Nosso
Restaurant

Nosso

Un bon restaurant
♥︎

Dans un quartier en pleine mutation, au pied d'un immeuble moderne, Alessandra Montagne, magnifiquement filmée par Planet Chef, séduit par la délicatesse des plats métissés, l’énergie sympathique d’une équipe joyeuse et efficace dans un décor brut sans être austère. Le jour de notre visite les regards étaient tendus vers les saint-jacques en carpaccio twistés par le croquant d’un radis, un cabillaud nacré et fondant, une meringue brûlée au charbon qui coiffait une étonnante tarte au citron. ‘Zérogaspi’, c’est le crédo d’une cheffe remarquable qui se fournit essentiellement en Ile-de-France. Bientôt son menu carte blanche du soir se déclinera en trois versions (trois, cinq ou sept plats). ET bientôt on pourra aussi festoyer au son des rythmes brésiliens unplugged dans l’épicerie mitoyenne en sirotant une caïpirinha et des plats traiteurs à emporter, feijoada et son fameux confit de porc.


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Nous 4
Bistrot

Nous 4

Un très bon bistrot

Une salle sympathique avec son côté chic bohême et une révélation, cette vue panoramique de Paris aussi spectaculaire que soignée dans son trait et dessin et qui occupe tout un mur du restaurant. Des tables dressées un peu partout et une ardoise qui se promène en fonction des arrivées. Et bonne surprise, des intitulés vite tentants, produits souvent oubliés dans les bonnes adresses parisiennes comme le merlu, le salsifi ou le cerfeuil tubéreux et des associations qui deviennent autant d'invitations à commander, foie de veau et sauce blanquette, cabillaud et culatello ou gravelax de saumon, huître et chou fleur. Stéphane Browne au parcours atypique ne manque surtout pas de technique pour oser des partis pris aussi personnels avec, à la clé, des assiettes généreuses et parfaitement assaisonnées. Quelques réglages à revoir parfois, surcuisson du poisson notamment, et une carte de desserts un peu trop courte pour terminer en beauté un repas qui avait si bien débuté. Service adorable et efficace. 


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Brigade du Tigre
Restaurant

Brigade du Tigre

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Une claque! C'est ce terme familier que l'on emploie quand une assiette nous scotche. Ici, vaste espace aux murs bruts et mezzanine ordonnée comme autour d'un puits central, elle est définie clairement: "raie croustillante, mayo citron vert, sauce xo". Autrement dit, une diabolique panure un peu mystérieuse (à base de pain asiatique et algues, nous a-t-on confié) à l'effet super "crunch", que l'on peut aussi bien napper de mayo qu'accompagner d'un zeste de condiment diablement pimenté (la xo hong-kongaise), et qui, loin de mettre le poisson k.o., lui restitue toute sa saveur subtile et iodée. Du grand art, signé Adrien Ferrand patron de Eels et de son ancien second, Galien Emery, fêlés de l'Asie (Chine, Vietnam, Thaïlande, Corée, Japon, Malaisie, cette dernière dont on connaît mal la cuisine), et qui ont du probablement phosphoré de longs mois et bossé d'arrache-baguette avant d'élaborer leur carte. Laquelle, fréquemment renouvelée (on est loin des A5 et des B14 imprimés pour l'éternité des cantines asiatiques), mène de cœurs de canard aux 5 épices en sushi de cochon laqué, de porchetta barbecue srirada et aubergines kimchi en pot-au-phô de joues de bœuf, foie gras poêlé, udon. Chez eux, même quand on coche "Poulet croustillant caramélisé, noix de cajou", une recette on peut plus bateau de l'Empire du Milieu, ça caramélise et soyatise dur (tout en gardant le moelleux de la volaille), préparation rafraîchie de daïkon râpé. Sans aucun doute, la meilleure à ce jour que nous ayons dégustée. Et en épitaphe notable, un mix de sorbet goyave et de glace cacahouète, francs de goût. On y retournera bientôt ventre à terre.


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Lolo Cave à manger
Bistrot

Lolo Cave à manger

Un bon bistrot

Dans la petite quinzaine de mètres carré, trouvent place une table d'hôtes et deux comptoirs le long des murs avec une collection de tabourets. La cuisine, elle aussi, tient dans un mouchoir de poche et oblige à jongler avec une plaque de cuisson et un petit barbecue où toutes les cuissons sont effectuées. Avec les inévitables retours d'odeur en salle. Sur la carte, des recettes vite nostalgiques comme l'œuf mayo retravaillé avec un supplément de pep's grâce au wasabi ou le pâté "Lolorrain" particulièrement réussi. Le tout s'accompagne de vins nature, plutôt bien choisis. Evidemment, pas de réservation.


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Beaucé (Le)
Bistrot

Beaucé (Le)

Un très bon bistrot

Bon sang ne saurait mentir puisque Marius Bénard, fils de Gilles (Ramulaud, Quedubon) est descendu des Buttes Chaumont pour se poser en douceur non loin des Grands Boulevards et reprendre l'antienne du bistrot ménager où lui-même officia dans le XIXème. La façade, rouge, ramène sa fraise, tandis que l'intérieur se la joue plus modeste, zinc, pierres apparentes, petits carreaux blancs au sol, et  gigantesques ardoises bachiques conformes à l'héritage paternel. S'y confirme ici la dilection claironnée pour les abats, foie, joues, langue, cervelle... débarquant au gré des jours et de l'inspiration du moment. La maison joue en deux temps, parfait formule-menu au déjeuner (avec quelques escapades en sus, entrecôte Simmental et pommes grenaille, côte de cochon de Meignan), alignant ses canailleries, salade de lentilles, parmentier de boudin noir, crème caramel par exemple. Au dîner, on passe la démultipliée (choix, prix) permettant de voguer d'une terrine de campagne maison à un turbot beurre citronné ou à une pomme de ris de veau. L'ensemble est simple, fiable, de bon ton, renforcé par de petits détails qui comptent, y compris au déjeuner : changement de couverts entre entrée et plat, présentation de la bouteille lors du service au verre et serviette en tissu façon torchon de ménage. Soit du bistrot respectueux et respectable.

 


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Salina
Bistrot

Salina

Un bon bistrot

Salina, c'est l'une des Iles Éoliennes, et volcaniques, ancrées au large de la Sicile. Enseigne idoine pour cette table de poche au coude-à-coude qui se la joue <C'est nous les gars de la Marine> avec ses tapas iodés délivrées en console centrale et sur tablettes et guéridons hauts, baignées d'un bain turquoise du plus bel effet. Mais ce petit navire enchante surtout par son environnement carrément chavirant: de géantes faïences de Sarreguemines millésimées 1892 (classées Monument Historique) grimpant jusqu'au plafond, et ses scènes de genre (pêche, coquillages et crustacés...) époustouflantes. De quoi booster l'inspiration du capitaine à la barre, Fabien Chivot, également proprio d'un bistrot  (in)carné dans le VIème arrondissement, en des déclinaisons océanes où le cru et quelques tropismes Soleil Levant s'imposent: filet de maquereau à la flamme et betteraves, ceviche ou tataki de thon blanc, riz à la japonaise, moules en bouillon dashi, carpaccio de dorade... Avec un réel coup de patte, comme en témoignent cette séraphique friture d'éperlans où les rejetons ont de la chair et du croustillant, ou ces accras à faire pâlir quelques thuriféraires des recettes portugaise ou antillaise. Les allergiques à l'iode pourront eux voguer vers le demi-magret de canard et le sashImi de bœuf au tamarin, en s'accrochant à la bouée des frites maison, tout bonnement extra.


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Sauvage
Restaurant

Sauvage

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Sur l’exact pourtour de Saint-Augustin, le décor aux boisés clairs rehausse la lumière oblique du ciel parisien de ce début de soirée, mais celle-ci vient d’ailleurs : l’accueil vivifiant de Julien Piot, le propriétaire des lieux aussi rayonnant qu’intarissable sur les flacons qu’il propose avec passion. Ils accompagnent avec précision les mets du Chef Yohann Trique (Plaza Athénée, Rech Ducasse, Lasserre, Le Jules Verne, Racine des près) qui recrée, chaque jour, une cuisine de parfaite saisonnalité, vive, élégante et lisible, sans accumulation, dans des tonalités graphiques qui n’appartiennent qu’à lui : cèpes rôtis, coppa ibérique, artichaut poivrade et balsamique aérien de pommes fumées ; noix de Saint-Jacques en ceviche, citron caviar et radis d’automne tout en fraîcheur ; langoustines en fine ravioles croustillantes, maïs frais, jus de presse et tamarin qui vous donnent la certitude d’une retour rapide au Sauvage. Les desserts sont à l’avenant comme cette Pavlova citron, framboises, sorbet menthe poivrée et pollen frais. Faire goûter les vins au verre, les remettre à niveau, offrir quelques centilitres de la référence sur laquelle on a hésité, décidément tout est fait par Julien Piot pour parfaire l’ensemble, tout en restant dans la juste mesure : celle de l’adresse à ne surtout pas manquer.


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Nakatani
Restaurant

Nakatani

Un bon restaurant

C’est à une expérience singulière que nous convie le chef japonais Shinsuke Nakatani. Son antre, dans un décor blanc minimaliste, reflète bien l’exigence de raffinement d’une culture millénaire. Car il s’agit bien, là encore, d’un excellent chef nippon exilé dans notre pays et féru de cuisine française. Après avoir fait son chemin en province (neuf années passées chez Hélène Darroze), il s’est installé à Paris il y a quelques années pour exposer ses œuvres. Oui, ses œuvres, car tout ici exprime une sensibilité artistique exacerbée, jusqu’à ses délicats dressages composés façon Ikebana. Ses assiettes proposent bien sûr des produits de haute volée, comme ce bœuf wagyu ou ce saint-pierre de compétition. Chacune d’elles organise avec brio une rencontre toujours réussie entre de multiples ingrédients et condiments, parfois quatre ou cinq à la fois. Avec par exemple dans la même bouchée ris de veau, aubergine, champignons et consommé de queue de bœuf … jusqu'à parfois s’y perdre et ne plus retrouver le goût, et le plaisir, de chaque saveur. La préciosité n’est pas si loin, mais l’harmonie de la composition reste toujours au rendez-vous. On regrettera peut-être un service engoncé et un seul vin au verre en rouge comme en blanc, quand la cave recèle moult flacons d’exception. Exquise vaisselle japonaise de la maison Monohanako.


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Gentil (Le)
Restaurant

Gentil (Le)

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Dans cette rue du 7ème arrondissement qui ne manque pas de bonnes adresses, le chef japonais Fumitoshi Kumagai fait le pari de la sobriété et de l'humilité. Dans ce petit restaurant à la décoration des plus épurées, les habitués s'y retrouvent au déjeuner pour profiter de sa cuisine française que colorent quelques clins d'œil à ses racines dans le menu unique à 23 euros. Au dîner, montée en gamme et niveau de saveurs comme de précisions à faire pâlir de nombreux chefs en vue. Service tout en douceur assurée par sa femme qui accompagne au mieux des convives venus apprécier ici un moment de qualité et de tranquillité. 


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La Crèmerie
Bistrot

La Crèmerie

Un très bon bistrot

Les propriétaires se succèdent, les chefs restent le temps de faire sensation, la Crèmerie demeure. Comme on l'avait laissée, on la retrouve, avec sa façade bleue, une antique poignée sur la porte vitrée et surtout ce plafond inchangé, parait-il, depuis 1880 et qui plaît tant aux américains. Avec Tsuyoshi Yamakawa en cuisine et un magnifique sourire en salle, l'atmosphère est propice à un petit moment d'éternité. Pour peu que l'on tolère les contraintes du lieu - carte ultra courte et vins nature - tout va bien. Les vignerons vedette de cette famille (Souhault, Lapierre, Gilet... ) sont représentés, disponibles au verre, ou à la bouteille avec un droit de bouchon de 15 à 20 euros en sus de prix musclés. Le chef, discret derrière le comptoir en marbre blanc, est maître en télescopage italo-nippon. Ses assiettes sont légères, ce qui ne conviendra pas aux gastronomes qui pensent qu'un restaurant est un lieu pour se restaurer, mais elles sont assez sophistiquées pour marquer les esprits. Sublimer, réinventer une échine de porc : beaucoup s'y essaient ; avec l'amertume du pak choi, l'acidité de la mandarine et cette tendresse canaille, on est tout près de crier au génie. Les cuissons sont justes, pour une patate douce comme à Tokyo ou des pâtes comme à Rome. Les condiments et les sauces apportent la touche d'intensité attendue dans un lieu où règne, toute l'année, un air de fashion week.


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