caramel et un exceptionnel baba au rhum). Une cuisine bourgeoise « bien de chez nous » donc, riche, généreuse et goûteuse, à base de produits de qualité. En revanche service qui a perdu les bonnes manières et bien peu policé. Ambitieuse carte des vins, hors de prix avec de réelles absences. Pour accompagner le foie gras, alors que nous demandions un sauternes, la réponse fut cinglante : "nous n'arrivons plus à nous approvisionner". Les producteurs de l'appellation apprécieront.  Tout en sachant qu'aucun moelleux ou liquoreux d'autres régions ne figurait à la carte. 


Découvrir le Bistrot
Éléphants (Les)
Bistrot

Éléphants (Les)

Un très bon bistrot

Lui, c'est le vin. Plus de vingt ans qu'il baigne dans le milieu et, en complément du restaurant, il a monté une cave (avant tout bio) de plus de 300 références. Elle, c'est la cuisine. Autodidacte, elle mitonne un menu court (deux entrées, trois plats et un dessert) à l'instinct, marie avec bonheur saveurs sucrées et salées. Ce duo s'est bien trouvé car se réalise un petit prodige avec les vins choisis, et une alchimie magique se met en place avec chaque plat. Ce restaurant de quartier d'une dizaine de tables hautes ravit les habitants du coin qui y ont trouvé leurs marques mais aussi tous ceux à la recherche de crus originaux. De quoi surprendre les papilles. 


Découvrir le Bistrot
Pianovins
Bistrot

Pianovins

Un des meilleurs bistrots de la ville

Duo de choc constitué par deux anciens de Guy Savoy, l'un en cuisine (Michel Roncière) et l'autre en salle et à la cave (Éric Mancio). Forts de leurs expériences et de leurs parcours exemplaires, ils ont décidé une bonne fois pour toute de recevoir selon leurs envies et leurs rythmes. Les menus changent quasiment chaque semaine et font le plein de produits de saison. Pas de chambre froide ici, pas de mises en place à l'infini, du frais, rien que du frais et des gestes qu'on avait peut-être oublié comme ces premiers petits pois que le chef prend le temps d'éplucher. Même sagesse dans le choix des vins avec des vignerons dont Éric est parti à la rencontre. Pour comprendre et apprécier. Bref, une gastronomie qui se savoure en toute tranquillité, jubilatoire dans l'échange qu'elle offre et la transmission qu'elle autorise. 

 


Découvrir le Bistrot
Bons Crus (Aux)
Bistrot

Bons Crus (Aux)

Un bon bistrot

En dépit de l'enseigne <Routiers>, ne vous attendez pas à voir débarquer ici de leur 38 tonnes des costauds pour en découdre avec le menu du jour à tarif plébéien. En tous cas, ce fac-similé de bistrot hors du temps en conserve le cadre et l'esprit: nappes vichy, banquettes, blasons des provinces de France, publicité Champignoles (La Reine des bières), incroyable collection de menus d'établissements parfois, disparus... nous plongent dans les années Coty-de Gaulle, d'autant que la carte est le reflet de propositions qui ont traversé les décennies (y compris le rosbeef froid mayonnaise en période caniculaire), excepté le fish and chips. <La cuisine soignée tout au beurre> (sic) se montre à la hauteur, généreuse comme il faut, épaulée par une carte de vins de première bourre (beaujolais, bourgogne, rhône) et un service ultra-pro, sensible aux remarques puisque note café nous fut offert en contrepartie d'une viande signalée comme trop cuite. Ah oui, n'oubliez pas, les frites maison sont irrésisitbles.


Découvrir le Bistrot
Pilgrim
Restaurant

Pilgrim

Un bon restaurant

Proche du métro Pasteur, une cuisine centrale avec, autour, deux salles qui invitent les convives à suivre les différentes préparations tout en étant installés confortablement. Le spectacle se prolonge dans l'assiette avec un indéniable sens du raffinement dans chacune des présentations. Au dîner, le menu unique en sept services a tout du festin (100€ ou 70€ avec cinq vins sélectionnés par le sommelier Fabrizio Pasciucco) quand celui du déjeuner se veut plus accessible avec quatre services (50 €). Terumitsu Saito sort des sentiers battus et laisse libre cours à sa créativité avec des menus renouvelés toutes les six semaines : il alterne créations originales (tartare de bœuf mousseline de riz fumé, œuf en tempura relevé à l'ail des ours ou turbot parfaitement cuit) et accords peut-être plus déroutants autour de saveurs notamment acides (calamar et pomme granny smith, cochon ibérique relevé aux agrumes). Lors de notre passage, deux desserts, une mangue au safran et une fraise des bois, jouaient habilement vers un sucré léger quand le troisième, à base de riz, imposait une dominante lactée assez réussie. Remarquable service, à la fois discret, efficace et prévenant. La carte des vins comporte de nombreuses références bien choisies - et ce dès 43€ - grâce à des appellations souvent méconnues et interprétées par des producteurs talentueux. En sachant qu'il est aussi possible d'accompagner le repas des bières Cantillon, la dernière brasserie en activité à Bruxelles.


Découvrir le Restaurant

Pages

S'abonner à RSS - VALIDÉE